AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,15

sur 60 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
✩ Présélection jury Grand Prix des lectrices ELLE 2020 ✩

C'est l'histoire d'un type, il s'appelle Mike. Mike est amoureux de Verity (apparemment c'est un vrai prénom...) qu'il appelle affectueusement (?) V.

Mike s'est construit entre une petite enfance maltraitée et une adolescence dans une famille d'accueil certes chaleureuse, mais pas suffisante.

Quand Verity, la belle blonde, fille de bonne famille, tombe amoureuse de lui, Mike décide de consacrer sa vie à la rendre heureuse.

Sauf que Mike est pas mal cinglé. Ou ne l'est-il pas?

C'est, en tout cas d'après la quatrième de couverture, tout l'enjeu de ce nouveau thriller estampillé "psychologique", genre qui semble très à la mode en ce moment, à défaut d'être pertinent...

Bon, on va pas se mentir, c'est pas très bon.

Côté style, rien à redire: c'est pas exceptionnel, mais on tourne les pages sans difficulté.

Le principal problème c'est qu'à un moment, on s'interroge précisément sur la raison pour laquelle on s'acharne à continuer de tourner ces pages...

Parce qu'il faut être honnête: il ne se passe absolument rien, sauf peut-être 15 pages de félicité aux deux tiers du roman.

On suit Mike qui suit Verity, Mike qui va au travail, Mike qui parle à sa voisine, Mike qui boit du vin (beaucoup), Mike qui suit encore Verity...

Je suis pas particulièrement anglophone, mais sauf erreur de ma part dans thriller, il y a thrill: excitation, frisson... Là en ce qui me concerne, à part un léger ennui, je n'ai pas ressenti grand-chose.

Je dois admettre que l'idée de construire le récit uniquement à partir de la pensée de Mike, sans aucune version objective, ou contradictoire, des faits, était plutôt intéressante.

L'auteure aurait pu nous faire sombrer avec son protagoniste, nous faire toucher la folie des doigts.

Mais le sujet est tellement délayé, c'est long, dieu que c'est long, et ça ne mène nulle part.

Pour être moi-même objective (encore que ce ne soit pas l'objet du présent), je dois préciser qu'il est possible que je sois passée à côté du livre, puisque j'ai lu à diverses reprises que le roman était très "ambigu" quant au rôle de chacun: Mike est-il un gros taré, ou est-ce Verity qui le manipule...

Cette ambiguïté repose intégralement sur le fait que Mike et Verity ont, ou ont eu donc, des pratiques privées proches de l'échangisme appelées "le jeu".

...

En ce qui me concerne je n'ai absolument RIEN trouvé dans le récit qui m'ait fait douter à un moment ou à un autre de la folie du personnage principal, dont on sait dès les premières lignes qu'il a tué quelqu'un.

Comment d'ailleurs serait-il possible de créer un tel sentiment à partir d'une seule vision subjective ?

Arrive quand même le dénouement, effarant, une fin complètement aberrante qui témoigne d'une méconnaissance du système judiciaire, fût-il anglais, assez gênante au regard des prétentions de l'auteure.

C'est donc un lecteur perplexe qui s'apprête à refermer l'ouvrage, dont il ne doute pas qu'il l'aura oublié d'ici quelques jours, quand arrive la postface, et là, comme on disait à mon époque, c'est le drame.

L'auteure enchaîne une série d'inepties et de lieux communs absolument affligeants sur le "processus de création", prétexte très peu subtil pour raconter sa vie son oeuvre qui rend le tout un peu prétentieux.

Enfin, et là les bras m'en sont tombés, Aramita Hall affirme sans ciller avoir voulu écrire un roman féministe, dénonçant les inégalités de jugement à l'égard des femmes à grands coups de lieux communs éculés et ouinouin Donald Trump il a battu Hillary Clinton...

Mais quand je lis, à propos de Mike: "plus qu'obsédé, je voulais qu'il soit vraiment amoureux, avec toute la folie qui va avec", là je suis en colère.

Parce que non, le harcèlement, ce n'est pas de l'amour. Tuer, ce n'est pas de l'amour. Globalement, la maladie mentale, ce n'est pas l'amour.

Il est quand même bien malheureux de lire ce genre de chose en 2019, venant d'une femme qui plus est.

