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sur 478 notes
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Une longue introduction.
Nous voilà reparti, après l'aube de la nuit, dans une histoire de près de 3.000 pages dont voici le premier tome (sur 4 en français).

Le Commonwealth, un univers complexe mais finalement très bien décrit, où près de 600 planètes sont déjà colonisées par l'homme, communiquent et commercent entre elles par l'intermédiaire de trous de ver (pas de vaisseaux spatiaux interstellaires, au début en tout cas).
D'énigmatiques extraterrestres, les silfens, l'Ange des hauteurs, qui co-existent avec les hommes et font partie du décor.
Une organisation terroriste : Les gardiens de l'individualité.
Des humains potentiellement immortels grâce à une technique de rajeunissement et la possibilité de télécharger ses souvenirs dans un clone en cas de mort (comme dans Takeshi Kovacs).
Et une multitude de personnages qui gravitent dans cet univers dont, pour ne citer que les plus importants : Paula Myo, inspecteur principal du CICG, un super flic; Ozzie, co-inventeur de la technologie des trous de vers; Bradley Johansson, fondateur des gardiens de l'individualité; Wilson Kime ancien capitaine de la Nasa et futur capitaine de seconde chance.
(on notera un petit lexique des 43 personnages principaux salvateur en début de roman, bien que tous ne soient pas abordés dans cette première partie).

Quand une étoile, hors de la sphère d'influence du Commonwealth, disparait subitement, emprisonnée dans un champ de force gigantesque, laissant supposer une technologie très avancée, ce dernier décide de la fabrication du premier vaisseau interstellaire pour aller voir ce qu'il se passe.

Nous n'échapperons pas à l'éternel commentaire (reproche ?) de l'oeuvre de Hamilton : Les longueurs. Oui, il y en a. Plusieurs petites histoires, à priori sans rapport entre elles, une enquête policière, une recherche de chemins alternatifs aux trous de ver chez les extraterrestres, la fabrication de seconde chance (...), dont la lecture reste assez facile, grâce au style très clair de l'auteur.
Hamilton ne construit pas son univers, il nous plonge dedans et il faut avouer qu'il faut vite apprendre à nager pour éviter de couler.
Mais cet univers, très riche, reste très cohérent, scientifiquement crédible et l'histoire s'accélère progressivement, jusqu'à l'évident clifhanger final qui nous laisse sur notre fin pour ce premier tome avant d'attaquer le second : Pandore menacée.

Ne vous laissez pas abuser par un départ un peu aride, cette introduction (de 700 pages tout de même) vous laissera un petit goût de reviens-y tout à fait délicieux en fin de repas.
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Je m'ennuie souvent quand les livres sont trop longs et que l'auteur brode pour ne rien dire d'intéressant. C'est malheureusement trop souvent le cas selon mes goûts. Quelle idée donc de partir dans une aventure de 2500 pages dont le premier tome que voici en est juste "l'introduction" de 600 pages.

Ahhhh oui mais non !!! je me doutais bien que ce serait très mal connaitre Hamilton que de le qualifier d'auteur qui brode ! Que nenni, ici point d'ennui !

Oui bien sûr c'est une longue mise en place avec de très nombreux personnages mais pour autant, il se passe continuellement quelque chose. Ce sont une multitude d'aventures et d'histoires différentes qui remplissent ce roman. Elles ont toutes le point commun d'être très dynamiques, visuelles et divertissantes. En effet, on s'imagine sans difficulté cette gigantesque union du Commenwealth, ses cultures, ses héros, les personnes qui comptes et qui vont jouer un rôle essentiel dans cette formidable aventure.

Ce serait beaucoup trop long de vous résumer ici toutes les histoires qui nous sont contées dans ce roman mais ce qu'il faut retenir, sur fond d'intrigue policière, c'est qu'un astronome vient de découvrir que deux lointaines planètes inconnues, se sont soudainement vues entourées d'un dôme technologique. Es-ce censé les protéger contre un envahisseur ? Comment ont-ils pu réaliser une telle prouesse technologique ? Es-ce que cette race d'extra-terrestre dispose d'une avancée si importante ? Il va falloir le découvrir et une mission va se mettre en place pour fabriquer le plus gros vaisseau spatial jamais conçu afin de rejoindre ces deux planètes. La tâche ne sera pour autant pas facile alors que les terroristes complotes pour empêcher cette mission.

