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3,34

sur 229 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Sonatine l'annonce comme sa nouvelle sensation, après « Avant d'aller dormir » de S.J. Watson et « Les apparences » de Gillian Flynn.
Ouh là, voilà une assertion osée, tant ces romans sont deux extraordinaires réussites !
La filiation saute, en tout cas, rapidement aux yeux (surtout avec le bouquin de Watson du fait de leur origine anglo-saxonne).
Penny Hancock nous plonge, en effet, dans un thriller psychologique, sans réelle effusion de sang, mais où la tension est palpable du début à la fin.
La force du roman est d'immerger le lecteur dans un récit crédible ; un récit d'autant plus glaçant qu'il est véritablement plausible.
Une histoire forte qui parle de séquestration. Une histoire profonde, emmenée par des personnages très fouillés psychologiquement. Deux personnages de femmes dont une protagoniste principale pour laquelle vous vous retrouverez plongé dans ses moindres pensées.
Un voyage intérieur aux confins de la folie et de l'obsession, avec un récit qui met très vite mal à l'aise le lecteur. Je me refuse à dévoiler quoi que ce soit de l'intrigue, mais je peux vous assurer que certaines scènes sont psychologiquement éprouvantes.
Le propos est rude, et la tension monte crescendo, jusqu'aux 100 dernières pages tendues à l'extrême et un final stupéfiant qui vous laissera groggy pour un bon moment.
L'auteure réussit le tour de force d'insuffler de l'humanité à un personnage qu'on pourrait détester en mettant en avant ses failles et son cheminement passé et présent (et son passé est une donnée primordiale de l'histoire).
Ne vous fiez pas au démarrage qui peut paraître un peu lent, je pense que la construction du roman demandait une telle montée en tension.
Un dernier mot sur le titre français : je ne suis pas très friand, en général, des titres qui n'ont plus rien à voir avec l'original. Je dois admettre que sur ce coup là, il est superbement bien trouvé.
En conclusion, même si l'on n'atteint pas la magnificence du roman de Gillian Flynn (objectif de toute manière irréaliste), voilà un « Désordre » qui ne déparera pas dans votre collection de romans du même genre.
Une auteure à suivre (et ce n'est que son premier roman).
Sortie le 11 avril 2013
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Chère madame, la ménopause approche et vous avez envie de revivre l'amour de vos quinze ans ? Capturez et séquestrez un ado !
Présenté comme cela, c'est atroce, malsain, immoral, choquant. On est bien d'accord.

Sonia, quarante-quatre ans, se retrouve prise dans cet engrenage alors qu'elle est en train de tout perdre : sa fille vient de quitter le foyer pour suivre ses études de médecine, son mari neurologue s'absente de plus en plus souvent pour donner des conférences à l'étranger. Et surtout, la maison 'des Berges' au bord de la Tamise où elle a vécu depuis son enfance doit être mise en vente. C'est la goutte d'eau qui fait déborder le fleuve : trop de souvenirs sont attachés à ces lieux, Sonia ne veut pas partir. Et on en revient à cet amour adolescent qui semble s'être prématurément et tragiquement terminé et que Sonia essaie de ressusciter avec Jez, le neveu d'une amie qui a eu la mauvaise idée de venir se jeter dans la gueule du loup...

De nouveau une histoire de séquestration dans un thriller psychologique, vue cette fois du côté ravisseur et avec cette particularité qu'il s'agit d'une femme retenant un jeune garçon contre son gré. Ça pourrait être dérangeant. Ça l'est si on s'arrête à cette idée, mais on se focalise sur Sonia, en plein désarroi, en plein déni, aspirée dans le tourbillon de sa folie, elle qui contemple et caresse sa victime comme le ferait une amante abandonnée/endeuillée, mais aussi comme une mère.
« Je ne peux pas leur dire qu'il est avec moi depuis tout ce temps. Personne ne comprendrait. Ça ne collera pas avec leur conception du monde. Ça ne colle pas, ce qui ne veut pas dire que c'est mal. »

Cet ouvrage traite de manière assez classique de la crise de la quarantaine (couple, pré-ménopause, dépression), de la rivalité entre soeurs, et de la jalousie d'une manière plus générale, quelle qu'elle soit, celle qui vous bouffe, vous étouffe : « Je connais parfaitement le sentiment qu'elle décrit, cette douleur que j'ai moi aussi éprouvée avec Jasmine il y a des années. Cette terrible impasse. En avouant votre souffrance, vous vous attirez du mépris ; en la gardant pour vous, vous continuez à souffrir. C'est une malédiction. »

L'intrigue, particulièrement oppressante et répétitive, m'a semblé bien longue. Les passages avec le radeau et Seb m'ont souvent ennuyée.
La fin réserve une surprise de taille, je n'avais rien vu venir. J'ai donc rajouté une demi-étoile in extremis ! Mais je ne suis pas bluffée au point d'avoir envie de revenir vers cette auteur.

