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EAN : 9782491996567
410 pages
Les éditions d'Avallon (12/08/2021)
4.02/5   27 notes
Résumé :
Nous sommes en 2001.

Lors d’un passage à la télé, le PDG de GGG dévoile l'existence de Green.com, une cellule supposée révolutionner la communication au sein de son groupe.

Le problème ? C'était un coup de bluff : Green.com n’a jamais existé.

Qu’à cela ne tienne ! On la crée d'urgence, en y réunissant les pires salariés de l’entreprise : chacun sait que cette cellule ne servira à rien.

Mais, contre toute at... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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L'humour me semble être le meilleur levier pour aborder des sujets graves, comme la perte de sens au travail", m'a confié Béatrice Hammer, pour qui "passer ses journées à faire des choses absurdes peut rendre malade, et même détruire alors qu'en rire permet de prendre de la distance, et aussi de se sentir moins seul".

Imaginez un peu : le livre s'ouvre sur la phrase « Mais pourquoi, pourquoi avait-il mis cette cravate verte ? », et toute l'intrigue repose sur ce choix initial et l'idée de génie que Georges Dieudonné, PDG du groupe GGG, va avoir pour se tirer de ce fashion - faux pas. Hilarant ? Pour le lecteur, c'est certain… mais nettement moins pour les salariés du groupe, qui vont devoir s'organiser de la manière la plus improbable qui soit pour suivre leur dirigeant. le sujet à beau être grave, j'ai éclaté de rire plus d'une fois !

Je suis en train de découvrir l'oeuvre de Béatrice Hammer, en cours d'édition ou de réédition aux très innovantes Éditions d'Avallon (la très remarquée maison de Gaëlle Fonlupt). Son imagination inépuisable lui permet de se réinventer à chaque roman, passant de l'émotion extrême au cynisme le plus divertissant. D'elle, j'ai également lu Ce que je sais d'elle, un véritable exercice de style, et j'ai mis en haut de ma pile Cannibale blues et kivousavé. Une autrice sur qui il est urgent de s'arrêter !
Lien : https://www.20minutes.fr/art..
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Green.com ou l'art de donner un coup de pied dans la fourmilière de la grande entreprise !!!

Béatrice Hammer75 ne cesse de me surprendre et de m'enchanter tant son inventivité lui permet de se renouveler avec talent d'un roman à l'autre.
Avec Green.com, c'est à une incursion pleine d'humour et de drôlerie dans le monde de la grande entreprise qu'elle nous convie.

Elle nous entraîne dans un univers dont elle peut d'autant mieux dénoncer les travers qu'elle en maîtrise parfaitement tous les codes. Ce qui démarre presque comme une blague potache d'un grand PDG à la télévision, annonçant la création d'une cellule révolutionnaire de communication au sein de son entreprise va se révéler un coup de génie. Car les membres de la cellule, cinq employés placardisés, Jean, Raoul, Marie, Virginie et Frøya plus une jeune recrue extérieure embauchée pour l'occasion, Achille, vont en très peu de temps avec des objectifs parfaitement flous, sans employer les méthodes modernes de communication, c'est à dire sans langue de bois ni renfort de mails truffés d'acronymes et de sigles plus abscons les uns que les autres, réellement communiquer, échanger des informations et débusquer quelques sacrés lièvres ...

Dès le départ, ils se sont méfiés des outils modernes( on est en 2001), ils ont réussi à donner du sens à leur travail en faisant appel à leur imagination et à leur bon sens. Ils ont surtout remis au coeur de leur mission, un outil naturel et un peu oublié des nouvelles techniques de communication, la parole.

C'est vraiment drôle, très plausible, et la juxtaposition des passages utilisant les nouvelles technologies ( messages échangés au sein de la hiérarchie, stage de management pour cadres à haut potentiel) et la mise en oeuvre des idées de la petite troupe est absolument jubilatoire. Ses personnages sont comme toujours bien étoffés et finement campés (il y a une vieille dame indigne et futée que j'ai adorée qui m'a beaucoup fait rire!)

