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Capitaine Ludovic Dumouriez tome 2 sur 4
EAN : 9782355234514
316 pages
Editions Jets d'Encre (01/06/2021)
3.82/5   11 notes
Résumé :
Ludovic Dumouriez n’apprécie guère d’être dérangé dans sa sieste dominicale, encore moins lorsque l’importun n’est autre que sa supérieure. Toutefois, il lui faut bien admettre que la découverte d’un cadavre près d’une chapelle, allongé nu sur le ventre, les bras en croix, avec l’inscription « PORC » écrite en rouge mérite qu’on s’y intéresse. La liste des potentiels coupables est longue : le mari, des membres de groupuscules homophobes, des membres d’une secte, des... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Je n'avais jamais entendu parler de Animals lorsque j'ai vu apparaître ce titre dans la liste des propositions de Masse Critique sur Babelio. Deux éléments ont retenu mon attention et m'ont fait sélectionner ce livre :

Son titre : Animals.
Cela sonne percutant, bestial, sauvage, dangereux, macabre, fabuleux, dantesque, viril, instinctif, franc, intrigant, attirant, machiavélique, haletant. Tout ce dont j'avais envie au moment d'entamer une nouvelle lecture. Et je dois dire que j'ai été gâtée.
Les meurtres sont bestiaux et machiavéliques.
L'enquêteur principal Ludovic Dumouriez est instinctif et viril (en plus du triple M : misogyne, malhonnête et magistral).
Les paysages bretons sont sauvages et fabuleux.
Le suspense fut haletant et macabre.
Ma lecture fut intrigante et attirante.

Si j'avoue avoir été un peu perdue à certains moments par la densité des éléments apportés à l'enquête - cela était certainement dû à ma lecture hachée et peu suivie - l'intrigue est intelligente et bien construite.
L'envie d'y retourner était omniprésente.

Seul petit bémol à mon humble avis : la redondance et les répétitions du cycle de la vie quotidienne de notre cher enquêteur Dumouriez qui nous est imposé et qu'on voit arriver gros comme une montagne.
L'inspecteur travaille. Peu.
Il se réjouit de quitter le bureau. Très vite.
Il va se faire plaisir au restaurant. Beaucoup. Toujours. Sans cesse. Sans fin.
Il retourne au bureau. En retard.
Il rentre chez lui pour sortir le chien. Impatient.
Il aspire le bon air frais du bord d'océan. Revigorant.
Et il recommence après quelques heures de sommeil volées ce cycle quotidien.Si j'aime bien qu'on me rappelle le contexte et les événements, j'ai trouvé ces rappels un peu trop répétitifs.

Ce petit bémol apporté, c'est une mission accomplie pour Philippe Harant dont je découvre l'écriture pour la première fois. Son univers et son écriture me plaisent et m'enchantent par les descriptions des paysages bretons.

L'autre élément qui m'a fait choisir ce livre, c'est la couverture :
Je pourrais la regarder des heures laissant mon imagination m'entraîner bien loin au pays des mythes et légendes bretonnes. Elle me rappelle la tension dans mes mollets lors des longues randonnées le long du Sentier des Douaniers, le bruit hypnotique du ressac et les pauses infinies et si ressourçantes face à l'immensité de l'océan.
Superbe.

Une vraie belle découverte. Merci à Babelio et à son opération Masse Critique ainsi qu'aux Editions Jets d'Encre ! Je suis ravie !
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Tout d'abord un grand merci à Babélio et aux Editions Jets d'encre pour ce polar breton gagné lors de la dernière Masse critique. Ludovic Dumouriez est capitaine au commissariat de Vannes, il se distingue par son côté caractériel. Il estime travailler assez la semaine, aussi refuse-t'il de répondre rapidement à sa cheffe lorsqu'elle l'appelle un dimanche matin. Il décide de faire d'abord tout ce qu'il avait prévu, c'est à dire promener son chien Gredin puis faire une sieste. Au bout du sixième appel, il se décide enfin et apprend qu'il doit se rendre en urgence sur une scène de crime. On a trouvé un corps dans la chapelle isolée d'une ancienne léproserie…. et ses collègues ‘attendent depuis une éternité qu'il veuille bien les rejoindre. La victime est un styliste homosexuel qui avait défrayé la chronique quelques années auparavant en contractant le premier mariage gay du département.. Ludovic soupçonne tout de suite son mari, un architecte connu, car la victime avait pour habitude de flirter avec d'autres hommes lors de leurs sorties en boite de nuit et ce soir-là ils sont partis chacun de leur côté mécontent de l'attitude de l'autre. Sur le corps dénudé, il est écrit « Porc » avec du rouge à lèvres. En conflit avec sa cheffe qu'il appelle « la mère supérieure », ne respectant ni sa personne ni ses ordres, il multiplie les provocations. Il enquête dans les milieux hostiles aux gays, que ce soit dans la mouvance d'extrême-droite ou dans une secte intégriste, il y rencontre diverses personnes peu recommandables et ne manque pas de les braquer par son manque chronique de délicatesse. Toutefois tous se défendent d'être mêlés à ce meurtre. Quelques jours après, ce sont trois notables, la cheffe de la secte intégriste, un politicien et un industriel qui sont retrouvés morts, les autorités mettent une pression maximale sur la commissaire, exigeant la capture de l'assassin sous quarante-huit heures. Ludovic continue de n'en faire qu'à sa tête et se fait mettre à pied, mais il ne s'avoue pas vaincu si facilement et mènera son enquête en solitaire avec la complicité de son seul ami parmi ses collègues.