♪♫ https://www.youtube.com/watch?v=vMTEtDBHGY4
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Londres, sur les berges de la Tamise

Lorsque Sonia accueille Jez, 16 ans, pour lui prêter un vinyl de Tim Buckley, elle sait immédiatement qu'elle ne pourra pas le laisser repartir. Elle est seule : son mari et sa fille n'ont pas prévu de revenir rapidement. Jez est pour elle : pour recréer ces moments bénis de son enfance en compagnie de Seb, qui ne fait plus partie de sa vie depuis longtemps.
Bien sûr, elle est obligée de l'enfermer, surtout lorsqu'elle s'absente pour rendre visite à sa mère à l'hospice, ou pour faire quelques provisions, ou pour rencontrer Helen, son amie, la tante de Jez qui s'inquiète de la disparition de l'ado. Et puis les somnifères aident bien pour éviter que les quelques incursions dans son domaine privé ne révèlent sa présence. Les choses se corsent lorsque Greg et Kit, et ce boulet de Harry débarquent dans la propriété familiale plus tôt que prévu...

Annoncé comme un thriller, ce roman distille un sentiment de malaise diffus, avec une lente montée de l'angoisse. Même si la narration ne se fait pas à la première personne, le lecteur raisonne et construit le piège avec Sonia, en phase avec son délire. Et c'est la même sensation avec Helen, l'amie de Sonia, qui noie ses échecs familiaux dans l'alcool. On ne peut justifier leur conduite mais on la comprend car elles obéissent toutes les deux à une logique très personnelle, entachée de dysfonctionnements psychologiques sinon psychiatriques. Très bonne analyse des personnages.

L'intrigue est très bien construite, le suspens est lié aux différentes situations où Jez pourrait être découvert, ce qui crée des moments de tension dans la lecture.

Pas facile de boucler une histoire comme celle-là. Bien entendu, je garde la fin pour moi. Elle est la hauteur du reste

Très bon thriller, sans hémoglobine ni outils tranchants ou contondants, auteur à suivre
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Il y a des romans dont on aimerait ne rien savoir au départ afin de ne pas se gâcher le plaisir de la découverte, celui-ci en fait partie.
Jez, quinze ans, sonne à la porte de Sonia, une amie de sa tante, afin de lui emprunter un CD, elle le fait entrer et décide subitement de ne pas le laisser repartir...à partir de là, tout va dérailler.
Sonia et Helen, la tante de Jez, chez laquelle il était en vacances, nous raconte tour à tour les jours qui vont suivre.
Ce thriller psychologique nous entraîne dans la vie de deux femmes aux vies diamétralement opposées mais ayant toutes deux des fêlures.
J'ai beaucoup aimé les flash-back qui éclaire la personnalité de l'une de ces femmes et nous aide à comprendre sa souffrance.
Le suspense est bien présent jusqu'au bout et l'histoire m'a malheureusement paru tout à fait crédible.



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Sonia, l héroïne de ce roman, a, enquelque sorte, arrete de vivre depuis la mort de Seb survenue alors qu'ils étaient adolescents et dont elle se sent responsable. Elle voudrait reprendre le cours de sa vie en le ressuscitant en la personne de Jez,15 ans, neveu de son amie HHelen.Elle le séquestre pour preserver ce moment de sa vie où il est "pa rfait".La mission dont elle se sent investie la pousse à des actes d une cruauté inouïe sur celui dont elle quête l amour.
Ce roman est celui de la montée en puissance de la folie, induite par un traumatisme de l enfance. Très noir!
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Les thrillers psychologiques c'est précisément ce que je préfère et une chose est sûre, c'est que je ne suis pas déçue du voyage. En effet pour cette histoire Penny Hancock nous a concocté des personnages aux petits oignons, deux "desperates" quarantenaires en mal de vivre, délaissées par leurs maris, rongées par des souvenirs les voici les voilà : Sonia et Helen. Tout commence lorsque Sonia décide de séquestrer le neveu d'Helen sans scrupule, alors que le jeune Jez venait juste pour emprunter un disque. Dès le début nous assistons à cet attachement malsain, de fil en aiguille l'histoire dégénère et Sonia s'embourbe doucement mais sûrement, elle en est sûre Jez est maintenant à elle, il lui appartient et pour ça elle fait des pieds et des mains quitte à lui mentir. D'un autre côté Helen est un peu chamboulée par la disparition de son neveu mais pas trop, une enquête policière a été ouverte, on découvre que les tensions sont nombreuses dans sa famille et par la même occasion qu'elle n'a pas la conscience tranquille...

