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Citations sur Café viennois (12)

.il y avait la tombe d'un enfant. Il suffisait de lire les dates gravées dans la pierre tombale pour s'en rendre compte. Celui là était mort l'année de ses cinq ans.
Clara tremblait dans son lit.
Sa tombe à elle indiquait deux mois et demi. Même si l'on comptait son temps en secondes, il était dérisoire. Deux mois et demi de souvenirs, c'était assez pour bouleverser le cours d'une vie.
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Elle avait le sentiment de ne l’avoir jamais suffisamment bien regardée. En fermant les yeux, elle reconstituait aisément le nez bien droit, la bouche charnue mais petite, les sourcils à l’arcade étrangement courte, les cheveux auburn, les lunettes carrées, les oreilles toujours égayées de boucles d’oreilles, mais le tracé des rides, l’expression du plaisir, le masque de la solitude, la personne derrière sa mère, elle n’aurait pas pu la décrire. […] A presque quarante ans, il avait suffi de quelques heures à Vienne pour que Clara s’aperçoive qu’elle ignorait tout de ce qui avait durci, embelli, creusé le visage de sa mère. Une mère, ça va de soi. On peut la remettre en question, jamais en cause. Elle est le garant de la certitude qu’il y a eu sur terre une personne, au moins une, qui vous a désiré, fabriqué, accepté, aimé, un être qui a toujours été là pour vous. Alors sa vie de chair, quelle importance, puisque c’était avant sa vie à elle, Clara. On connaît la mère, mais on ne veut surtout pas s’imaginer la femme qui l’a précédée, encore moins la jeune fille.
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Elle qui venait de laisser derrière elle la ville la plus fascinante, la plus cultivée d'Europe, refusait d'être une réfugiée, ce mot atroce qui signifiait qu'on n'était plus chez soi nulle part. Puisqu'elle ne pouvait être viennoise, alors elle serait parisienne, c'est-à-dire nonchalante, assurée, naturellement élégante, à l'image de ces femmes dont elle passait des heures en terrasse à détailler inlassablement la silhouette et la mise.
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Partir avec sa mère. Quelle drôle d'idée. Clara voyageait toujours seule. Une interview. Une valise. Une chambre d'hôtel. Un entretien à faire, un papier à écrire. Une journée à passer pour se sentir en vie. partir avec sa mère. Faire l'égoïste. Se comporter comme si elle était seule, célibataire. Oublier mari et enfant. Essayer de trouver les mots. Avoir le courage de se mettre à nu devant le seul être au monde qui ne la jugera pas.
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Tu sais, vivre, c'est très simple. Il suffit de mettre un pied devant l'autre. Et ne jamais s'arrêter. Même si la vie te fiche par terre.
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L'oeil ne voit pas ce que l'esprit n'est pas disponible à regarder. (p.99-100)

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Derrière chaque blague se cache une vérité difficile à dire. (p.63)

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