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sur 413 notes
Le Faucon Maltais est sans doute le roman le plus connu de Dashiell Hammett, notamment en raison de la très grande adaptation cinématographique qu'en a faite John Huston avec, dans le rôle fameux de Sam Spade l'inimitable Humphrey Bogart. Celui-ci accèdera via ce film au rang de véritable star hollywoodienne ; rang qu'il n'occupait pas auparavant.

La Faucon Maltais est peut-être le roman le plus exotique de Dashiell Hammett, au travers de ses incursions dans le temps (histoire ancienne) et dans l'espace (géographie au long cours), mais malgré tous ces " plus ", c'est à ce jour, celui qui m'a le moins plu de son auteur, moi qui avait littéralement adoré Moisson Rouge et L'Introuvable.

Le début du livre me semble un peu poussif et franchement moins réussi que ce que l'auteur a su faire ailleurs. De même, contrairement à ce qui est le cas d'habitude, le héros, le détective privé Samuel Spade, a parfois des allures de superman extra-lucide ce qui diminue, selon moi, son crédit. Dans les deux romans sus-mentionnés, le héros, tout autant détective privé, me paraissait plus friable, plus fragile et, du même coup, plus authentique.

Bien sûr, ce personnage du détective privé malin, dur à cuire, à la moralité parfois douteuse, un brin porté sur la boisson et intraitable avec la police est un pilier majeur dans l'histoire du polar et du roman noir. Mais ce que j'y vois, moi, surtout, c'est Dashiell Hammett lui-même. Un écrivain qui n'a pas fait qu'écrire, qui a lui-même risqué sa peau en tant que véritable détective privé, qui s'est même carrément opposé à l'appareil d'état américain lors de la chasse aux sorcières organisée par le député McCarthy et que cet appareil d'état n'a pas hésité à briser, pour le punir de son insoumission, alors même qu'il avait fait montre d'un patriotisme et d'un sens du dévouement pour son pays hors du commun.

Hormis ces quelques points et un scénario qui se ficelle, somme toute, un peu trop bien, cette lecture reste un moment très agréable et le final est vraiment intéressant. Le personnage le plus captivant étant, d'après moi, la superbe, inquiétante et indomptable Brigid O'Shaughnessy qu'on sent absolument capable de tout pour arriver à ses fins.

C'est d'ailleurs par elle et ses charmes que tous commence lorsqu'elle arrive aux abois à l'agende des détectives privés Spade & Archer indiquant qu'elle craint pour la sécurité de sa jeune sœur qui se trouve sous l'emprise d'un homme qu'elle juge dangereux.

Sam Spade a à peine le temps d'écouter l'histoire de la jeune femme que son associé Archer se propose de tout de suite prendre en charge cette affaire, subjugué qu'il est par les charmes de la cliente.

Spade voit la chose d'un œil dubitatif jusqu'à ce que très vite on lui rapporte la mort à la fois de son associé et de l'homme qu'il était censé suivre. Il apparaît également que de jeune sœur il n'y a probablement jamais eu et que la cliente a en fait donné un nom d'emprunt.

Tout à coup, la filature l'enquête prend un tour beaucoup plus intriqué, sachant que la police soupçonne Sam Spade d'être à l'origine de la mort de son associé car elle découvre vite que la femme d'Archer était la maîtresse de Spade.

Viennent encore s'adjoindre un Grec au nom à consonance égyptienne et un mystérieux objet d'art qui semble être la cause de bon nombre des péripéties qui se succèdent au bureau de l'agence de Sam Spade. Mais vous comprendrez aisément qu'il m'est difficile d'en révéler davantage à ce stade de l'enquête sous peine d'éveiller les soupçons des véritables coupables et de leurs commanditaires.

En somme, un bon polar, pas non plus exceptionnel, et dont on peut considérer que l'adaptation cinématographique vaut amplement le livre, l'une étant très fidèles à l'autre (j'ai vu le film il y a quelques années mais dans mon souvenir, ça colle parfaitement au roman). Néanmoins, sachez conserver votre œil d'aigle et ne perdez pas votre latin à Malte car ce n'est bien évidemment qu'un avis, c'est-à-dire, pas grand-chose.
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Encore un livre culte de Hammett. Pour moi, beaucoup plus abouti que La moisson rouge.

