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EAN : 9791029401367
150 pages
Textes Gais (23/03/2016)
4.54/5   12 notes
Résumé :
Le mannequin danois Kris Jorgensen a désormais le vent en poupe, mais il est partagé entre deux désirs : vivre au grand jour avec l'homme qu'il aime et avoir des enfants. Son espoir de paternité n'est pas inaccessible car, pour des raisons d'image, son employeur l'a contraint à prendre épouse. Comment faire pour aller au bout de ses rêves et concilier épanouissement personnel et réussite professionnelle ?
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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sur 12 notes
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Attention ! Ce roman étant la suite directe de « Bi Live in Me » et la suite indirecte de « Sage comme une image » (qui est un préquel à cette série), cette chronique peut comporter des spoilers pour les tomes précédents !


Après avoir achevé « Bi Live in Me », je me suis jetée sur ce second opus d'une série déjà très prometteuse. Heureusement, je l'avais déjà chargé sur ma liseuse, j'ai donc pu le commencer derechef. Encore un tome que j'ai dévoré et, en train d'écrire cette chronique, je trépigne en attendant la suite !
Il faut le dire, ce volume est d'une intensité presque insoutenable ! Si je devais trouver un mot pour le caractériser, je dirais qu'il a une saveur de fin du monde. « La Couleur de l'Enfer », titre tout trouvé pour décrire l'ambiance de cet opus, post-apocalyptique ou presque.

D'abord, je dois saluer le talent de Tan qui nous pose des ambiances d'un réalisme juste foudroyant. J'ai déjà utilisé le mot « cru » pour parler du style de Tan, et je pense que c'est le mot juste. Pas cru dans des mots vulgaires ou gênants, cru dans le réalisme d'un univers d'une violence inouïe. Une violence qui n'est pas vraiment physique (encore que, dans ce tome, il faut s'attendre à tout ! ^^), mais plutôt psychique et sociétale. le monde que Tan décrit n'est pas le nôtre. C'est l'univers des stars, des artistes connus et des peoples de notre société. Un monde à part, qui parait briller, de l'extérieur, mais dont Tan retrace tous les travers, tous les dangers… toutes les névroses.

Ce tome est beaucoup plus sombre que le précédent, et pour cause. Je ne peux, sans révéler l'intrigue, creuser dans l'infernal cycle des évènements qui se déroulent dans cet opus, mais je peux vous le dire, moi, j'ai été choquée, bouleversée… à bout de souffle.
L'univers abominablement difficile des tops modèles avait déjà été bien abordé dans le tome précédent, entre lumières des flashs et éclats des dents des requins qui vous attendent au détour pour vous évincer d'un revers de mains et d'un sourire froid et calculateur. On a pu suivre Kristian à travers les propres méandres de son univers intérieur, en lutte contre le monde, en lutte contre lui-même, conscient des enjeux qui lui forcent sans cesse la main. Alors que Kri ne souhaite que vivre le bonheur aux côtés d'Andréa, ce musicien angélique qui peuple sa vie de soleil, son mariage avec Aude le déchire en deux. C'est que, d'une part, Kri aimerait tellement avoir un enfant, et d'autre part, bien que ce ne soit qu'un mariage de complaisance, il finit (on finit !) par s'attacher tout de même un peu à Aude, plus complice qu'épouse…

Aude, qui prend une autre dimension dans ce roman. Elle passe au premier plan, et ma foi… c'est une belle et douloureuse découverte que cette jeune femme qui rêve d'amour et de liberté, de passion et de légèreté, mais qui provient d'une de ces familles nobles telles qu'il en reste dans notre bonne vieille France, de nos jours encore. Ces familles qui vivent dans un autre monde, presque une autre époque. Un univers de paraitre, de conventions sociales, où l'argent, l'image, l'héritage ont plus de valeur que tous les bonheurs du monde. Avec Aude et Effel, on découvre à quel point il est insupportable d'appartenir à une société figée et sans âme, et ma foi, la découverte est douloureuse… Très franchement, l'univers peint par Tan donne la nausée, c'est poignant, tellement que la dernière partie de ce roman m'a semblée presque intolérable, passionnante, touchante, émouvante… J'avoue que j'ai trouvé ce tome vraiment dur. Je dis cela en positif, j'ai adoré, mais mon petit coeur trop sensible a souffert, ô combien !!

