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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Marie est le quatrième roman que je lis de la plume de Marek Halter. Il revêtait pour moi une importance particulière parce que j'ai énormément d'affection pour Marie en tant que mère du christianisme et de Jésus, tout simplement. J'étais à la fois intriguée et sceptique, en ouvrant le bouquin…

Ce roman est une autre manière de voir Marie, celle qui a engendré celui que l'on nomme aujourd'hui Sauveur. Que l'on croie ou non en elle, il est indéniable que cette femme est mondialement connue alors que si peu de texte la mentionne dans la Bible. Les écrits de Marek proposent d'aller à sa rencontre et de découvrir qui elle a pu être, déjà avant que l'ange ne la visite et qu'elle n'enfante Jésus…

Il est à noter d'emblée que Marek Halter a effectué de nombreuses recherches dans le dessein de réaliser ce roman. Il le dit et ça se sent, dans la précision aussi de certains éléments.

On apprend donc qui était Marie, ou « la Marie de Marek Halter », puisqu'on ne peut que conjecturer sur son véritable caractère. C'est une jeune fille puis femme débordante de sagacité, de colère aussi et de soif de justice que nous dévoile l'auteur. Marie n'est pas aussi… douce et lisse que certains peuvent la croire (d'après les images populaires, à mes yeux). Elle est ici forte d'un caractère que beaucoup lui envieraient, propre parfois à embarrasser les autres, mais d'une foi et d'une sagesse débordante, même dans son plus jeune âge. Elle ne mâche pas ses mots et se révolte énormément des injustices.

En gros, c'est un personnage que l'on prend plaisir à suivre, d'autant qu'elle est accompagnée d'autres qui sont aussi fascinants même si bien imparfaits parfois. Certains ne sont que mentionnés, tels qu'Hérode, d'autres se font deviner, comme Yossef, et d'autres encore vous laissent sur les fesses comme… Barabbas. Si ce nom ne vous dit rien, petite explication : c'est le bandit qui a été relâché lorsque le peuple a choisi de crucifier Jésus. Pilate avait donné le choix entre lui et Jésus. le retrouver tout au long de l'histoire apporte un éclairage nouveau et… très intéressant.

Une chose est sûre, c'est que… croyance, foi, ou non, ça fait réfléchir. Ça fait réfléchir parce que Marie ne sait pas rester indifférente à la douleur des autres, au mépris que certains affichent envers les femmes ou ceux qui ne sont pas Juifs. Ça pourrait tout à fait être transposé à notre quotidien. Marie incarne ici l'envie de faire un monde d'amour.

C'est d'ailleurs la ligne conductrice du roman, alors que les violences et les morts s'accumulent autour de notre petit cercle qui varie selon les périodes. Nous découvrons l'époque comme elle était lors de la naissance de Jésus : difficile. le peuple en avait plein le dos, de Rome, la révolte n'était pas loin, et les conflits religieux avaient lieu au sein d'une même croyance. Personne pour se mettre d'accord, tout le monde pour dire que ça ne va pas ! Et Marie va se retrouver au coeur de tout ceci.

Je ne pensais pas découvrir autant, quelque part, en ouvrant ce livre. J'aurais dû m'en douter, vu la teneur de la trilogie que j'avais dévorée. On en voit tellement sur tout qu'on pense tout savoir, et même si je ne sais trop quel crédit accorder à ce récit, j'en ressors quelque part grandi. Dans ma considération des autres, dans ma réflexion sur les écrits, sur… des tonnes de trucs.

Il n'en reste pas moins que la fin avec l'Evangile de Marie me laisse un peu coite. Je ne sais là non plus quoi en penser, puisque je ne suis pas très d'accord avec cette version, en fait. Je reste avec mes idées et avoue que ça pourrait être possible ! Mais cette « fin » me plaît beaucoup moins que celle que je connais !

Au niveau de la plume ? Très belle, encore une fois. Elle m'a embarquée, tout autant lorsque l'auteur s'adresse à nous sur la fin, nous expliquant d'où il tient ce bout d'Evangile qui l'a tant chamboulé et qui clôt, il est vrai, à merveille le roman. Il sait mener son intrigue (alors que nous connaissons un peu la fin, quand même), nous faire passer par des détours pour nous montrer qu'on croit connaître, mais qu'au final, on ne sait rien. Ou si peu ! C'est fantastique de voir tout cette histoire sous un autre jour et d'avoir Marie mise en valeur. Ça change et ça fait un grand bien, mine de rien !