L'intrigue est simple a resumer: trois aventuriers cherchent chacun d'eux a se procurer une statuette de grande valeur, “le faucon de Malte”, et engagent, chacun a part, le detective prive Sam Spade, pour la leur procurer, ou la leur assurer, au depens des autres. Sur cette base, Hammett construit un petit chef-d'oeuvre.


Commencons par les personnages. le detective est le frere jumeau de celui de la moisson rouge, grand buveur, grand fumeur, un peu debraille, grand seducteur legerement misogyne, en fait plutot misanthrope tout court, un solitaire romantique et pessimiste, cynique, violent quand il faut l'etre et d'un phlegme olympien quand il ne le faut pas, impertinent avec la police ou toute autre autorite, donnant l'impression que rien de ce qui se fait ou se dit ne l'interesse, alors qu'il ne perd pas un seul detail en toute situation. Bref, Humphrey Bogart. Mais cette fois il est a son propre compte, il a un nom, Sam Spade, il a une figure et des tics faciaux qu'Hammett se complait a decrire, et surtout, cette fois, il apparait comme quelqu'un qui sait se plonger aussi dans des recherches d'archives, qui a de la culture et qui sait, quand il veut, raconter de belles et longues histoires. Bref, un Humphrey Bogart plus complexe que le detective de la moisson.


Et le trio qui veut l'embaucher? Une femme fatale archetypique, un oriental effemine, un ponte de la pegre sur le retour d'age. Mais aucun d'eux n'est ce qu'il semble etre au premier abord, tous jouent a cache cache entre eux et forcement avec Spade. Ils sont largement decrits physiquement mais leurs paroles, dans tous les dialogues, creent toujours une sensation de flou, de mystere. Avec un trio pareil rien de ce qui arrive n'est ce qu'il parait, sauf evidemment les cadavres.


Et tout, sauf les dialogues, est raconte a la troisieme personne, par un narrateur externe, ce qui accentue la sensation de mystere, puisqu'on ne sait pas vraiment ce que chacun des personnages pense, et que tous, y compris Spade, sont soupconnables (et soupconnes) d'un des deux meurtres perpetres au debut du roman.


Et j'ai beaucoup aime deux passages, purement litteraires. le premier, quand Hammett relate l'histoire de la statuette, du faucon de Malte. Une histoire qui se base – et brode, evidemment, c'est de la litterature – sur des faits reels. J'ai fait ma petite enquete, tellement ca m'a plu: en 1530 Charles Quint (pour les espagnols Carlos Primero de Espana y Quinto de Alemania) ceda Malte a l'ordre des Hospitaliers de Saint Jean de Jerusalem, qui, en remerciement, lui envoyerent chaque annee un faucon pour sa fauconnerie de Carabanchel. La, chaque annee, le “faucon maltais" fut eleve pour les parties de chasse du monarque. Hammett a donc fait pas mal de recherche historique pour ce livre. le deuxieme passage est une digression venue de nulle part et qui n'ajoute rien a l'intrigue, une parenthese completement gratuite mais tres interessante, une anecdote que Spade raconte a la femme fatale: un certain Flitcraft disparait un beau jour sans laisser de traces. Des annees apres sa famille engage Spade pour elucider le mystere de sa disparition. Spade le retrouve dans une autre ville, sous un autre nom, avec une nouvelle famille. Aux questions de Spade il explique qu'ayant eu un leger accident il avait saisi tout d'un coup combien la vie est ephemere, “sa vie pouvait être brusquement interrompue par la chute d'une poutre ; il en changerait brusquement le cours en disparaissant”. le cote humoristique de l'histoire est qu'ailleurs et plus tard, il avait fonde une nouvelle famille, en tous points semblable a celle qu'il avait quitte. C'est donc l'histoire d'une remise en question existencielle qui change tout et ne change rien. Une parabole ou Hammett interroge le sens de la vie et la possibilite de changer. de la grande litterature. du grand art.