Autre milieu que l'on découvre plus dans ce tome, les dessous des milieux artistiques de premier plan, avec la tournée musicale d'Andréa. On a découvert la musique dans sa plus belle pureté, la vibrance émotionnelle que lui donne notre cher Déa, son âme qu'il livre à travers ses notes vibrantes. Une âme d'ange, cet Andréa, tellement différente de ce que le monde alentour lui offre, il reste identique à lui-même, perché dans ce monde que seuls les vrais coeurs d'artistes peuvent atteindre, intouchables et trop beaux pour être vrais. C'est ce que j'adore, chez Andréa, son entièreté, son innocence, sa candeur, qui cachent, certes, bien des troubles, mais qui transcendent tout, à travers sa passion pour la musique. Kri devenu sa muse, ses émotions sont plus fortes que jamais, ses notes s'égrainent plus puissantes, plus touchantes, plus vraies encore, à travers le jazz, qui est très certainement la musique la plus proche de l'âme que l'on puisse trouver. Mais dans ce tome, au-delà de cette exploration des sentiments et émotions d'Andréa, on se frotte au monde des musicos, et c'est beaucoup moins joli… Tout comme celui des tops models et autres stars, ce sont des univers proches de l'enfer… Une porte grande ouverte vers un aller sans retour dans les tréfonds d'un gouffre sans fin. Pour moi, c'est la description très réaliste et éclairée de ces univers abyssaux qui m'a donné cette sensation d'avoir face à moi un style cru et acéré, qui montre ce que l'on cache habituellement à coups de paillettes, et c'est vraiment bouleversant.

Mais là où Tan excelle particulièrement, c'est dans la description des émotions de ses personnages tous plus torturés les uns que les autres. Des personnalités entières, qui, d'une certaine manière, possèdent une forme de pureté, étoile presque inextinguible qui a soif de se nourrir à la source-même de la vie, qui cherche le bonheur comme un homme égaré dans le désert cherche désespérément une oasis où se désaltérer… le trouveront-ils, ce bonheur qui leur échappe, que leur monde leur interdit, alors que tous se dressent pour les en priver ? Et à quel prix sera-t-il évalué, ce bonheur, dans cet univers où tout se paie ? Dans ce volume, on plongera plus profondément dans les émotions d'Andréa, qu'on découvre sacrément amoché par la vie (pas qu'on s'en doutait pas, vu le personnage… ;-) ). Entre douleur, compassion et incompréhension, on suit le cheminement intérieur de cet homme à l'intensité unique, taillé sur mesure pour Kristian, qui se débat autant que son amant pour trouver la paix de l'âme, que seule son étoile, sa muse, semble être à même de lui offrir…

Sujet central de cet opus, le manque. le manque, qui, comme une drogue, s'insinue en vous, fait exploser votre monde intérieur, entre violence et douleur, le manque qui ne demande qu'à être comblé pour ne pas sombrer… Chacun à sa manière tentera de se débarrasser de cette souffrance qui accompagne le manque, mais pourtant, aucun ne semble jamais remettre en question la force, la puissance de ce manque qui fait vibrer si fort, qui donne, enfin, la sensation de vivre. Ils semblent savoir, comprendre que rien ne pourra les satisfaire d'autre que de transcender ce manque à travers l'Amour, la réalisation de ce désir fou qui fait trembler chacune de leurs cellules et transforme la totalité de leur être en un volcan bouillant et infernal. C'est comme une évidence, en fait. Ils se savent morcelés, torturés, brisés par la vie, et ils savent que seule l'addiction à l'autre peut encore les sauver de leur propre enfer intérieur… Mais parviendront-ils à déchirer les lambeaux de leur existence main dans la main et à reconstruire ensemble le champ de ruines de leur propre vie ? C'est une question que je me suis franchement posée à travers tout cet opus où espoir et désespoir s'entredéchirent jusqu'à l'apothéose finale qui m'a bouleversée au-delà des mots… Impossible, après un tome pareil, d'avoir la moindre idée de ce qui va arriver à nos chers anges déchus dans le volume suivant…

