AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de MrLambda


Ah enfin un bon roman 40k, parce que la, ma volonté commençait à faillir. Après une suite de mauvais roman, nous revoilà avec Leman Russ que nous avions laissé au tome 14 après la destruction de Tizca, le domaine de Magnus. Ce roman est plutôt bien construit, tout est dans la fatalité, un thème récurrent dans l'hérésie d'Horus. La philosophie de Russ ne pouvait le pousser qu'à une telle décision. le Chien de garde de Terra est parti à la chasse de son félon de frère. La symbolique de la première scène est juste dantesque, deux loups vont s'affronter mais un seul ne pourra être gagnant. Et nous en tant que lecteur, savons déjà qui va vaincre.

Au final, c'est la grande difficulté de cette saga, nous connaissons déjà la conclusion. Seul le récit qui va nous y amener est utile. Dans cette saga, je recherche l'émerveillement du coté martial et dantesque de l'univers 40k mais aussi le côté peu utilisé de la lovecrafterie qu'est le Warp. Ce qui est franchement dommage. Nous suivons donc Russ dans son périple vers son frère.

Au moins, on peut enfin dire que les choses bougent dans 40k. le maître de guerre est proche de Terra. le Vengeful Spirit porte la marque qui a été posé par Gavriel Loken, le bourreau de l'empereur peut enfin sortir de sa tanière. Mais avant, il doit aller consulter une forme d'oracle sur Fenris. Beaucoup de choses sont dites, ce livre est rempli de symbolique sur la transformation de l'imperium. Sur le rêve brisé de l'empereur mais aussi sur ces échecs. Haley a essayé de faire disparaître les incohérences de l'hérésie. Chose complexe mais pas forcément réussie....

Sur la question des psychers par exemple, l'argument du on connaît les limites est peu convaincant. Magnus et sa légion en connaissait assez sur le Warp. On essaye de tout expliquer par la faillibilité de l'empereur. Il est bien d'aborder ces questions casse gueule mais la c'est mitigé. Cela méritait approfondissement... La grande réunion des primarques était intéressante mais démontre aussi que ce sont les seuls personnages intéressants dans l'hérésie, les seuls qui nous font réellement vibrer.

Les scènes de géopolitique qu'on attendait temps sont aussi présentes mais manque d'approfondissement. Et puis on remarque bien qu'on a un début, une fin mais pas de milieu. Un manque flagrant d'évolution dans la galaxie. Il manque des pans entiers de conquête chez les traîtres. L'Imperium secondus c'est bien mais on voudrait aussi le développement de la guerre civile dans sa globalité. La galaxie, c'est très grand...

On a de la mythologie nordique et on approfondit les coutumes de cette légion de manière intéressante. Mais après ceci, la seule chose recherchée et le combat entre le Horus et Russ. Et la, on a un gros problème, tout ce que l'on voit de cette confrontation. C'est par le point de vue de Russ et uniquement lui. Dans Prétorien de Dorn, on avait un lien via flashback. Ici on l'a juste grâce à notre connaissance passé de qui est Horus et l'introduction. Cela manque de comparaison, de contraste, le lien entre les deux n'est pas étoffé.

Et puis, on arrive à la bataille finale est la, on arrive pas à faire le choix entre un duel entre les deux qui malheureusement est impossible ou une bataille à grande échelle. On nous mixe les deux dans une pornographie militaire grandiose mais cela manque d'hystérie, de grandiose. Et puis Russ, c'est le personnage inventé pour tuer un primarque si il trahit l'empereur. le faire hésiter et échouer, c'est comme si Guilliman perdait une bataille parce qu'il ne tenait pas compte de la logistique. le final fait trop artificiel, c'est le problème du à la licence. Mais des gens comme Mcneil ou Abnett arrivent à l'éviter, c'est en cela qu'ils sont meilleurs...

Et il existe un dernier problème, Cawl ici fait trop fan fiction. Il n'a rien à faire ici. Il appartient à l'univers de 40k, je veux bien qu'on essaye de symboliser le changement mais la. Ça ne fait que participer au sentiment de trop artificiel. Chose étrange, le monde du mechanicum est mieux écrit et représenté par cet auteur que Mcneil. Et puis, il y a l'importance de cette trame dans l'intrigue qui est bien trop faible. Nouvelle à part oui, l'insérer ici, il aurait fallu lui donner de la consistance dans la bataille finale. Mais cela n'aurait pas changé la nature du problème.

On dirais que mon sentiment est mitigé mais ce n'est pas le cas. Je l'ai apprécié mais il manque bien des choses, il est plaisant mais il possède beaucoup trop de défauts pour que je ferme les yeux dessus... Les scènes de combats d'ailleurs manquent aussi de ce sentiment d'émerveillement. Il n'a pas l'écriture évocatrice de certains... que ce soit dans le style ou dans le scénario. Un bon départ mais une finalité bien pauvre.
Commenter  J’apprécie          40



Ont apprécié cette critique (4)voir plus




{* *}