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EAN : 9782846790659
253 pages
Ginkgo (19/03/2009)
3.78/5   16 notes
Résumé :


Dans une Pologne exsangue et dévastée par la guerre, une Allemagne en proie aux bombardements alliés, où la délation est monnaie courante, Sara la petite danseuse gitane et Franz
le déserteur sont pourchassés par la Gestapo.

Inspirée par des faits réels, La Route des Gitans est l’histoire de la rencontre improbable de deux mondes. C’est aussi l’histoire bouleversante d’une fuite éperdue et d’un amour tragique.Gitans du nord de ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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L'auteur nous emmène parmi les gitans et plus particulièrement dans une famille. Un peuple peu connu, très souvent décrié, rejeté, craint car il a mauvaise réputation. Si la plupart ne savent ni lire ni écrire, ils parlent souvent plusieurs langues en plus du romanès, leur langue. Une préface de Joseph Joffo ("Un sac de billes" - 1973) nous introduit au roman construit au départ de personnages ayant réellement existé.
Agréable et facile à lire, nous sommes introduits dans ce monde des gitans, bohémiens car venus de Bohème, appelés aussi manouches, tziganes, roms et nous rend ce peuple attachant. Aimant les chevaux et les connaissant comme personne, faisant de multiples petits métiers d'artisans, certains ayant un sens aigu des prémonitions.
Nous sommes en Allemagne, en Pologne pendant la guerre 40. Les gitans, comme les juifs sont pourchassés par le régime nazi, seront exterminés. Un officier allemand de la Wehrmacht, qui ne veut pas entrer dans le moule nazi, sauve une soixantaine de gitans cachés en forêt. Il devient déserteur et fuit avec Sara, une jeune gitane dont il est tombé amoureux. Recherchés, poursuivis, ils fuient, traversent une partie de la Pologne vers les environs de Dresde pour repartir se cacher en forêt en Pologne. Ils y vivront, loin de la guerre et de ses horreurs pendant un temps, mais toujours sur le qui-vive et loin des habitations et du monde. Nous sommes portés par cette vie hors de tout mais amoureuse, simple qui semble un rêve mais la fin est malheureusement comme pour beaucoup, une dénonciation, la mort tragique.
J'ai apprécié ce livre qui n'a peut-être pas une grande ambition mais qui nous fait connaître ces gitans, leur vie libre mais dure. Qui nous donnera sans doute un autre regard sur ces bohémiens.
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Je ressors de cette lecture assez comblée mais aussi relativement frustrée.

Comblée car l'auteur tient les promesses de la quatrième de couverture : une romance improbable et passionnelle, une découverte d'un peuple peu connu dans la littérature, une immersion dans une autre époque et une autre partie du monde et enfin une aventure humaine touchante. Mais je ressors de ma lecture également frustrée car tous les ingrédients nommés ci dessus auraient pu nous donner un livre bouleversant et captivant or ce ne fut malheureusement pas le cas.

D'une part, ce livre possède de très bons atouts : l'histoire si elle n'est pas très originale n'en reste pas moins intéressante et surtout très instructive. En effet, moi qui ne connaissait rien au peuple gitans, j'ai vraiment adoré découvrir ce peuple, son histoire et sa culture. Ce roman est truffé de petites anecdotes qui rendent la découverte des gitans très ludique et vraiment intéressante. Ce livre m'a également appris beaucoup de choses sur les atrocités du régime nazi. Je savais bien évidemment que les Gitans avaient souffert pendant cette période mais j'étais loin de m'imaginer de telles horreurs.

La romance est également un bon point. Sobrement contée, elle n'en reste pas moins entrainante et captivante. Les personnes sont bien décrits et attachants (en particulier le grand-père dont le destin m'a véritablement ému) et ont tous une personnalité bien distincte et développée. J'ai enfin beaucoup apprécié le thème de la musique présent tout le long du roman et qui surtout uni les deux personnages principaux. Cet espèce de fil rouge était bien trouvé et apportait un peu de diversité et d'évasion au roman.

Enfin le roman est très bien rythmée. Les évènements s'enchainent bien et le roman se lit, somme toute, très rapidement (moins de deux jours en ce qui me concerne). La lecture est aéré et sans longueur (j'ai particulièrement apprécié les chapitres courts).