La plume de l'auteure s'est nettement affinée, dans cet opus, et les quelques difficultés que j'ai pu parfois avoir dans les tomes précédents sont déjà un lointain passé. En précisant son style, Tan le rend plus acéré, rendant mieux encore ce monde de déchéance et de folles illusions qu'elle nous dépeint avec tant de virtuosité. Un passage, pour moi, en me touchant particulièrement, résume parfaitement l'ambiance de ce roman à la saveur très crépusculaire : « L'espoir, étrangement, reste le dernier refuge des vrais désespérés. Ceux dont les rêves sont devenus trop grands pour s'accomplir dans une vie terrestre. Ne demeurait alors que la volonté d'en finir… Et d'arrêter de souffrir. »

Une série de romans à découvrir, vraiment.
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Je remercie chaleureusement Tan Hagmann, pour sa confiance et l'envoi de ce service presse.
Il est sur et certain que je suis tombée sous le charme de la plume de l'auteure… Si j'avais déjà beaucoup aimé « Bi live in me » le premier volet de sa trilogie, je dois dire que pour ce nouvel opus, c'est un véritable coup de coeur. J'ai littéralement dévoré ce bouquin, je me suis régalée, même si j'ai angoissé, souffert, soupiré et eu très peur pour nos deux héros préférés…
C'est une fois de plus, avec pleins de poésie, de subtilité, de tendresse dissimulée, que l'auteure nous ouvre les portes du monde touchant, oppressant, choquant, troublant, de Kristian et Andréa.
Dès les premières pages, elle nous plonge dans l'envers du décor, le côté sombre, celui qui reste tapis dans l'ombre, mais qui, lorsqu'il se dévoile, bouscule tout sur son chemin …
Kristian et Andréa, Déa et Kri. Ils s'aiment, cela est certain, mais l'amour ne fait pas tout. Parfois cela ne suffit pas. Kristian à de grandes espérances, de ce fait il ne se satisfait pas de l'essentiel… Mais à force de trop en vouloir, tout peut nous échapper et finir par nous perdre …
A travers ces mots (maux), l'auteure nous délivre les fêlures de Déa, qui fragilisent d'une certaines façon Kristian… Andréa est fou d'amour pour son mannequin « Sa muse » … Mais malgré tout, il refuse de partager ses blessures du passé, il préfère occulter le tout, quitte à fragiliser encore plus la confiance de Kristian…
Kristian à tellement peu de confiance en lui, tellement empli de doutes, d'incertitudes, toujours à fleur de peau, que lorsqu'un drame survient, celui qui brisera tous ces rêves d'avenir, ce dernier se perd totalement … Nous suivons ses déchéances, sa descente fulgurante aux enfers, le mal qu'il va s'infliger, comme pour se punir d'en avoir trop voulu, en espérant que Déa finisse par se lasser de lui, finisse par ne plus l'aimer, finisse par le mépriser, et de ce fait le conforter dans son idée : qu'il n'est rien et qu'il ne mérite rien … Surtout pas l'amour d'un tel homme.
Ce roman ne nous laisse pas une seconde de répits. Nous sommes tenus en haleine du premier au dernier mot. Il est difficile de ne pas se laisser submerger par les émotions, tant elles sont intenses, dures et tendres à la fois …
Malgré l'enfer qu'ils traversent, nous ressentons dans chaque fibre de notre corps, tout l'amour qu'ils se portent. Il transcende à travers les mots. J'ai été happé par leur histoire, déchiré par leur maux. J'ai angoissé en suivant leurs actions et leurs décisions, j'ai vibré plus que de raison par leur actes d'amour et versé des larmes devant toute l'abnégation et le don de soi dont fait preuve Déa.
C'est avec grande impatience que j'attends le volet final, en espérant, qu'ils auront la vie et la fin heureuse qu'ils méritent.
Je finirai avec ces quelques citations :
« Kristian, avec un petit rire d'excuse, lui expliqua :
— Je crois que mon mec en a marre que vous nous tourniez autour. Et
puis, c'est vrai qu'il va se débrouiller pour me réchauffer, pas de souci non
plus pour ça. Mais, merci quand même pour votre couverture.
Et cela lui plut excessivement, à Andréa, de s'entendre pour la première
fois appeler en public : « Mon mec » »

« À peine avait-il levé les yeux que Déa, sans le laisser respirer, prit son
visage à deux mains et l'embrassa. Non pas de l'un de ces effleurements de
lèvres discret, mais réellement un vrai baiser. Profond. Mouillé. Brûlant. Au
moins autant que tous les sentiments ardents, que ce drôle de garçon
imprévisible lui inspirait.
L'un de ces baisers, comme une lame de fond, qui balayait tout sur son
passage. Les frayeurs et les doutes. Les pudeurs inutiles, comme les restes
de retenue, qui l'empêchaient encore de montrer à la terre entière que Kri et
lui s'appartenaient sans réserve »

