1988 : Je voudrais bien discuter avec le monde

988 , c'est le nom d'une voiture , celle de notre narrateur qui va parcourir à son volant toute la nationale 318 . de Shanghaï aux frontières tibétaines , D'entrée , il rencontre Nana, une prostituée qui fait irruption dans sa chambre.

Ce livre a le mérite de nous plonger dans la Chine d'aujourd'hui, à travers la plume d'un auteur très suivi en Chine . On navigue entre les époques puisque le face à face de nos deux protagonistes est l'occasion de s'immerger dans les souvenirs de chacun.
Et à nouveau ressort cette Chine si contrastée , d'une part très prude , cernée par les traditions et d'autre part, des prostituées , partout , dans tous les magasins. On plonge dans la réalité quotidienne des petites gens , entre débrouilles et arnaques , on fustige le gouvernement, les nantis , la police et les magouilles inhérentes .
L'histoire est intéressante et le passé aussi qui nous amène dans les cours de récréation des années 90.
La traduction offre un texte fluide et une histoire plutôt novatrice dans sa forme et dans son fond pour mi en tous les cas .
Rien de magique mais deux personnages attachants, quelques piques sur le système chinois et le pipeautage continuel auquel est soumis la masse .

Si j'ai mis longtemps à me plonger dans ce livre et à prendre plaisir, attendant la suite, c'est peut-être du fait de l'avoir lu en VO. L'histoire, le fil conducteur de l'histoire, cet homme qui rencontré une prostituée au détour d'un hôtel sur sa route vers son rendez-vous à l'autre bout du pays, est entrecoupé à chaque chapitre des souvenirs d'enfance et de jeunesse de cet homme, à la recherche de ce qu'il doit faire de sa vie, toujours un peu sur la route. 1988 est d'ailleurs le nom donné à sa voiture.
Finalement j'ai bien aimé cette histoire, qui retrace une Chine dont on parle bien peu dans les romans.

L'auteur phénomène Han Han traverse la Chine dans une vieille guimbarde, à la poursuite de ses idéaux.
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