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Critique de Alfaric


Merci aux auteurs qui ont fait rêver des millions de lecteurs, et leurs successeurs qui font rêver des milliards de spectateurs ! C'est pour le roman "La Saga des étoiles" qu'on a inventé l'expression « space opera », et c'est pour son auteur aussi qu'on a inventé l'expression « sens of wonder » ! C'est dire l'influence d'Edmond Hamilton sur la Science-Fiction populaire (vilipendée par les tenants d'une SF élitiste, que je maudis à jamais car ils ont failli me faire détester la SF à jamais)

Tout commence à New York au sortir de la WWII : John Gordon est un petit comptable dans une compagnie d'assurance, transfiguré par sa vie de pilote de bombardier durant la Guerre du Pacifique… Durant le conflit il n'a rêvé de retourner à la maison, et de retour à la maison il ne rêve que d'action, adrénaline et d'aventure… Quand le prince Zarth Arn, voyageur temporel en quête de savoir lui propose d'échanger sa place avec lui situé 200000 ans dans l'avenir, il n'hésite pas un seul instant… Et il découvre une galaxie dominée par les Rois des Etoiles, où après des millénaires d'expansion, de séparation et de réunification l'humanité domine l'espace connu : l'Empire Canopéen (Les Etats-Unis), les Royaume Polaire, de la Lyre et du Cygne (l'Europe), les baronnies de la constellation d'Hercule (l'Amérique latine), les Comtes des marches (les colonies) et dans la Nébuleuse Noire la Ligue des Mondes Obscurs (hum… ça sent les méchants ça… l'URSS évidemment ! ^^)... L'auteur qui s'inspire très largement de la littérature d'aventure britannique s'emmêle un peu les pinceaux entre monarchie et démocratie, et tente de rattraper le coup en comparant les royaumes des étoiles au Commonweath terrien. Bon on retrouve aussi les fusils atomiques, les pistolets atomiques et les munitions, propre à l'univers de Flash Gordon, et l'atome encore associé au radar pour les voyages spatiaux, encore que les rayons subspectraux, les moteur masse/énergie et les champs de stase sont loin d'être inintéressants…

Dans "Les Rois des étoiles", pensé comme un roman, nous sommes dans une superbe transposition du Prisonnier de Zenda dans l'Espâce !
https://www.babelio.com/livres/Hamilton-John-Gordon-tome-1--Les-Rois-des-etoiles/12328/critiques/1317826
Dans "Retour aux étoiles", pensé comme un fix-up, ILS sont parmi nous et John Gordon et ses alliés bons ou mauvais, humains ou inhumains, doivent affronter l'Horreur venue de Magellan !
https://www.babelio.com/livres/Hamilton-John-Gordon-tome-2--Le-Retour-aux-etoiles/12329/critiques/1319413

Oui cela a vieilli, mais cela a bien vieilli car l'auteur maîtrise les codes du page-turner et je me suis surpris à bien kiffer un paquet de bons cliffhangers. Mais je ne suis pas objectif car le cape et d'épée dans l'Espâce, ça marche toujours avec moi car je revendique fièrement d'être un enfant des guerres étoiles qui a grandi avec "Cosmos 1999", "Star Trek", "Galactica" (et son générique épique), "Buck Rogers" (ah Erin Gray et Pamela Hensley ^^), "Flash Gordon" (dans Le Journal de Mickey), "Capitaine Flam", "Albator", "Ulysse 31"… Les Rois des étoiles est un bon récit d'aventure, et il suffirait juste d'approfondir les thèmes qui n'y sont qu'effleurés (les traumatismes et les déchirements du héros, la lutte des classes dans l'Espâce, l'impérialisme et le colonialisme dans l'Espâce, le spectre des armes de destruction cosmique…) d'une modernisation du style, et d'une traduction plus punchy pour obtenir quelque chose de carrément supracool… Mais les autres enfants des guerres des étoiles l'ont déjà fait : le petit comptable newyorkais en quête d'aventure, c'est Johnson de "Space Adventure Cobra", la géohistoire de la conquête de l'espace c'est "Les Héros de Galaxie", les quiproquos royaux d'un lointain futur c'est l'anime "El Hazard", le Disrupteur c'est le Négateur dans la saga du "Traquemort", la Bataille de Déneb c'est la Bataille de Qujaga dans "Farscape"… Oh oui, des heures de grande aventure dans l'Espâce !
Le Sword & Planet s'est transformé en Space Opera avant de revenir à ses premières amours sous la dénomination de Sword & Laser face à une flopée de NSO résolument cyberpunks se perdant dans les méandres de la matrice et du TINA, mais, je retiens qu'au XXe siècle Edmond Hamilton a fait le pont entre la littérature populaire du XIXe et celle du XXe siècle en offrant à ses successeur les moyens de réaliser "Starwars" et "Farscape", et à ses côté Edward Elmer Smith a fait la même chose en offrant à ses successeurs les moyens de réaliser "Star Trek" et "Babylon V"… Deux stars de la Science-Fiction dont l'héritage sur la culture populaire est incommensurable, et je ne vous parle même pas de Leigh Brackett qui elle a carrément mis les mains les cambouis en scénarisant "L'Empire contre-attaque" qui a tout changé ! (ah les tenants d'une SF élitiste rouspète que la culture populaire ce n'est pas de la culture, mais ces derniers on n'en a rien à carrer !!!)

PS: carton jaune à la dernière couverture en date de J'ai Lu, le pop-art c'est bien mais le roman date de bien avant le pop-art donc si elle correspond parfaitement aux clichés littéros sur le space opera elle n'a rien à voir avec le ton et le contenu de l'oeuvre… Quand on voit tous les grands artistes SFFF qui envoient du bois sur deviantart, il faut absolument qu'on passe par la case stéréotypes cheap ??? le niveau de flemmardise et le manque d'imagination des décideurs français n'en finit plus de m'affliger…

Challenge Pavés 2016-2017
Lien : http://david-gemmell.frbb.ne..
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