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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
A Vienne, Elisabetta Shapiro vit seule dans la maison familiale où elle a passé une enfance choyée, entourée de ses parents et de ses deux soeurs aînées, Rahel et Judith. Il n'était question alors que de jolies robes, de littérature, de garçons et de confitures d'abricot. Mais la guerre a balayé ce bonheur paisible et serein. Juifs, les Shapiro se croyait à l'abri, protégés par le statut de médecin du père. Pourtant, un jour funeste, la famille a été arrêtée et déportée. Seule Elisabetta a échappé à la rafle. Elle a survécu à tout, la guerre, la perte, le chagrin, l'amour, le deuil, pour devenir une vieille femme solitaire, qui cohabite avec le fantôme de ses soeurs et puise dans des pots de confiture, précieusement conservés, le souvenir de ces chers disparus. Pourtant, elle n'est pas seule dans cette maison. A l'étage, habite une pensionnaire, une ballerine, une allemande. Rael et Judith ont beau hurler de leurs voix silencieuses toute le colère qu'elles ressentent pour cette représentante d'une nation qui les a tant fait souffrir, Elisabetta ne peut s'empêcher de s'approcher, lentement, précautionneusement, de cette fille qu'elle connaît déjà et qui lui rappelle un autre chagrin, un autre deuil.

Une belle histoire, riche en émotions mais pas forcément un coup de coeur à cause du style parfois confus de l'écriture. On passe d'une époque à l'autre, d'une Rahel à l'autre, sans repères et il faut parfois retourner en arrière pour comprendre. Et cette confusion gâche la fluidité de la lecture. Cependant on ne peut que s'attacher à Elisabetta Shapiro, une survivante qui convoque le souvenir de sa famille en humant les pots de confiture d'abricot que sa mère confectionnait chaque été, une tradition qu'elle perpétue, alignant les bocaux mordorés sur les étagères de la cave d'une maison devenue trop grande pour elle. Par sa relation avec une jeune fille allemande, on en apprend plus sur sa vie après la guerre, sur la vie qui continue, l'amour, la maternité et encore la haine, l'antisémitisme, les morts, le deuil. Mais c'est aussi le pardon qui est au coeur du roman. Faire taire la rancoeur, le besoin de vengeance pour trouver le chemin de l'acceptation, de la compréhension, de l'empathie...Le travail de toute une vie pour celle qui a perdu tous ceux qu'elle aimait pour la seule raison qu'ils étaient juifs.
Un roman un peu fouillis mais riche en émotions et en sensations.
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Le titre est très alléchant et m'a tout de suite plu !
Elisabetta Shapiro, vieille dame juive de plus de 70 ans, vit dans sa maison familiale, parmi ses proches... qui ne sont plus là. C'est un roman qui nous fait vivre les tracas de cette vieille dame, mais aussi cette mémoire qui défaille, mélangeant passé et présent, et nous perdant par la même occasion.
Nous assistons à la montée du nazisme à Vienne, dans les années 30-40. le contexte historique a représenté un grand intérêt pour moi, ainsi que la tendresse qui émane d'Elisabetta. Mais, j'ai du revenir plusieurs fois sur des passages déjà lus, afin de saisir ce qui se passait. Est-ce une manière, pour l'auteure de nous faire vivre le désarroi de son personnage principal ? La lecture en est parfois ardue.

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Le titre et la couverte sont alléchants mais ma lecture fut mitigée… Si le sujet m'intéresse au plus haut point comme de nombreuses lectures en témoignent, je n'ai pas été convaincue…
Voici la présentation de l'éditeur :
« Elisabetta Shapiro, 80 ans, vit seule dans sa maison familiale au coeur de Vienne. de son enfance, elle a conservé des dizaines de pots de confiture d'abricot, tous confectionnés avec sa mère. Véritable madeleine de Proust, la confiture sucrée la replonge immanquablement dans son passé de jeune fille juive dans la Vienne nazie : son quotidien d'abord faste et luxueux, ses grandes soeurs qu'elles jalousaient secrètement, la voix de sa mère lorsque celle-ci chantait. Et puis l'arrestation de toute sa famille par les SS, la solitude et la perte de repères.
Quand Pola, une jeune danseuse, emménage chez la vieille dame, ses habitudes sont chamboulées. D'autant plus que Pola lutte, elle aussi, contre ses propres démons.
Malgré leurs différences, les deux femmes vont peu à peu se rapprocher et nouer des liens plus forts qu'elles ne l'auraient imaginé. »
Pour tout vous dire, c'est l'écriture et la composition qui ne m'ont pas convaincue. Certes, l'écriture est à l'image de la narratrice, une vieille dame qui perd les repères depuis le traumatisme de la guerre, mais on se perd dans le récit qui ne cesse de faire des va-et-vient entre le passé et le présent, entre la réalité et les hallucinations. La superposition des deux histoires est intéressante et on voit progressivement les liens qui se tissent entre les deux femmes mais il y a comme des vides difficiles à combler pendant la lecture.
Ce que j'ai aimé dans ce récit, c'est la réflexion en creux sur l'innocence perdue par la barbarie des Hommes. L'auteure, de façon subtile, souligne que la haine de l'autre n'est pas du passé mais malheureusement encore bien présente. Et plus que le goût sucré des souvenirs, ce récit rappelle le goût amer des dernières années, celui de la haine, présente et diffuse.
En résumé : un roman dans lequel j'ai eu du mal à trouver ma place de lectrice, même si le sujet est intéressant.

