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Critique de Kirzy
J'ai beaucoup aimé toute la première moitié, happée par le halo de mystère très prenant qui entoure le lien unissant les deux personnages principaux : pourquoi Héloïse, la journaliste, reçoit-elle des lettres envoyées par Anna, jeune femme en fuite depuis trois ans après avoir égorgé un avocat, qui semble si bien la connaître comme en témoignent certains détails très intimes contenues dans ces courriers ? Un autre meurtre est commis et une nouvelle fois, tous les indices mènent à Héloïse, obligée à fouiller un passé détestable et à joindre ses efforts à ceux de la police.
Si l'écriture est très neutre, l'intrigue fonctionne plutôt bien, la construction est habile et plus complexe qu'il n'y paraît avec une inversion plutôt judicieuse : on connait la tueuse mais pas ses motivations qui seront dévoilées progressivement. Rien à dire, c'est très efficace.
Mais voilà, à mesure que l'on commence à entrevoir la nature du lien qui unit Heloïse et Anna, à mesure que le mystère se désépaissit, l'intrigue retombe sur une classique histoire de vengeance, avec pour seule originalité un petit air féministe contemporain et plaisant. Surtout, ce qui a freiné mon enthousiasme initial, c'est le manque d'empathie ressenti pour les deux femmes. Ce n'est pas que je recherche de façon très dogmatique à « aimer » les personnages d'un roman, loin de là, mais dans ce cas précis, étant donné leur passé et ce qui les unit, je pense que l'auteur aurait voulu que ses lecteurs en ressentent, qu'ils adhèrent à leur parcours de résilience. Mais là, rien à faire, l'émotion n'est pas venue, sans doute par manque d'épaisseur de leur construction et évolution.
Un moment de lecture plaisant mais qui a manqué de sel, de poivre et d'âme pour offrir un thriller profond. A noter l'excellent titre, très judicieux du point de vue métaphorique, la fleur de cadavre, de son petit nom « Amorphophallus titanum » ou « arum titan » ou « phallus de titan », originaire d'Indonésie, a la particularité de posséder une inflorescence parmi les plus hautes du monde ( plus de 3 mètres ) ainsi qu'une fleur émettant une odeur pestilentielle détectable à 800 mètres pour piéger les coléoptères …
Lu dans le cadre du jury Prix des Lecteurs Livre de poche 2020 catégorie polar.
Si l'écriture est très neutre, l'intrigue fonctionne plutôt bien, la construction est habile et plus complexe qu'il n'y paraît avec une inversion plutôt judicieuse : on connait la tueuse mais pas ses motivations qui seront dévoilées progressivement. Rien à dire, c'est très efficace.
Mais voilà, à mesure que l'on commence à entrevoir la nature du lien qui unit Heloïse et Anna, à mesure que le mystère se désépaissit, l'intrigue retombe sur une classique histoire de vengeance, avec pour seule originalité un petit air féministe contemporain et plaisant. Surtout, ce qui a freiné mon enthousiasme initial, c'est le manque d'empathie ressenti pour les deux femmes. Ce n'est pas que je recherche de façon très dogmatique à « aimer » les personnages d'un roman, loin de là, mais dans ce cas précis, étant donné leur passé et ce qui les unit, je pense que l'auteur aurait voulu que ses lecteurs en ressentent, qu'ils adhèrent à leur parcours de résilience. Mais là, rien à faire, l'émotion n'est pas venue, sans doute par manque d'épaisseur de leur construction et évolution.
Un moment de lecture plaisant mais qui a manqué de sel, de poivre et d'âme pour offrir un thriller profond. A noter l'excellent titre, très judicieux du point de vue métaphorique, la fleur de cadavre, de son petit nom « Amorphophallus titanum » ou « arum titan » ou « phallus de titan », originaire d'Indonésie, a la particularité de posséder une inflorescence parmi les plus hautes du monde ( plus de 3 mètres ) ainsi qu'une fleur émettant une odeur pestilentielle détectable à 800 mètres pour piéger les coléoptères …
Lu dans le cadre du jury Prix des Lecteurs Livre de poche 2020 catégorie polar.
