Mais les enfants changent. Et il était difficile pour quiconque d’accepter qu’un nouveau-né si beau devienne tout autre chose que ce qu’on avait en tête quand il n’était qu’une page blanche, un morceau informe de pâte à modeler qu’il fallait façonner soi-même.
Mieux valait l'ignorance, elle était plus douce que la vérité.
Il n'existe pas de mot pour définir une mère qui a perdu son enfant, je viens de m'en rendre compte. Parce que c'est un concept trop douloureux pour être formulé.
Évidemment, il n'y a pas que les filles qui subissent la pression de la perfection esthétique, de nos jours. Les garçons aussi sont bombardés d'images d'hommes dévoilant tablettes de chocolat et biceps, au torse épilé et bronzé.
Je suis juste une mère qui s'inquiète pour son fils.
Un viol vous dépossédait de toute estime de soi, de votre assurance et de votre identité. Tout le monde le savait.
Entendre insulter son enfant, c’est bien pire que de se faire insulter soi-même. C’est comme si l’on attaquait le cœur de qui vous êtes.
Une fois que c’est sorti, c’est sorti. On ne peut pas revenir en arrière, quand Internet t’a attrapée. Ça n’est pas pour rien qu’on appelle ça « la Toile ».
On avait plutôt tendance à considérer Londres, la ville en général, comme le foyer du crime, mais les Fens avaient un effet pervers sur l’esprit humain. Cette ouverture infinie du plat pays qui vous mettait face à vous-même, ça rendait les gens fous.
A croire que les accusations de Saffie avaient déclenché un tsunami qui, en déferlant, avait arraché la surface de leurs vies et exposé tout ce qui était enfoui en profondeur.