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Critique de vibrelivre


La librairie du coin de la rue
Louise Hapton
roman (2)
éditions chèvre-feuille étoilée
mai 2022, 261p


Je dois ce livre à une opération Mass Critique Jeunes Adultes, et le service des éditions m'adresse le roman accompagné d'une lettre sympathique. C'est déjà le premier plaisir de la lecture.
le livre se lit facilement, ce n'est pas un grand livre, le style n'est pas soigné, même deux, trois, phrases sont mal construites, un sujet masculin est repris par un pronom féminin, mais l'histoire est prenante. le sujet n'est pas franchement original, on sent les influences de Fahrenheit 451, Vol au-dessus d'un nid de coucous, 1984, le Meilleur des mondes. Il faut dire que l'autrice est jeune, très jeune, 15 ans. Elle devra apprendre à donner plus d'épaisseur aux personnages. Il y a les bons, les méchants, et des traîtres qu'on n'attend pas.
C'est un roman dystopique : on est en 2111, la société, ultra technologique, est archi-surveillée, par des écrans, des androïdes. Les gens doivent toujours avoir leur tablette d'identification avec eux. Ils ne doivent pas la perdre, car une tablette coûte très cher et il est difficile, voire impossible, de la racheter ; alors, ils deviennent des sans-tablette, autrement dit des morts en sursis dont on va utiliser le corps pour fabriquer des androïdes. Car humains et machines plus ou moins sophistiquées cohabitent, si sophistiquées qu'il est besoin de les doter de yeux vairons pour les distinguer des humains. le but de la société est de faire des êtres parfaits, beaux et d'une intelligence augmentée grâce à l'ajout d'un cerveau artificiel, mais personne n'a le droit de penser par lui-même, aussi a-t-on interdit les livres. Personne, sauf les membres du gouvernement qui ont le droit de lire les livres stockés dans une grande bibliothèque souterraine.
Les deux personnages principaux sont un vieux libraire résistant, qu'on vient de chasser de sa librairie, et un jeune garçon de douze ans qui adore lire. Ce garçon est le fils du Premier Ministre, au service d'un Anglais qui règne en fait sur le monde entier grâce à son savoir technologique. La rencontre du vieil homme et de l'enfant va ouvrir les yeux de ce dernier sur le monde qu'il habite, la dictature, l'obscurantisme, les violences faites aux femmes.
L'autrice clame son amour pour la lecture et s'interroge sur un monde sans âme, esclave, où seul le pouvoir technologique vaudrait.

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