Cela témoigne à mon sens de l'absence d'une réelle réflexion sur un sujet, les violences faites aux femmes et les inégalités sociales/sociologiques, qui aurait pourtant mérité d'être abordé avec conviction et un minimum de sérieux.

Cette postface est une forme de justification opportuniste particulièrement désagréable de ce roman, laquelle ne parvient pas pour autant à faire oublier la profonde vacuité de celui-ci, mais réussit en revanche fort bien à changer la lassitude en inimitié.


Lien : https://chatpitres.blogspot...
Commenter  J’apprécie          20
J'ai découvert ce roman dans le cadre de Netgalley et j'avoue que la 4ème de couverture interpelle vraiment et donne envie.
Cependant, à force de lire des thrillers domestiques, avec cette thématique de l'amour passionnelle dramatique avec manipulation, je suis un peu septique concernant le dénouement de ma lecture. Je n'ai pas eu cet engouement que j'attendais, ni même ce suspens tant promis. En résumé j'ai trouvé un peu « fade » car j'attendais LE petit truc qui allait me faire basculer dans la folie… En vain… Je pense vraiment que ce livre trouvera son public pour les personnes qui ne lisent pas ce genre de livre en général.
Tout était là pourtant… Mike est amoureux de Verity, cette amour est tellement passionnel qu'il n'arrive pas à avancer … Car Mike et Verity sont séparés… elle refait sa vie sans lui, se marie mais Mike sait qu'elle joue, qu'elle l'attend et Mike est décidé coûte que coûte à « récupérer » V. et se marier avec. Un jeu s'installe entre eux, ou lui seul, j'avoue que j'en ai perdu un peu mon latin… Soyons Honnête, le rythme est assez lent, ce qui est dommage, c'est que l'auteure aurait vraiment pu faire sombrer nos personnages, mais elle a mis tellement de limite que le lecteur reste mitigé sur ce dénouement.
J'ai lu des bon avis, des avis de « page turner », je pense vraiment que ces lecteurs ne sont pas addicts aux vrais Thriller dramatique, car là, je me pose des questions.
Dommage pour moi cette lecture est faite, mais ne restera pas longtemps en mémoire ….
Lien : https://www.instagram.com/au..
Commenter  J’apprécie          10
Un livre un peu pris au hasard. L'histoire avait l'air plaisante et pour être franche je me suis ennuyée presque tout au long de ma lecture.

Pendant la majeure partie du livre on oscille entre le passé et le présent des deux principaux personnages. On comprend leur personnalité (exécrables), leurs jeux, leur passé. C'est intéressant mais je pense que c'est un peu trop long, à mon sens certains passages ne sont pas assez creusés. En même temps j'imagine que c'est fait exprès pour que le lecteur puisse se faire sa propre idée.

C'est vers le dernier tiers du livre que je me suis dit que tout allait s'imbriquer et que j'allais enfin comprendre où l'auteur voulait nous emmener. Et tout est très vite retombé comme un soufflé. On reste sur notre faim, j'ai trouvé qu'il n'y avait pas d'explication pour l'un des protagonistes.

Je suis passée à côté de l'histoire, vendue comme un thriller psychologique je cherche encore.
Commenter  J’apprécie          00
L'histoire, très bien résumée en quatrième de couverture, est celle de Mike Hayes et de Verity Walton, dite V., du drame qui découle de leur liaison qui a duré 10 ans, amour pervers, obsessionnel. Thriller psychologique qui mêle amour, désir, perversité, possessivité, manipulation, dépendance, folie, fantasme, psychose, le tout englobé dans une espèce de jeu destructeur.

L'auteure a choisi de faire parler Mike, et seulement lui. On entre dans sa tête et ses pensées, des émotions, ses réflexions. Ce procédé narratif est réducteur dans une histoire à 2 personnages principaux puisqu'on a accès qu'à un seul côté des choses. Nous montrer les 2 points de vue auraient été plus fort, je pense, car moins orienté. Ca a été le parti pris de l'auteure.

Certes, tous les ingrédients d'un bon thriller sont présents, mais l'ensemble manque de rythme, l'écriture est simple, sans emphase. Les rebondissements sont quasiment inexistants, on plafonne dans une routine d'obsessions, de faux-semblants, de mensonges/vérités, de suppositions.

