[A propos de Léautaud ]
L'horizon est court, les idées souvent sommaires, les problèmes minuscules. Mais la langue est simple, naturelle, avec une race à la Diderot. Un homme qui ne ressemble à nul autre se peint là tout entier avec ses humeurs et ses rêveries, révélant même ce qu'il tient le mieux à cacher, sa tendresse et sa douleur. (p. 378)
Préface de Michel Déon
C'est resté un livre délectable et savoureux qui se moque de la mode et des partis pris, et dont l'enthousiasme, la grâce et l'esprit malicieux redonnent du goût à la chose littéraire si assombrie par le byzantisme des écoles, la pédanterie de la critique universitaire et une vogue romanesque par le récit désincarné où l'homme n'a plus ni coeur, ni passions, ni larmes. On ne trouve pas l'ombre de sectarisme ou de dédain dans cet antimanuel qui a grandi tout seul, poussant de profondes racines dans le sol...