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Critique de Pois0n


Il peut toujours y avoir pire. A l'époque, quand j'avais lu, livetweeté par dépit puis critiqué « Les terres du désir » de Maggie Cox, je pensais être tombé sur un condensé de tout ce qu'il peut y avoir de toxique dans la littérature sentimentale. Spoiler : je me trompais lourdement et cette fois, ça va être franchement dur de creuser plus bas.

Je ne m'attendais déjà pas à grand-chose, ayant déjà lu un roman de Anne Hampson tiré du lot de Harlequin vintage il y a quelques jours. Sur la glorification des relations toxiques, on était déjà pas mal, mais « Pas question d'amour » est à un tout autre niveau. Andreas est un harceleur et manipulateur qui poursuit Raine partout, la bat, la viole, la menace, la maintient prisonnière, lui dicte sa conduite de A à Z, la fait surveiller quand il ne peut le faire lui-même... le tout arrosé d'une bonne dose de sexisme, partout, tout le temps.

J'ai eu énormément de mal à finir cette lecture, et si ce n'avait été pour Twitter, je n'aurais jamais réussi à aller jusqu'au bout. Car c'est dur à lire. Raine a peur et ne pense qu'à s'échapper. Elle doit surveiller la moindre de ses paroles pour ne pas déclencher la colère d'Andreas. Même son seul aillé dans cette galère marche sur des oeufs tant le danger est grand. C'est bien la seule chose de réussie dans ce bouquin : la peur. Ce serait cool s'il s'agissait d'un thriller, mais en l'occurrence, c'est un livre vendu à l'époque au rayon « eau de rose », alors que même les dark romances actuelles ne vont pas aussi loin dans le malsain.

Il n'y a rien à sauver. Ça n'est pas romantique. Il n'est pas question non plus de dénoncer les faits présentés : malgré tout le mal qu'il lui est infligé, Raine finit par retourner auprès de son agresseur, bien qu'elle ait pourtant conscience de ce qu'elle risque. C'est du premier degré de A à Z.

Wow. What a ride. On en ressort assommé. Comme une gueule de bois littéraire. Comme si ce qu'on venait de lire ne pouvait pas exister, ne pouvait pas avoir été écrit (par une femme !!!), publié, traduit, en toute décontraction, sans que personne, même à l'époque, n'aie idée de remettre en question l'extrême dangerosité des propos contenus dans ces pages. Non, on te balance cash que tout ça est normal.

Pour vous rendre compte, le livetweet se trouve ici :

Pour ma part, j'espère bien ne jamais retomber sur un bouquin de ce calibre.
« Pas question d'amour » décroche haut la main le titre peu enviable de pire lecture DE MA VIE, ainsi que du bouquin le plus toxique et malsain à être passé entre mes mains.
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