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3,86

sur 112 notes
On pourrait dire que M.Summers et Billy sont les alters ego cornouillais de George et Lenny, les personnages des Souris et des Hommes. Billy n'est pas très finaud, mais heureusement il rencontre ce drôle de petit homme qui s'appelle M. Summers qui le prend sous son aile, après qu'il se soit enfui de chez lui à la mort de sa mère.
Tous deux parcourent les routes, inlassablement, dans le but d'accomplir une sainte action: donner une sépulture respectueuse à tous les petits animaux tués sous les roues des voitures.
Si Billy s'est enfui de chez lui, c'est parce que son beau-père, le Gros, projetait de le tuer pour pouvoir hériter du grand magasin de la famille à sa place. Une information que M. Summers n'apprendra que bien plus tard...
Comme souvent dans les romans où le narrateur est cet homme archétype du simplet, le récit prend une part poétique par cette relation singulière au monde qui émeut et rend le personnage très attachant.
L'histoire était originale, mais il manquait ce petit quelque chose qui lui aurait donné une vraie consistance. Ce roman a quand même eu, parait-il, son petit lot de succès à l'époque de sa sortie en 1968 et qui sait ce que son auteur aurait pu écrire par la suite d'aussi original s'il n'était pas mort prématurément...
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C'est tout bêtement la couverture naïve de ce livre qui m'a attirée car je n'en connaissais ni l'auteur ni le titre. Il y a, en effet de la candeur dans cet écrit, à travers le personnage de Bobby "j'ai trente et un an. Je n'ai jamais été un garçon, du moins pas comme les autres garçons, et je ne suis pas un homme comme les autres hommes. Je suis moi, c'est tout." En fuite pour échapper à un beau père rejetant et violent ,il rencontre Summers, viel homme retranché du monde qui consacre sa vie à offrir une sépulture décente à tous les petits animaux victimes des humains. La relation de ces deux êtres ,leur façon d'interpréter le monde m'a tout d'abord fait penser à un conte écologique puis une fable sur la tolérance. Quand W.Hamilton offre un virage inattendu à son roman qui oblige à déplacer notre curseur dans le jugement de ce qui est ou fait violence dans notre société. En conclusion une jolie découverte.
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Edité chez l'arbre vengeur, le format et la couverture sont simplement irrésistibles! Roald Dahl le vend aussi très bien avec son commentaire alléchant! Alors installation confortable, c'est parti pour le voyage au bord des routes, faire sépultures de tous les petits animaux aux côtés de nos deux personnages principaux et amis dans la vraie vie.
Le ton très innocent de ce roman fait sans aucun doute parti de son charme, adhérer à ce récit d' enfant de 31 ans (Bobby) fait effectivement penser à Des fleurs pour algernon, alors la conquête est parfaite sur la forme et le plaisir de lecture. On a un gros méchant sur la quatrième de couverture qui apparait très vite et qui est un gros méchant. L'histoire rebondit, c'est une lutte faussement gentille et naïve entre bien et mal. Les scènes de violences ne sont pas à l'eau de rose. Des émotions secrètes et taiseuses qui prennent la lumière au fil des événements, des faits, des constats, et pas de personnages superflus.
Et puis c'est comme une histoire parallèle qui ne touche pas terre, qui prend vie sans interférences avec son environnement. On n'a pas d'intervention de la police, du paysan pas content, même pas une voisine qui a tout vu, un ami de la famille inquiet, c'est l'histoire de Bobby, et je crois bien que c'est que lui qui nous la raconte! J'ai parfois eu l'impression de devoir accepter pas mal de postulats de ce genre pour apprécier le contenu, (on s'attache tant à M.Summers alors qu'en vrai??? On ne nous a pas un peu manipulé à l'aimer? Face à tant de noir ou blanc, Bobby serait pas en train de nous séduire? Et de nous faire croire que des fois tuer c'est bien?? dérangeant!) Mais finalement, c'est sûrement là, la face cachée de l'Extraordinaire, et puis ce qui compte, c'est que le voyage nous a emmené bien loin d'ici ;-)
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Dis moi comment tu traites les animaux et je te dirai qui tu es.

