Les Invisibles

« Quelle idée de vouloir être heureux quand on est malheureux »

Un dessin rageur et fiévreux, anguleux et approximatif tente de contenir un lavit de brun sepia en aplats. le dessin fait abstraction de tout détail, s'efface devant la chronique historique.

Fin 17ème. Une jacquerie est déclenchée en Gascogne par l'instauration de la gabelle, impôt royal très impopulaire adossé à la vente de sel, denrée indispensable à la conservation des aliments. Outre les 600 pistoles de mise à prix sur la personne du capitaine d'Audijos, nobliau désargenté, sorte de cadet de gascogne à la tête de la rébellion, l'intendant Pellet tente de mater cette armée de gueux avec 20 compagnies d'infanterie et 5 compagnies de cavalerie.

« Il faut du courage pour être lâche devant témoin ».

Faux, fléaux et fourches contre mousquets, pistolets et rapières. La répression féroce est à la hauteur de l'outrage : gibets, martyr de la roue en place publique

L'affrontement gabelous contre séditieux, « invisibles », ribauds est posé.
Par le prisme de 3 femmes successives est évoqué la memoire du capitaine d'Audijos: sa mère, sa soeur, sa jeune femme.

Dommage que le dessin ne m'ait pas convaincu alors que le sujet m'a passionné.

« Au jardin de ma mère
Y a un buisson d'orties
En a fait un bouquet
Pour porter à sa mie »