Ada et Lucja continuent leur fuite et arrivent en zone libre. Elles trouvent refuge dans une grande maison tenue par Dora Zilbermann où d'autres enfants juifs sont cachés. Les fillettes lient connaissance avec Isaac, Theodor, Sarah et Gabor le cuisinier tzigane. Tout se passe bien jusqu'à ce que M. Zilbermann soit arrêté. La police arrive mais les enfants parviennent à s'enfuir. Ada seule est faite prisonnière et menée dans un camp de concentration où elle retrouve Mme Zilbermann momentanément. La vie est dure pour elle mais peu après les Russes libèrent le camp. A Paris, libre, retrouvera t'elle sa famille ? Ont-ils eu la chance de survivre ?
Ce dernier tome de "L'envolée sauvage" est très intéressant car il y a beaucoup de suspense. En effet, alors que les enfants trouvent un nouvel havre de paix, peu après ils doivent à nouveau s'enfuir. La tension monte avec l'arrestation d'Ada et son séjour en camp de concentration, bien décrit. Cette BD ne laisse pas insensible, je trouve qu'elle réussit bien à nous faire imaginer les heures les plus sombres de notre Histoire. Écrite d'après le point de vue d'une enfant, elle est encore plus touchante. J'ai lu les deux premiers tomes dans la foulée et je ne me suis pas ennuyée du tout, s'il y avait eu un cinquième tome je l'aurais bien lu aussi ! J'ai d'ailleurs préféré ces deux derniers volumes aux deux premiers, ils sont plus palpitants. On peut lire les deux séries indépendamment, elles n'ont que peu de lien entre elles.
Commenter  J’apprécie         90
Tout d'abord un grand merci à Babelio et aux éditions Bamboo, car j'ai reçu cette BD à l'occasion de la dernière Masse critique, et j'en suis très heureuse!
J'avais lu le tome 1 du cycle 1, mais pas les suivants, et il faut savoir que L'Envolée sauvage se compose du cycle 1 en 2 tomes consacrés à l'histoire de Simon, puis du cycle 2 en 2 tomes consacrés à Ada et Lucja.
J'ai donc rattrapé mon retard en squattant les canapés d'un espace culturel, j'ai lu les 2 tomes qui me manquaient et je suis rentrée fébrile à la maison pour connaître la suite de l'histoire...
La seconde guerre mondiale est un thème très présent dans mes lectures, mais je ne suis pas blasée car toutes les histoires de cette époque me touchent. On y croise le courage, la cruauté, la trahison, le combat, l'engagement, la survie...
Et c'est le cas pour les 4 tomes de L'Envolée sauvage.
Dans le 4ème tome, on retrouve Ada et Lucja, deux jeunes soeurs juives, séparées de leurs parents (car elles sont parvenues à s'échapper du Vel' d'Hiv), qui réussissent à passer en zone libre grâce à leur tante, et sont recueillies par le couple Zilbermann, qui les cachent dans ce qui est officiellement une institution pour enfants souffrant de tuberculose.
Malheureusement, le couple va être arrêté, obligeant les enfants à fuir, et à se cacher dans la forêt. le seul adulte qui leur vient en aide pour les conduire vers la Suisse, Gabor, le cuisinier, est un gitan dont la famille a été internée...
Ada et Lucja sont des personnages très attachants, courageuses et inséparables, et on admire Ada qui continue à inventer des histoires pour les plus petits... Même si les dessins ne sont pas violents ni agressifs, le récit aborde la torture, les camps, les fusillades, les menaces, la mort... Et l'une des planches qui me (vous?) restera longtemps c'est le visage d'Ada, à la page 35...
Dernière précision: les quatre tomes de cette BD peuvent être lus à partir de 12-13 ans, et encore, donc il ne faut pas se fier au fait que les personnages principaux aient 5 et 9 ans...
Commenter  J’apprécie         30
Encore un très beau tome, bien difficile puisque comme le second du cycle précédent, il se déroule en partie en camp de concentration.
L'évolution sur trois vignettes successives, du visage d'Ada enfermée dans ce camp, sans aucun commentaire, est un passage fort de ce livre.
La présence du jeune gitan qui les aide à se sauver, avec toutes les réactions autour de ce romanichel, est très intéressante. Il me semble que le peuple gitan n'est pas souvent évoqué dans les livres sur le nazisme, au moins en secteur jeunesse.
Mais le point fort de cet album est incontestablement, comme on le voit d'ailleurs dans le titre, la mémoire. Ce qu'on retient, ce qu'on oublie, pourquoi il faut se souvenir de ceux qui nous ont quittés...
Une très belle série finalement.
(On peut lire sans problème les deux cycles séparément, mais bien entendu, ils gagnent à être lus ensemble.)
Commenter  J’apprécie         40
OK, vis-à-vis de mon précédent avis, elles n'ont pas autant eu de 'chance' que ça, nos deux jeunes soeurs juives. Ada est prête à se sacrifier pour sauver les autres enfants dont sa soeur Lucja et va se retrouver en camp de concentration, au bord de la mort. C'est très prenant comme tome, certains passages auraient mérité un ralentissement pour prendre de l'ampleur et obtenir l'impact recherché. Ca m'a touché mais je pense que la vitesse de certaines scènes ne m'a pas donné le temps de l'être plus. Dans l'ensemble, la série aura été une bonne série comme témoignage de la guerre, de la vie de ces 2 enfants juifs : Simon et Ada.
Commenter  J’apprécie         40
Cette course-poursuite des deux fillettes juives à travers la France de Vichy s’impose comme un récit passionnant, crédible et riche en portraits sensibles et convaincants. [...] Ce nouvel épisode de L’Envolée sauvage confirme le savoir-faire d’un scénariste révélé à travers ce genre d’histoire.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
- Mais qu'est-ce qu'on devient si on n'a plus de souvenirs ?
- Un : d'abord des sans nom...
Deux : vous disparaissez complètement !
- Alors Théodor, tu as entendu les conseils de Monsieur Lapin pour ne pas disparaître : il faut raconter aux autres son histoire au cas où on l'oublierait.
- Comment elle est ta maman à toi?
- Papa il l'appelle "Princesse". Elle est très belle...Mais je me souviens plus très bien.
- Je me rappelle plus très bien non plus... Tu crois qu'on a passé trop de temps dans La Forêt du Temps qui passe?
(p. 27)
- Pourquoi tu lui dis ça? Tu sais bien que c'est probablement faux...
- T'aurais envie de vivre, toi, si tu savais ton fils mort?
- Non.
- Eh bien, c'est pareil pour Ada. C'est pareil pour tout le monde. C'est l'espoir qui repousse la mort.
- C'est... c'est juif?
- Exactement! Ici tout le monde est juif! Mon mari, moi, les enfants, nous sommes tous juifs! Vous comprenez?
- Oui.
- Oui.
- Alors on vous appellera comme vous le souhaitez, mais j'ai besoin de savoir exactement qui vous êtes pour que, le jour où tout cela sera fini, nous puissions retrouver votre famille.
C’est l’espoir qui repousse la mort.