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EAN : SIE32092_824
(30/11/-1)
4.5/5   3 notes
Résumé :
EDITIONS Le Courrier du Livre, Paris, octobre 1972, 188 p. Avec en introduction un résumé d'articles de l'auteur par Roland de Miller. Illustré de croquis de l'auteur.
L'auteur présente ainsi son ouvrage:
"Parce que nous voulons maintenir indéfiniment l'expansion économique, tôt ou tard nous aboutirons à des tensions intolérables. Faute d'oser aller au fond des choses, nous allons à un désastre qui sera celui de la nature, celui de la civilisation, et ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
En 1972 , Robert HAINARD, citoyen suisse né en 1906, naturaliste, graveur, sculpteur, publiait un livre « Expansion et nature »
C'est sur le chemin de la décroissance qu'il nous amenait , dans un raisonnement à la fois sensible et lucide sur son époque où la consommation matérielle explosait , où la jouissance des biens terrestres ne connaissait pas encore de limites, et où les défenseurs de la nature étaient considérés comme des hommes trop sensibles.
L'amour de la nature ,nature qu'il définit comme est tout ce qui n'est pas l'homme, n'est pour lui pas un refuge , mais une nécessité, « un instinct lucide et profond de la conservation. ». Et la défendre c'est pour les hommes changer leur rapport à l'autre , à ce qui n'est pas soi, c'est se transformer et non pas transformer la nature. Déjà, comme François Terrasson1 ou Jean-claude Génot2 aujourd'hui, il dénoncait la destruction de la nature par les hommes, sous prétexte de la sauvegarder, de la protéger.
Protéger la nature , c' est revoir notre rapport avec elle , en tirer les ressources qui sont nécessaires pour satisfaire nos besoins élementaires, tout en la respectant. Pour cela , il faut pour l'homme renoncer à sa course à la puisssance, afin que sa dignité apparaisse dans son effacement devant ses actes et non pas comme actuellement dans les empreintes qu'il laisse dans son sillage.
Pour Robert hainard, renoncer à la puissance , ce n'est pas forcément renoncer à la technique , mais faire preuve d'ingéniosité , être efficace et lui donner une dimension supplémentaire , celle de la « discrétion » ; le but étant de créer « un système économique prospère non quand il est en expansion mais à l'état stable ou même en contraction ».
On voit que Robert Hainard, pendant qu'il parcourait les forêts à l'affût de l'ours ou de la fouine, rêvait dejà de décroissance . Car la décroissance ce n'est pas le retour à la bougie , c'est un comportement humain respectueux de tout ce qui nous entoure et qui n'est pas « nous », aidé pour cela de toute l'intelligence que nous avons accumulé depuis des millénaires , et de sciences et de techniques efficaces , qui respectent elle-même la Nature. Est-ce le cas des OGM, du projet ITER , des nanotechnologies ? La conscience humaine n'est -elle pas capable d'inventer des outils respectueux ? Si car elle l'a déjà fait , ne serait -ce qu'avec le vélo !!
Mieux encore , cet homme du début du XX° siècle a posé les bases d'une démocratie éclairée par la science , à l'opposé d'une société technocratique telle que la nôtre où la science mène le bal par devant les citoyens, qui n'ont mot à dire. Pour Robert hainard, « si le spécialiste est juge des moyens, dans sa spécialité, c'est à tous les hommes qu'il appartient d'exprimer leurs besoins, de poser le but. » N'est pas ce que défendent de nos jours Jacques testard , Christian vélot avec la fondation sciences -citoyennes ?
Le discours de robert hainard est terriblement d'actualité : il nous donne ses réponses pleines de la sagesse d'un homme ancré dans le réel , sur le grand changement qu' il voyait déjà poindre dans nos sociétés et pour lesquelles il cherchait un nouvel équilibre.
Ce livre est à lire , à chercher dans de bonnes bibliothèques, car plus édité.
1La peur de la nature/ En finir avec la nature/ la civilisation anti-nature : édition Sang de la terre
2La nature malade de la gestion : édition sang de la Terre
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J'ai découvert Robert Hainard je ne sais plus trop comment ? Je crois qu'en faisant une recherche sur le thème de l'écologie, j'ai atterri sur la librairie de l'écologie de Roland de Miller. Il a écrit une biographie de Robert Hainard. La curiosité m'a conduit naturellement à vouloir en savoir plus sur ce naturaliste suisse qui inspire le respect et l'admiration. Dans Expansion et nature, il expose ses idées sur la place de la nature dans notre civilisation, les deux notions étant pourtant « diamétralement opposées » selon lui. Après avoir tenté une incursion dans la sphère politique (comme notre chouette Hulot !), il se rend compte tristement que ce n'est pas là que le message naturaliste fera le plus écho, le détonateur est ailleurs.
A l'heure où la collapsologie émerge puisque trop d'indicateurs alertent notre civilisation moderne sur les menaces qui pèsent sur la nature sauvage à cause de l'expansion humaine, Robert Hainard, en 1972, était précurseur d'une pensée naturaliste qui bientôt sera devenue l'obligation pour tout individu sur cette terre.
Ces idées sont clairement ordonnées. Parfois, les tournures sont difficiles, mais la complexité du vivant et des relations qui incombent à son emprise par l'activité humaine, ne peut se résumer en propos simplistes.
Sculpteur, peintre, dompteur de l'espace et du temps, cet artiste sait nous captiver par ses paroles, ses écrits, et son oeuvre, si infime soit-elle la part qu'on en connaisse. Prenons le temps de regarder autour de nous, la nature, s'il en reste encore et …

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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
On ne peut séparer nature et civilisation et pourtant elles s’opposent diamétralement comme deux pôles d’une unique réalité. Elles s’opposent par définition, la civilisation étant ce qui tire l’homme de l’état de nature et la nature ce qui existe antérieurement, en dehors de toute civilisation. Dans la réconciliation qu’on tente trop facilement une fois de plus, entre ces contraires, on tend trop à les confondre et dans cette confusion, c’est la notion même de nature qui se perd.
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Le grand combat de l’avenir ne sera pas entre le Bien et le Mal, mais entre le beau et l’utile. Pour qui sait voir, c’est déjà le vrai combat d’aujourd’hui, car l’utile perd sa valeur par son accomplissement ; tandis que l’appétit de beauté est insatiable.
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L’un de nos buts lointains doit être de rendre à la nature suffisamment de liberté créatrice
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