Le récit commence ainsi : Bobby a été pris en autostop par un camionneur. Il lui montre un lapin sur le bord de la route mais ne s'attend pas à ce que le conducteur, par plaisir, décide de dévier pour écraser l'animal. Bobby est horrifié... Mais le camion fait une embardée : le chauffeur a perdu le contrôle. Ils sont éjectés tous deux du véhicule : le camionneur agonise, le lapin est mort. Alors surgit un petit homme étrange dont on ne voit pas bien le regard : est-ce une créature fabuleuse? Il ne se soucie pas des gargouillements de souffrance de l'homme, mais s'occupe du lapin. Etonné, Bobby lui demande ce qui se passe...
Le ton est donné, et j'adore dès les premières lignes! M. Summers arpente les routes, la nature pour enterrer les petits animaux dont personne ne s'inquiète. Il déteste les voitures qui donnent la mort aux oiseaux et aux bêtes sans jamais se soucier de leur cadavre. Bobby veut se joindre à lui! le jeune garçon a... trente-et un ans. On comprend très vite que c'est un simple d'esprit qui a fugué de la maison. Il hait le Gros, son beau-père...
M. Summers va donc lui apprendre son métier : il enterrera les animaux avec lui.
Ce livre, que j'ai découvert par hasard, est un hymne aux animaux, aux êtres vivants. L'homme écrase, tue. Il chasse les papillons pour son plaisir ; il empoisonne les souris. M. Summers a décidé de protéger la vie, ou tout au moins, quand il ne peut pas faire autrement, de donner une sépulture à ces êtres que l'espèce humaine néglige et assassine en se croyant supérieure. Quelle sensibilité entre ces pages! Qu'il est rare de lire cela dans la littérature. Et rien n'est mièvre! C'est une fable dans un monde moderne. L'atmosphère est particulière : on se croirait dans un conte, au fond des bois, à cheval entre la réalité et l'imaginaire. Ce roman n'est pas assez connu! Il faut le lire, le faire étudier. Dommage que Walker Hamilton soit mort à 35 ans et n'ait pu écrire qu'un seul roman car si tous les autres avaient été empreints de ce sentiment de respect envers l'animal, on se serait régalé.
Tous les petits animaux a été publié en 1968 en Angleterre (son auteur est écossais).
Le roman a été adapté au théâtre et au cinéma (source Wikipedia):
1998 : All the little animals, adaptation du roman au cinéma par Jeremy Thomas, avec John Hurt et Christian Bale.
2007 : adaptation, mise en scène et scénographie Didier Saint-Maxent. Compagnie La Fabrique du vent. Avec Didier Cousin et
Denis Cacheux. Assistante à la mise en scène : Bérengère Leprêtre. Costumes : Émilie Dufossé. Lumière et régie générale : Olivier Floury. Technique et régie : Association Préludes. Photos : Anne Jeannin.
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