J'ai aussi beaucoup aime qu'Hammet s'appesantisse plus que dans La moisson rouge sur des descriptions de lieux, d'appartements, de chambres, et pas seulement de personnes. Et j'ai enfin trouve les vas et vient de l'intrigue beaucoup moins incongrus, appreciant ainsi chaque detour.

Pour conclure, un livre qui m'a reconcilie avec Hammett. Un tres bon roman noir, que je peux classer quant a moi dans la litterature dite blanche. Mais qui c'est qui a instaure ces frontieres non naturelles?
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Un bon polar en plein coeur de San Francisco.

Sam Spade, détective privé, va se retrouver impliqué dans une intrigue qu'il aura bien du mal à démêler. Une statue est le noeud de l'histoire mais le lecteur autant que le protagoniste savent peu de choses à son sujet et les explications sont toujours différées. Une mise en attente presque envoûtante, parfois agaçante : le résultat est toutefois là, on a envie de lire la suite !

Sam Spade est un personnage énigmatique, qui observe beaucoup et montre peu de ce qu'il pense. Il semble tout en pensées et réflexions. Sa motivation première semble être l'argent, ou est-ce l'image qu'il souhaite donner de lui ? Il devra cependant faire preuve d'un certain cynisme pour s'en sortir.
J'ai apprécié les dialogues où les paroles sont mesurées et participent à ce suspens et cette mise en attente du lecteur.
Les gestes, les objets et le décor sont mis en avant et on entre de plein pied dans l'intrigue sans temps mort et sans délai. L'écriture est assez cinématographique, j'avais l'impression de lire un scénario: on passe d'une scène à l'autre, d'un lieu à l'autre sans transition. Un film avec le célèbre Humphrey Bogart a d'ailleurs été réalisé en 1941, plutôt fidèle au texte même s'il y a toutefois une adaptation.

Style d'écriture tout à fait singulier, roman offrant toutes les caractéristiques d'un bon polar au sens noble du terme, c'est une lecture vraiment agréable à faire !
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Sam Spade, détective privé, est contacté par une jeune femme. Elle lui demande son aide pour surveiller un homme qui aurait enlevé sa soeur. Puis la recherche d'une mystérieuse statuette se mèle à l'histoire....
Sam Spade assis à son bureau se remémore toute l'histoire, il se dit qu'un détail lui a forcément échappé et que beaucoup de types ont déjà remué ciel et terre pour se l'approprier, ce satané faucon. Il sort une flasque de sa poche, c'est du whisky irlandais. Il commence à boire. " On ne naît pas femme, on le devient " lui avait dit subrepticement Brigid O'Saughnessy, cette pépée dégénérée. Il réfléchit tout en buvant, que fallait-il comprendre? La flasque étant finie, il en sort une autre d'un des tiroirs du bureau. C'est du whisky canadien. " Il faut imaginer Sisyphe heureux ", lui avait susurré un soir ce gros porc de Gutman, de manière sibylline. Et ça, ça veut dire quoi ? Il prend une troisième flasque dans un autre tiroir, du bourbon du Kentucky. Il revoit Joël Cairo criant à Wilmer : " Connais-toi, toi-même". Qu'avait voulu suggérer cette sale ordure ? Certains y ont déjà laissé leur peau à la recherche de ce foutu faucon, pense-t-il en s'énervant, il ouvre sa quatrième flasque. Et si c'était...
Combien de flasques Spade pourra-t-il ingurgiter avant de s'écrouler et pourquoi y-a-t-il quelque chose plutôt que rien ?
Un polar à l'ancienne rempli de femmes forcément fatales, de fumeurs de cigares gras du bide, de district attorney étriqué, de gangsters pervers, de crapules efféminées, de flics fachos, de métèques interlopes, de journalistes véreux, de petites frappes sadiques, de durs à cuire durs à cuire et de buveurs de whisky qui vomissent dans les cabinets.🥴
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À nouveau une lecture ancienne que je veux recommander. Voici quelques remarques un peu en vrac, pour vous donner envie, je l'espère.
La femme (Brigid O'Shaughnessy ) correspond au modèle de la femme fatale par excellence, celle qui pousse les autres vers la mort, à s'entre-tuer. le trésor, la faucon se révèle être au final un « who cares ? », un simple symbole de l'avidité. Il y a aussi de l'homosexualité dans l'air, celle de Wilmer et de Joel Cairo, évoquée à demi-mots, dirons-nous. L'énigme a bien peu compté, contrairement au détective, devenu un humain au milieu de la saleté de son espèce, plutôt qu'un ordinateur/machine à résoudre.
Un grand pessimisme, celui de l'auteur, plus tard celui de Chandler, celui du détective qui connaît donc la misère humaine. La police à qui Spade a affaire est stupide jusqu'au district attorney, comme tous les autres, dont s'échappent Spade et Brigid, les deux manipulateurs qui tirent les ficelles.
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Qui ne connait pas au moins de nom ce livre. Pour ceux qui ne l'ont jamais ouvert, précipitez-vous pour faire la connaissance de Sam Spade : détective fumeur, porté sur la boisson et les femmes, cynique, misogyne, peut-être même parfois misanthrope, secondé par une secrétaire mignonne bien évidemment amourachée de son patron, qui accepte une affaire pour une blonde platine vénéneuse. Il correspond en tout point à l'idée que l'on se fait du dur à cuire des romans noirs et de leur adaptation pour le cinéma. Ajoutons son sens moral tout personnel, sa façon de jouer au chat et à la souris avec la police, et parfois un sens aigu de médium lui permettant d'anticiper ce que vont pouvoir faire ses adversaires. L'histoire ne s'essouffle pas une seconde et vous comprendrez pourquoi notre ami Sam court accessoirement après un criminel mais cherche essentiellement à mettre la main sur un fameux Faucon. le point essentiel du livre apparait dans la parabole de Flitcraft, la vision du destin selon Spade qui pourrait s'appliquer à tous les protagonistes. Un livre culte.