L'enquête est complexe et bien ficelée, toutefois Ludovic est tellement caricatural que cela gâche le roman. c'est un flic bougon, caractériel, irrespectueux de la hiérarchie et bien plus têtu que dix mules. Il ne respecte absolument pas ses collègues, en particulier quand ce sont des femmes et violera la loi à maintes reprises lors de son enquête en solo, effectuée depuis un bistrot vu qu'il est mis à pied. C'est tellement caricatural que c'en est risible, il n'hésite pas à voler des scellés, faire pratiquer un test ADN sauvage pour confondre le coupable, avec la complicité d'un autre policier, ce qui est tout à fait ridicule, car des preuves obtenues de cette façon ne tiennent pas devant un tribunal, du moins dans nos pays démocratiques et c'est bien heureux. Outre le fait qu'il n'aime pas grand monde, Ludovic s'intéresse principalement à la nourriture et à son chien. Il fréquente de nombreux bistrots, détaille les plats qu'il consomme et les incessantes promenades avec Gredin sur le littoral breton. On est noyés sous les descriptions qui ne dépareraient pas dans un guide touristique. Je sais que la couleur locale est appréciable pour les lecteurs du cru comme c'est le cas pour les Romands avec les polars de Nicolas Feuz ou Marc Voltenauer, mais quand ça parle d'une région qu'on ne connaît pas du tout, ça devient vite pénible. Par moment j'ai eu l'impression que le côté guide touristique l'emportait sur le côté polar. Ludovic est tellement une caricature de flic asocial qu'il en est complètement discrédité et invraisemblable. Son chien consomme aussi des plats traditionnels dans les restaurants qu'ils fréquentent, plusieurs fois il lui commande du filet de boeuf, des légumes et même de la glace ou du gâteau pour le dessert. Je peux imaginer que Jeff Bezos ou un de ses riches collègues puissent offrir un tel régime à son animal, mais un policier mis à pied, sans salaire et qui se plaint d'être mal payé, j'en doute fort. Je n'ai jamais vu un tel comportement dans un restaurant et ça ne renforce pas la crédibilité du personnage. Même si Ludovic et Bernard ont de bonnes intentions, la police ne peut pas s'affranchir des règles, sinon c'est le règne des ripoux.

Je me suis vite lassée des frasques du héros bien trop caricatural à mon goût. Il y a trop de longueurs consacrées aux promenades avec Gredin et aux repas, ça empêche l'enquête d'avancer. L'enquête en elle-même est intéressante, elle nous mène bien loin de son point de départ. Ludovic ne peut croire que l'assassin soit la première personne qui a fait des aveux – sûrement forcés- et se battra pour faire triompher la justice. Un roman qui me laisse une impression mitigée vu les excès de son personnage principal qui n'est vraiment pas crédible. Et un polar auquel on ne croit pas du tout est moins intéressant, même si l'intrigue est plutôt alambiquée et complexe. Je lui donne trois étoiles comme encouragement, car Philippe Harant a du potentiel et son écriture est agréable.
Lien : https://patpolar48361071.wor..
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😊 A la découverte de 😊
Animals de Philippe Harant
Jets d'encre éditions

Merci à la maison d'édition pour sa confiance.

Être dérangé un dimanche, il n'aime vraiment pas ça même si le motif (un meurtre en l'occurrence) semble légitime vu son métier (policier). C'est donc accompagné de son fidèle Gredin qu'il va finalement aller inspecter ce cadavre sur lequel le meurtrier a laissé une message : Porc.
Notre capitaine Dumouriez ne va pas retrouver son entrain avec cette enquête qui le mène de groupes homophobes et sectes intégristes, que du beau monde !
Quelques jours plus tard, trois autres corps sont retrouvés avec de nouvelles inscriptions «  Porc », « la bande » et « des trois ». Après un homosexuel, c'est au tour d'une opposante notoire au mariage gay, d'un politicien flirtant avec les extrêmes et d'un industriel sans scrupules d'y passer.

Nous voilà donc embarqués aux côtés de ce flic irascible, solitaire, ne pouvant s'empêcher de remettre à leurs places sa collègue et sa supérieure… Bref pas forcément le héros qu'on a envie d'admirer. Et j'avoue que ses façons de procéder m'ont souvent hérissé le poil. Finalement il n'aime que lui, son chien et manger. le reste semble l'indifférer, même si il mène quand même l'enquête, à sa façon et en solo (et jamais le ventre vide!).
Finalement, au gré de cette enquête complexe dans laquelle il s'entête même lorsqu'elle apparaît comme résolue aux yeux des autres, le personnage se révèlera à nos yeux avec plus d'humanité et surtout un vrai désir de vérité quelqu'en soient les risques.