Vous vous dites sûrement : "mais pourquoi ressort-elle de sa lecture frustrée alors que pour l'instant elle n'a fait aucune critique concernant ce roman ?". Eh bien j'y arrive enfin. J'ai aimé le thème du roman, son histoire, ses personnages, son rythme, mais je n'ai pas du tout aimé le style de l'auteur qui, si il ne m'a pas rendu la lecture difficile, l'a rendu bien fade à mon gout. Ce n'est pas que la plume de l'auteur est dérangeante, non elle juste juste beaucoup trop simple à mon gout. Peu de description, des scènes ou des sentiments trop vite passés et pas assez développés., un vocabulaire beaucoup trop simplet, bref je n'ai rien ressenti lors de ma lecture justement parce que le style était trop plat à mon gout et c'est bien dommage car la forme aurait été plus travaillée (il y a quelques tentative pour rompre le petit traintrain de ce roman comme par exemple le journal de Franz mais cela ne suffit pas), ce roman aurait été un vrai petit bijou.
Lien : http://l-odyssee-litteraire-..
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« Il sentait auprès de lui sn égérie, son idéal, son fantasme féminin, mais pour cela, il avait franchi le cap fatal. Il était devenu déserteur, un homme à abattre ! Quelque part, au fond de lui, malgré le tragique de la situation, il était apaisé, il se sentait enfin lui-même. La mort ne lui créait plus de tourments, il humait cet instant d'euphorie comme un parfum interdit, il atteignait ce que son grand-père Sigmund appelait « l'harmonie universelle ». »

Sara, gitane, descend d'une famille particulièrement affectée par la vie, orpheline, elle sera élevée par son grand-père, veuf, Tochka. Cet homme lui a offert tout son amour, lui a enseigné la vie des Bohémiens (j'en profite pour glisser que tous les gitans sont originaires du protectorat de Bohème d'où le nom éponyme de Bohémiens) faite de déplacements, installations, pérégrinations… au gré des vents.

Franz von Kobler, Allemand, est passionné de musique. Il deviendra bien malgré lui soldat sous le régime nazi.

Alors que les gitans sont poursuivis dans la forêt et bientôt rattrapés par les soldats, une nuit de répit va leur être laissée dans l'attente de renfort pour organiser leur dernier voyage. Cette nuit suffira à Franz et Sara pour faire connaissance, tomber amoureux et décider hâtivement de fuir au péril de leurs vies.

Franz prend les choses en main, il répartit la totalité des gitans en différents groupes qui, chacun, prendra une voie. Sur le nombre, certains tomberont dans les mains de soldats pendant que les autres s'offriront une chance de survivre. Franz, Sara et Tochka, partent tous les trois.

Vous l'aurez compris, c'est dans l'aventure d'un amour impossible que se lance le trio et pourtant…

Migual HALER est ce gitan, romancier, à qui un vieil homme, prêt à mourir, va raconter son histoire personnelle pour qu'il puisse lui prêter sa plume et ainsi témoigner du passé de ce peuple et du génocide orchestré par le régime nazi, peu exploré par notre littérature contemporaine.

Cette histoire prend une valeur toute particulière au regard de l'été que nous avons vécu, des propos qui ont pu être tenus. Babelio l'avait sélectionné pour la Masse Critique et c'est sans hésiter que j'ai présenté ma candidature pour en assurer la lecture et la critique. C'est un très très beau roman qui permet de découvrir les rites et les coutumes des gitans, non pas par le petit bout de la lorgnette des autres (ceux qui les regardent, ceux qui n'en font pas partie intégrante !), mais vus de l'intérieur par ce peuple lui-même. Qui peut plus que lui expliquer ses modes de vie ?

J'ai vraiment beaucoup aimé, le ton est juste, le rythme est haletant et les personnages particulièrement attachants.

