AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,14

sur 51 notes
5
5 avis
4
5 avis
3
1 avis
2
1 avis
1
0 avis
Il y a ceux qui lavent les corps ensanglantés, ceux qui notent une description détaillée des cadavres sur de petites fiches pour permettre une identification, ceux qui entreposent les cercueils, font brûler une bougie, chantent l'hymne national, ceux qui cherchent parmi les corps un ami, un fils, une soeur. Il y a ceux qui continuent la lutte, armés d'un fusil dont ils ne sauront ni ne voudront se servir et ceux qui sont morts, tombés sous les coups des militaires, qui n'auront d'autre tombe qu'un immense charnier incendié à grosses lampées d'essence. Et il y a ceux qui n'ont pas eu la chance de mourir sous les coups ou les balles, ceux-là, dangereux activistes, ''putes rouges'', terroristes, vont découvrir la promiscuité, la faim, la torture qu'on n'oublie jamais, la peur qui s'incruste dans tous les pores, les souvenirs qui restent gravés pour toujours dans la mémoire, qui empêchent de vivre, qui conduisent à la culpabilité d'avoir survécu quand tant d'autres sont morts, à l'abrutissement par l'alcool, au suicide. Implacable, la dictature de Chun Doo-hwan soumet, plie, réprime, assassine. La pitié n'existe pas pour ceux qui osent revendiquer plus de droits. Lycéens, étudiants, ouvriers, syndicalistes sont autant de cibles pour une armée sanguinaire, encouragée à la dureté, récompensée pour sa violence.

L'assassinat du dictateur Park Chung-hee en octobre 1979 fait déferler sur la Corée du Sud un vent de liberté et d'espoir. Mais dès le mois de décembre, le général Chun Doo-hwan s'empare du pouvoir par un coup d'Etat et met un terme aux mouvements de démocratisation du pays. En mai 1980, Séoul se révolte contre la loi martiale, suivie par Gwangju, foyer traditionnel de l'opposition démocratique. Ce mouvement populaire est réprimé dans la violence, les militaires allant même jusqu'à contenir la foule au lance-flammes. Etudiants, syndicalistes et citoyens sont massacrés, les manifestants armés sont emprisonnés dans les pires conditions et torturés quotidiennement.
C'est cet épisode douloureux de l'Histoire coréenne que Han Kang raconte dans Celui qui revient. Inspirée par l'histoire de Tongho, un lycéen, exécuté alors qu'il sortait les mains en l'air de la sous-préfecture avec d'autres jeunes, elle raconte les quelques jours de mai 1980 où Gwangju, isolée du reste du pays, a été mise à feu et à sang par des militaires fortement encouragés par le pouvoir en place à user de tous les moyens pour anéantir les rebelles. Elle évoque ainsi tous les martyrs qui sont tombés pour la cause qu'ils défendaient, ainsi que les survivants marqués à jamais dans leur chair et dans leur coeur par les horreurs de ce printemps.
Et c'était il y a 30 ans à peine...Les plaies ne sont pas encore refermées et pourtant la Corée est devenue une puissance économique, un pays de progrès, une démocratie qui tente d'oublier un long passé de violence et de souffrance.
Ecrit dans une langue dépouillée, parfois elliptique, cet hommage à tous ceux qui ont combattu pour la démocratie s'interroge de manière fort juste sur la bestialité de l'Homme, sa capacité à faire la mal, mais aussi son âme, pure et innocente. Un très beau livre qui ouvre une page de l'Histoire coréenne que l'on connaît peu sous nos cieux.
Commenter  J’apprécie          400
Je ne pardonnerai jamais à personne. Ni à moi-même

Le propre de la littérature est de pouvoir donner à lire ce qui est difficilement audible ou pensable. Par exemple, les massacres, les génocides, les exterminations. Faire ressentir, à la lectrice ou au lecteur, la densité des temps suspendus, des peurs ou des angoisses. Les écrivain·e·s jouent des multiples codes possibles pour donner présence et sens à des actes générés par les organisations sociales ; ce que certain·e·s nomment trop facilement « barbarie humaine », oubliant les conditions sociales de la production de celles et ceux qui exécutent et de celles et ceux qui ne reviennent plus.

