AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,56

sur 99 notes
5
4 avis
4
4 avis
3
3 avis
2
0 avis
1
1 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Cette lecture me laisse vraiment perplexe. J'ai l'impression, assez désagréable, d'être passée à côté de ce que Gisèle Halimi voulait partager avec son lecteur.

Car il est vrai que Fritna, sa mère, était distante, trop distante. Gisèle Halimi a beaucoup souffert de ce qu'elle appelle le non amour de sa mère. Pour ma part, je pense que sa mère l'a aimée, à sa façon, certes fort peu démonstrative. J'ai la sensation qu'elles sont passées à côté l'une de l'autre, ne sachant pas se comprendre.

C'est étrange de voir comme l'amour est si proche de la haine parfois. Dans son récit, Gisèle Halimi ressent vivement les deux (en cela le récit de la mort et de l'enterrement de sa mère est poignant).

Elle y laisse également libre cours à son amertume : envers Fritna - cette figure maternelle vacillante, envers la médecine ("De toute manière je n'aime pas les médecins. Non pas à cause de leur ignorance ou de leurs erreurs, nous sommes sans grande illusion."), envers les fonctionnaires parfois, envers les hommes bien-sûr. Je la trouve en cela très excessive et manichéenne. D'ailleurs ses fils, dont elle dépeint à maintes reprises les liens les unissant à Fritna et à elle-même, le lui reprochent assez, à leur manière.

A l'instar de l'auteur, la question qui m'a taraudé tout le long de ma lecture reste sans réponse au final, seule la question change : quand l'amour n'est pas démontré physiquement et verbalement, est-ce que cela signifie qu'il n'y a pas d'amour?
Commenter  J’apprécie          150
Une biographie et autobiographie pleine d'émotions aussi diverses que fortes (amour, souffrance, révolte). Comment se construire en tant que fille, face à la violence d'un amour maternel si peu ou si mal exprimé à l'égard du féminin ? Est-ce cela aussi la "résilience" ?
Commenter  J’apprécie          30
J'ai choisi de lire ce livre parce qu'il a été écrit par Gisèle Halimi, dont je connaissais le parcours. Elle est connue auprès du grand public pour avoir été l'avocate de deux jeunes femmes violées. Ce procès et sa médiatisation fera évoluer la loi, afin que le viol soit considéré comme un crime et non plus un délit. Elle a également défendue une jeune femme qui a avorté et a signé le fameux manifeste des 343.
Ce récit ne porte pas sur ces combats. Il raconte sa relation avec sa mère, à qui elle reproche de ne pas l'avoir aimée. Elle se met à revivre son passé, à la recherche d'événements pouvant expliquer son indifférence. Elle commence par sa naissance : elle est née fille, pas de chance. Elle raconte ensuite comment la mort de son petit frère, une maladie de son père, ont été, aux yeux de sa mère selon l'autrice, sa faute. Finalement, sa mère meurt, en ayant refusé de répondre à la question qui la taraudait temps : « Pourquoi tu ne m'aimes pas ? ». En guise de toile de fond, ce livre nous fait voyager entre le quotidien d'une famille tunisienne modeste et une chambre d'hôpital française. A cheval sur deux pays, comme l'est Gisèle Halimi.
Ce livre peut-être très parlant pour les femmes et hommes qui ont l'impression de n'avoir jamais été aimé par leur mère. Construit à partir de questionnements et de quête sans fin, il lassera sans doute plus vite les autres. Et vous, vous l'avez lu ? aimé ? Avez-vous lu d'autres livres de cette actrice ?
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (265) Voir plus



Quiz Voir plus

Les écrivains et le suicide

En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

Virginia Woolf
Marguerite Duras
Sylvia Plath
Victoria Ocampo

8 questions
1710 lecteurs ont répondu
Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}