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EAN : 9782815929479
400 pages
Éditions de l’Aube (06/09/2018)
3.54/5   12 notes
Résumé :
La famille Sabas, de confession chrétienne, vit dans la banlieue d'Amman, la capitale jordanienne. Ce roman raconte son histoire. Celle d'Hussein, le boucher. Et surtout celle de maman Fadhma, qui veille sur les siens. De Laila, qui lutte pour ne pas sombrer dans l'amertume malgré le renoncement à ses rêves. De Samira, militante auprès des réfugiées syriennes. De Muna, la cousine fraîchement débarquée d'Amérique.
Ce roman raconte aussi l'histoire d'oum al-Kh... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Un boucher jordanien d'une famille chrétienne nombreuse, très nombreuse, se lance pour le profit dans l'élevage de cochons.
La 4ème de couverture remarque que "Malu Halasa a mille choses à nous dire". Mille c'est beaucoup ; sans doute trop pour un seul livre.
Trop. Il y a trop de tout dans ce roman : trop de personnages, trop de retours en arrière, trop de digressions, trop de passages inutiles, trop de longueurs.
Certains passages m'ont plu : ce sont les conversations des femmes, voire les monologues de la truie qui apportent le plus d'intérêt à l'histoire.
Mais les épisodes dans lesquels d'innombrables hommes (on mélange toutes les générations) font du commerce, de la contrebande et des activités lucratives sont d'un ennui mortel.
De plus, l'intrigue est si décousue, si éparpillée entre les multiples personnages et les différentes périodes, qu'on peine à comprendre les intentions de l'autrice.
Souhaitait-elle décrire la société jordanienne ? Les aspirations des hommes ? La place des femmes ? Les heurts entre générations ? La façon de faire fortune en profitant du malheur des guerres ?
Il y a tout ça dans ce roman... mais en vrac.
Traduit par Benoîte Dauvergne.
Challenge Globe-Trotter (Jordanie)
LC thématique de décembre 2022 : "Littérature étrangère (hors U.E.)"
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Lorsque Muna Sabas dont le père a émigré avec la plupart de ses frères et soeurs aux Etats-Unis, débarque dans sa famille qui vit dans la banlieue d'Amman en Jordanie, elle ne s'attendait surement pas à ce qu'elle y trouve.
La famille Sabas a beau être une famille chrétienne bien implantée dans la ville, le commerce de Hussein l'oncle de Muna, boucher de son état, commence à hérisser bien des musulmans.
En effet Hussein a organisé un véritable élevage de cochons qu'il vend aux chrétiens, tout en continuant bien sûr à vendre mouton et boeuf aux musulmans.
Mais les événements se précipitent dans les pays voisins et le printemps arabe à touché à son tour la Syrie, dont nombre de ses habitants se réfugie maintenant en Jordanie.
Et l'extrémisme religieux pose de plus en plus sa chape de plomb sur la ville.
Hussein et sa famille sont maintenant menacés.
Sous couvert de l'histoire d'une famille chrétienne de plus en plus isolée dans ce pays musulman, l'auteure dénonce des coutumes ancestrales comme le mariage arrangé pour lequel les filles sont pratiquement vendues par leurs parents, la mainmise de la religion sur tous les aspects de la vie, le peu de scolarisation des filles au-delà du simple apprentissage de l'écriture et la lecture, et l'extrémisme des combattants religieux qui reviennent de diverses zones de combats et traversent des frontières on ne peut plus poreuses pour venir se mettre à l'abri et se faire oublier avant de retourner armes à la main se battre contre des ennemis qui ont parfois été leurs frères.
Une jolie lecture qui sous couvert d'humour nous ouvre les yeux sur une société peu connue en Europe qu'est la société jordanienne qui se débat avec bien des problèmes dont le plus important est l'arrivée en masse de réfugiés palestiniens après la guerre avec Israël et maintenant syriens, ce qui déstabilise encore un peu plus le pays.
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Un roman étrange... le fond m'a beaucoup intéressée : racontée par une autrice américano-jordanienne-philippine (comme la cousine Muna), la vie d'une famille chrétienne avec un chef de famille boucher et un oncle commerçant filou dans un village de la Jordanie actuelle, proche de la frontière avec la Syrie, la Palestine et Israël (dont on ne doit pas prononcer le nom) donc dans cette zone du monde en conflits entre religions et courants religieux (chiite, sunnite...) et où la femme, quelle que soit sa croyance, est soumise au pouvoir du père et du frère, eux-même soumis à la Tradition et les questions d'honneur et de puissance. Bref, un coin où c'est le foutoir depuis longtemps et en ça le livre est très représentatif. Parce que la forme - l'écriture, pourtant pas spécialement recherchée (ça donne plutôt une sensation de mal traduit de l'anglais), et la construction qui va d'une chose à l'autre comme dans un grand bazar, donne un roman complexe, lent à lire. Mes quelques excursions dans la littérature arabe me suggèrent un quelque chose de culturel dans ce foisonnement difficile à saisir...