Sachez néanmoins que vous n'aurez aucune réponse dans ce premier tome et qu'il faudra enchaîner avec Pandore Menacée pour en savoir plus.

Wiitoo Takatoulire
Note 4/6
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Dans ce premier tome P F Hamilton met en place de façon soignée un nouvel univers : le Commonwealth .

Un univers qui est subtilement diffèrent de celui de l'aube de nuit même si les fondamentaux de l'auteur sont bien là :
Libéralisme puissant aux commandes et expansion coloniale . Mine de rien ces textes posent assez en profondeur la question du politique en lien avec l'économique.

600 planètes colonisées dans cet univers en effet et une foule de personnages , bien cernés même si c'est pour quelques pages d'existence fréquemment et c'est très agréable.

Cette mise en place est très soignée , l'univers est absolument solide et une mystérieuse menace pointe déjà à l'horizon ( pourquoi un astre disparait contre toutes logiques et subitement de l'horizon spatial observable ?) , avec sa dose de suspens lancinant , avec ce gout très anglo-saxon pour la théories du complot .
Cet univers est aussi riche en détails qu'il est crédible alors que bien des aspects devrait entrer en contradiction avec toute vision rationnelle des choses.
Le résultat est un récit d'une grande cohérence , ainsi que un récit qui foisonne de vie , d'actions et de dépaysements divers .

L'auteur fait cohabiter comme à son habitude le merveilleux scientifique avec par exemple cette société spatiale du rail qu'il imagine avec les trains express qui franchissent les portails , avec des aspects hard science appréhendés solidement .
Avec dans ce cycle entre autre , une sphère de Dyson .

Je ne ferais pas à l'auteur le reproche de supposées longueurs , si on aime les courts récits je suppose que l'on sait que l'on doit aller voir ailleurs .
Personnellement cela me convient très bien ces longueurs qui transforment la lecture de ces textes en longues ballades rythmées et éperdues .
Ce n'est donc presque jamais un défaut avec P F Hamilton , à mon humble avis , sauf peut-être quelques fois , quand les récits s'enlisent occasionnellement dans des ramifications policières , généralement solides mais pas toujours très avenantes.

Avec le recul je suis cependant convaincu que ce solide et long étayage des textes de l'auteur , contribue grandement au charme de ses romans même si pour parler franchement cela complique terriblement les relectures.

Les différences entre le Commonwealth et la confédération (de L'aube de la nuit) sont intéressantes et suffisamment nette pour avoir l'impression d'être ailleurs , et la longueur du texte est assez justifiée finalement car ces deux sociétés sont des vrais sujets et pas seulement des décors .
C'est plein de questions essentielles qui sont posées derrière de francs moments de distraction , la liberté , la sociabilité des individus , les choix affectifs , l'adaptation des individus aux environnements sociaux et autres …

Mais bon ...certains préfèrent la concision .
Des longueurs peut-être , mais pas de délayages ....
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Pandore abusée, premier tome de l'étoile de Pandore.

Un astronome s'aperçoit qu'une barrière vient d'enclore une étoile en quelques minutes. Quelques jours plus tard, c'est le tour d'une seconde étoile, voisine de la première, d'être enclose de la même façon. Premièrement, cela démontre une technologie extrêmement avancée, ainsi que des inquiétudes. Il existe deux possibilités : soit les habitants de ces étoiles ont élevé ces barrières pour se protéger d'une menace extérieure, soit, au contraire, les habitants des étoiles constituent une menace pour une autre civilisation qui les a isolés pour s'en protéger. Dans les deux cas, cela peut constituer une menace pour le Commonwealth, une regroupement de centaines de systèmes solaires, reliés par des trous de vers. On prépare donc en hâte un vaisseau pour aller voir de quoi il en retourne.

Cette prémisse constitue la carotte au bout du bâton pour nous appâter. Mais après, que de remplissage ! 1 400 pages pour les deux tomes, avec quelques intrigues secondaires, dont une enquête policière peu convaincante et un genre de voyage à demi initiatique à travers plusieurs mondes. Sans compter que la technologie ressemble souvent à de la pensée magique et que le passage, dans les mondes des Silfens, est plus une caractéristique de romans de Fantasy.

Donc déçu, je m'attendais à beaucoup mieux avec la note de ces romans.