Il ne s'agit cependant ni d'analyses (nécessaires) ni de simples dénonciations, mais bien de création, du rendu possible par la lecture et les rêveries associées, du sentiment de survie.

« Il n'y a que des gens allongés dans le silence et l'horrible puanteur »

Han Kang, dans une langue sans affect, nous souffle ce vent de terreur traversant la Corée du Sud. Les temps du sang, de la mémoire, du questionnement, de la transmission, « Si cet autre monde avait duré… ».

Un visage, un oisillon, des souffles noirs, « Qui m'a tué ? Qui a tué ma soeur ? Pourquoi ? », des corps pourrissants, le feu ouvert par l'armée, « Avant qu'une balle vienne labourer mon ventre telle une boule brûlante », les pensées de l'impensable, « Si seulement je pouvais ne rien voir », les traits désagrégés, l'essence versée sur les corps…

Sept gifles. « Après la cinquième, elle a pensé : Il ne s'arrêtera jamais, il va continuer. La sixième fois, elle n'a pensé à rien », l'oubli et la mémoire, « Si je pouvais me cacher dans un rêve. / Ou bien dans un souvenir », le fer et le sang, la falsification et la censure, la douleur qui rend fou, la soif, la peur, la faim, des enfants et des fusils, le chant et le silence, la prunelle de la nuit, les « putes rouges » à exterminer (militarisme et masculinisme), le coté fleuri et « les lampes recouvertes de neige ».

Ne pas laisser disparaître celles et ceux qui furent victimes de cette violence en plein jour, garder les yeux ouverts, « Ecrivez comme il faut ».
Lien : https://entreleslignesentrel..
Commenter  J’apprécie          71
Ce roman est un vrai coup de coeur. Magnifiquement écrit, il raconte une période sombre de l'histoire coréenne en prenant le point de vue de différents protagonistes. Han Kang a un très beau style, "empreint de bouddhisme" comme le dit la 4è de couv, une façon belle et zen de décrire l'horreur.
Commenter  J’apprécie          60
Partant d'une histoire vécue, Han Kang s'en sert ici pour développer un roman surprenant, choral, prenant parfois des allures de reccueil de nouvelles…

Nous sommes au printemps 1980. La révolte de Gwangju est un massacre immonde. Plusieurs personnages en seront impactés, de différentes maniéres…

SI on retrouve, tout au long du roman, des personnages qui parfois se connaissent, qui se sont parfois croisés, ou encore qui ont vécus une histoire similaire, il serait difficile de considérer ce livre comme étant linéaire, simple d'accés. Il faut du temps pour comprendre où nous méne une courte histoire narrée à la deuxiéme personne en début de livre. Puis ensuite une autre qui semble ne rien avoir à voir avec la premiére. Et puis au fur et à mesure, on saisit la violence du propos, la pertinence de l'ensemble, la reconstruction travaillés des sentiments.

Parcequ'il a bien fallu que Han Kang s'imagine être elle ou lui pour imaginer comment ils ont pu vivre ces événements et ce qu'ils ont pu en retirer. L'épilogue même, qui fait le lien avec l'histoire de l'auteure, se montre particulièrement touchant, tout en restant suffisamment déconstruit pour que l'on ressente que tout cela vient du coeur, et n'a pas d'autre vocations que celle de toucher, durablement. C'est réussit.