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Le « Faucon maltais » est le prototype du roman noir. Précurseur et iconoclaste, il ouvre la voie à ce nouveau genre littéraire. Le personnage principal est un détective cynique qui évolue dans une société américaine des années 30 gangrenée par la criminalité.

Dans ce roman, il est question de sauvageons assez singuliers. A San Francisco, une jeune femme s'adresse au détective privé Sam Spade pour qu'il prenne en filature un homme qui aurait enlevé sa soeur. Miles, l'associé de Spade, séduit par les charmes de la cliente, se charge de la mission, mais les deux hommes sont retrouvés assassinés quelques heures plus tard. Les policiers apprennent que Spade entretenait une liaison avec la femme de Miles et ils le soupçonnent d'être l'auteur du double assassinat. le détective va mener sa propre enquête, non pas par vengeance, il n'appréciait pas son associé, mais pour se dédouaner. Il parvient à retrouver sa cliente qui lui révèle peu de choses et qui lui demande d'assurer sa protection. de nouveaux personnages patibulaires vont faire leur apparition au cours du récit. Ils ont en commun de chercher par tous les moyens à mettre la main sur une mystérieuse statuette représentant un faucon noir.

« le Faucon maltais » est le roman d'une des légendes de la littérature et du cinéma « noirs » : Sam Spade, qui sera incarné par Humphrey Bogart. Hammett donne à son personnage une allure plaisante de « Satan aux cheveux clairs ». Cynique, déterminé, violent (quand il le faut), viril et séducteur, il peut être considéré comme un James Bond des années 30. Perspicace et calculateur, il sait se déjouer des mensonges et des manipulations. S'il est parfois à la limite de la légalité et de la vertu (il fricote avec sa cliente, sa secrétaire et la femme de son associé…), il est doté d'un profond sens moral. Vertueux, oui, mais avec une part d'ombre. Sam Spade apparaîtra ensuite dans trois nouvelles de Hammett et servira de modèle à de nombreux personnages de la littérature policière.

