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EAN : 9782857078425
193 pages
Guy Trédaniel éditeur (28/10/1996)
4/5   2 notes
Résumé :
En 1911, les Amis de Saint-Yves rassemblent, avec bien des difficultés, diverses notes et publient un ouvrage intitulé l'Archéomètre par Saint-Yves d'Alveydre qui se distingue surtout par son caractère touffu. La revue La Gnose, dont le directeur n'est autre que René Guénon (Palingenius), publie entre juillet 1910 et février 1912 une série d'articles parue sous le titre l'archéomètre. Cette étude collective d'une exceptionnelle richesse est ici restituée et commenté... >Voir plus
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Nous devons faire remarquer ici que, en formant dans le Trigone de la Terre des Vivants le nom exactement homologue de celui de BRaHMâ (par l’union de la planétaire du sommet, qui est ici celle de Saturne, avec les trois zodiacales et l’a terminal), on obtient SOPhIa (Σοφία), la Sagesse Divine. Le serpent, qui est un des symboles de la Sagesse(1), est appelé en grec OPhIS (ὄφις), nom formé des mêmes lettres que celui de SOPhIa (moins l’a final), la lettre initiale S (ou Σ) devenant ici terminale. On sait, d’autre part, que OPhI, ou, lu dans l’autre sens, IPhO, est aussi l’un des noms du Verbe, et plus particulièrement du Verbe considéré sous son aspect de Rédempteur. Le même rapport symbolique est marqué par la figure biblique du Serpent d’Airain, image du Sauveur Crucifié(2) ; cette figure peut être représentée schématiquement par l’union des deux lettres S et T, dont les correspondantes hébraïques ש et ת, les deux dernières lettres de l’alphabet, forment le nom de שת (Sheth), et sur la signification hiéroglyphique desquelles nous aurons à revenir.

Le Serpent, pris dans cette acception, est l’Ἀγαθοδαίμων des Grecs, le Kneph égyptien, tandis que, dans sa signification inférieure et maléfique(3), il est le Καϰοδαίμων, l’Apap égyptien, le נחש biblique, le Vritra védique ; il est l’Hydre des Ténèbres, Typhon ou Python, vaincu finalement et tué par le Héros solaire, Osiris, Apollon, Héraklès, Mikaël. Réunis, les deux Serpents symboliques représentent les deux courants ascendant et descendant (évolution et involution) de la Force Universelle, qui, s’enroulant autour de l’Axe du Monde, forment la figure du Caducée, dont on connaît l’importance dans le symbolisme gréco-romain. Nous aurons encore l’occasion de revenir sur ce symbole du Serpent, mais ce que nous venons d’en dire ici suffit pour faire comprendre que, pris dans son sens supérieur et bénéfique, il ait joué un grand rôle dans certaines traditions gnostiques, telles que, en particulier, celle des Ophites, à laquelle il a donné son nom.

(1) « Soyez prudents comme des serpents ». est-il dit dans l’Évangile ; cette parole suffirait à prouver que le symbole du serpent n’est pas toujours pris dans une acception défavorable, et c’est d’ailleurs ce que nous expliquerons un peu plus loin.

(2) Ce symbole doit être rapproché également de celui de Quetzalcohuatl dans la tradition des Aztèques, qui, comme on le sait, dérivait directement de celle des Atlantes.

(3) Tout symbole est ainsi susceptible de deux interprétations opposées, qui s’équilibrent et s’unissent dans sa signification totale et universelle. Le nom de שת a aussi les deux acceptions contraires : dans son sens défavorable, il est la racine de שתן (Shathan), l’Adversaire ; de même, Set était aussi l’un des noms de Typhon chez les Égyptiens (voir Fabre d’Olivet, La Langue Hébraïque restituée). (travail collectif signé "T." paru dans dans La Gnose, de juillet-août 1910 à février 1912, pp. 123-125)
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Ayant étudié la physique, Pythagore fit un mélange d’astronomie, de géométrie, de musique et d’arithmétique. Ainsi il démontra que la Monade (l'Unité) est Dieu, et, recherchant minutieusement la nature du nombre, il dit que le monde émet des sons mélodieux et consiste dans une harmonie ; il fut le premier à traduire le mouvement des sept planètes en rythme et en modulations (...) découvrit la physiogonie (l'origine des choses) par certaines combinaisons de nombres et de mesures, disant posséder synthétiquement, de cette manière, le principe de la philosophie arithmétique. Le premier principe est le nombre, qui est un, indéfini, incompréhensible, contenant en lui-même tous les nombres, lesquels peuvent croître à l’infini par la multiplication.

Il établit que la Monade première fut le principe des nombres ; c’est la Monade mâle, qui engendre en mode paternel tous les autres nombres. En second lieu vient la Dyade, nombre féminin, qui est appelé pair par les arithméticiens. En troisième lieu est la Triade, nombre masculin, qui est appelé impair d’après la loi établie par les arithméticiens. Après tous ceux-ci vient la Tétrade, nombre féminin, qui est aussi appelé pair parce qu’il est féminin(1). Ainsi tous les nombres considérés par rapport au genre sont quatre (car le nombre était indéterminé quant au genre), desquels se forme le nombre parfait, la Décade. En effet, un, deux, trois, quatre, produisent dix, pourvu que l’on conserve à chaque nombre son propre nom selon son essence(2). C’est ce que Pythagore appelle la Sainte Tétraktys, source de la Nature éternelle, contenant en elle-même les racines des choses, et il dit que de ce nombre tous les nombres tirent leur principe ; car onze, douze et les autres nombres participent de dix par le principe de leur être(3).

(1) Tous les nombres impairs sont considérés comme masculins, et tous les nombres pairs comme féminins.

(2) Si l’on additionne les quatre premiers nombres en les considérant comme distincts, on a : 1 + 2 + 3 + 4 = 10 ; c’est ce que l’on exprime en disant que dix est la racine théosophique de quatre.

(3) On peut considérer le développement de l’Unité dans le Dénaire comme analogue à la génération du cercle par le rayon issu du centre, de telle sorte que le cercle se ferme lorsqu’on est arrivé à dix ; mais, si le plan du cercle se déplace en même temps parallèlement à lui-même, ce cercle ne se ferme pas et devient une spire d’hélice ; alors les points correspondant à onze, douze, etc., ne coïncident pas avec les points correspondant à un, deux, etc., mais sont situés respectivement sur les mêmes génératrices du cylindre sur lequel est tracée l’hélice ; la distance qui les sépare verticalement représente géométriquement ce en quoi les nombres onze, douze, etc., participent de dix. (Philophumena, ou réfutation de toutes les hérésies, œuvre attribuée à Origène, trad. partielle par T. Synésius - Léonce Fabre des Essarts - et T. Palingénius - René Guénon -, paru dans La Gnose, hors texte, de novembre 1909 à février 1911, pp. 133-134)
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