Commenter  J’apprécie          51
Han Kang, à travers une plume torturée et assurée à la fois, nous livre un puissant récit sur le souffle d'horreur qui a terrassé la Corée du Sud dans les 70's-80's. Sous un régime totalitaire et dictatorial, les populations oppressées se rebellent, des syndicats d'étudiants s'élèvent et le sang coule, le sang d'une patrie qui s'entaille avec sa propre arme...
L'auteure coréenne ne nous épargne en rien les horreurs perpétrées à travers des descriptions glauques afin de nous faire ressentir la barbarie. Elle pointe de ses mots le gouvernement de l'époque comme l'assassin de ces atrocités.
Au milieu de ces chairs mortes et de ces corps sans vie qui s'empilent, des âmes errent. Celles qui ont survécu aux tortures et aux massacres de leurs camarades n'oublieront jamais. Les souvenirs reviennent et gangrènent les esprits, et les plaies infestées de pue saignent encore. Il y a pire que la mort.
Il faut voir ce roman comme un travail de mémoire sur ce pan de l'histoire coréenne que je connais assez mal. le récit prédomine presque intégralement la narration il y a très très peu de dialogues. D'ailleurs, j'ai trouvé la narration très complexe car il y a plusieurs narrateurs, plusieurs personnages et il m'arrivait de mélanger les noms. Il n'y a pas non plus d'indicateurs de temps et J'avoue m'être perdue à plusieurs reprises. Je devais parfois revenir aux pages précédentes pour me repérer. J'ai eu le sentiment que l'auteure mettait une distance entre ses personnages et le lecteur, parfois je ne savais pas de quel personnage il était question. Les points de vues se mélangent mais au fond ces jeunes gens, n'ont-ils pas vécu les mêmes horreurs ?