« Putain, Kris… marmonna Tricky, bluffé. Si seulement une meuf
pouvait m'aimer, juste la moitié de ce que peut t'aimer Andréa, je crois que
je serais déjà un homme comblé ! »

« Franchement, pourquoi tu ne l'appelles pas ?
— Mais tu crois quoi, Yuna ?… Si l'on avait mis bout à bout tous les
messages que j'ai pu lui laisser depuis son départ, mais… Mais on pourrait
en faire une chanson. Avec plusieurs couplets et tous les sales refrains qui
vont avec !
Son désarroi était si touchant que l'Eurasienne en fut émue.
— Alors, arrête de l'arroser de messages et laisse-lui juste un SMS de
réconfort.
— Quelle différence ?
— Les paroles s'envolent, les écrits restent.
Andréa n'en était pas convaincu. Mais, pourquoi pas, après tout ? Cela ne
coûtait rien d'essayer. Alors ses doigts, plus vite que la foudre, avaient
tapoté sur les touches le seul cri du coeur qui lui venait à l'esprit.
« Tu me manques à en crever ! » »

Lien : http://wp.me/p7hZdc-4l
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Ce tome fait suite de Be live in me, que j'avais lu grâce à ma participation au livre itinérant, l'auteure Tan Hagmann m'a donc proposé ce tome en SP et je la remercie pour sa confiance, je sais qu'elle attend un avis honnête.
Pour tout dire j'étais ressortie avec un avis mitigé du premier tome, aussi suis agréablement surprise par celui ci . Cependant il me semble que la lecture de Sage comme une image ( même si ce n'est pas vraiment le premier volet de la trilogie ) m'a manqué pour mieux comprendre Kristian (enfin vu que c'est de ce tome qu'il se découvre homosexuel)
Parce que j'ai beaucoup de mal avec ce jeune homme, encore une fois , cette mascarade de mariage m'a dérangé, pour la simple raison que Kris ne cache pas vraiment son homosexualité et même sa relation avec Andrea.
Alors quelles raisons à ce mariage absurde ? le mannequin tire encore quelques épingles de son jeu mais comment peut s'en sortir la pauvre Aude ?
A vrai dire j'ai éprouvé beaucoup de compassion pour cette jeune femme super manipulée par tous et forcement tout ceci explique le drame qui va en découler
Tan Hagmann s'attache à ce personnage,davantage que dans le dernier opus, souhaitant créer un lien entre elle et Kristian, pour autant il manquait un peu de profondeur dans cette relation dans laquelle Kri malgré son amour pour Dea aurait pu s'investir davantage et ceci aurait rendu à mon sens les liens entre les 2 protagonistes, (Aude et Kris )plus crédibles pour la fin de l'histoire Oui je sais le tome est court et beaucoup plus centré sur l'amour que se porte les deux jeunes gens. Mais c'est mon point de vue, un manque que j'ai ressenti qui a mon sens aurait rendu plus intense ce que ressent Kris et expliquerait sa chute. Mais je dis çà je dis rien.
Dans ce volet l'auteur nous met face aux réactions des parents, parce que oui on a beau aimer ses enfants, être tolérants, rien à faire ce n'est pas ce que l'on espère parce que depuis que le monde est monde , un couple ,pour un père et une mère ,c'est un homme une femme. Un couple qui va assurer leur descendance Puis ensuite il faut que se soit une personne digne de leur progéniture ( le passé sulfureux de Kris ne prêche pas à son avantage )et enfin en dernier lieu vient l'acception ou la rupture.
Oui tout ceci n'a pas d'importance quand on s'aime, et l'auteure n'insister davantage sur la relation et les sentiments amoureux
"(..) Tu l'embrasses sur la bouche en public, tu sors et tu couches avec lui, et tu nous dit que n'es pas homo ?
- Je ne suis pas homo, je suis amoureux, ce n'est pas la même chose"
Alors quand des parents peinent à accepter l'homosexualité, pas surprenant que certains s'en offusquent lors de démonstrations publiques.
Ce roman est donc un appel à la tolérance, une leçon d'amour, et c'est Dea, ce qui pourrait surprendre, qui est le plus fort des deux jeunes gens dans ce couple. Dea un jeune homme que l'amour va faire grandir très vite et qui sera capable lui de se battre pour celui qu'il aime.
Kris, je dois avouer que je ne maitrise pas son monde de fonctionnement, c'est comme s'il me manquait des éléments de son passé pour décoder ses tendances autodestructrices. C'est certainement ces manques qui font que je n'ai pas adhéré totalement à cette histoire.
Pour autant ce volet m'a plu davantage que le dernier , la plume de l'auteur est belle, fluide, agréable, beaucoup moins alambiquée que dans le dernier tome, cependant certaines situations ne m'ont pas convaincue. (oui je sais je suis plutôt sévère )
Toutefois un bon moment de lecture dans un univers particulier, mais qui nous touche ou nous touchera tous, à un moment ou un autre
Lien : http://missneferlectures.ekl..
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Cette suite de "Bi live in Me" est aussi douce qu'amère, un condensé de sentiments à fleur de peau.
Nous retrouvons Kri et Déa qui vivent leur amour fou, leur amour fort, leur amour clandestin mais aux yeux de tous. Un amour qui les transcende et qui les fragilise. Un amour qui fera ressortir chez Andrea ses peurs les plus secrètes, ses traces du passées oubliées, mais jamais effacées. Si Kri tente de l'aider, il est encore trop tôt pour lui, pour se confier, se libérer totalement.
Kristian, lui, est tiraillé entre son amour pour Andrea et son besoin viscéral d'être père. Un besoin qu'Andrea a du mal à comprendre.

