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Frère Athelstan tome 2 sur 21

Anne Bruneau (Traducteur)Christiane Poussier (Traducteur)
EAN : 9782264028259
286 pages
10-18 (22/06/2000)
3.85/5   78 notes
Résumé :
Décembre 1377. Le dominicain Frère Athelstan a des problèmes avec ses ouailles. Le Mal rôde dans le cimetière dont il a la charge et plusieurs corps ont été mystérieusement déterrés. Mais Sir John Cranston, le coroner de Londres, dont il est l'assistant, le réquisitionne pour élucider une autre affaire aussi étrange.
Le gouverneur de la Tour de Londres, Sir Ralph Whitton, vient d'être assassiné. Il avait reçu un étrange message quatre jours auparavant et cra... >Voir plus
Que lire après Frère Athelstan, tome 2 : Le Donjon du bourreau Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Un petit policier sans grand intérêt.
Vous connaissez Hercule Poirot, le héros récurrent de la célèbre romancière Agatha Christie ?
Imaginez le en moine, transporté au 14è siècle et vous obtenez la recette du Donjon du Bourreau de Paul Doherty.
Un cadavre, un lieu clos, une brochette de suspects et un enquêteur zélé pour démêler les mobiles et alibis jusqu'à trouver le coupable. Voilà en gros la trame narrative de ce policier historique.
D'histoire il en sera d'ailleurs peu question. Certes, l'inspecteur (pardon le moine) ne résout pas l'enquête autour d'une tasse de thé et petits sandwichs mais à grandes rasades de vin épicé et de tourtes marinées. Hormis cela…
Le Donjon du bourreau se situe dans la Tour de Londres mais son ancrage historique est peu abordé.

C'est le deuxième roman que je lis de cet auteur et je suis une fois de plus décontenancée par la première phrase qu'il donne à ses romans. Toujours un poncif. « Le Crime – vil et sanglant – avait été conçu par une âme aussi noire que l'Enfer. » et je dois avouer que j'ai levé plus d'une fois les yeux au ciel pendant ma lecture.
Les personnages sont très caricaturaux, à la limite du ridicule par moment.
Toutefois, cela donne un certain rythme au récit. Entre les turpitudes de Frère Athelstan au sujet des membres de sa paroisse et les humeurs extravagantes de son équipier, Sir John Cranston, coroner de Londres, il y a de quoi provoquer de belles situations cocasses.
Du coup, l'histoire se lit bien et j'ai trouvé le dénouement plutôt bien trouvé et assez crédible.
Pour autant, ce récit n'offre pas un grand divertissement et sans m'être réellement ennuyée pendant ma lecture, j'avais quand même hâte d'arriver à la fin.
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Après avoir arpenté le Londres de Jack ou de Sherlock Holmes, j'ai eu envie de changer d'époque.

Ni une, ni deux, j'ai encodé une nouvelle date dans ma DeLorean : direction Londres en décembre 1377 ! Putain, ça caille !

Mince, je me suis trompée de date ou la machine a bugué parce que j'ai atterri près de Chypre, en juin 1362, sur un bateau immobilisé sous la canicule…

Bon, vaut mieux ne pas s'attarder, des galères barbaresques viennent d'assaillir le petit navire et ce fut « pas de quartier ».

Après ce petit détour, me voici bien arrivée à Londres, en pleine période de l'Avent (décembre). C'est la bonne date, la Tamise est gelée, il y a de la neige, tout le monde se gèle les miches et l'intro sous le soleil était courte mais horriblement intense.

Pataugeant dans la neige, mon fidèle destrier me conduit à Southewark, chez le frère Athlestan est bien et malgré qu'il soit un homme d'église, notre rencontre se déroule on ne peut mieux. C'était ma première fois avec lui…

Dans la littérature policière, les duos atypiques sont légions car non seulement les opposés s'attirent, mais en plus, un tandem disparate emmènera mieux l'attelage qu'une paire de même caractère, le fougueux entraînant le calme qui lui même tempérera les ardeurs du plus nerveux.

Un duo composé d'un homme d'église et d'une homme de loi n'est pas une nouveauté non plus, puisque notre bon vieux frère Cadfael enquêtait aux côtés de Hugh Beringar dans une Angleterre médiévale elle aussi.

On aurait pu dire, en poussant un lourd soupir « Rien de neuf sous le soleil », mais je vous rassure de suite, il n'y a rien de commune entre les deux !

Si Cadfael a connu le monde et est devenu moine ensuite dans une congrégation, le Frère Athelstan est un frère prêcheur (un prêtre), a sa propre paroisse, en sort quand il veut et son ami le coroner qu'il assiste, Sir John Cranston, a tout d'un Gérard Depardieu éructant, jurant comme un charretier, malmenant tout le monde, rotant, pétant sans vergogne, buvant comme un soiffard (ou un trou) et bouffant comme quatre.

