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EAN : 9782334208352
Edilivre-Aparis (14/09/2016)
4.5/5   5 notes
Résumé :
Une grande dame de la littérature française : Colette.

Une lectrice : Lune.

Histoire d'une rencontre commencée à l'adolescence et prolongée jusqu'à la maturité.

Vingt-cinq lettres imaginaires racontent la genèse de cette intimité : époques, musiques, livres, Paris, Saint-Sauveur-en-Puisaye (village natal), Bretagne, Baie de Somme, Bruxelles, chats, théâtre, amours...

Un parcours riche de souvenirs et d'ens... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
De l'une à l'autre - 25 lettres imaginaires à Colette, de Myriam Hanquet,
lu le 7 août 2018 par un après-midi de canicule.
J'ai tout simplement adoré de la première à la dernière page
ces 25 lettres écrites à l'écrivain Colette, une pure merveille de sensibilité, la plume de Myriam est une envolée de mots, de phrases, de détails, de rencontres, de personnages, de lieux, d'odeurs, oui, d'odeurs, de poésie, d'anecdotes sur la vie de Colette. Myriam dévoile aussi certaines parties de sa personnalité avec beaucoup de pudeur dans cette correspondance.
Myriam et Colette, Colette et Myriam, il m'arrive de les confondre !
Certainement, elles auraient été amies, peut-être complices, de cette complicité féminine qui fait que l'une est l'autre, si le hasard avait voulu qu'elles naissent à la même époque.
Quelques passages ont touché mon coeur, je ne peux les citer tous, mais en voici un :
page 17, quatrième lettre à Colette
"J'aimais les paroles de Claudine dans "La Retraite sentimentale", j'imaginais l'amour qui transforme, pétrit jusqu'au plus profond de sa chair l'amoureuse comblée que rien n'arrête, ni la souffrance délicieuse, ni les regards empreints de jalousie. C'est de cette sorte d'amour que je voulais. Tout cela pour vous faire comprendre cette période où les filles de ma génération, parfois trop libérées, dissimulaient sous cette parade une fragilité profondément enfouie et continuaient en secret de rêver au prince charmant."
Si vous voulez découvrir cet attachement de Myriam pour Colette, alors, n'hésitez pas, foncez, lisez-les ces 25 lettres, vous serez surpris(e)s et enchanté(e)s tout autant je l'espère que je l'ai été.
Et, si par hasard, dans le fond de votre grenier ou votre cave ou ceux de vos parents et grands-parents, vous dénichez une revue, un article, une photo... sur Colette, vous ne pourriez pas faire un plus grand plaisir à Myriam que de les lui adresser via Babelio, pseudonyme Lune.
Myriam nous avait fait découvrir Colette sous toutes les coutures lors d'une réunion du Navire bruxellois, un après-midi où le temps s'est arrêté, où le temps a bien dû reprendre son cours, l'heure passant, mais Myriam avait sans nul doute encore mille et une anecdotes à nous raconter.
Merci Myriam et bravo.

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Touchant de sincérité et de simplicité ! Depuis son adolescence, Myriam Hanquet est passionnée de Colette. Elle lui écrit 25 lettres imaginaires pour lui confier l'histoire de sa passion, ses émotions, ses partages et ses pèlerinages sur les lieux de vie de Colette. Voilà qui donne envie de lire ou de relire Colette, ne fût-ce que pour sentir comment elle a pu à ce point marquer Myriam Hanquet.

Récemment, j'ai pu écouter Myriam Hanquet évoquer la vie de Colette devant une sympathique tablée de membres de Babelio à Bruxelles. Tout naturellement, j'ai voulu prolonger le plaisir que m'avait procuré sa présentation en lisant ce bel hommage qu'elle lui dédie. Certains, peut-être, n'auraient pas osé dévoiler leur passion aux yeux de tous, pensant qu'elle n'aurait pas d'intérêt, voire même qu'on pourrait s'en moquer. Ils auraient eu tort, assurément ! Car les mots d'une personne qui se dévoile avec sincérité et simplicité, comme le fait si bien Myriam Hanquet, plongent le lecteur dans un bain d'émotion qui imposeront son respect. Comment dire ? C'est beau comme regarder un enfant qui dort… Et en plus, c'est bien écrit ! le style est un poil suranné, parfaitement adapté au contenu.