Le roman est plaisant à lire. L'intrigue est plus ramassée que dans les deux romans précédents de l'auteur. le récit est composé de courts chapitres, le rythme est soutenu et les rebondissements sont nombreux. Les dialogues sont percutants avec quelques touches d'un humour grinçant. La tension du huis clos final est magistrale.

Alors si certains aspects du roman sont aujourd'hui datés, si les copies plus ou moins ou bonnes de Sam Spade ont terni sa modernité, « le Faucon maltais » n'en reste pas moins un chef d'oeuvre du roman noir. La nouvelle traduction, plus fidèle au texte original, offre une seconde jeunesse à ce roman. Il ne me reste plus qu'à découvrir son adaptation cinématographique et et à passer au prochain roman de Dashiell Hammett : « la clé de verre ».
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Un des livres (découvert au hasard) que j'ai choisi pour être présenté à notre prochaine réunion de notre petit club littéraire avec pour thème « les romans qui ont été adaptés au cinéma »
Effectivement, un des chefs-d'oeuvre du roman noir, ayant fait l'objet de plusieurs adaptations cinématographiques mais je retiens plus particulièrement la version réalisée par John Huston avec à l'affiche Humphrey Bogart qui incarne à merveille le détective Sam Spade.
Les vapeurs d'alcool, les volutes épaisses de tabac imprègnent l'atmosphère et rendent l'ambiance encore plus délétère , conforme donc à l'archétype de cette littérature (« cigarettes, whisky et p'tites pépés) .
Ce faucon, oiseau de proie, devient ici , sous forme de statuette d'or incrustée de pierres précieuses la proie de maffieux prets à tout pour récupérer ce trésor offert jadis au roi d'Espagne par l'ordre des Hospitaliers.
Quelques longueurs à mon goût., mais j'ai aimé les descriptions très poussées, très réalistes de chaque personnage.

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Sam Spade qui roule ses cigarettes, qui sourcille, qui crispe la mâchoire, qui sourit malicieusement...Quel personnage! À lui seul, tous les ancêtres de nos policiers-détectives-commissaires contemporains. On ne se casse pas la tête à tenter de comprendre chez Spade (Hammett) , on tire du revolver et ensuite, on pose les questions. le faucon maltais ou le faucon de Malte est une lecture (ou une relecture) essentielle pour trouver les repères et mieux comprendre la littérature policière du 20e siècle. J'ai dit essentielle ? :-)
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San Francisco, cabinet de détectives privés Spade and Archer.
Effie Perine, l'assistante de Sam Spade, lui annonce la visite de Miss Wonderly, une nouvelle cliente, superbe femme aux yeux bleus. Celle-ci souhaite que l'on retrouve sa jeune soeur qui s'est enfuie avec un certain Floyd Thursby.
Le soir même, l'associé de Sam, Miles Archer prend Thursby en filature. Mais, en pleine nuit, ils sont assassinés tous les deux. Sam, soupçonné par la police, doit donc retrouver Miss Wonderly…
Ce roman mythique date de 1930 et a été porté à l'écran en 1941 par John Huston, avec Humphrey Bogart. Il est l'archétype du roman noir, nouveau style policier dont Dashiell Hammet est l'un des inventeurs.
Ancien détective de l'agence Pinkerton, il décrit dans ces récits les milieux sulfureux et corrompus qu'il a alors côtoyés. Après avoir connu le succès et Hollywood, Hammet s'arrêtera d'écrire dès 1934 avant de sombrer dans l'alcoolisme. Sa vision sombre, sans compromis de l'Amérique, et ses opinions politiques progressistes lui coûteront la prison pendant le Maccarthysme.
Les personnages sont des références du genre. Sam Spade est un dur à cuire (hard boiled), macho, raciste, cynique et fascinant. Brigid O'Shaughnessy, alias Miss Wonderly, est une femme fatale, belle, immorale.
D'une écriture vive, très descriptive, avec un rythme intense, le « Faucon maltais » est un monument incontournable à visiter par tout amateur de polar.
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