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3,99

sur 1348 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
D'est au cours du dernier club-lecture de ma ville qui a lieu tous les deux mois que j'ai découvert cet ouvrage. En effet, le thème de cette rencontre était celui des "Coups de coeur" et c'est donc une autre membre (eh oui, nous ne sommes que des femmes) qu m'a donné envie de découvrir cet ouvrage à mon tour tant elle en a bien fait les mérites et a bien "vendu" son coup de coeur.

L'histoire, ou du moins la première lettre puisqu'il s'agit d'un roman épistolaire, est datée du 5 octobre 1949 et la dernière d'octobre 1969, ce qui couvre donc plus de vingt ans car si le lecteur a la curiosité de lire ensuite la postface, il se rend compte que même su l'un des protagonistes est décédé, la vie continue et celle des autres également.
Hélène Hanff n'est pas une lectrice comme les autres car, bien que résidant New-York et qu'un libraire soit situé à quelques pâtés de maisons de chez elle, elle préfère commander tous ses ouvrages à Londres, à une librairie du nom de Marks & Co. autres particularité chez cette lectrice est qu'elle ne recherche que des anciens ouvrages et ne s'intéresse que très peu à la littérature contemporaine (excepté Jane Austen et quelques rares autres auteurs comme on le découvrira par la suite). Ses premières lettres sont assez protocolaire, employant le mot "Messieurs" pour s'adresser à ses interlocuteurs et sigant toujours de son nom complet mais elle se rend rapidement compte que c'est toujours la même personne qui se charge de ses recherches et de ses envois : il s'agit en effet Frank Doel, un employé de la librairie. Une véritable amitié va s'instaurer entre ces deux personnes, que plus de cinq mille kilomètres séparent. Ne manquant de rien à New-York mais apprenant que l'Angleterre manque encore cruellement de denrées rares après ces longues années de guerre, Hélène va régulièrement leur envoyer de généreux colis pour diverses raisons, colis comprenant essentiellement de la nourriture et du sucre.
Aussi, plusieurs autres personnes font leur apparition ici, toutes souhaitant remercier Hélène pour sa grande générosité. le lecteur prend ainsi plaisir à lire des lettres de Nora, l'épouse de Franck et de leurs deux filles, Sheila et Mary mais également d'autres employées (eh oui, Franck mis à part, ce sont toujours des femmes qui lui écrivent) de la librairie.

Dans ces échanges, Hélène rêve bien évidemment de traverser l'Atlantique pour voir Londres de ses propres yeux et non au travers de ceux et celles qui lui écrivent, mais cela restera, du moins dans le roman, un projet inachevé.

Une histoire véridique - celle d'une amitié entre une passionnée de lecture et son libraire attitré et son entourage - de l'entraide, de la jalousie parfois aussi...bref une Histoire Vraie puisqu'elle contient tous les sentiments de la nature humaine, excepté la haine, ce qui fait de cet ouvrage un Livre pur et dénué d'intérêts.
Un ouvrage très agréable à lire, très bien écrit ( qu'est-ce que j'aimerais recevoir des lettres comme celles-ci dans lesquelles je ne parlerais avec mon correspondant que de Littérature !) mais dans lequel on perd parfois un peu le fil étant donné que toute la correspondance n'a pas été publiée (et c'est dommage !). A découvrir !
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Plusieurs commentaires sur ce site m'avaient donné envie de découvrir ce livre. le challenge multidéfis proposant de lire un roman épistolaire (correspondances acceptées), je me dis que c'est l'occasion d'essayer.
Première surprise : en dépit de son intitulé "roman" on est en fait dans un vrai échange de courriers. L'auteure avait gardé les courriers reçus, a récupéré ceux qu'elle avait envoyés et les a rassemblés dans ce recueil. Je n'ai découvert ce fait qu'à la fin de ma lecture.
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J'aime les romans épistolaires. Là je trouvais ça gentillet sans plus. Mais en fait il ne s'agit pas d'un roman épistolaire mais d'une vraie correspondance. Bon en plus je manque sans doute des références de littérature anglo saxonne. le tout a fait que, heureusement que le livre est court, j'ai eu du mal à m'attacher aux personnages (normal qu'ils restent distants, on n'est pas dans un roman !) et je l'avoue, je me suis un peu ennuyée. En fait ce livre n'est pas le roman épistolaire auquel je m'attendais. Je l'aurais peut-être lu différemment si j'avais su que c'était une vraie correspondance (sans recherche littéraire).
Bon sinon je reconnais que les lettres de l'Américaine sont drôles, envolées, parfois caustiques. Notre Anglais est totalement dans la réserve "so British".
Mais bon, sans plus....
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Régulièrement, Helene incendie depuis l'Amérique la librairie anglaise qui lui fournit ses livres d'occasion. de même, elle s'insurge contre les conditions difficiles dans lesquelles vivent ses libraires... préférés, et leur envoie même des colis de nourriture : l'Angleterre des années 50 impose encore le rationnement.

Cette correspondance épistolaire qui s'établit entre le vieux continent et les États-Unis ne manque pas de piquant, et de tendresse aussi. le livre y trouve sa place naturellement, en tant que témoin d'une relation entre les lecteurs et ceux qui permettent la circulation de cet objet très particulier.