Une lecture avec des scènes puissantes, un humour pince-sans-rire excellent, et des personnages auxquels j'ai fini par m'attacher : peut-être que ce roman aura laissé une trace au point que j'aille jusqu'au "4 étoiles" dans quelques temps.
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La famille Sabas vit dans la banlieue d'Amman et connaît enfin la richesse quand Hussein commence à vendre du porc aux chrétiens, mais il continue aussi à fournir la population musulmane en boeuf et agneau, ce qui va vite poser problème car l'extrémisme religieux va vite envahir la ville. Hussein va se sentir menacer et c'est peu dire ainsi que sa famille, beaucoup de thèmes sont abordés dans ce roman, dans cette histoire de famille.
J'ai trouvé ça instructif de mettre des visages sur une population que je ne connais pas, de pouvoir mettre des coutumes et des noms sur ce que j'ignorais avant même d'ouvrir le livre. On entre directement dans la réalité du terrain, entre les guerres froides que peuvent mener des extrémistes religieux et les réelles menaces qui pèsent sur une famille qui cherche juste à s'en sortir, loin de tout ceci. J'ai bien aimé ma lecture car j'ai beaucoup appris sur la Jordanie, sur ses coutumes mais surtout sur son actualité, c'est relativement bien écrit pour m'avoir donné envie d'aller jusqu'au bout des plus de 300 pages. En bref, c'est un roman qui fait découvrir et qui propose une vision qui me semble juste de ce pays qu'est la Jordanie.
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Ce livre nous apporte une histoire solide, complète équilibrée entre les vécus d'hommes et de femmes. Il est très actuel et se passe dans une petite communité chrétienne de Jordanie. C'est non seulement une histoire mais une information riche et éclairante sur cette région. Il nous offre aussi une métaphore par le biais d'un élevage d'une truie instillée par l'oncle mercantile et sans vergogne qui tient un magasin de tout le superflu possible. Il embarque le seul fils qui n'a pas émigré aux USA dans ce commerce qui va épuiser l'animal, la rendre monstrueuse avant de devenir un instrument de refus du système d'un monde terrible. Tous les personnages sont fascinants de courage et de détermination à préserver leur personnalités tout comme celle de leurs proches. Livre magistral
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Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
Fadhma ne pouvait supporter qu’il l’appelle « ma sœur ». Certains hommes employaient ce terme affectueusement, mais dans la bouche de son frère, il prenait une forme caustique qui soulignait le pouvoir qu’il avait sur elle. Tous deux se tenaient près de la double porte du salon et observaient l’animal qui faisait les cent pas à l’intérieur. Elle ne pouvait se résoudre à approuver la présence de la truie mais commençait à éprouver une certaine sympathie pour elle. Leurs destins dépendaient de la volonté arbitraire d’Abou Za’atar. Il s’était davantage préoccupé de sa réputation dans le village que de son bonheur lorsqu’il l’avait mariée à l’époux de leur défunte sœur. De même, s’il confiait cette truie à ses soins, ce n’était que par pur opportunisme. Compte tenu de leur passé commun, elle résolut de faire de son mieux.
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Même après leur mort, les hommes restent favorisés par l'islam. On promet aux véritables croyants des houris dont l'hymen se reconstitue après une relation sexuelle. Ces compagnes aux yeux de gazelle ne sont pas, comme promis, pures et vierges : elles sont juste réutilisables.
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La déception, telle la désertification, avance. Son odeur de chaussette sale s'infiltre par les crevasses et les lézardes de la nouvelle maison. Cette odeur, familière et constante, accueillie Hussein au réveil tous les matins.
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La paix est rarement aussi lucrative que la guerre, mais ce serait faire preuve de négligence que d’omettre de mentionner la marchandise arrivée en catimini d’Israël après les accords de Camp David en 1994. Chaque fois que l’effervescence règne dans la région et que quelqu’un a besoin d’un article difficile à trouver, Abou Za’atar est désormais l’homme à qui s’adresser. En 2003, après qu’on a découvert Saddam au fond d’un trou, le commerçant s’est retrouvé dans l’embarras. Il n’avait pas envie d’éprouver des remords – après tout, cet homme et son fils Uday étaient de cruels assassins. Mais l’envahisseur américain leur faisait tout autant de mal, à son bilan comptable et lui, et comme si cela ne suffisait pas, il parvenait à vivre en autosuffisance.
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 Mon père et les hommes comme lui étaient si obsédés par le potentiel de la terre que toute récolte abondante prenait des proportions mythiques. Les rares bonnes années, quand il fallait un troupeau de dromadaires tout entier pour transporter les lourds sacs de blé, annonçaient invariablement le début de l’amélioration tant attendue. Mais la période de pousse suivante échouait à tenir ses promesses, et on pouvait s’estimer heureux lorsqu’on avait quelques aubergines et tomates à stocker. L’abondance et la richesse ne tenaient qu’à une bonne récolte ou une grosse averse, selon eux. Il aurait été facile pour moi aussi de passer ma vie à y croire. 
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