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Je ressors malheureusement très mitigée de cette lecture… Je m'attendais à un roman bouleversant, mais je n'ai ressenti aucune émotion pendant ma lecture, du fait d'une narration totalement décousue qui, selon moi, a desservi le récit.

Pourtant le thème du roman est très fort : suivre une jeune fille juive sous le régime nazi en pleine Seconde Guerre Mondiale, jusqu'à un âge très évolué où ses souvenirs la hantent, tout cela en parallèle de sa rencontre avec une jeune danseuse. L'auteure réussit très bien à retranscrire le contexte antisémite de l'époque, avec la pression constante qui pesait sur cette famille juive pendant la guerre. Mais nous ne suivons cette période qu'à travers les bribes de souvenirs d'Elisabetta, peu nombreuses au final, qui ne suffisent pas à instaurer suffisamment d'émotions pour faire de ce roman un roman inoubliable.

S'ajoute à cela le personnage de Pola, assez mystérieux, et qui au fil du récit se découvre autour d'une histoire très touchante. Mais la manière dont le récit est raconté, en alternance entre les personnages et les époques, sous couvert du souvenir, avec un mystère clairement assumé pour instaurer une espèce de suspense inutile au roman, m'a empêché de fortement m'émouvoir.

Le problème de ce roman est clairement, selon moi, la narration. Déjà qu'alterner entre deux personnages qui côtoient de multiples personnages est parfois perturbant, mais le faire entre deux époques pour chacun, ça devient complexe… L'auteure s'évertue à nous dévoiler les liens entre les personnages petit à petit, mais l'effet voulu ne s'est pas produit avec moi, et le tout est retombé comme un soufflé…

Au final, je ressors de ce roman en ayant une impression de gâchis, d'avoir découvert une histoire uniquement par morceaux sans y trouver de cohésion réelle, alors qu'elle possède un potentiel énorme. Dommage !
Lien : https://matoutepetiteculture..
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Ce livre au joli titre, trainait depuis un bout de temps... Je l'avais choisi par hasard, parce que la 4eme de couverture m'avait plu. J'aime la confiture d'abricot faite maison uniquement depuis toujours. Alors bien sûr voir surgir des souvenirs lors de la dégustation de cette fameuse confiture, l'idée me plaisait d'emblée. Pourtant j'ai eu beaucoup de mal... Je me suis perdue. J'ai trouvé ce roman confus. On se perd dans les narrateurs, dans le temps... Certains passages donnent pourtant envie d'aller au bout, ce que je fait. Mais pour moi le gout était plutôt amer.
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Un roman sensible et émouvant !
Je n'ai pas été complètement séduite, lenteur dans et les descriptions trop longues.
On passe du passé dans les souvenirs d'une jeunesse meurtrie par la guerre et la déportation et le présent dans un même chapitre sans structure, la lecture devient floue, il n'y a pas une chronologie dans l'histoire, les souvenirs s'entremêlent !
Lien : https://instagram.com/les_le..
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Je suis toujours ravie de découvrir une nouvelle publication des éditions Les Escales. Malheureusement, ma lecture n'a pas été de tout repos cette fois-ci. J'ai beaucoup aimé les premières pages assez saisissantes où l'on fait la connaissance d'Elisabetta. On comprend très vite que cette viennoise âgée a été malmenée par le cours de l'Histoire. Cependant, ma lecture s'est assez rapidement gâtée lorsque l'auteur commence à changer de point de vue. J'ai vraiment eu du mal à savoir qui était qui et à quelle époque. Durant toute ma lecture, cet élément m'a rendue mal à l'aise. A force de vouloir suggérer sans cesse, l'effet désiré se perd ainsi que le lecteur au passage.

J'ai aimé Elisabetta et tout ce qu'elle porte en elle. La question se pose de comment vivre et survivre lorsque toute sa famille a été décimée. On comprend assez rapidement sa très grande solitude. En effet, les souvenirs et les fantômes de ses proches sont ses seuls compagnons de vie jusqu'à l'arrivée de la jeune Pola. La maison familiale, les confitures d'abricot et certaines sensations la ramènent sans cesse vers le passé. Elle m'a beaucoup touchée et intéressée. Deux Vienne nous sont données à voir : d'abord celle de la première moitié du XXe siècle où l'insouciance de l'enfance laisse place à l'horreur de l'extermination des juifs par le régime nazi, puis la ville du XXIe siècle.

Je ressors donc plutôt déçue de cette lecture qui promettait pourtant beaucoup. J'ai eu beaucoup de mal à suivre les changements de point de vue et d'époque. Je me suis sentie déroutée à plusieurs reprise. Par contre, je retiendrais le très beau personnage d'Elisabetta et son histoire familiale si forte et marquante.
Lien : https://danslemanoirauxlivre..
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