Rythmée, l'histoire tisse avec finesse et humour des liens entre les deux continents. Un moment léger qui aborde des thèmes historiques et qui rend au livre broché toutes ses lettres de noblesse.
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J'ai découvert ce livre grâce à Babelio et j'avoue que je me suis régalée. Cette amitié épistolaire entre une lectrice américaine et son libraire anglais a de quoi désarçonner au départ, mais on est vite pris par le charme de ces échanges. On y voit naître une amitié profonde où la passion de la littérature (on y découvre d'ailleurs des auteurs intéressants mais peu connus en France) se transforme peu à peu en entraide et en cadeaux réciproques, dans un humour décapant où se confrontent culture américaine et esprit anglais dans un même amour des livres. Echange de bas nylon et d'oeufs en poudre contre des recueils de poèmes ne pouvait se faire que dans un esprit "so british" ! J' y ai d'ailleurs découvert la situation peu enviable de de l'Angleterre relativement longtemps après la seconde guerre mondiale, jusque dans les années cinquante.
Bref ce livre est un régal sur le plan humain, et une mine d'informations littéraires et historiques sous son aspect décontracté d'amateur éclairé. La vie, quoi !
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Une relecture, pour moi, qui n'en fais que très peu parce qu'il y a tant à découvrir et à lire. Mais , une relecture qui m'a fait passé un bien joli moment ; je ne me souviens plus de mes pensées lors de la découverte de ce livre, il y a un certain nombre d'années. J'ai comme l'impression que je l'ai apprécié davantage parce que je prends conscience avec les années de la place des livres dans une vie.

Les livres comme "amis", les livres comme autant de liens qui se tissent autour d'eux, les livres comme messagers au moment des choix de vie, les livres juste pour savoir qu'ils sont là et nous accompagnent, toujours.



Une belle histoire que celle de l'amitié entre une jeune femme de New York désireuse de rattraper le temps perdu et "d'apprendre" sur la littérature anglaise et les employés d'une librairie d'occasion qui n'auront de cesse que de la contenter dans ses demandes de livres épuisés ou abordables.
Une histoire sur le temps qui passe, les vies qui se défont, les absences qui surviennent... et les livres qui demeurent prêts à circuler entre d'autres mains en attente.
Une belle histoire pour dire le merveilleux de ces livres d'occasion, déjà lus, annotés et qui enrichissent encore davantage "leur propriétaire" du moment.


Finalement : relire, c'est porter un autre regard et c'est bien également.
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Que dire de particulier dans cette 200e critique d'un livre de correspondance entre une écrivaine américaine, il faut bien le dire sans grand succès, et les libraires d'une boutique spécialisée en livres anciens de Londres ?
Je ne connaissais absolument pas Helene Hanff, comme je suppose la plupart des lecteurs de 84, Charing Cross Road, et au début je l'ai trouvée assez mal embouchée. Il y avait une certaine grossièreté chez elle qui contrastait avec son indéniable culture et même la cachait.
En revanche j'ai trouvé les membres de la librairie attachants, particulièrement son correspondant principal Frank Doel. J'ai apprécié que les colis de l'écrivaine créent des liens au-delà de la librairie comme avec la vieille Mary Boulton.
Finalement la générosité d'Helene, son humour assez abrupt m'ont séduite et j'ai lu cette correspondance en moins d'un dimanche matin. Malheureusement cela n'ira pas je crois jusqu'à me pousser à lire autre chose d'elle, même la “suite” la duchesse de Bloomsbury Street.

Je trouve plaisant de penser que les livres aient pu susciter d'autres correspondances à travers le monde.
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Helen est américaine, a un sacré caractère et n'a pas sa langue en poche. Elle est aussi et surtout amoureuse des livres. Frank est anglais, libraire et adepte de la zen attitude. Ils vont entretenir durant vingt ans une correspondance platonique par dessus l'atlantique.

C'est Helen qui sollicite Frank pour lui dénicher des ouvrages introuvables. Sa plume est froide, acerbe, limite hautaine. Frank y répond avec professionnalisme et un flegme tout british. Ainsi débute la rencontre d'Helen et Frank qui lettre après lettre vont apprendre à s'apprivoiser.

Récit autobiographique, "84 sharing cross road" est une histoire légère comme une bulle d'air, sans intrigue, sans action ni rebondissement. Les lettres y sont vecteurs de bienveillance et de respect mutuel. La confrontation des styles et la distance entre les deux protagonistes donnent de la profondeur au récit et évitent de tomber dans la monotonie. Un livre court pour un chouette moment de lecture.
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C'est frais, c'est agréable et ca parle de livres !
Je ne suis pas fan des romans épistolaires ; et parce que cette correspondance n'était pas destinée à être publiée, c'est beaucoup plus spontané.

Ce qui est exquis dans ce petit livre, c'est ce fantasme qu'a certainement tout amateur de livres : avoir une librairie secrète qui nous déniche la moindre envie, des livres d'occasion, des livres anciens, des livres au meilleur prix.
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Échange épistolaire entre une écrivaine New-yorkaise et un libraire Londonien, puis vers d'autres employés de la librairie, durant 20 ans. J'ai beaucoup apprécié cette lecture, à la fois divertissante et enrichissante. En effet, alors que les premiers courriers ne sont destinés qu'à la recherche d'ouvrages introuvables aux États-Unis, les suivants vont nous en apprendre un peu plus sur les deux protagonistes, qui vont se lier d'une amitié assez surprenante, étant donné les seuls liens qui les unis. Ce livre est d'une lecture aisée. Un DVD paru en 2002 reprend assez fidèlement le bouquin. Cette histoire est aussi régulièrement jouée au théâtre.
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J'ai dévoré cet échange épistolaire entre une auteur au grand coeur de New York et un libraire Anglais, un peu guindé mais très attachant ! Leurs lettres sont pleines d'humour, d'amour de la littérature et de générosité. Une grande bouffée d'air dans notre société où les "best-sellers" priment, aussitôt lus, aussitôt oubliés.
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