J'ai aimé, mais sans plus.
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Définitivement, je crois qu'Hamilton n'est pas un écrivain pour moi!

Seconde lecture, second échec. J'avais déjà abandonné le cycle de l'aube de la nuit avant la lecture du Dieu nu, cette fois j'ai coupé plus court! J'avais décidé de me replonger dans cet auteur en lisant un autre cycle en VO. J'étais plein d'espoir pour cette nouvelle lecture car du temps a passé entre les 2 cycles... mais après la lecture de près de 400 pages sur 600, je suis au regret de dire que ce livre a les mêmes défauts que le cycle de l'aube.

Trop de personnages, trop d'endroits, trop de délayages quasi inutiles et qui rendent le récit inefficace et surtout une histoire qui ne démarre pas!!! On ne peut pas créer des personnages cohérants et attachants lorsque chaque personnage est noyé au milieu de 30 autres. Ce nombre incroyable de personnage a une autre conséquence facheuse qui est l'aspect décousu des histoires! En près de 400 pages, je n'ai croisé que 2 fois les mêmes personnages. Autrement dit, les histoires sont séparées de plus de 100 pages. Arretez de lire pendant une semaine et vous deconnectez obligatoirement avec certaines trames!
Je passe surement à coté de quelque chose en ne lisant pas la suite (aux dires des critiques) mais je ne dois pas saisir les mondes et les personnages de l'auteur.
Je sais que je vais m'attirer les foudres de pas mal de lecteurs! Je suis pourtant un fan de SF mais vraiment là, non merci pas pour moi!
Dorénavant, je me tiendrais loin des livres d'Hamilton.
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Du bon gros space opera au programme ! Mais avec Pandore abusée, Peter Hamilton surprend en proposant des éléments qui créent un univers unique qui trouve sa marque en comparaison d'autres sagas spatiales. S'il y a plusieurs romans, il s'agit en réalité d'une histoire complète.

Ce qui fascine dans un premier temps, c'est l'univers que l'auteur construit avec soin. Peter Hamilton ancre son récit dans le fait que plusieurs évolutions technologiques, amenant des évolutions sociales en plus, jouent sur l'humanité. Dans un premier temps, cette humanité s'est étendue à travers les étoiles, mais pas avec des vaisseaux spatiaux. On échappe dans un premier temps aux lieux communs du space opera. Les vaisseaux spatiaux existent dans l'univers de Pandore, mais sont finalement rarement utilisés en dehors de l'exploration. Il s'agit de trous de ver permettant de voyager très rapidement d'une planète à une autre. le Commonwealth est ainsi divisé en myriades de planètes avec ses propres cultures, spécialités ou peuples d'origine et forme le Pouvoir humain en place dans la galaxie. C'est un enchevêtrement à la fois complexe, mais pas si différent de la logique terrienne.

Autre point qui joue beaucoup, la plupart des humains sont devenus presque immortels en étant capables de rajeunir autant de fois qu'ils le veulent via des cures de jouvence. Comme dans Carbone modifié, ils sont également capables de sauvegarder leurs souvenirs et peuvent même revenir d'entre les morts, mais peuvent également effacer certains souvenirs qu'ils jugent encombrants s'ils le souhaitent. Les ultrariches peuvent se permettre de larges périodes sans travailler, mais les inégalités sociales ne sont pas abordées en profondeur, ce qui est dommageable (ce n'est pas du cyberpunk 😉 ). Ces grandes familles richissimes ont beaucoup de pouvoir et forment des clans étendus. Les structures sociales en sont changées : certains choisissent d'avoir plusieurs partenaires, et les relations monogames sont, quand elles existent, avec une date d'expiration, à cause de la lassitude. Ensuite, Hamilton pointe cette évolution comme problématique sur une donnée : la population vieillissante et ayant tout son temps, la société a finalement peu évolué en quelques siècles. Certains personnages mettent en avant le manque d'innovation de cette société, qui semble naître d'une forme de conservatisme chez des dirigeants restant plusieurs dizaines d'années au même poste. Des détails qui montrent l'auteur a pensé et construit son univers avec soin, allant même à l'encontre des poncifs de la SF.

