Citations sur Le Miracle de la pleine conscience - Manuel pratique .. (22)
aimer, c'est être vraiment présent
Asseyez-vous calmement. Respirez et amenez un demi-sourire à votre visage. Contemplez l'image de la personne qui vous a le plus causé de souffrances.
Contemplez chaque agrégat séparément.
- regardez les traits que vous méprisez ou haïssez le plus ou que vous trouvez repoussants.
- en ce qui concerne les sentiments examinez ce qui rend cette personne heureuse et ce qui la fait souffrir dans la vie de tous les jours.
- observez les perceptions de cette personne : essayez de voir quels schémas de pensée et de raisonnement cette personne suit.
- de même pour les fonctionnements mentaux, examinez ce qui motive les espérances et les actes de cette personne.
- finalement considérez la conscience de cette personne. Observez ses manières de voir et son ouverture d'esprit et l'influence que peuvent avoir sur elle les préjugés, la haine, la colère ou une certaine étroitesse d'esprit. Voyez si cette personne est maîtresse d'elle-même ou non.
Continuez jusqu'à ce que vous sentiez la compassion s'élever dans votre coeur tel un puits se remplissant d'eau fraîche et que la haine et le ressentiment disparaissent. Pratiquez cet exercice plusieurs fois avec la même personne.
Méditez de façon à vous voir à l'extérieur de votre forme corporelle. Contemplez et voyez votre forme corporelle présente devant vous - dans les arbres, dans l'herbe et les feuilles, dans la rivière. Soyez conscient que vous êtes dans l'univers et que l'univers est en vous. Si l'univers existe, vous existez ; si vous existez, l'univers existe.
Pour contrôler le mental il faut pratiquer la pleine conscience du mental, observer et reconnaître la présence de chaque sensation, chaque émotion, chaque sentiment ou de chaque pensée se manifestant en soi.
Lorsqu'une émotion ou une pensée apparaît n'essayez pas de la chasser même si en continuant à vous concentrer sur le souffle celle-ci disparaît naturellement de votre esprit. Pour toute nouvelle sensation reconnaissez-la dès son apparition. Le point essentiel est de ne pas laisser se manifester la moindre pensée ou émotion sans en prendre note, tel un garde aux portes d'un palais, attentif au visage de toutes les personnes qui se présentent.
La méditation sur l'interdépendance doit se pratiquer en permanence et non se limiter à la position assise, elle doit être intégrée à toutes les tâches de la vie quotidienne. L'on doit apprendre à voir que la personne en face de soi est soi-même et que l'on est cette personne.
Assis en méditation, lorsque vous contrôlez votre esprit vous pouvez amener votre concentration à contempler la nature interdépendante de certains objets.
Dans le bouddhisme l'on appelle « dharmas » les objets de l'esprit. les dharmas sont généralement classés en cinq catégories :
1/ formes corporelles et physiques
2/ sensations
3/ perceptions
4/ formations mentales
5/ conscience
Ces cinq catégories sont appelées les cinq agrégats. la cinquième, la conscience, contient cependant les quatre autres catégories et est la base de leur existence.
Le premier objet de contemplation est sa propre personne, ces cinq agrégats rassemblés en soi.
La tristesse (ou ce qui provoque la douleur quelle qu’elle soit) peut être utilisée comme un moyen pour se libérer du tourment et de la souffrance. C’est comme utiliser une épine afin d’ôter une épine. Nous devrions traiter notre anxiété, notre douleur, notre haine et notre passion avec douceur et respect, ne pas leur résister, mais vivre en leur compagnie, faire la paix avec elles et pénétrer leur nature par la méditation sur l’interdépendance.
Il y a deux manières de laver la vaisselle : la première, c'est laver la vaisselle pour avoir des assiettes propres ; la seconde, c'est laver la vaisselle pour laver la vaisselle. […]
Lorsque nous nettoyons les assiettes, si nous pensons uniquement à ce qui nous attend – une tasse de thé par exemple – nous allons tenter de nous débarrasser de la vaisselle au plus vite. Celle-ci devient une véritable corvée, un moment franchement déplaisant. Ce n'est pas laver la vaisselle pour laver la vaisselle. De plus, pendant tout ce temps, nous ne sommes pas vraiment vivants car complètement ignorants du fait que c'est un authentique miracle de la vie que d'être debout, là, près de l'évier ! Le problème est le suivant : si nous ne savons pas faire la vaisselle, il y a fort à parier que nous ne saurons pas non plus apprécier notre tasse de thé. Quand nous boirons notre thé, nous penserons à des tas d'autres choses, remarquant à peine la tasse entre nos mains. Nous nous trouvons constamment aspirés par le futur, totalement incapables de réellement vivre la moindre minute de notre vie. Le miracle, c'est de vivre profondément le moment présent.
La pleine conscience de la position de son corps est insuffisante. L'on doit être attentif à chaque respiration, à chaque mouvement, à chaque pensée, sensation et émotion ; en fait à tout ce qui peut avoir un rapport avec son être.
N'attendez rien. Et particulièrement n'attendez pas de voir le bouddha ou toute autre version de la « réalité ultime » pendant que vous êtes assis.