A découvrir absolument

Lien : http://lantredesmots.canalbl..
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4ième de couverture"Dans une Pologne exsangue et dévastée par la guerre, une Allemagne en proie aux bombardements alliés, où la délation est monnaie courante, Sara la petite danseuse gitane et Franz le déserteur sont pourchassés par la Gestapo. Inspirée par des faits réels, La Route des Gitans est l'histoire de la rencontre improbable de deux mondes. C'est aussi l'histoire bouleversante d'une fuite éperdue et d'un amour tragique. Issu de la culture des Gens du voyage, Miguel Haler nous entraîne dans une époque déjà lointaine où les Gitans du nord de l'Europe parcouraient les routes dans des roulottes de bois tirées par des chevaux et nous livre, avec émotion, leur "presque" testament. Il existe peu de témoignage du Samudaripen "le Génocide oublié", celui des Tziganes et des Gitans qui fut perpétré par le régime nazi entre 1938 et 1945. Ce livre, hommage rendu aux Gens du voyage et acte de mémoire, nous en parle avec justesse et passion".

La trame de cette histoire serait tiré d'une histoire vraie qu'un gitan a l'article de la mort lui aurait contée. Il y a tout dans cette histoire pour en faire un roman passionnant. D'abord une histoire d'amour romanesque, une époque trouble, des destins tragiques et une actualité qui fait écho a ce rejet des gitans. Un livre que j'aurais voulu aimer mais qui pour moi pêche par une écriture qui n'est pas la hauteur. L'auteur n'a pas su me rendre sympathique ces deux amoureux, il n'a pas réussit a leur donner de l'épaisseur.Je n'ai pas ressenti cette impression de danger quand les allemands sont a leurs trousses, pas ressenti de l'émotion et j'ai trouvé ridicule le côté "fantastique" avec les visions ( à répétitions) prémonitoires de Sara. J'ai trouvé le style trop "plan-plan" et répétitif. Dommage pour l'un des rares livres qui parle du génocide perpétré par les nazis a l'encontre des Gitans et des tziganes. Si l'on veut lire des livres relatant les horreurs nazis, il vaut mieux lire "la mort est mon métier" de Robert Merle ou "les bienveillantes" de Jonathan Littell.

Ma note 4/10.
Lien : http://desgoutsetdeslivres.o..
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La Route des Gitans est un roman inspiré de faits réels, où seuls les noms des personnages et lieux ont été changés.

On y découvre Sara, jeune danseuse Gitane, écorchée par la vie mais l'aimant plus que tout, vivant au sein de son clan dont son grand-père Tochka est le chef. Ensemble, ils luttent au gré de leurs voyages pour la survie, en essayant d'échapper à un régime nazi particulièrement acharné.
Parallèlement, on fait la connaissance de Franz, jeune Allemand enrôlé quasiment de force dans l'armée de son pays. Sans cesse déchiré entre son devoir de « bon aryen », et ses idées « d'hommes libres » et de « justice », il choisira son camps dès lors que ses yeux croiseront ceux de la belle Sara.

On pourrait croire à une histoire un peu niaise sur fond de guerre, mais il n'en est rien. Dès le départ, les personnages prennent vie, on voit les roulottes, les campements, on entend le pas lourd des soldats Allemands, on sent la crainte des Gitans persécutés, peut-être davantage que les autres ?
L'auteur nous livre ici un témoignage personnel, tel qu'il lui a été raconté : comme une légende au coin du feu, sur fond de violons et musiques Tziganes, dont il a su faire résonner les accords dans ma tête. Ces morceaux envoutants, entraînants, symboles de parenthèse presque enchantée dans cette fuite sans répit vers la Liberté, rythment le roman à la perfection.
On s'insinue dans la vie et les rituels Gitans de l'époque (mais je n'ai pas encore essayé les recettes « à la Bohémienne », notamment celle du pain !), tout en regrettant qu'il n'y ait pas plus d'écrits sur le sujet dans notre littérature contemporaine.
Ce livre est écrit avec justesse et en toute simplicité, ce qui rend l'histoire encore plus palpable, plus touchante. Et malgré la barbarie de l'époque, plus Humaine.


Lien : https://clairestoriesblog.wo..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Il sentait auprès de lui son égérie, son idéal, son fantasme féminin, mais pour cela, il avait franchi le cap fatal. Il était devenu déserteur, un homme à abattre ! Quelque part, au fond de lui, malgré le tragique de la situation, il était apaisé, il se sentait enfin lui-même. La mort ne lui créait plus de tourments, il humait cet instant d’euphorie comme un parfum interdit, il atteignait ce que son grand-père Sigmund appelait « l’harmonie universelle ».
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