Le 3 juillet dernier, j'avais posté ici une critique de « Vie de David Hockney », de Catherine Cusset. Voilà une autre forme d'hommage à un artiste qui a passionné son auteur. Catherine Cusset a choisi de rédiger une biographie romancée. La lecture en était certes plaisante, mais j'avais regretté que Catherine Cusset n'ait pas profité de tout le talent de sa plume pour rédiger un hommage « personnel » plutôt que la distante biographie, qui en plus décevra ceux attendaient une « vraie » biographie. Hommage pour hommage, celui de Myriam Hanquet est infiniment plus riche d'émotions que celui de Catherine Cusset à David Hockney.

Bref, un bel encouragement à la sincérité ! Dans un autre registre, je l'avais déjà particulièrement apprécié dans « Chante la vie, chante… » de Véronique Albert (voir ma critique du 4/11/2017, je profite de l'occasion pour lui faire un peu de publicité).

Bel encouragement aux écrivains, aussi. Car le témoignage que nous avons ici démontre d'une belle manière combien un écrivain peut compter dans la vie d'une personne !

Et bien entendu, bel encouragement à lire Colette, en tirant les fils des allusions et références qui parsèment ce livre.

Donc voilà: qu'attendez-vous ?
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Qu'ajouter aux commentaires de Daniel et de Babounette sur ce livre plein de poésie qui suit à la trace Colette comme dans un jeu de piste, et lui écrit ses impressions dans ces 25 lettres imaginaires mais aussi bien réelles? L'auteure a retrouvé chaque maison, chaque chemin, chaque odeur, chaque paysage de la vie de Colette, et tout cela nous est livré comme dans une série de 25 travellings enchanteurs. Quelques citations:
"Nous arrivâmes chez vous. Nous entrâmes dans le village vide, refermé sur lui-même en cette fin d'après-midi. Nous nous dirigeâmes vers son unique hôtel. Il y avait cette odeur prenante de jardins arrosés, d'asphalte amolli de chaleur. Un aboiement lointain, des voix étouffées par de grands murs, le couinement léger d'un volet secoué par le vent... tout le monde, votre monde. Votre pays, je l'avais trouvé tel que vous l'avez décrit. J'ai mis mes pas dans les vôtres..."
"Vous racontez aussi l'annonce de la mobilisation de la guerre 14/18 avec un arrêt sur image noire au milieu des couleurs vives d'un été mis entre parenthèse".
"Vous avez eu un lien amical avec la Reine Elisabeth de Belgique. Vous l'avez trouvée juvénile avec ses yeux bleus et sa démarche légère. La Reine vous fit parvenir des bouteilles de 'kriek Lambic" dont vous vous étiez souvenue devant elle".
"Je me retrouve dans vos automnes, j'y renais autant qu'au printemps. Leur lumière de fin du jour, leurs éblouissements de coloristes de génie, leurs odeurs charnelles déchaînent en moi une fausse douceur de chatte, pattes repliées sous elle aux premiers froids".
"Je suis Lune, et vous êtes mon Soleil".
J'ai bien envie, un jour, de me servir du livre coimme un petit guide de voyage pour refaire le même parcours.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
page 34 - Septième lettre -
Amoureuse de tout ce qui échoit aux yeux , aux mains, à la bouche et qu'il suffit de saisir, vous nous transmettez la sagesse de qui prend le temps de choisir, de goûter, d'apprécier. Vous nous rappelez cette qualité de vivre trop oubliée, la lenteur qui divinise l'instant présent. Ce fut votre credo.
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Oh ! Madame ! le goût délicieux de ce qui ne se fait pas. Et l’enfant désobéissante crée son univers de mystères. Je vous avoue, Madame, que je n’ai pas compris grand chose. Ingénue et libertine, ces deux mots accolés créaient un trouble inexplicable. Il était difficile de comprendre ce que recherchait Minne... Tout était vide de sens pour le papillon qui commençait seulement à sortir de sa chrysalide. Il ressentait les palpitations de l’interdit et trouvait les adultes bien cachottiers et bien compliqués.
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Vous avez tiré une leçon de ces années: pleurer, geindre, renâcler ne servaient à rien. Apprendre à vivre. Ne pas la gâcher stupidement. Avancer. Ne pas regarder en arrière. Être.
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Aurais-je si bien regardé, aurais-je si bien goûté les fruits de la vie si mon adolescence ne vous avait pas croisée ? Je ne sais, peu importe…
[…]
C’est peu dire, Madame, que vous aurez accompagné toute ma vie et… il m’est venu l’idée de vous écrire pour vous raconter comment notre amitié s’est forgée durant toutes ces années.
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Mes yeux ont toujours connu les livres. Ils m’enveloppaient de mondes inconnus, de vies à fourrager, d’odeurs légèrement moisies, de pages craquantes, de couleurs acidulées, mates, brillantes, de remparts bienfaisants que je voulais franchir.
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