Ce tome a pour spécificité d'être très introductif, ce qui peut déplaire. La saga est pensée comme une unique et même histoire, d'où une longue mise en bouche pour placer l'ensemble de ses pions. Hamilton présente aux lecteurs un grand nombre de personnages. Ils ont des origines variés et pendant le premier quart, je me suis demandée comment l'auteur allait raccrocher les wagons pour construire une histoire cohérente à partir de fragments d'histoires qui n'ont rien à voir les uns avec les autres. Une enquête sur une affaire classée par ci, un scientifique qui découvre qu'une étoile est artificiellement cachée, une secte persuadée qu'un extra-terrestre mal embouché tente de faire chuter l'humanité, l'un des scientifiques qui a découvert les trous de vers tente de percer les secrets d'une espèce extra-terrestre qui parlent comme le Père Fourras… Autant vous dire qu'il faut bien être attentif entre la multitude de noms et de concepts qui sont lancés.

Mais petit à petit, l'auteur nous emmène dans une histoire captivante qui prend tout son sens à la fin. Car chaque personne citée va avoir un lien avec un événement extraordinaire et funeste. Pandore abusée est également l'occasion de découvrir de nombreux endroits. Les plus mémorables sont ceux liés aux extra-terrestres. Ces derniers sont présents mais ne sont pas le point de focalisation de l'histoire. le Commonwealth se mêle assez peu à leurs cultures, ce qui s'explique car ils sont trop différents des humains. On découvre ainsi les Silfens, une espèce énigmatique, les Raiel, énormes êtres capables de revivre des souvenirs qui habitent dans l'Ange des hauteurs, un vaisseau intelligent mais toujours aussi opaque dans son raisonnement. La planète Far Away est celle qui m'a le plus intéressé car elle est étroitement lié au fascinant mythe de l'arpenteur des étoiles, une mystérieuse entité extra-terrestre qui manipulerait le Commonwealth. Planète la plus éloignée du système solaire, elle abrite le Marie céleste, vaisseau dont serait sorti l'arpenteur. En miroir, une communauté luttant contre l'influence de cette entité y est également présente, avec une culture et une société radicalement différentes. Sa structure s'inspire des clans des Highlands et elle ne semble avoir accès à autant de technologie que le reste de la galaxie, ce qui donne l'impression d'être moins développée.

« Pandore abusée » de Peter Hamilton offre aux lecteurs un univers de space opera loin des poncifs du genre en faisant des choix qui ne manquent pas d'audace dans l'évolution de l'humanité à travers le temps et l'espace. Quasi Immortalité, voyage rapide, le Commonwealth a gout d'utopie pour les classes les plus riches, ce qui donne une progression sociale de l'humanité fascinante même si l'analyse n'est pas toujours poussée très loin. On sent que Peter Hamilton a travaillé de manière approfondie pour proposer un univers cohérent et bien construit, déployé au travers de multiples personnages et points de vue. Ce n'est donc pas une SF toujours facile d'accès : les personnages sont nombreux et la première partie de ce tome met du temps à s'installer. D'autant plus que les arcs narratifs, de prime abord disjoints, peuvent perdre le lecteur qui aura du mal à y voir ce qui relie cette vaste galerie de personnages. La deuxième partie, prenante et bien réalisée, raccroche tous les wagons et donne très envie de lire la suite.
Lien : https://lageekosophe.com/202..
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Enfin, je suis arrivé à bout des 2900 pages de l'Étoile de Pandore et de ses insipides suites. de Peter Hamilton, j'ai également lu (ou effleuré du regard) quatre des six tomes de l'Aube de la nuit. Sincèrement, je trouve que M. Hamilton est un auteur très médiocre et qu'il y a peu de choses à dire pour sa défense. Curieusement, par un effet que seule la science-fiction rend possible, la profondeur de ses oeuvres semble inversement proportionnelle à leur épaisseur. Pour résumer, l'homme n'a rien à dire; le dit très maladroitement; et a besoin de milliers de pages pour le dire.

Commençons par la seule qualité que je lui trouve : pour ce qui est d'écrire des scènes d'action, il s'en sort fort bien. Ces scènes ne manquent pas de détails et Hamilton sait les rendre effectivement lisibles et faire participer le lecteur à l'action. Hélas, elles s'étirent souvent au-delà du raisonnable (+50 pages) et finissent par engendrer ma lassitude. On sent bien que c'est ce qui plait à Peter Hamilton, et il construit ses romans comme une suite de scènes d'action sur des milliers de pages. Tout ce qui s'insère entre ces scènes est malheureusement parfaitement insipide.