Au fil des pages de ce court roman, nous découvrons nos deux héros à la fois heureux et malheureux. Heureux de cet amour si vrai, et malheureux de cette liberté totale qu'ils n'ont pas encore acquise de part les obligations de Kri. Et toujours ce spectre de Aude, la femme de Kri, qui plane au-dessus d'eux. Celle-ci m'aura d'ailleurs étonnée car c'est une femme gentille et douce qui encouragera son mari dans ce qui le rend heureux, pour réussir là où elle échoue....et quel échouage.

Kri et Déa sont deux caractères forts, deux écorchés vifs, deux hommes que la passion rend vulnérable et courageux.
Déa est très épris de Kri, Kri, c'est sa muse, son obsession, son souffle, sa respiration. Andréa a bien évolué dans cette suite, et se montre déterminé dans ce qu'il souhaite, et surtout dans les démonstrations affectives envers son homme.

Après des moments passionnés, après des petites disputes, un drame survient, et c'est tout l'amour qu'il se porte qui devient la couleur de l'enfer, la couleur de la chute, de la déchéance. Kri devient un fantôme, bascule du mauvais côté et c'est tout ce qu'il avait réussi à faire disparaître au contact de Déa qui revient à la surface, ses doutes, son rabaissement par rapport à Andrea, tout son côté obscur qui redevint lumière.
Le coeur de Andrea va souffrir, va pleurer, va saigner de ce silence, de cette impuissance à sauver son amour.
Puis, dans une illumination, un second souffle, un tout petit rien qui fera que peut-être tout peut redevenir possible.
Alors j'attends la suite avec impatience pour continuer ma route avec eux, pour voir si ils auront la force nécessaire pour tout nettoyer, tout absoudre.

La plume de l'auteur est fluide, agréable. Elle vous transporte dans des émotions très intenses, émouvantes, avec des personnages dont le caractère est troublant, attachant. Une écriture douce, parfois plus brutale, pour exprimer cette sensibilité qui se dégage de chacun de nos deux protagonistes.
La fin du récit s'enchaîne à une telle vitesse que mon coeur a raté quelques battements, qu'il a pleuré pour Kri qui, inexorablement, s'enfonce dans la déchéance, la souillure, la douleur, sans réussir à entrevoir la lumière que Déa peut lui apporter, mais surtout, sans apercevoir que Déa est là, tout près, avec lui, pour lui.
Bref, des émotions qui font le yoyo, des émotions fortes, déchirantes.

Une courte suite où Déa et Kri, malgré leur amour sincère, seront rattrapés par leurs secrets et leur passé, mais où cet amour prend forme, s'ancre dans leur peau, leur esprit, leur vie. Un amour extrême relaté par des mots et des phrases qui vous emportent.