Nous voilà en présence d'un auteur méconnu et d'une histoire fulgurante, qui méritent d'être réhabilités. C'est une merveille de la littérature écossaise qui n'a malheureusement pas trouvé son public au moment de sa parution en 1968, et que j'ai découverte de façon inespérée en allant consulter le catalogue de l'Arbre vengeur (*).

Mais quel récit initiatique... On oscille ici entre road-trip d'un nouveau genre sur les routes de Cornouailles et fable sur l'oppression des faibles par les forts. Il met en scène la rencontre entre 2 personnages inoubliables qui formeront un duo de vagabonds magnifiques, aussi désireux de fuir leur passé respectif que d'offrir une sépulture à tous les petits animaux que les chauffards écrasent sans vergogne.

J'ai aimé de façon inconditionnelle le style et le ton (un choc, du même ordre que « L'attrape-coeurs » de Salinger), mais aussi la vision antispéciste et anti-consumériste qui se dégage de cette histoire. L'auteur a un don pour sonder les hommes qui refusent abondance, pouvoir ou modernité, en évitant tout angélisme.

Cette histoire d'amitié, de quête de liberté et de rédemption peu banale est d'ores et déjà culte. Bobby et M. Summers se révèlent aussi bouleversants et mémorables que leurs illustres prédécesseurs - George et Lennie dans « Des souris et des hommes » de Steinbeck.

(*) : à l'origine d'une réédition à paraître ces prochains jours, augmentée d''illustrations originales réalisées par Medhi Beneitez.
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Bobby Platt a 31ans mais l'esprit du petit garçon. En fuyant le Gros, il rencontre Monsieur Summers, un homme étrange qui enterre tous les petits animaux. Une forte amitié naît très vite entre les deux personnes et ensemble, ils vont faire ce curieux petit boulot qui leur tienne tant à coeur. Mais il y a des passés qu'il leur faut affronter…
J'ai apprécié l'histoire racontée par Bobby, on voit les choses d'une façon simple et tout à fait différente. On apprend aussi comment l'homme peut être cruel.
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Dans la veine des Souris et des Hommes de Steinbeck.
Apre et tendre en même temps.
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Un très court et étrange roman, un conte cruel original qui se lit d'une traite. Des personnages attachants, des parcours mêlés de désamour et désillusions, jalonnés de violences pour dénoncer la cupidité, la cruauté. Un roman faussement naïf et simpliste qui m'accompagnera, j'en suis sûre.
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Le récit commence ainsi : Bobby a été pris en autostop par un camionneur. Il lui montre un lapin sur le bord de la route mais ne s'attend pas à ce que le conducteur, par plaisir, décide de dévier pour écraser l'animal. Bobby est horrifié... Mais le camion fait une embardée : le chauffeur a perdu le contrôle. Ils sont éjectés tous deux du véhicule : le camionneur agonise, le lapin est mort. Alors surgit un petit homme étrange dont on ne voit pas bien le regard : est-ce une créature fabuleuse? Il ne se soucie pas des gargouillements de souffrance de l'homme, mais s'occupe du lapin. Etonné, Bobby lui demande ce qui se passe...
Le ton est donné, et j'adore dès les premières lignes! M. Summers arpente les routes, la nature pour enterrer les petits animaux dont personne ne s'inquiète. Il déteste les voitures qui donnent la mort aux oiseaux et aux bêtes sans jamais se soucier de leur cadavre. Bobby veut se joindre à lui! le jeune garçon a... trente-et un ans. On comprend très vite que c'est un simple d'esprit qui a fugué de la maison. Il hait le Gros, son beau-père...
M. Summers va donc lui apprendre son métier : il enterrera les animaux avec lui.