Ses plus gros points faibles sont la construction du roman et les personnages. Pour l'un comme pour l'autre, il remplace la qualité par la quantité. Peter Hamilton semble ne pas avoir la moindre idée de comment contrôler la progression de son histoire. On voit bien qu'il veut décrire un conflit galactique sur une grande échelle en multipliant les points de vue et les protagonistes comme on écrit un film catastrophe à l'ancienne comme La Tour infernale. Malheureusement, Hamilton n'a ni l'imagination ni le talent d'écriture pour rendre cela passionnant, si bien que l'histoire ne se développe pas vraiment, elle s'étire, se dilue, s'enlise. Des centaines de pages sont consacrées à des sous-récits à l'intérêt nul ou discutable. Je dirais que les trois quarts de ce long roman de 2900 pages n'a aucun intérêt : elles ne sont pas intéressantes en elles-mêmes, ne font pas progresser l'histoire, et n'approfondissent pas les personnages. Elles agissent seulement comme des comptes-rendus excessivement détaillés d'événements qui échouent à impliquer émotionnellement le lecteur à cause de la faiblesse du style de l'incapacité d'Hamilton a créer des personnages engageants.

À défaut de faire progresser l'histoire, les innombrables digressions pourraient avoir le mérite d'approfondir les personnages, mais ce n'est pas du tout le cas. L'Étoile de Pandore implique environ 60 personnages, mais aucun ne sort des stéréotypes en affichant une réelle personnalité qui pourraient susciter l'empathie du lecteur et créer un attachement à son égard. Si bien qu'ils peuvent mourrir sans qu'on s'en inquiète (de toutes façons, ils peuvent être "ressuscités" à partir de leurs souvenirs) ou se révéler être des traitres sans même qu'on se rappelle de qui il s'agit ni de leurs actions précédentes, car finalement tous sauf une poignée d'entre eux ne sont que des figurants.

Le troisième point faible tient à la pauvre capacité de Peter Hamilton à imaginer des sociétés futuristes. À la vérité, toute l'histoire semble se dérouler au cours du XXe siècle (celui durant lequel l'auteur à vécu son enfance) à la particularité près qu'on peut prendre le métro à Paris pour déboucher sur une autre planète. Dans ce roman, comme dans le cycle de l'Aube de la Nuit, il y a de nombreuses planètes et villes mais toutes ressemblent à des villes de notre époque ou même du XIXe siècle. Je peux dire qu'à part les rares moments passés à bord de vaisseaux spatiaux, je ne me suis jamais senti dans le futur, car ni les descriptions ni le mode de vie ne suggèrent le futur.

Enfin, s'il évoque plusieurs thèmes, Peter Hamilton n'en explore pas vraiment les implications. Par exemple, sur le thème de l'immortalité acquise par le transfert de conscience vers un nouveau corps, Richard Morgan va beaucoup plus loin dans sa série de romans sur Takeshi Kovacs en proposant des intrigues plus intéressantes et mieux construites qui montrent bien les répercussions d'une telle découverte sur le fonctionnement de la société. Peter Hamilton de son côté reste à la surface du sujet en n'en montrant que les aspects les plus évidents.

Pour finir sur une note néanmoins positive, je dirais que la seule chose que j'ai trouvé réussie dans ce roman c'est la description de la forme de vie extraterrestre et de son histoire. Elle a une particularité à laquelle j'avais déjà songé et qui sort des sentiers battus. Mais je n'ai pas écrit de roman tandis que Peter Hamilton l'a fait, et sur cette partie-là, je trouve qu'il s'est montré convaincant, aussi, pour cela, je lui rends l'honneur qui lui est dû.