Merci.
Lien : http://mateiva.blogspot.fr/2..
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Cela fait quelques temps déjà que j'avais lu le tome 1 intitulé «Be Live In Me » par l'intermédiaire du livre itinérant, proposé par Nathalie du blog « Sur ma table de nuit ». C'est donc avec intérêt que j'ai entamé ce second opus. J'avais déjà beaucoup aimé le tome 1, mais celui-ci m'a énormément touchée. C'est bien sûr une continuité logique de l'amour qui unissait Andréa musicien et Kristian mannequin de renom. Les deux hommes semblent assumés davantage leurs relations, disons qu'ils ne se cachent plus en public mais cela n'empêche pas de faire face a des difficultés au quotidien. L'auteure, dénonce une fois encore les problèmes d'acceptation de la part de la famille par exemple. Comment nos deux héros doivent-ils s'y prendre pour ne pas risquer de perdre leur notoriété ? Et surtout, est-il possible d'éviter de provoquer des
dommages collatéraux ?
Tan Hagmann dans son récit nous montre les réactions stupides et démesurées qui se produisent à maintes
reprises. Peut-on vivre heureux, un amour sincère, lorsque l'on doit assumer un mariage forcé ? Tout cela pourquoi ? Pour rentrer dans la norme ? Sait-on seulement où est la norme ? Des personnages attachants, traînant derrière eux beaucoup de souffrance, au nom de quoi ? de la
différence ? Une lecture émouvante au sujet profond.
Un thème traitée par l'auteure, avec toujours autant de pudeur mais aucun faux-semblant ni de non-dits.
Au fil des pages, j'ai ressenti de plus en plus la tristesse gagner certaines personnes… Des situations
dramatiques sont décrites alors qu'il serait possible de les éviter, si la nature humaine faisait preuve de davantage de tolérance.
Roman poignant, j'ai terminé le dernier chapitre vraiment émue. J'attends avec impatience le tome trois
car ce livre est un réel coup de coeur qui m'a davantage conquise que le précédent. Vivement la suite !!!
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
À peine avait-il levé les yeux que Déa, sans le laisser respirer, prit son

visage à deux mains et l’embrassa. Non pas de l’un de ces effleurements de

lèvres discret, mais réellement un vrai baiser. Profond. Mouillé. Brûlant. Au

moins autant que tous les sentiments ardents, que ce drôle de garçon

imprévisible lui inspirait.

L’un de ces baisers, comme une lame de fond, qui balayait tout sur son

passage. Les frayeurs et les doutes. Les pudeurs inutiles, comme les restes

de retenue, qui l’empêchaient encore de montrer à la terre entière que Kri et

lui s’appartenaient sans réserve
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Franchement, pourquoi tu ne l’appelles pas ?

— Mais tu crois quoi, Yuna ?… Si l’on avait mis bout à bout tous les

messages que j’ai pu lui laisser depuis son départ, mais… Mais on pourrait

en faire une chanson. Avec plusieurs couplets et tous les sales refrains qui

vont avec !

Son désarroi était si touchant que l’Eurasienne en fut émue.

— Alors, arrête de l’arroser de messages et laisse-lui juste un SMS de

réconfort.

— Quelle différence ?

— Les paroles s’envolent, les écrits restent.

Andréa n’en était pas convaincu. Mais, pourquoi pas, après tout ? Cela ne

coûtait rien d’essayer. Alors ses doigts, plus vite que la foudre, avaient

tapoté sur les touches le seul cri du cœur qui lui venait à l’esprit.

« Tu me manques à en crever !
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Kristian, avec un petit rire d’excuse, lui expliqua :

— Je crois que mon mec en a marre que vous nous tourniez autour. Et

puis, c’est vrai qu’il va se débrouiller pour me réchauffer, pas de souci non

plus pour ça. Mais, merci quand même pour votre couverture.

Et cela lui plut excessivement, à Andréa, de s’entendre pour la première

fois appeler en public : « Mon mec
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– si la future question est comment as-tu pu avoir envie d'un mec ? , J'aime autant te dire tout de suite
que je n'ai pas de réponse ! anticipa le fils. Je n'en sais rien, c'est comme ça, c'est tout !
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Si même Aude d'encourager à retrouver Déa, à quoi bon jouer encore les gentils maris pleins de prévenance et d'attentions ? C'était un rôle d'origine il n'avait manifestement pas l'étoffe.
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