L'enquête est intéressante à suivre, pleine de zones d'ombres qui vont lentement s'éclaircir. Mais patience, l'auteur prend son temps pour nous livrer les avancées du capitaine Dumouriez.
Et c'est peut-être un peu ce que je reprocherais à ma lecture, quelques longueurs, un peu trop de digressions culinaires ou de ballades avec son chien. Ça nourrit le personnage mais ça revient un peu trop souvent dans l'histoire.
Par contre ça a le mérite de vous donner envie de déguster un délicieux chocolat chaud maison, comme ceux que boit le personnage tout au long du roman.

Le final de ce livre nous offrira son lot de révélations et de surprises. L'auteur ayant été avare d'indices dans son roman, nous découvrons beaucoup de choses d'un coup. Mais c'est bien ficelé et finalement logique.

Pour retrouver ce livre, c'est par ici https://www.jetsdencre.fr/animals-_r_45_i_1327.html
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Lire ce roman a été périlleux. Déjà, il est très dense, écrit en caractères serrés et la page est optimisée de haut en bas, ce qui n'est pas super niveau confort de lecture.

Passé ce petit désagrément, l'histoire est des plus simple: une série de meurtres et un enquêteur bourru pour la mener.
On suit Ludovic Dumouriez, flic à Vannes qui va enquêter sans relâche et à sa manière.
Des inscriptions sur les corps des victimes laissent tout le monde perplexe et l'enquête piétine.
Au travers des jolis paysages de Bretagne, le sordide contraste.

J'ai eu souvent l"impression lors de ma lecture, de regarder le téléfilm policier du samedi soir sur le service public. Non pas que ces enquêtes soient sans intérêt, mais je n'accroche plus tellement avec ce genre là.

Tout doucement, on sent se profiler le truc et le suspense n'est pas vraiment là.

Une histoire pas désagréable mais sans plus de saveur. Néanmoins, les amateurs de polars régionaux seront ravis.
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L'auteur vous propose un polar à l'intrigue complexe avec un enquêteur quelque peu… particulier.

*****
La force (ou le point faible, tout dépendra de votre appréciation personnelle de ce « phénomène »), c'est l'inspecteur Ludovic Dumouriez. C'est tout à fait le genre de personnage qui nous fait retourner notre veste à plusieurs reprises : il peut se montrer à la fois touchant les rares moments où il se montre humain, mais aussi très énervant tant son comportement est à la limite de l'insociabilité. Il est d'ailleurs incapable de travailler en duo avec sa collègue, lui préférant la compagnie de son chien.
Son comportement va lui amener un paquet de problèmes. Ceci étant dû également au fait qu'il a une façon brutale de mener son enquête faisant fi, par exemple, des sentiments que peuvent ressentir les familles des victimes.
Pas très sociable donc mais efficace malgré tout car il saura résoudre cette enquête que je vous annonçais plutôt complexe. Je n'ai d'ailleurs pas été capable d'en deviner les tenants et les aboutissants.
Dans la mesure ou ce personnage prend quasiment toute la place dans l'histoire (allant même jusqu'à oublier l'enquête), ça passe ou ça casse ! Je trouve donc que l'auteur a été plutôt courageux sur ce coup-là car il prend un gros risque avec ce Ludovic. Pour ma part, et après des débuts difficiles, j'ai fini par l'apprécier. J'ai aimé également les dialogues que je qualifierais de corrosifs tant cet homme ne ménage personne. Ses pensées sortent de façon brutale de sa bouche sans enrobage préalable et autant vous dire que bien souvent, ça ressemble plus à un missile sol-sol.
Mon seul bémol sera quelques longueurs que j'ai ressenti notamment parce que j'ai eu le sentiment que Ludovic passait son temps à manger, d'autant plus que l'auteur détaille l'ensemble de son menu à chaque fois. Une fois ou deux, ça passe mais là, j'ai trouvé que ç'était trop et je n'ai pas compris la plus-value apportée à l'histoire .
Lien : https://www.facebook.com/les..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
La tasse fumante déposée devant lui, Ludovic Dumouriez émit un soupir de contentement, proche de la béatitude... Face à lui, Gégé se mit à siroter une grande tasse de café dans laquelle il avait ajouté un nuage de lait et deux sucres.
- Sans cela, je ne peux pas le boire, expliqua-t-il.
- Chochotte !
- Que veux-tu, j'ai les boyaux sensibles... Mais si tu me disais plutôt ce qui te tracasse.
- Rien de particulier, simplement dans cette affaire je suis obligé de me coltiner des tas de gens qui me font horreur : des mères de la morale, des prêtres intégristes, des fachos homophobes, avec en plus la cheftaine sur le dos, cela fait beaucoup.
- Pauvre piquet !
- J'aimerais bien t'y voir.
- Non merci, j'ai assez ici avec mes poivrons, mes mauvais coucheurs, mes mauvais payeurs, mes flics déprimés. Et les quatre sont parfois une seule et même personne...
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