En somme, si vous aimez lire de la SF pour les idées nouvelles qu'elle véhicule, il y a trop peu à lire dans ce trop long récit. Rien que parmi les compatriotes d'Hamilton, de nombreux auteurs sont beaucoup plus intéressants : Alastair Reynolds, Iain Banks, Richard Morgan, ou Stephen Baxter. Si vous aimez l'action minutieusement écrite (particulièrement les scènes militaires) et que vous être peu sensible au style, ce livre pourrait vous plaire.
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Volume introductif d'une saga qui en comptera quatre .Ce texte de 2004 est un parfait exemple de space-opera contenant tous les ingrédients du genre . En 2380 l'humanité s'est étendue sur plusieurs centaines de planètes et bénéficie d'une technologie aboutie des voyages spatiaux (« les trous de ver ») , des manipulations génétiques ,des traitements de rajeunissement , de possibilités de résurrection , ainsi que d'une considérable puissance informatique . Elle cohabite avec diverses races extraterrestres (souvent énigmatiques) et des IA autonomes . L'élément déclencheur est un évènement astronomique incongru :la disparition quasi instantanée de deux étoiles , mises sous cloche par une entité inconnue. Une expédition va se monter pour y voir de plus près au risque d'ouvrir la boîte de Pandore (le titre français me paraît inapproprié) …. Ce copieux premier volume présente aussi la lutte d'une super policière contre un réseau terroriste à l'idéologie (semble-t-il) complotiste , les errances d'un génie hippie pour découvrir comment parcourir la galaxie …en marchant et une quantité de personnages secondaires mais à la biographie approfondie. C'est du lourd en terme de volume (700 p en poche) , pas très profond mais plaisant à lire avec pas mal de rebondissements et de l'imagination . J'aime …à suivre
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Un autre grand space-opéra comme Hamilton sait les faire.

De nombreux fils, qui semblent partir un peu dans tous les sens : Paul Myo, qui chassent ses terroristes, Ozzie qui part sur les chemins silfiens.

Pour résumer, on pourrait dire que le Commonwealth (nom choisi par l'auteur pour l'ensemble des 600 mondes terriens) a découvert une anomalie dans le système de Dyson et décide d'y envoyer une expédition, ouvrant de ce coup la boite de Pandore.

Certes, sur certains fils, comme Ozzie, on se demande le lien avec l'intrigue globale, mais c'est le style d'Hamilton, qui finit toujours par les ramener ensemble à un moment.

On aime ou on n'aime pas ce genre de grand space-opéra. Personnellement, j'aime bien.
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Un bon Space Opera, dense et riche, agrémenté, en filigrane, d'une intrigue policière.
J'ai dûment apprécié :
# Un synopsis addictif et franchement bien ficelé, on va au bout avec entrain.

# le côté "trekkie" que j'affectionne, le capitaine Kime (comment ne pas penser au captain Kirk...?), l'exploration, la variété des mondes rencontrés (Vélaines et ses paysages industriels, Far Away et le mont Herculaneum, Oaktier et ses pyramides d'habitation...). Un vraie aubaine pour les férus de récit d'exploration ou d'expériences ludiques à la No man's sky.

# Une foultitude de personnages divers qu'ils soient humains, extraterrestres ou artificiels. On peut, d'ailleurs, être un chouilla perdu au début.

# Un tissu socio-politico-économique "clé en main" ample et crédible avec ses organisations, ses institutions, ses groupuscules militants, ses médias...

# Un environnement techno-scientifique franchement accessible où l'auteur jongle avec des concepts forts (trous de ver, sphère de Dyson, roue de von Braun...), ou avec des idées séduisantes voire novatrices au moment de la publication du bouquin (en 2004) comme les nanodrones, l'unisphère qui fait penser à l'Internet, les assistants virtuels...

# Un phrasé limpide et accessible, c'est tout public, ça se lit bien.

# le concept habile d'une humanité qui a vaincu la mort grâce au truchement du rajeunissement (vivre plus longtemps), au clonage (vivre éternellement) et aux implants mémoriels. Mutatis mutandis, cela m'a rappelé Altered Carbon. de facto, l'auteur innove et imagine des situations insolites. Par exemple, dans un monde où on ne meurt plus (si du moins vous êtes riche), il n'y a pas de peine de mort mais des peines de "période de non vie", des "suspensions de vie", intrigant.

# Quelques chapitres vraiment passionnants notamment sur l'expédition vers cette fameuse étoile de Dyson qui a disparu.

En somme un Space Opera aux petits ognons, mené d'une main experte, avec sa palanquée d'intrigues, de complots politiques, d'exploration, d'action, et de réflexion, un condensé tout public fort sympathique qui donne envie d'aller plus loin. Seules quelques longueurs ennuyeuses voire 2 ou 3 chapitres dispensables ternissent un peu le tableau.
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