Ne vous privez surtout pas de ce bijou de lecture au style fluide et maîtrisé qui vous offrira un joli moment de détente couplé à une vraie réflexion sur l'entreprise et les contraintes de la technologie. Et plus encore...
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Bonsoir,
Je vous parle ce soir du nouveau roman de Béatrice Hammer - page d'écrivain et de réalisatrice « Green.com » chez Les éditions d'Avallon que je remercie. Un nouveau genre pour Béatrice, qui j'ai l'impression écrit dans tous les genres (pour info j'ai lu Ce que je sais d'elle et Une baignoire de sang). Là nous sommes en entreprise, chez GGG et il s'agit d'une critique des consultants principalement et ce ceux qui veulent se faire valoir en brassant du vent.
Sur un coup de com, le pdg va annoncer la création de Green.com une cellule spécialisée dans la communication et l'information au sein de son groupe. Une équipe de bras cassés va être sélectionnée pour se charger de ce projet. On suit avec bonheur les travaux de cette équipe formée de personnalités toutes les plus attachantes les unes que les autres. Vont-ils réussir ? On va leur mettre des bâtons dans les roues, des malversations financières, une secte, de l'espionnage bref une aventure prenante qui se dévore. J'ai adoré. C'est drôle caricatural et tellement vrai !
Quatrième de couv. Nous sommes en 2001.
Lors d'un passage à la télé, le PDG de GGG dévoile l'existence de Green.com, une cellule supposée révolutionner la communication au sein de son groupe.
Le problème ? C'était un coup de bluff : Green.com n'a jamais existé.
Qu'à cela ne tienne ! On la crée d'urgence, en y réunissant les pires salariés de l'entreprise : chacun sait que cette cellule ne servira à rien.
Mais, contre toute attente, ce petit groupe de bras-cassés va tout faire pour accomplir sa mission. Ils n'imaginent pas qu'en cherchant à donner du sens à leur travail, ils se jettent dans la gueule du loup...
Avec brio, ce roman plein de suspense met en scène des situations hilarantes, absurdes... et pourtant parfaitement réalistes !
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Après "Une baignoire de sang" je découvre une autre facette de cette auteure.
Une analyse satirique et humoristique du monde de la grande entreprise.

Tout démarre par une blague du PDG lors d'une interview télévisée et l'annonce de la création d'une cellule qui devra améliorer la communication au sein de l'entreprise, elle se nommera "Green.com".
L'affaire ayant été annoncée devant les téléspectateurs, il faut donc désormais créer cette entité.
On va donc chercher du personnel "qui ne sert à rien", nommer un chef qui ne sait pas manager, et recruter un jeune diplômé désespérément chômeur. Une belle équipe de bras cassés !
Leurs objectifs restants des plus flous, ils décident de mettre en place de rencontres d'analyses et d'échanges. Si la com est bonne au sein d'un même service, elle l'est beaucoup moins entre services.
L'équipe est bien décidée à communiquer sans mails et sans noms barbares anglicisés, et à recevoir autour de café et de gâteaux au chocolat. Echanger ... enfin !
Leur réussite faisant la jalousie des autres, une seconde cellule voit le jour, avec utilisation massive de tous les moyens modernes possibles.

On va suivre ces 2 cellules utilisant les nouvelles technologies pour l'une, ou se servant de leur imagination pour créer de la cohésion pour l'autre.

De bons personnages, bien travaillés, à la limite du caricatural, drôles et attachants.

Une écriture fluide pour un bon moment de détente, et aussi de réflexion sur ce monde du travail.
Une belle critique des grandes entreprises et de leurs absurdités de fonctionnement.

Une lecture rythmée qui nous entraîne jusqu'au dernier chapitre sans jamais s'ennuyer.
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Nous entrons au sein d'une grande entreprise, et personnellement, je ne connais pas du tout ce milieu, donc ce fut une réelle découverte.

Ici on travaille, on brasse de l'air, on utilise un jargon particuliers pour se donner une contenance, pour justifier son salaire...
Alors, quand le PDG annonce l'existence d'une cellule jusqu'alors inexistante, Green.com, uniquement parce qu'il a fait un fashion faux-pas à la télé, ça semble presque normal.

Dans ce genre d'entreprise, il y a des personnes dont on ne sait que faire, mais qu'on ne peut pas virer pour autant. Allez hop ! Au placard !
Qu'à cela ne tienne, ils vont intégrer cette nouvelle cellule censée améliorer la communication !
Les voici regroupés, sans fiche de poste, sans feuille de route... Ils ne savent pas ce qu'on attend d'eux. de toute façon, personne ne sait.