Ce livre, que j'ai découvert par hasard, est un hymne aux animaux, aux êtres vivants. L'homme écrase, tue. Il chasse les papillons pour son plaisir ; il empoisonne les souris. M. Summers a décidé de protéger la vie, ou tout au moins, quand il ne peut pas faire autrement, de donner une sépulture à ces êtres que l'espèce humaine néglige et assassine en se croyant supérieure. Quelle sensibilité entre ces pages! Qu'il est rare de lire cela dans la littérature. Et rien n'est mièvre! C'est une fable dans un monde moderne. L'atmosphère est particulière : on se croirait dans un conte, au fond des bois, à cheval entre la réalité et l'imaginaire. Ce roman n'est pas assez connu! Il faut le lire, le faire étudier. Dommage que Walker Hamilton soit mort à 35 ans et n'ait pu écrire qu'un seul roman car si tous les autres avaient été empreints de ce sentiment de respect envers l'animal, on se serait régalé. Tous les petits animaux a été publié en 1968 en Angleterre (son auteur est écossais).

Le roman a été adapté au théâtre et au cinéma (source Wikipedia):

1998 : All the little animals, adaptation du roman au cinéma par Jeremy Thomas, avec John Hurt et Christian Bale.

2007 : adaptation, mise en scène et scénographie Didier Saint-Maxent. Compagnie La Fabrique du vent. Avec Didier Cousin et Denis Cacheux. Assistante à la mise en scène : Bérengère Leprêtre. Costumes : Émilie Dufossé. Lumière et régie générale : Olivier Floury. Technique et régie : Association Préludes. Photos : Anne Jeannin.
Lien : http://edencash.forumactif.o..
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La première fois que j'ai remarqué ce livre, dans une librairie, j'ai été attirée par le bandeau (et oui, une fois n'est pas coutume...) qui consistait en une recommandation de Roald Dahl, auteur que j'aime beaucoup et à qui je me suis donc fiée pour choisir ce roman, unique récit de son auteur, un jeune écossais mort en 1969, un an après la publication du livre.

Le héros de cette sombre histoire est un jeune homme de 31 ans, Bobby, dont l'esprit est resté celui d'un enfant après avoir été victime d'un accident. Sa mère étant morte, il vit sous la coupe de son beau-père, simplement surnommé le Gros, homme d'une cruauté effroyable dont Bobby est le souffre-douleur. Un jour enfin, Bobby trouve le courage de s'enfuir et s'en va vagabonder sur les routes où il rencontre un curieux personnage, M. Summers, homme solitaire et amer dont la seule occupation est d'enterrer tous les petits animaux écrasés par les automobiles. Entre le simple d'esprit et le vieux loup solitaire au sombre passé, une étrange et touchante amitié naît, en marge de la société et des hommes. Mais le Gros est sur les traces de Bobby, le dénouement sera dramatique...

Je suis restée littéralement scotchée jusqu'à la fin du livre, émue et captivée par les personnages. Bobby étant le narrateur, c'est à travers ses yeux que nous découvrons quelle peut être la vie lorsqu'on est différent et solitaire, aussi est-ce une lecture simple, mélancolique et peu réjouissante, mais l'espoir demeure, même à la dernière page. Hamilton nous décrit un monde sordide et désenchanté, traversé ça et là par quelques rayons de soleil, personnifiés par nos deux anti-héros. C'est une belle leçon d'humanité et un plaidoyer pour le droit à la différence. Deux bonnes raisons pour découvrir ce petit livre.
Lien : http://lectures-au-coin-du-f..
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Oh quelle jolie découverte !
Tombée tout à fait par hasard sur ce livre, la couverture et le titre m'ont tout de suite attirée. Et bien aucun regret à cette lecture qui m'a beaucoup plu.

Bobby, 31 ans, est un grand enfant: accidenté dans l'enfance, il garde comme séquelles un retard mental qui fait de lui un être sensible et naïf.
Sa mère décédée, le voilà livré à la violence sans limite de son beau-père qu'il va réussir à fuir.
Perdu dans la campagne, il va rencontrer Mr Summers, étrange personnage surgit des bois tel un lutin, qui va le prendre sous son aile et lui apprendre son « métier »: donner une sépulture aux animaux morts renversés au bord des routes.
Une amitié et un respect profond naîtra entre les deux hommes.

Avec au premier abord un thème quelque peu farfelu voir déroutant, on se laisse facilement happer avec Bobby dans son récit initiatique si émouvant et l'on s'attache à ce grand bonhomme plein de sensibilité et de fragilité



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