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Citations sur Les dieux sont vaches (14)

Ma mère a toujours parlé à ses chiens comme à des êtres humains. Et en anglais s'il vous plaît, c'est tellement plus chic.
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- Je t'aime maman, tu sais...
Et là miracle... D'une petite voix fluette et sourde elle me souffla :
- Moi aussi je t'aime ma chérie, je t'aime plus que tout. Je ne savais pas que tu étais si généreuse, si douce, que je comptais tant pour toi. Tu es mon bébé, mon petit bébé.
Puis elle prit mon visage entre ses mains osseuses et l'embrasse goulûment comme on bouffe son nouveau-né.
Ce fut un moment de grâce entre elle et moi. J'aurais pu me dire "tout ça pour ça", mais j'ai pensé "ça y est, elle m'aime enfin pleinement. Je vais être délivrée, guérie".
Ce n'est sans doute pas par hasard si cet irrésistible besoin d'être aimée a dévoré mon existence. Je venais d'avoir la réponse à mes interrogations, la récompense à ma quête maladive. La forme à ce moment précis qu'avaient prise ces trois mots "je t'aime" m'avait réconciliée avec la névrose infantile qui me suivait depuis toujours. Me mère m'aimait, je n'étais pas née pour rien. (p. 197-198).
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Maman était déterminée, après nous avoir imposé d'aimer tous ses hommes, à ce que nous adoptions les haines qu'elle entretenait à leur égard lorsqu'elle décidait qu'ils étaient devenus des cons.
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Ma mère était menteuse. Elle avait menti très tôt, pour se préserver sans doute, pour avoir l'air d'être ou de ne pas être, pour gagner du temps, pour soutenir une cause, un ami, un parent, un parfait étranger quelquefois, ou juste pour exister pleinement. Pour s'échapper peut-être, se persuader qu'elle était maîtresse de sa vie et que personne ne pouvait intervenir.
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Je ne te l'ai jamais dit, mais tu m'as offert tes angoisses sur un plateau, tu me les as léguées. Tu ne l'as pas voulu, c'est certain, mais tu as fait de ta petite fille une anxieuse, une paniqueuse, une fragile, une grande petite, une fille qui essaye d'avancer en regardant le ciel, mais qui est attachée, chaîne au pied, à un devoir: celui d’écouter, de comprendre, de rassurer, de consoler, de surmonter, de gratter, de masser, de prendre parti, de subir. De payer un sale truc qui ne date pas de mon temps. p20 - 21
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Je pense sans cesse à une photo en noir et blanc. Maman a trois ans et la coupe de cheveux de Mireille Mathieu. C'est l'hiver, elle est assise sur un tronc d'arbre au milieu des montagnes suisses. Son regard immense est coquin et confiant. Il lui bouffe la trogne, et un sourire emprunté à la Joconde lui donne l'air le plus apaisé du monde. Elle est insouciante, épanouie, heureuse. Elle ne sait pas encore...
C'était le bon temps. Les dieux n'étaient pas vaches en 1953...
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J'ai ressenti un vide, et ai pensé que je ne devais pas être assez importante, assez intéressante, assez intelligente, assez aimable, pour que ma mère me méprise à ce point. p 244
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Le mensonge altruiste, c'est mon quotidien. Je me suis construite avec le vertige qu'ils soient malheureux, les grands! Je suis devenue malgré moi "adulto-psychiatre"! Spécialiste en famille. Je les soulage. C'est mon karma, mon chemin, mon destin, cela me rassure même! Au moins, je sais à quoi je sers, et puis je me raconte que je suis quelqu'un de bien; et c'est toujours mieux qu'un coup de pied au cul par les temps qui courent. p 20
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Ce n'est sans doute pas par hasard si cet irrésistible besoin d’être aimée a dévoré mon existence. je venais d'avoir la réponse à mes interrogations, le récompense à ma quête maladive. La forme à ce moment précis qu'avaient prise ces trois mots "je t'aime" m'avait réconciliée avec la névrose infantile qui me suivait depuis toujours. Ma mère m'aimait, je n’étais pas née pour rien. p 212
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Je porte sur mon dos un sac de ciment, comme tout un chacun. Je l'ai teint en rose et l'ai parfumé à la figue pour que ce soit plus chouette, mais il pèse tout de même bien lourd cet enfoiré.
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