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Citations sur L'envol du héron (30)

«  Viens , oiseau gris, d’attendre je me lasse, et mon cœur déjà bat des ailes, prêt à voler.
Viens à présent . Ou ne viens plus jamais .
Les merles chantent - ils de joie ou de désespoir ? »...

« Le mélancolique , dit Aristote ,a moins besoin de sommeil que l’homme joyeux ..... »
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Tandis que j'étais assise au chevet de ma mère mourante, de ma mère dormante, je me demandais s'il y avait une différence entre les souvenirs que l'on a d'une personne morte et ceux que l'on a d'une personne qui a elle-même tout oublié. Si, dans ce dernier cas, on n'essayait pas d'être sa mémoire.Les souvenirs que l'on avait d'une personne était tout autres que ceux dont on la créditait. Quels étaient les plus vrais ? Le souvenir et la véracité ne s'excluaient-ils pas d'emblée ?
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Cette ville n'est que salle d'attente. Elle semble faite pour les insomniaques, partout on piétine, dans les gares, devant le tunnel de l'Elbe, devant les toilettes publiques pour dames, aux arrêts de bus, dans les aéroports. Nous pataugeons jusqu'aux genoux dans le temps que nous avons tué.
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Les insomniaques sont des gens qui attendent. Ils attendent le sommeil, puis le jour. après quoi ils attendent toute la journée que la journée passe pour pouvoir se remettre, le soir venu, à attendre le sommeil
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Fatigue et somnolence sont les deux extrémités extérieures du seuil dans la demeure de la nuit. De ce seuil d'airain où la nuit et sa fille, le jour, se rencontrent. L'une entre dans la maison au moment même où l'autre la quitte. Aucune des deux femmes ne passe plus de temps avec l'autre qu'il n'en faut pour ces deux saluts quotidiens sur le seuil, mais elles habitent ensemble.
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Le mélancolique, dit Aristote, a moins besoin de sommeil que l'homme joyeux . Mais peut-être les gens ne sont-ils mélancoliques que parce qu'ils ne dorment pas assez.
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Etre fatigué de vivre ou fatigué à mourir, ensommeillé, ivre de sommeil, ivre de boisson - à un moment donné, tout cela revient au même. Si l'on est fatigué à mourir pendant un temps suffisamment long, on se fatigue de vivre et on meurt.
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Quand nous arrivâmes sur une portion de chemin où la forêt était plus épaisse, nous sentîmes aussitôt la fraîcheur ; l'automne attendait déjà à l'ombre des arbres, aspirant la chaleur de l'air et faisant provisions de forces. Le lac avait une autre odeur que le fleuve, une odeur de poussière mouillée. On voyait plus d'algues sur les pierres qui se trouvaient au bord du Rhin, peut-être était-ce pour cela que le fleuve sentait davantage le moisi. Après la baignade, notre peau, une fois sèche, portait l'odeur du lac et on avait l'impression que de minuscules particules de poussière s'étaient déposées dans les pores, les sillons du bout des doigts et autour de tous les poils, même les plus fins et les plus transparents.
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Le vent est toujours là dans cette ville. Il souffle sans interruption. En été, il est frais, fouille le feuillage des arbres et fait pivoter la face claire des feuilles vers le haut. C'est dans le train de banlieue que l'on prend conscience de la chaleur. J'aime qu'à Hambourg, même les vielles dames comme il faut ouvrent les abattants des fenêtres dans les transports en commun et s'assoient dans le courant d'air avec leur chapeau. S'il arrive qu'il n'y ait pas de vent, les gens d'ici disent qu'il fait « lourd » et ils ont des problèmes circulatoires. Ils dorment mal, trop, trop peu, réclament des somnifères ou des antidépresseurs.
En hiver, le vent est cinglant et vous enfonce ses longues dents fines dans la peau. Il s'insinue dans les manches, les jambes de pantalon et les trous des lacets de chaussures.
En automne et au printemps, c'est la tempête. La pluie arrive de côté et des parapluies noirs brisés dépassent des poubelles. On dirait qu'une troupe de corbeaux géants est tombée raide morte du ciel et que des passants s'en sont débarrassés à la hâte.
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Je pris mon envol. Tout comme Lutz a pris le sien. Il a pris son envol – en français, voler c’est aussi dérober – et m’a dépouillée de tout
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