AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de topocl


topocl
01 décembre 2014
Georges est sur son lit un lit médicalisé, au milieu de son salon, entouré par sa famille et de ses horloges (c'est un ancien horloger). Entremêlées à des moments de délire et de confusion, il revoit des séquences de sa vie et de celle de son père, colporteur épileptique.

J'avais déjà commencé et abandonné ce livre à sa sortie. Il m' a été signalé par une amie, alors pourquoi pas, à période différente, réception différente...Mais non, la première impression était la bonne.

Il y avait pourtant là plein de bon matériau, et cela donne d'excellents moments dans le livre : la vie proche de la nature du père, tirant sa carriole de ferme en ferme, les crises d'épilepsie qui terrorisent son épouse et qu'ils cachent aux enfants, l'indifférence de la mère qui ne voit que son devoir, les horloges autour de lui...
Cependant, tous ces thèmes étaient peut-être trop nombreux, j'ai souvent eu impression d'une certaine incomplétude qui m' a laissée sur ma faim. le thème de l'agonie en particulier est vraiment laissé de côté, aucune personnalité de l'époque contemporaine n'est plus qu'ébauchée .

Comme si cette matière, Paul Harding l'avait insuffisamment travaillée considérant que son écriture suffisait.

Et justement, le style envahissant à force de se vouloir éblouissant, m'a gênée. Il y a de beaux élans, magnifiques même, notamment dans les descriptions de la nature et de la folie, mais qui deviennent vite des emballements, le cavalier Harding part au galop et ne maîtrise plus rien tant il veut faire démonstration de son éclat. C'est trop souvent que je me suis dit : « Mais qu'est ce qu'il veut dire, là, », que j'ai du reprendre la phrase, voire le paragraphe au début .
En outre je crois bien que c'est ce qu'on appelle l'effet « atelier d'écriture », Paul Harding intercale à son récit, qui est déjà à deux temps , des extraits d'un livre sur l'horlogerie, et d'un texte plutôt obscur (journal d'un des deux protagonistes?) dont je n'ai pas vu ce qu'ils apportaient au reste, qui ont été pour moi autant d'invites à sauter des pages. Une espèce de dimension poétique surréaliste avec une recherche de cahrme et d'humour qui échouerait.
Commenter  J’apprécie          21



Ont apprécié cette critique (2)voir plus




{* *}