Une lecture très intéressante et enrichissante sur l'histoire de la Corée du Sud mais une narration très complexe qui peut entraver la compréhension et nous faire perdre le fil de l'intrigue...
Lien : https://piuma.fr/celui-qui-r..
Commenter  J’apprécie          50
Je connais la situation politique de la Corée du Nord, ainsi que la situation actuelle de la Corée du Sud, mais j'ignorais complètement que cette Corée du Sud, en 1980 vivait aussi au rythme de la dictature et des sanglantes répressions de la moindre manifestation estudiantine ou ouvrière.
Après quelques petites recherches, il se trouve que le livre de Han Kang, Celui qui revient (publié en 2016 en France, en 2014 en Corée) retrace le soulèvement de Gwangju de mai 1980. Les étudiants et ouvriers s'élèvent contre la dictature de Chun Doo-Hwan qui a pris le pouvoir après la mort du président en 1979.
Du point de vue du régime militaire en place, ce soulèvement est vu comme un mouvement inspiré par les communistes, les opposants étant appelés les ‘'putes rouges''.
Mais une fois un régime civile à nouveau au pouvoir, le mouvement a été reconnu comme un mouvement de défense de la démocratie et des droits contre la dictature militaire.
De très jeunes gens, comme Sonju, Chinsu, Tongho…voici quelques uns des personnages à travers lesquels nous vivons les quelques jours du soulèvement de Gwangju. Beaucoup sont morts, sans sommation. Beaucoup sont arrêtés et torturés. Quelques uns reviendront, changés à vie parce qu'ils ont vécus dans les geôles.
Un style épuré, parfois même très poétique, nous sommes portés de personnage en personnage, de témoignage en témoignage. Ils se croisent, se recoupent et dressent des portraits hommage aux martyrs de la démocratie coréenne. Un livre à découvrir pour ne plus ignorée une page d'histoire contemporaine.
Commenter  J’apprécie          41
« Celui qui revient » (2016, Serpent à Plumes, 234 p.) vient de sortir sous une belle couverture grise à fleurs d'hibiscus dans une traduction de Jeong Eun-Jin et Jacques Batilliot. Un véritable choc littéraire que ce livre écrit en hommage aux morts des émeutes de mai 1980. « Après ta mort, je n'ai pas pu organiser d'enterrement,
et ma vie est donc devenue un enterrement ».
Cela se passe après la prise du pouvoir par la junte militaire, régime on ne peut pas dire plus autocratique avec quelques libertés vis-à-vis des droits de l'homme. Etait ce le prix à payer pour que les chaebols prennent (avec l'aide du gouvernement) le pouvoir économique du pays (et ceci au détriment de certaines règles démocratiques et à quelques libertés suspendues). Cela ne se passe pas sans heurts et les manifestations augmentent à Séoul, et à Gwangju, l'ancienne capitale de la province de Jeolla du sud. Les problèmes interviennent après l'assassinat de l'ancien président Park Chung-hee, semblant de libéralisation et en mai 80, grandes manifestations dans tout le pays. Répression impitoyable par l'armée, sous prétexte d'éradiquer le sursaut communiste (non vérifié). L'actuelle présidente Park Geun-hye est d'ailleurs la fille du président assassiné. Elle s'est timidement excusée pour les dégâts causés par son père sous son régime (c'est joliment dit, en tous cas). Il est frappant que 25 ans après, ces blessures liées à la répression ne soient toujours pas refermées. A cette époque en 2008, les étudiants étaient toujours en cités séparées par sexe.
Le livre en soi est découpé en sept chapitres, ou nouvelles, qui constituent cependant un tout, comme autant de points de vue des manifestations, ou plutôt des résultats des manifestations qui ont secoué les lycéens et étudiants face à la junte militaire. La répression a été très brutale, avec tirs à balle. En particulier, à Gwangju, on estime les morts entre 600 et 2000 sur environ 200 000 manifestants pour une ville de 750 000 habitants. Les personnes arrêtées sont au nombre de 56 000 dont 39 000 envoyées en camps de rééducation. Beaucoup furent laissés morts dans les rues, d'autres blessés, et les autres furent rassemblés et jetés en prison. Ils seront graciés par les militaires sous des prétextes divers.
Un second chapitre « Des souffles noirs » insoutenable, vu du point de vue d'un cadavre, parmi des tas d'autres, en début de décomposition que les militaires vont faire bruler. Puis les tortures et interrogatoires musclés infligés à une fille correctrice de tracts dans une imprimerie. Tortures aussi infligées aux détenus pour les forcer à rédiger leur confession de la main gauche, la droite n'étant plus en état de tenir « le stylo-bille noir de la marque Monami ». « Est-il vrai que les êtres humains sont fondamentalement cruels ? L'expérience de la cruauté est-elle la seule chose que nous partageons en tant qu'espèce ? La dignité à laquelle nous nous accrochons n'est-elle qu'une illusion, nous masquant l'unique vérité : que chacun de nous est capable d'être réduit à un insecte, une bête vorace, un morceau de viande ? Être dégradé, massacré, est-ce là l'essentiel de l'humanité, dont l'histoire a confirmé l'inévitabilité ? ».
Un chapitre, enfin poétique, dans ce grand déballage « On dit que la lune et la prunelle de la nuit ».
L'épilogue revient sur diverses scènes du livre, en particulier sur cette junte militaire, qui a souvent combattu lors de la guerre de Corée tout d'abord, puis au Vietnam, avec cette haine inculquée du « rouge ». Alors que les manifestations du peuple et des étudiants n'étaient en fait dirigées que contre l'absence de démocratie et la corruption qui gangrenaient le pouvoir. C'est un peu l'histoire de Han Kang, qui avait 9 ans lors des manifestations, et qui découvre 3 ans plus tard, caché dans un album photo de famille le portrait de Tongho, jeune garçon, fils des anciens propriétaires de leur maison. Elle découvre peu à peu toute l'histoire des répressions. « J'ai découvert le visage d'une fillette défigurée après avoir été profondément labouré par une baïonnette. Sans bruit et sans bruit, quelque chose de tendre au plus profond de moi s'est brisé. Quelque chose dont, jusque-là, je n'avais pas réalisé l'existence ». Croyant que l'album recelait les réponses à ces exactions, elle réalise alors qu'il ne contient que des questions. « À ce moment-là, j'ai compris à quoi servait tout cela. Les mots que ces tortures et cette famine étaient censés susciter. Nous vous ferons comprendre à quel point c'était ridicule, vous tous brandissant le drapeau national et chantant l'hymne national. Nous allons vous prouver que vous n'êtes que des corps crasseux et puants. Que vous ne valez pas mieux que les carcasses d'animaux affamés ». le lecteur réalise aussi qu'il a fallu une trentaine d'années pour arriver à écrire sur ces évènements.
Il est aussi significatif que le titre anglais de « Celui qui Revient » (traduction littérale de Sonyeon-i Onda ) est « Human Acts », toute la barbarie de l'homme, que ce soit en Corée, en Bosnie ou à Auschwitz, où Han Kang est allée depuis. Il est vrai que la traductrice anglaise du livre Deborah Smith s'explique sur ce titre, finalement préféré à « Gwangjiu Elegy ». le livre ne donne pas de réponse ou ne porte aucun jugement moral sur les actes. On comprend mieux, après la lecture de « Celui qui Revient » les rêves de barbarie qui ouvrent « La Végétarienne » (écrit 7 ans avant) ou sa préférence pour le bouddhisme. C'est une excellente initiative que de ressortir ces deux livres simultanément.

