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Citations sur Inventaire après rupture (31)

Quelle conne j'étais de me prendre pour ce que je n'étais pas, quelle pauvre naze de me figurer que trois brins d'herbe font une jolie vue, que se faire embrasser rend embrassable, qu'aimer le cinéma fait de vous un cinéaste, qu'un carton de petites merdes est un trésor, qu'un garçon qui vous sourit est sérieux, qu'un moment doux est une vie plus belle.
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- Mais ce que je voulais dire, je crois, c’est : qu’est-ce que ça fait?
- Comme d’essayer de se fourrer un pamplemousse entier dans la bouche.
- Tu veux dire, c’est trop juste?
- Non, je veux dire, ça ne va pas du tout. Tu as déjà essayé de te fourrer un pamplemousse entier dans la bouche?

Le rire était le meilleur de tous.
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Mais bon quand elles sont en rogne, elles arrêtent tout; elles veulent plus te parler, elles croisent les bars, elles font la tête, elles retournent avec leurs amies.
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Et arrête de dire « sans vouloir te vexer » quand tu dis des choses vexantes. Ce n’est pas un passe gratuit, un permis de vexer.
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Je ne fume pas, même si dans les films ça paraît fabuleux. Non, moi, je gratte des allumettes dans ces nuits blanches et ruminées où je rampe en catimini sur le toit du garage, sous le ciel obscur, tandis que ma mère dort innocemment et que de rares voitures circulent au loin dans les rues désertes, quand l’oreiller ne veut pas rester frais et que les couvertures m’horripilent, que je bouge ou que je reste immobile. Là-haut, je me contente de rester assise, jambes pendantes, et de gratter des allumettes pour les regarder flamber et mourir.
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Tu m'as passé ce grand tee-shirt, encore un article sorti de ton sac à malices, à croire qu'il était sans fond, et c'est enveloppée là-dedans que j'ai dormi contre toi, puis à la maison ensuite, nuit après nuit, il était si long, m'empaquetait si bien que j'avais l'impression d'être au creux de toi, ou tout le long de toi, ou recroquevillée contre ta poitrine où ton coeur bat.
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Alors, je t’autorise un pas de plus. Le type avec moi en géo se rend compte qu’il est toujours là comme un ballot et s’éclipse. Je sens trembler mes épaules et l’arrière de mes genoux. D’un petit mouvement de tête, j’enfouis ma colère comme sous un tas de feuilles, prête à la ressortir au prochain épisode. Tu es là, trop beau – ce que tu es, ta façon de te mouvoir, de me parler. Je ne peux pas détourner les yeux.
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Il y a tant de films dans ce genre, où on se croit plus malin que l'écran ; mais c'est le réalisateur le plus malin : évidemment que c'était elle, évidemment que c'était un rêve, évidemment qu'il est mort, évidemment que c'était caché là, évidemment, évidemment. Et vous, au fond de votre fauteuil, vous avez raté ça. Après coup, vous les revoyez, ces indices qui vous ont échappé.  (p.326)
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Quelle conne j'étais de me prendre pour ce que je n'étais pas, quelle pauvre naze de me figurer que trois brins d'herbe font une jolie vue, que se faire embrasser rend embrassable, qu'aimer le cinéma fait de vous un cinéaste, qu'un carton de petites merdes est un trésor, qu'un garçon qui vous sourit est sérieux, qu'un moment doux est une vie plus belle.
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C'est alors que j'ai eu un choc. Je n'en croyais pas mes yeux. Mais il a fallu que je te montre, tu n'allais pas voir ça tout seul, et pourtant c'était un éblouissement, l'amorce d'un scénario qui pouvait faire d'October 5 un film aussi fort que celui qu'on venait de voir. C'était bien plus que cette petite vieille sortant du cinéma, bien plus que la lumière d'un après-midi miroitant de flaques. C'était un rêve de lever de rideau, et je t'ai pris par la main. Pris par la main pour t'emmener vers un ailleurs, un ailleurs plus grisant que des baisers lycéens dans un cinéma de quartier, plus enivrant qu'un banal thé pour la fille et un solide en-cas pour l'athlète, quelque chose de magique sur grand écran, quelque chose de... straordinario.
Le souffle coupé, je t'ai indiqué où regarder. Je t'offrais la grande aventure, Ed. Elle était là, sous nos yeux. Mais tu n'as jamais rien vu sans que j'aie à te mettre les choses sous le nez, et voilà pourquoi nous deux, c'est fini.
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