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Critique de Syl


Les pauvres orphelins Baudelaire sont à nouveau en quête d'une maison d'accueil. Sur le quai du Port Damoclès, en bordure du lac Chaudelarmes, Violette, Klaus et Prunille attendent le taxi qui les mènera à leur tante Agrippine.

Poe, chauffeur-livreur pour ce genre d'occasion, mais aussi banquier-tuteur, confie cette fois-ci les enfants à une parente veuve, belle-soeur du cousin issu de germain. La parentèle est éloignée, mais la famille Baudelaire n'a point de parent proche.

Avant de découvrir la demeure, la voiture passe devant une ville désertée, vide et barrée. Hors-saison, les touristes ont fui les lieux et ceux-ci se présentent, aux regards des enfants, fantomatiques.
La maison qui les reçoit est semblable à un mollusque agrippé à son rocher. Faite de cubes, patchwork décousu, elle est en équilibre sur la falaise et s'offre au lac.

La tante Agrippine est une femme gentille mais fantaisiste. Feu son mari, mort dévoré par les sangsues du lac, l'a laissée sans descendance. Ravie d'héberger des neveux, elle souhaite les combler d'attentions maternelles, mais sa bienveillance n'est pas toujours bien raisonnée.
Alors, comme les enfants le disent, il faut maintenant s'habituer à cette nouvelle vie, répondre à la sollicitude de leur tante avec le sourire et manger sa soupe au concombre avec appétit.
Le plus désolant, peut-être, est la bibliothèque… Pour des enfants épris de lectures, de sciences, les rayonnages, du sol au plafond, sont essentiellement composés d'ouvrages sur l'orthographe et la grammaire. Tante Agrippine est passionnée par ces deux matières et se montre inflexible sur la manière de parler et d'écrire.

Le lendemain, lors des courses alimentaires, Violette se retrouve face à un marin. Etrangement la silhouette ne lui est pas inconnue. L'homme est grand, a une jambe de bois, un bandeau sur l'oeil gauche. En regardant plus attentivement l'oeil droit, elle perçoit une noirceur. L'arc du sourcil souligne une prunelle désagréable, méchante, inquiétante… Serait-ce celui qu'elle croit reconnaître ? Non !!! Mais si, c'est lui !!! le comte Olaf est revenu.
Les présentations se font. Il est le capitaine Sham et son charme séduit tante Agrippine qui rougit à ses compliments fleuris.

Comment faire ? Monsieur Poe, avant de partir, avait raconté que les enfants étaient si traumatisés par ce cousin, qu'ils le voyaient partout. Une stratégie est à élaborer et il semblerait qu'il faille la conceptualiser le plus rapidement possible.

Cependant, durant la nuit, la tante disparaît. Elle laisse une lettre et abandonne les enfants à la garde du capitaine Sham. Il est flagrant que ce message est un leurre, confirmé par une particularité flagrante… il est bourré de fautes !

« Chers Violette, Klaus et Prunille,
S'il vous plait, quelque soit votre surprise à la vue de ce message, lisez-le attentivement.
Quand vous l'aurez entre les mains, je ne serai plus de ce monde. La vie m'est devenue insupportable. A l'évidence, vous autres enfants ne pouvez pas comprendre, mais ces temps-ci je trouvais cette vie constamment plus fatigante. Surtout ne soyez pas tristes, je vais retrouvé mon cher Ignace et ma viduité prendra fin.
Pour dernière volonté, je vous confie tous trois au capitaine Sham, , un homme bon et honorable. Soyez sages et respectez bien la grammaire et l'orthographe.
Votre dévouée
tante Agrippine. »

La destinée des enfants prend la couleur du ciel. Des nuages menacent le repos du lac et présagent une déveine inévitable.

Ce livre est la troisième « désastreuse aventure » des enfants Baudelaire. Dans ce tome, nous les retrouvons un peu désemparés mais pas résignés et toujours inventifs. le comte Olaf est un adversaire redoutable, mais face à ingéniosité de Violette et Klaus, aux crocs de Prunille et à des pastilles de menthe… ce démon est un poids plume.
Cette lecture s'adresse vraiment à de jeunes enfants. Il est certain qu'ils trouveront beaucoup de plaisir à leurs histoires car elles sont bien écrites. Pour cela, je ne dirai pas que je me suis embêtée. Quant à savoir si je poursuis la série, je laisse à Vilvirt cette décision. A elle de dire si je dois prendre le quatrième volume ou si je le laisse reposer sur les étagères dans sa poussière… Je reste partagée… et pourtant, je voudrais bien savoir la suite…

Je tiens à ajouter que les illustrations de Brett Helquist sont très belles et que les photos du film sont un soutien à mon imagination. Je me figure des images aux teintes fanées.
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