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Comment appréhender ce livre? Je le vois comme une errance méditative pour tenter de comprendre ce qu'est devenue l'Italie au temps de Berlusconi. L'auteur nous livre tous ses ressentis, ses réflexions pendant quatre années à parcourir les villes d'art, comparées à notre triste époque d'inculture, de vulgarité politicienne, de naufragés sur les côtes. Petite incursion au Japon aussi pour le contraste, lectures des philosophes, surtout Bataille, des textes anciens , contemplation éperdue devant la beauté des peintures de Fra Angelico, pélerinage dans tous les lieux qui lui délivrent des pensées pour chasser sa déprime ... En somme, un journal intime.
J'ai aimé le début et ... la fin car cela reste trop pesamment tourné vers les références intellectuelles d'un certain milieu et j'ai eu l'impression d'un fourre-tout qui détourne du propos et peine à être partagé.
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Expérience intéressante, Yannick Haenel passe quatre ans en Italie, à Florence pour écrire son dernier roman (les Renards Pâles). Ce récit est l'occasion de contempler la mort du capitalisme, dissous dans la crise, la mort du politique, dissous dans les bunga-bunga de Berlusconi, la mort de l'espoir, dissous à Lampedusa. Où est l'Italie aujourd'hui ? Elle n'existe, selon l'auteur que dans l'extase qui accompagne le découverte des oeuvres d'art notamment du quattrocento. En fait, je crois que l'Italie est, a été, et sera toujours une oeuvre d'art en elle-même. Et les petits arrangements entre amis que dénonce superbement Haenel ne parviendront jamais à en éteindre le souffle novateur. Un bel essai philosophique sur le rôle de l'art et du politique.
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Je viens de relire ce livre. le premier que je lis de cet auteur. En prenant mon temps, cette fois, relisant la même phrase plusieurs fois. Pour mieux m'imprégner de ses réflexions et de sa poésie.
Ce n'est pas seulement un livre sur Florence et l'Italie. L'Italie n'est que le vecteur de ses émotions. Ce n'est pas non plus uniquement une réflexion sur l'étouffement de l'individu par le capitalisme et le libéralisme économique.
Ce que l'auteur nous transmet, ce sont essentiellement ses émotions sur la vie, l'art, le temps, la poésie, la mort. C'est la recherche de la plénitude. Etre en adéquation parfaite avec le lieu et l'instant. Se sentir partout au milieu du monde à partir d'un point unique. D'où cette petite escapade à fukuoka, qui nous convie avec Bouddha à la notion de satori. Les références à Bataille sont la prolongation logique de cette recherche. L'Art y occupe bien sûr une grande place. L'avant dernier chapitre consacré à l'attente de la lumière qui fera de Marie la mère de Dieu est un morceau d'extase pure.
A méditer.
Un livre essentiel.
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Chaque instant, et chaque détail compte dans cette errance tantôt contemplative, tantôt observatrice, tantôt désenchantée, tantôt hallucinée, tantôt pleine de colère...La réalité du narrateur. Ce beau regard de l'auteur, en fait Un récit magnifique à la pensée intègre, sans convention, mais avec conviction de l'instant, des moments indéfinis entre présent et passé, mais pour quel futur ? Les mots s'accordent au moindre détail. Une écriture élancée, mais sans légèreté, comme la beauté... Parcourir Florence de cette façon est un vrai plaisir pour le lecteur. L'art et la politique se superposent en tableaux lumineux et sombres entre les phrases de Yannick Haenel, Georges Bataille et tant d'autres... Magnifique
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Dans ce livre, on retrouve tous les ingrédients qui font la littérature de Yannick Haenel.

- Des réflexions critiques sur la société actuelle qui sonnent juste, notamment sur la ruine culturelle et politique (malheureuse) de l'Italie.

- Des réflexions sur l'art en général qui ressemblent, néanmoins, à ce que l'on pourrait appeler un "Syndrome de Stendhal", ce qui constitue un point faible du roman : en résumé, l'auteur est tellement émerveillé à l'admiration des différentes toiles, architectures et sculptures italiennes que sa réflexion en devient quelque peu opaque, quelque peu incompréhensible pour le lecteur lambda, ce qui un certaine habitude chez lui, comme j'ai déjà pu le constater dans À mon seul désir, ce qui est dommage...En effet, à plusieurs reprises, j'ai dû relire certains paragraphes à plusieurs reprises pour comprendre où il venait en venir, surtout quand il fait référence au grand théoricien de la littérature, Georges Bataille.

En somme, un livre très intéressant sur l'Italie, sa politique, sa culture qui se meurt et des réflexions philosophiques de l'auteur sur ses oeuvres d'art. Intéressant mais qui est parfois difficile à lire pour un lecteur lambda, ce qui est un peu dommage, car un livre sur l'Italie et ses beautés mériterait parfois d'être moins opaque...
Lien : http://leslecturesduprofesse..
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La première partie n'est pas convaincante. Les digressions sur le vide politique à l'ère berlusconienne sont ennuyeuses. La deuxième partie, elle, combinant recherche personnelle et ballades en Italie est plus réussie. Un bon moment de lecture.
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