AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Eninera


J'ai acheté ce livre suite aux nombreux coups de coeur qu'il a rencontré sur les réseaux sociaux que je suis.
Étant une passionnée de la Seconde Guerre Mondiale, sujet qu'il traite, je me suis empressée de l'acheter.

Je trouve la couverture superbe ! Elle illustre bien l'époque et le changement vestimentaire que certaines femmes adoptaient. le livre est très lourd et on s'attend à trouver bien plus que 520 pages !

L'histoire débute en 1939. On y découvre deux soeurs avec des caractères totalement différents. Leur mère est décédée lorsqu'elles étaient enfants et leur père les a délaissées. Vianne, l'aînée, s'est mariée très rapidement délaissant à son tour, et sans regret, sa très jeune soeur Isabelle qui fut ballotée d'école en école de savoir-vivre.
En 1941, Vianne est seule avec sa fille tandis que son mari est prisonnier de guerre. Sa soeur Isabelle fuit Paris durant l'exode rural en direction de Carriveau, chez Vianne.
Les retrouvailles sont froides, les soeurs ne s'entendant pas. Après l'appel du Général de Gaulle, les soeurs s'opposent. Vianne veut rester fidèle à Pétain, ne connaissant pas le Général. Isabelle, impétueuse et sauvage, veut prendre part au combat en le suivant. Elle s'enfuit de chez sa soeur et entre dans la Résistance.

Assez rapidement, des détails, des incohérences, des contradictions me chagrinent et cela sera tout au long du livre.
Historiquement parlant, on apprend qu'en 1939, Antoine, le mari de Vianne prend une douche pendant que Vianne surveille très attentivement que leur fille Sophie se brosse les dents. Dans tous les témoignages que j'ai lu, je n'ai jamais lu ce genre de détail ! (en faisant des recherches on apprend qu'en 1962 seulement 28.9% de la population française possède une baignoire ou une douche).
Lorsque Kristin Hannah évoque la rafle du Vél' d'Hiv', on peut lire que le peuple juif n'est pas au courant de ce qui va arriver. Or, dans les faits, la rumeur circule dans Paris depuis plusieurs jours et c'est pour cela que les hommes ne sont pas présents lors des rafles. En effet, on pensait que seuls les hommes seraient arrêtés. Dans le livre, s'ils ne sont pas là, c'est parce qu'ils sont prisonniers de guerre...
On peut noter également que les soldats allemands évoquent la Solution Finale. Seulement, seuls les soldats gardant les camps et le gouvernement nazis étaient au courant. de plus, concernant ces soldats, on les découvre peu impliqué : légère vérification de carte d'identité, recherche très tardive de résistant très actifs et opérant toujours au même endroit...
Chez les résistants, on constate qu'ils s'appellent non pas par leur pseudo, comme cela était le cas, mais par leur prénom, qu'ils discutent plan et réunion dans un café rempli de nazis....
Pour certains, ce ne sont que des détails, mais quand on fait un livre historique, on se doit de rester fidèle à L Histoire.

On découvre aussi beaucoup d'incohérence. L'autrice nous dit qu'ils ont l'eau courante, puis qu'ils doivent aller puiser l'eau pour se laver car pas d'eau courante avant de la récupérer. Isabelle se prend une seconde gifle sans en avoir reçu une première etc Chaque personne n'a jamais le même avis, se contredit perpétuellement et se répète sans cesse. Ce sont, pour le coup, des détails. Mais des détails qui s'ajoutent à des détails.
Kristin Hannah ne lésine pas sur les répétitions et les trop nombreux détails. Nous connaissons ainsi la batterie de cuisine complète de Vianne ainsi que quelques recettes, puis la garde-robe de Vianne mais aussi celle d'Isabelle...

En conclusion, je n'ai pas du tout apprécié cette lecture. Les nombreuses coquilles historiques m'ont gâchée la lecture. Les multiples incohérences et répétitions alourdissent la lecture. le caractère des personnages fait que l'on ne s'y attache pas du tout, bien au contraire, j'ai eu envie de les secouer.
Je cherche encore à comprendre le petit engouement que ce livre a reçu...
Commenter  J’apprécie          310



Ont apprécié cette critique (11)voir plus




{* *}