AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782877112413
92 pages
Jacqueline Chambon (01/09/2002)
3/5   2 notes
Résumé :
Esope était édenté, son parler à peine intelligible, Esope louchait. Il tendait le cou, la tête en avant. Son nez était épaté, sa peau terreuse. Le ventre d’Esope pendait par-dessus sa ceinture. Esope avait les jambes torses. D’aucuns disent : son bras droit était plus court que le gauche.

Esope était un esclave. Il n’était pas fait pour le travail des villes. Son maître le désigna pour un travail des champs. »

Ainsi commence le récit ... >Voir plus
Que lire après Donne-lui la parole : Vie et Mort du poète EsopeVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Je loue l'initiative de « ma « médiathèque, qui présente dans des bacs en bois, à son entrée, des ouvrages « délaissés », jamais empruntés… pour 1 € symbolique. En entrant, je fouine toujours, et j'en suis ravie, car grâce à cela, je viens de découvrir cet auteur allemand, Hans Joachim Schädlich, avec cette biographie fictive d'Esope, inspirée d'une vie d'Esope , texte anonyme grec, d'après un manuscrit du Xe siècle…( avertissement mis en exergue)

Je ne connaissais rien de la vie du fabuliste : esclave, d'une laideur franchement repoussante…en contrepoids de sa disgrâce et de son état de servitude, il reçut des « muses » l'art d'inventer des fables…L'auteur propose de façon originale le parcours du fabuliste-conteur à travers ses propres fables et dialogues avec les puissants des différents pays, où il vécut successivement…

« En ce temps-là, les rois rivalisaient pour les lauriers de l'esprit, non pour la victoire à la guerre. Ils s'envoyaient mutuellement des questions philosophiques emberlificotées, et celui qui ne trouvait pas la réponse devait payer un tribut à l'expéditeur. Esope répondait à toutes les questions qui étaient posées à Lycurgue. Aussi jouissait-il de la faveur particulière de ce dernier. Il conçut pour Lycurgue d'épineuses questions à l'intention des autres rois, et comme ils ne surent pas y répondre, ils durent tous payer tribut à Lycurgue. C'est ainsi que l'empire des Babyloniens ne cessa de croître. (p. 73)

Un court texte distrayant et instructif à la fois, qui nous fait prendre connaissance en toute légèreté du parcours singulier et aventureux d'Esope…qui nous fait songer dans notre propre histoire, aux « bouffons du Roi » qui pouvaient sous couvert de farces et spectacles outranciers , exprimer quelques vérités aux puissants. Pour Esope , ses fables mettant en scène des animaux, jouent la même fonction.…

Ce texte étonnant m'a donné l'envie de découvrir les autres écrits de cet écrivain , dont "le coupeur des mots"...qui paraît fort attrayant, et en même temps propose de façon ludique une réflexion sur la langue...ainsi qu'un roman publié chez Actes Sud, en 2012, "Le Voyage de Kokochkin"...qui mélange la Grande Histoire , la critique des régimes totalitaires et la Littérature.

===========================================================
N.B: « Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».
Fabuliste grec (viie-vie s. av. J.-C.).
D'après la légende, Ésope était un esclave phrygien difforme et spirituel, compagnon de la courtisane Rhodopis, qui, une fois affranchi, fit de nombreux voyages en Orient. On lui attribue plus de 300 fables (Aesopica) qui mettent en scène des animaux et présentent une morale pratique, mais ce corpus, fixé à l'époque d'Hadrien, est le fruit de la tradition orale : Socrate connaît les fables d'Ésope (Platon, Phédon, 61 b) ; Démétrios de Phalère, disciple de Théophraste (fin du IVe s.-IIIe s.), en a donné un recueil. Les Mythiambes de Babrius (Ier ou IIe s. apr. J.-C.) réunissent 200 fables, en vers, comme les 123 fables de Phèdre, dont s'inspirèrent les fabulistes du Moyen Âge et La Fontaine »

Commenter  J’apprécie          380
Un sujet intéressant: Esope, qui fut censé être esclave quelque part au niveau du VIIe – VIe siècle avant notre ère, et le père de la fable.
Pourtant, ça a été assez dur de finir ce petit opus, sans que je sache trop pourquoi.
Je pense simplement que le style n'était pas pour moi, mais cela ne m'empêche pas de le recommander aux lecteurs curieux de cette figure historique, car cela reste distrayant et instructif...tout en leur rappelant que d'Esope finalement on ne sait rien de sûr.
Commenter  J’apprécie          30

Citations et extraits (2) Ajouter une citation
[Esope] -Je ne puis vous dire ce que je pense. Mais je vais vous raconter une histoire. Sur ordre de Zeus, Prométhée expliqua aux hommes qu'il y avait deux chemins: le chemin de la liberté et le chemin de la servitude. Le chemin de la liberté est abrupt, pénible et dangereux au début. Mais ensuite, il mène à une vaste campagne, riche en fruits et qui invite à la promenade. Le chemin de la souffrance aboutit au réconfort et au repos. Le chemin de la servitude, lui, se présente au début comme une plaine riante et d'accès facile. Mais ensuite, il devient abrupt, aride et impraticable. (p.69)
Commenter  J’apprécie          220
Qu'y a-t-il de meilleur que la langue ? sans langue, on ne peut rien faire. Même pas les courses. La langue sert à enseigner les sciences. La langue sert à promulguer les lois. La langue sert à organiser la vie; il n'y a donc rien de meilleur que la langue. (p.44)
Commenter  J’apprécie          243

autres livres classés : totalitarismeVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (2) Voir plus




{* *}