J'aime beaucoup les romans historiques, ceux qui nous permettent de vivre-le temps de quelques pages-à une autre époque, ceux qui ancrent une histoire fictive dans des faits réels.
Le roman de
Matylda Hagmajer se déroule sur l'année 1816 dans la région genevoise. Cette année-là (et même les deux suivantes) a vu au niveau mondial de grands bouleversements climatiques dûs à l'explosion du volcan Tambora en Indonésie. Cette explosion est l'une des plus violentes éruptions des 10'000 dernières années, soit la plus importante au niveau de l'histoire humaine...
Marguerite Gremon est une jeune paysanne savoyarde. Elle travaille pour un vieux pharmacien qui lui enseigne les vertus des plantes et les beautés du monde. Marguerite rêve d'ascension sociale et grâce à ce pharmacien, elle se retrouve employée comme bonne dans une maison de Genève.
La maîtresse de maison, Anna Roux, rêve quant à elle d'émancipation, réfléchit au rôle de la femme, lit Mme de Staël et Rousseau. Elle se sent à l'étroit dans sa vie.
A cause du dérèglement climatique, il va falloir faire face à la famine car les cultures ne poussent pas.
Matylda Hagmajer s'est beaucoup documentée pour écrire son livre. A la fin de chaque chapitre qui se déroulent sur un mois, elle introduit une note de l'époque du jardin botanique où sont consignés les éléments météorologiques et ceux liés à l'agriculture.
C'est passionnant d'être ainsi plongé dans la Genève du XIXe siècle. Les noms des lieux, des quartiers, des rues n'ont pas beaucoup changé mais l'architecture, en dehors de la vieille ville, oui.
C'est aussi intéressant de suivre ces deux femmes, Anna et Marguerite, de classes sociales très différentes et de découvrir ainsi la vie en 1816 selon deux points de vue.
Un roman à découvrir qui peut bien-sûr intéresser les genevois et habitants de la région mais pas seulement.
J'ai vraiment beaucoup aimé 🖤