Au fil des pages Sonia sombre peu à peu dans la folie et c'est rien de le dire, elle oscille entre le présent et des morceaux de souvenirs qui lui reviennent, on comprend qu'elle n'a pas des rapports normaux avec son mari. C'est une femme difficile à cerner, malheureuse qui pour une raison bien précise a besoin de se raccrocher à quelqu'un, ceci dit la fin m'a littéralement clouée sur place même en sachant qu'elle était complètement dingue, elle nous prouve que la folie n'a pas de limite.

Penny Hancock dresse les portraits de deux femmes qui en apparence ressemblent à tant d'autres, bien sous tout rapport elles passent inaperçues jusqu'au jour où les masques tombent. le style de l'auteure est pour ainsi dire très spécial, l'intrigue se déroule doucement, très doucement pour que le lecteur puisse mieux s'imprégner de la folie qui règne dans cette histoire, le genre de style qui ne plait pas à tout le monde, si vous êtes branché psycho voire psychiatrique et qu'un récit lent ne vous dérange pas, il n'y a pas de doute, ça vous plaira !

Lien : http://promenonsnousdanslesl..
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On pourrait croire que la quatrième de couverture nous donne toute l'intrigue et que l'on n'apprendra rien de plus du roman. Certes cela indique que Sonia va séquestrer Jez, mais cela se produit très rapidement au début du livre. Alors rassurez-vous, cette présentation ne gâche pas la lecture. Ce que le lecteur découvre c'est la longue plongée dans la folie de cette femme bien sous tout rapport. Très rapidement son comportement devient irrattrapable, elle commence par saouler cet adolescent, puis elle l'endort avec des médicaments et très rapidement l'enferme. Plus le temps passe, plus son passé refait surface, ses aventures avec Thomas, et finit par se fondre avec la réalité. J'ai été prise dans ce naufrage psychologique et une sorte de tension dramatique a habité ma lecture jusqu'à la fin, celle-ci étant incertaine jusqu'à la dernière ligne.
(...)
Lien : http://booksandme.canalblog...
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Tamasa, Tamise, le fleuve noir. Son souffle, ses couleurs, ses odeurs. Les marées, les courants, les dangers.
La maison de Sonia « Les Berges » vit au rythme du fleuve, comme une bonne partie de Londres. L'âme de Sonia, son histoire intime, affective, son passé familial, tout se rattache au fleuve, à la maison. Sauf que sa famille se ligue pour l'en faire partir, vendre les murs, les souvenirs, son passé. C'est intolérable pour cette femme qui manque si cruellement d'amour. Sa fille adulte est partie, son mari est tout le temps absent et elle ne l'a jamais aimé. Quant à sa mère, elle n'en a jamais reçu la moindre tendresse.
Alors, lorsque Jez, neveu d'une amie, se présente à elle, Sonia titube littéralement sous l'éblouissement du souvenir. Et elle bascule.
Une folie tranquille, mais dont on sent très vite qu'elle va forcément déraper. Car cette obsession pour Jez n'est pas gratuite. L'esprit de Sonia n'est plus que la bille douloureuse d'un flipper émotionnel, rebondissant sur les souvenirs insupportables de la mort de Seb, l'année de ses seize ans. Et nous nous posons très vite cette question angoissante : jusqu'où Sonia va-t-elle se laisser entraîner dans le besoin déchirant de retrouver la perfection charnelle du seul homme qu'elle ait jamais aimé ?
Les souvenirs d'enfance de Sonia sont stupéfiants : cette liberté que vivaient les enfants des années soixante pataugeant dans la boue de la rivière est aujourd'hui perdue, et ce n'est pas le moins triste des constats, pour l'héroïne comme pour nous.
La ligne narrative à la première personne implique émotionnellement le lecteur. L'apparente normalité du discours de Sonia est si bien rendue qu'on oscille entre la tentation de partager son délire et la perception de la folie si remarquablement maquillée sous les traits de la banalité. Et cependant, il est rapidement perceptible que l'avenir contient un drame,[...]
la suite sur le blog de Jeanne Desaubry

Lien : http://jeanne.desaubry.over-..
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Si vous ne saviez pas encore que certaines femmes peuvent être démoniaques et profondément dérangées alors il est vraiment temps de lire ce livre mais attention toutes les femmes ne sont pas pareilles ....Heureusement
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Ce thriller psychologique prend la forme d'un journal intime. le journal intime de Sonia, belle jeune femme de 40 ans, nostalgique et perturbée, habitant « Les Berges » une demeure sur les bords de la Tamise. Une demeure au passé trouble où elle décide de séquestrer Jez, un adolescent de 16 ans, pour son bien. Si la mise en place de l'intrigue semble un peu longue, on finit malgré tout par être happé par le calvaire de Jez et par éprouver de la compassion pour Sonia.
La tension, palpable, monte crescendo jusqu'à une chute étonnante.
Roman oppressant presque malsain qui porte bien son titre.
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