Le ton absurde est très vite donné !
C'est drôle, et en même temps triste, car c'est une vraie satire de certaines entreprises perdues dans les méandres du numérique, de la communication dépersonnifiée...

Mais finalement, est-ce que Green.com va se planter lamentablement (comme beaucoup l'imaginent) ? Ou est-ce que ce petit collectif va réussir à révolutionner la communication de ce grand groupe ?

Ce fut une bonne lecture, et la fin était hautement savoureuse.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
- Monsieur Legrand ? Raoul Duval. Je me suis permis d'utiliser votre ligne directe, c'est pour Green.com... Nous avons de gros problèmes. Plusieurs. Tout est vide ici, ni chaise, ni bureau, ni téléphone, ni ordinateurs, absolument rien. Et nous manquons d'instructions. Notre assistante ? Je vous la passe, ne quittez pas.
Raoul hésita un instant, regardant tour à tour Marie et Virginie, mais Virginie tendit la main et il lui passa le combiné.
- Allô ? Virginie Dumont au téléphone. Voilà, c'est ça, je suis l'antenne de gestion de Green.com. Un code sésame ? Attendez, je prends de quoi noter... Ah, Green.com ? En effet, je vais m'en souvenir ! Et pour le reste ? Je veux dire, la nature du travail ? Vraiment ? Vous en êtes sûr ? D'accord. Merci, monsieur Legrand. Au revoir.
Virginie resta silencieuse un instant avant de transmettre à ses collègues ce qu'elle venait d'apprendre :
- Il m'a donné un code pour commander tout ce dont j'avais besoin. C'est une ligne budgétaire spéciale, on peut commander ce qu'on veut.
- Et pour les instructions, ce qu'on doit faire, il t'a dit quoi ? s'enquit Raoul, plein d'espoir.
- Il m'a dit que c'était à nous de le savoir, vu qu'on était les membres de Green.com.
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- Aujourd'hui, au sein du groupe GGG, il y a environ six personnes sur dix dont le travail est inutile. Je ne dis pas que l'on peut facilement les identifier, ni qu'il y a des bons ou des mauvais. Disons plutôt qu'en moyenne, soixante pour cent du travail effectué au sein du groupe GGG ne sert à rien. (...)
C'est pour cette raison qu'il y a une hiérarchie : certains individus seraient impossibles à caser sinon. Et c'est pour ça qu'on décide, au fil de l'eau, de telle ou telle mission sur laquelle on met un coup de projecteur. Ça permet à chacun de se sentir exister, de ne pas être en arrêt maladie ou au chômage - ce qui coûterait bien plus cher à la société - et ça donne à chacun de nous l'illusion qu'il y a une bonne raison pour qu'il reçoive un salaire tous les mois.
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- Mais cette mission est impossible. Elle est absurde. Jamais une cellule de quoi que ce soit n'aura d'impact sur la circulation de l'information et sur la communication au sein d'un organisme comme le groupe GGG. Tout ça pour dire, mon cher Bernard, que je n'attends strictement rien.
- Georges, je ne savais pas que tu étais lucide à ce point, avoua Legrand.
- Il faut l'être, pour arriver où je me trouve et y rester. Mais en même temps, il faut y croire. Sinon, on devient fou. Toute la difficulté est de parvenir à l'équilibre : vraiment y croire sans y croire vraiment.
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- Que vient faire Darwin dans le monde des entreprises ?
- Ma chère Nathalie, la pensée darwinienne est on ne peut plus adaptée à cet univers ! Si, au lieu d'aller observer les pinsons des Galapagos, Darwin était venu faire un stage chez GGG, ses conclusions auraient été les mêmes. On peut même supposer qu'il les aurait faites plus tôt. Au sein des organisations, la sélection naturelle opère bien plus rapidement que dans la nature.
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Comment avait-il dit, déjà ? "Dans le cadre de l'ouverture à la concurrence et de la mondialisation, nous allons externaliser certaines fonctions afin d'optimiser notre réactivité et notre rentabilité."
En clair, on vire les gens et on sous-traite ensuite à des cabinets de consultants, ce qui permet de graisser la patte aux copains tout en se débarrassant d'un certain nombre d'employés.
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