Commenter  J’apprécie          32
Trop de cadavres, trop d'horreurs ...
Malgré la critique élogieuse de Télérama : "Han Kan, la nouvelle Reine coréenne", je n'ai pas pu me plonger dans ce roman trop noir à mon goût...
Commenter  J’apprécie          30
Comment parler de ce livre qui m'a mis les larmes aux yeux ? Basée sur des faits réels qui se sont déroulés en 1980 avec la prise de pouvoir de Chun Doo Hwan, Celui qui revient est une patchwork de vies. J'ai d'ailleurs beaucoup aimé cette façon de passé d'un personnage à un autre par un lien que nous comprenons au fur et à mesure de la lecture. C'est touchant, nous nous attachons aux personnages qui sont voués à disparaître ou tout du moins à radicalement changer après ce qu'ils vont vivre.

La manière d'écrire de l'auteur est un peu déroutante au départ (changement du point de vue du narrateur, on parle de personnages que nous connaissons sans forcément dire le nom …) et puis nous nous y faisons, nous déroulons l'histoire à travers les yeux de ces différents personnages. La perte d'un être cher, le combat pour la liberté, les choix ou non mais aussi la mémoire … Tout est exploré pour nous offrir une vision complète de la vie en temps de conflits armés, lorsque le pouvoir est pris par la force contre un peuple.

J'avoue avoir du mal à vous parler de ce roman tellement je l'ai apprécié et en même temps c'est une époque cruelle, terrible où tout ne semble être que mort et tristesse. Pour le comprendre, il faut d'ailleurs avoir un peu de culture sur l'histoire de la Corée, histoire de remettre ce moment historique et de l'appréhender tel qu'il doit être. Parce qu'en effet, le nom de Chun Doo Hwan n'arrive qu'en fin de roman et n'est cité qu'une fois. Je n'en dit pas plus car l'idée c'est vraiment de faire cette expérience de lecture et de plonger dans un moment de l'histoire coréenne.

Je pense lire La végétarienne de Han Kang histoire de changer un peu de style et apprécier sa plume dans un autre ouvrage (surement un peu plus léger).

En bref, un livre dur mais beau qui fait réfléchir en ne tombant jamais dans la pitié. C'est cruel mais ça a été, le dire permet de panser certaines plaies ou tout du moins de faire savoir ce qui a longtemps été occulté.
Lien : http://chickon.fr/2016/09/13..
Commenter  J’apprécie          30
J'avais aimé "La végétarienne" du même auteur. Je me suis ennuyé avec "Celui qui revient". Chaque chapitre donne une facette différente de la participation d'un groupe de personnages au soulèvement de Gwangju, Corée du Sud, en mai 1980. Plusieurs récits se succèdent, pendant le soulèvement, plusieurs années après le soulèvement, à la première personne, à la deuxième personne, à la troisième personne... On comprend qu'il y a un lien entre les différents personnages, mais je me suis perdu dans les différentes strates des acteurs et du temps. Le tout est complexifié par un style de narration qui tente de faire appréhender les situations par petites touches détachées les unes des autres, leur nombre devant finir par donner une image d'ensemble, ce que je n'ai pas réussi à faire. J'en retiens quelques scènes isolées, souvent marquantes, mais cela ne me suffit pas. A ne pas lire en période de fatigue donc...
Commenter  J’apprécie          22




Lecteurs (169) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3166 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}