En conclusion, Marie restera longtemps dans mon esprit parce qu'il m'aura fascinée en mettant en avant cette femme que j'admire et porte dans mon coeur d'une façon particulière. Elle n'est pas lisse, peut-être pas parfaite mais elle ne s'écarte pas trop de l'image de celle que nous connaissons tous (ou presque), tout en devenant plus humaine, plus… caractérielle, peut-être. On découvre son histoire avec un énorme intérêt, comprenant que certains personnages mentionnés dans les Evangiles sont plus proches de Jésus et de Marie qu'on ne le croyait, bref… c'est un jour nouveau de bien des façons !
En conclusion, ce sera un 18/20 pour moi ! Et… je suis épatée. Réellement épatée.
Lien : http://leden-des-reves.blogs..
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Histoire de Marie, la mère de Jésus, alors qu'elle n'était qu'une adolescente puis une jeune femme. On la voit autrement qu'on veut bien nous la montrer dans les églises. C'est une jeune femme têtue, intelligente, éprise de justice et battante. Elle n'est pas une femme comme les autres et ne se fait pas que des amis dans le milieu des hommes, plus que machistes à l'époque. Elle n'hésite pas à courir les rues pour retrouver Barabbas, en pensant que celui-ci est le seul à pouvoir délivrer son père. Pourtant, elle est persuadée que la violence ne mène à rien, contrairement à Barabbas (sorte de Robin des bois) qui ne cesse de prendre les armes pour délivrer le peuple d'Hérode et du joug romain. Les conditions de vie sont difficiles et le contexte historique est très bien représenté. Partagée au début de ma lecture sur le fait que l'on se serve d'un tel personnage pour écrire une romance, puis progressivement conquise...
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Marie/Marek Halter
Miryem, dit le décurion, ça n'existe pas dans la langue de Rome. À partir d'aujourd'hui, tu t'appelleras Marie.
Nous sommes en l'an 6 avant Jésus Christ, soit selon la tradition juive 3760 ans après la création du monde.
La petite bourgade de Nazareth vit au rythme du travail de ses artisans et du soleil.
Joachim est charpentier. Sa femme Hannah vaque au ménage et aux repas comme toute bonne mère et veille sur leur fille Miryem.
L'intrusion dans le village des mercenaires de Hérode roi d'Israël, corrompu et à la solde des Romains, fou et cruel, crée le désordre : ils recherchent un voleur appartenant à une bande. C'est un jeune homme nommé Barrabas, une sorte de Robin des Bois avant l'heure et Miryem va le cacher.
Peu après, les percepteurs de Hérode qui écument le pays maltraitent une brave femme. Joachim qui ne supporte pas l'injustice prend sa défense et tue un des gardes et blesse un autre. Il est emmené en détention.
Miryem décide de rejoindre Barrabas pour tenter de retrouver son père. Avec l'aide d'Abdias, un jeune homme révolté, elle va tenter l'impossible.
D'aventures en aventures, Miryem arrive chez Halva et Yossef , des amis de son père. C'est là qu'elle rencontre deux personnages qui auront beaucoup d'importance par la suite : Joseph d'Arimathie, l'essénien le plus sage et Nicodème le pharisien du sanhédrin le plus humain.
Des débats sans fin ont lieu : Barrabas est pour la méthode forte pour éliminer Hérode et ses sbires. Joseph d'Arimathie est pour la méthode douce : attendre la venue du Messie.
Survient la mort de Halva. Yosef se retrouve avec une famille nombreuse. Miryem s'adressant à Yosef, annonce :
« Là-bas, sur sa tombe, j'ai promis à Halva que je n'abandonnerai pas ses enfants. À partir d'aujourd'hui, si tu le veux bien, je m'occuperai d'eux comme s'ils étaient les miens. »
À quelque temps de là, « alors que l'on entrait dans le mois de sivan, Miryem vint devant son père alors qu'il était seul. Elle lui dit, montrant un visage heureux et confiant : Je suis enceinte. Un enfant grandit dans mon ventre. »
La communauté fut comme frappée par la foudre. L'histoire la plus connue ne faisait que commencer.
Il faut bien se souvenir avant de porter un jugement que ce récit de Marek Halter est un roman.
Ses qualités sont le beau style avec des descriptions très intéressantes de l'époque et des scènes d'actions dans des paysages magnifiquement évoqués.
Ses défauts pour les puristes, et là on ne peut pas incriminer l'auteur, c'est le personnage de Marie qui nous apparaît sous un jour nouveau par rapport à l'idée que l'on se faisait. Une jeune fille rebelle et intelligente, tourmentée et volontaire. Il faut dire que les sources historiques sont infimes comme le précise Marek Halter qui pour la bonne cause propose un évangile de Marie qui vient en annexe à la fin du roman.
Cet évangile de Marie est particulièrement intéressant quoique Marie n'en serait que l'auteur : elle a un rôle très discret tout au long de la vie de son fils et notamment lors de la Passion.
Le thème évoqué par un écrivain bien connu, je veux parler de Gérald Messadié, (auteur de L'Homme qui devint Dieu notamment) concernant la supposée mort de Jésus sur la croix est repris avec force détails. On retrouve les personnages clé : Joseph d'Arimathie, Nicodème, Marie de Magdala, Joseph, Barrabas, Claudia la femme de Pilate.
Tout est plausible comme je l'ai dit, même si c'est un roman.
En fait c'est le problème du roman historique ; il y a ce que l'on pense savoir et ce que l'auteur invente pour rendre le récit intéressant.
Disons que c'est une interprétation de la vie de Marie que nous propose Marek Halter.
En conclusion, un livre très instructif et facile à lire.









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J ai adoré ce roman. Marek halter a le don de rendre l histoire et la religion attrayantes. Il est vrai que l histoire de Marie est assez obscure. Qui était elle réellement, quel a ete son rôle dans les événements de la vie de Jésus? l'auteur nous dresse le portrait d une jeune fille dont la force de caractère est immense et dont la volonté est sans faille. La lecture de ce roman a été rafraîchissante et culturelle à la fois. Certains détails m ont cependant laissée perplexe, le risque d un tel ouvrage étant de faire la confusion entre fiction et réalité. Néanmoins, le bilan est plus que positif, j ai passé un excellent moment de détente, qui m a donné l envie de me documenter davantage sur la religion, et de lire la série des femmes de la Bible.
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