On comprend dès les premières pages que Mike est un vrai mythomane. Il s'invente des choses, une vie avec V, et interprète absolument tout : les regards, la gestuelle, les mails …Il est en état de dépendance vis-à-vis de V, tel un alcoolique anonyme. « et, comme un alcoolique, je crevais d'envie d'une nouvelle dose ».

De mère alcoolique et de père absent, Mike finit en foyer puis en famille d'accueil à 12 ans. Il rencontre V et pendant 10 ans sera son petit ami officiel. Lorsqu'il part seul travailler à New York, il ne sait pas encore que cela va les séparer à jamais. Mike a une aventure sans lendemain avec une secrétaire, mais lorsqu'il l'avoue à V, celle-ci le rejette et le quitte. C'est la fin de leur relation. Mike ne s'en remet pas. A son retour des Etats-Unis, il apprend le mariage imminent de V. Commence alors un véritable délire sur ses vrais rapports avec V, ce qu'il croit déceler dans leurs échanges écrits ou au téléphone. Il l'épie dans sa nouvelle vie avec Angus, il la suit, la surveille. Elle est tout pour lui, une obsession malsaine. On entre dans leur monde sado/maso avec des mots comme « obéir », « jeu », « elle avait établit les règles », « rôle », « ce qu'elle attendait de moi »

Est-ce que l'enfance peut tout expliquer ?

L'avocat de Mike va jouer sur cela ainsi que sur la dépendance et l'obéissance de Mike envers V pour plaider la non responsabilité de son client et l'implication de V. dans la mort de son mari. On assiste au procès toujours en mode sado/maso.

Ce roman policier n'appelle aucun suspens, la trame déversée par l'auteure n'est pas assez aboutie pour moi. Un début prometteur mais la suite est vite insipide. On est loin de 50 nuances de Grey, trop fade. Je suis un peu déçue, et je reste sur ma faim.

L'auteure nous livre un message féministe à la fin sur l'égalité homme/femme. Je ne suis pas convaincue par ses propos ni la façon dont elle a voulu l'exprimer tout au long de son roman.

Un livre pas totalement mauvais, mais sans réelle consistance ni intérêt. On peut s'en passer.
Commenter  J’apprécie          00
Mike Hays est de retour à Londres après avoir travaillé deux ans à New York. Ce séjour en Amérique lui a permis de faire évoluer sa carrière. Mais malheureusement, cela lui a aussi fait perdre sa petite amie, Verity. Mike compte bien la reconquérir. Il a acheté une maison dans un quartier chic qu'il met entièrement aux goûts de Verity. Ils pourront y blottir leur amour. Car Verity est toujours amoureuse de Mike, c'est une certitude pour lui. Et ce n'est pas l'annonce du mariage de Verity avec un autre homme qui va faire changer d'avis Mike.

« Notre part de cruauté » est un thriller psychologique. le narrateur est Mike de la première à la dernière page. Il est clair pour le lecteur que Mike est un psychopathe, obsédé par sa première et unique petite amie. Et c'est là le premier problème du roman, nous n'avons absolument aucun doute concernant la santé mentale du narrateur. Aucun retournement, aucun rebondissement ne vont venir perturber son récit. Aucune ambiguïté ne se glisse dans ses mots, ce qui aurait pu faire naître le suspens. Ce roman en manque d'ailleurs totalement. Au bout d'une trentaine de pages, ce qui va advenir est parfaitement évident pour le lecteur. La seconde partie du roman est le récit du procès de Mike (je ne divulgâche rien, nous savons dès le début qu'il y aura un procès), j'ai espéré que l'intrigue allait repartir. Mais hélas, là encore, le dénouement est évident et limpide au bout de quelques pages. Dernier défaut du livre (cela en fait déjà beaucoup, non ?), le récit de l'obsession de Mike pour Verity est très répétitif et cela le rend lassant.

« Notre part de cruauté » est un thriller qui passe totalement à côté de son objectif. Sans suspens, sans rebondissement, il est également sans saveur et tout à fait dispensable.
Lien : https://plaisirsacultiver.com/
Commenter  J’apprécie          00

Autres livres de Araminta Hall (1) Voir plus

Lecteurs (108) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2859 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}