Je referme ce livre, premier de cette auteure que je lis, et je suis dubitative et encore une fois mitigée.
On embarque très facilement dans l'histoire et le roman coule tout seul. de ce côté-là, rien à redire.
J'ai été bluffée par la façon dont
Béatrice Hammer a réussi à entrer dans la peau d'un homme, le narrateur, lui-même un auteur, qui raconte donc les débuts et déboires d'une autre auteure, Blanchette.
Même en sachant que le roman avait été écrit par une femme, j'ai dû faire des efforts pour me le remettre dans la tête à maintes reprises au cours de ma lecture. Tout sonnait tellement réel...
En même temps, ça m'a pas mal perturbée. À un moment, quand elle dit que les lecteurs sont persuadés que le narrateur qui utilise le "je", c'est l'auteur qui se dévoile, je n'ai pu m'empêcher de constater que dans ce roman, c'est on ne peut plus vrai. D'où ma difficulté à recadrer et à mettre en perspective.
Et quand l'auteur rencontre son personnage, c'est la cerise sur le gâteau. Complètement improbable.
Je passe sur une scène abracadabrante vers la fin du récit. Ceux qui l'ont lu comprendront. Disons que c'était amusant mais au temps pour la crédibilité.
Je m'attendais à plus véridique et c'était bien parti pour, parce que le reste du roman, bien piquant et intéressant reflétait peu ou prou la réalité. Et d'un coup, déception.
Et puis bon, les histoires de fesses me sont évidemment passées au-dessus et elles occupent une très grande place dans le récit. On peut même dire qu'elles sont omniprésentes.
Je ne me suis pas vraiment attachée aux personnages, y compris à Blanchette. Pourtant j'aurais pu, parce que sa quête de reconnaissance était touchante et elle est sympathique. Peut-être trop touchante justement. J'ai eu une impression de surenchère alors qu'elle-même semblait relativement imperméable et pas vraiment affectée. Elle le disait, je ne l'ai pas ressenti. Et moi j'ai besoin de ressenti.
Encore un roman que je ne déconseillerais pas, beaucoup peuvent y trouver leur compte et il est distrayant, mais sans plus pour ce qui me concerne.