Après avoir arpenté le Londres de Jack ou de Sherlock Holmes, j'ai eu envie de changer d'époque.

Ni une, ni deux, j'ai encodé une nouvelle date dans ma DeLorean : direction Londres en décembre 1377 ! Putain, ça caille !

Mince, je me suis trompée de date ou la machine a bugué parce que j'ai atterri près de Chypre, en juin 1362, sur un bateau immobilisé sous la canicule…

Bon, vaut mieux ne pas s'attarder, des galères barbaresques viennent d'assaillir le petit navire et ce fut « pas de quartier ».

Après ce petit détour, me voici bien arrivée à Londres, en pleine période de l'Avent (décembre). C'est la bonne date, la Tamise est gelée, il y a de la neige, tout le monde se gèle les miches et l'intro sous le soleil était courte mais horriblement intense.

Pataugeant dans la neige, mon fidèle destrier me conduit à Southewark, chez le frère Athlestan est bien et malgré qu'il soit un homme d'église, notre rencontre se déroule on ne peut mieux. C'était ma première fois avec lui…

Dans la littérature policière, les duos atypiques sont légions car non seulement les opposés s'attirent, mais en plus, un tandem disparate emmènera mieux l'attelage qu'une paire de même caractère, le fougueux entraînant le calme qui lui même tempérera les ardeurs du plus nerveux.

Un duo composé d'un homme d'église et d'une homme de loi n'est pas une nouveauté non plus, puisque notre bon vieux frère Cadfael enquêtait aux côtés de Hugh Beringar dans une Angleterre médiévale elle aussi.

On aurait pu dire, en poussant un lourd soupir « Rien de neuf sous le soleil », mais je vous rassure de suite, il n'y a rien de commune entre les deux !

Si Cadfael a connu le monde et est devenu moine ensuite dans une congrégation, le Frère Athelstan est un frère prêcheur (un prêtre), a sa propre paroisse, en sort quand il veut et son ami le coroner qu'il assiste, Sir John Cranston, a tout d'un Gérard Depardieu éructant, jurant comme un charretier, malmenant tout le monde, rotant, pétant sans vergogne, buvant comme un soiffard (ou un trou) et bouffant comme quatre.

N'ayons pas peur des mots, j'en ai bavé de plaisir.

De plus, la manière de parler des personnages, certaines tournures de phrases, des réflexions, ou les jurons sont d'époque et vieillis en fût de chêne ! le tout sans devenir pompeux ou lourd à lire.

Si j'ai une aversion pour les gens du clergé (et si des gens du clergé me lisent, tant pis), j'ai pourtant un gros faible pour le frère Athelstan qui est un prêtre qui se soucie de ses ouailles, qui s'énerve de temps en temps, qui jure, même, aussi, et qui a des sentiments pour la veuve Benedicta, même si le tout reste platonique, l'auteur ne nous faisant pas entrer dans l'intimité des nuits du frère Athelstan…

Quant à son ami, le coroner Sir John Cranston, cette grande gueule qui se fait tout petit devant sa femme, ce grand engoufreur de nourriture devant l'Éternel (qui est le berger de frère Athlestan), ma foi, son côté impétueux me plaît bien.

L'enquête sur des morts atroces survenues dans la Tour de Londres est remplie de mystères puisque nous avons le principe de la chambre close, et quand bien même j'avais deviné la méthode pour assassiner le gros porc qui y dormait, et de ce fait, avait le coupable, je n'ai pas boudé mon plaisir car le tout est entraînant et un véritable bonheur de fin gourmet à lire.

Certes, pour savourer ce genre de roman, faut aimer :

*Les whodunit L'époque
*Une enquête qui va piano
*Les descriptions détaillées des ruelles traversées ou des lieux

Arpenter ces venelles de Londres, juchée sur la croupe du cheval de frère Athelstan fut une belle aventure que je compte bien réitérer, après avoir acheté les autres romans de la collection, puisque, pas de bol, celui que j'avais acheté pour le tester – en seconde main – était le tome 2 et que je ne possédais que celui-là.

Anybref, avec ce polar historique, j'ai eu ma dose car c'était de la bonne came littéraire !

PS : Entre nous, si j'adore les romans se passant sous l'époque victorienne, je n'aurais pas eu envie, par contre, d'y vivre, mais là, j'ai encore moins envie de vivre sous cette époque moyenâgeuse !! Z'ont pas la wifi, connaissent pas les mojitos et pour trouver une café digne de ce nom, faut même pas essayer !!
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Dans ma petite vie de lectrice, j'ai souvent fonctionné par cycles. A une période, j'ai eu une frénésie de lectures genre polars historiques. C'est avec les aventures de frère Cadfael de Ellis Peters que j'avais attrapé le virus. Je crois bien d'ailleurs que je les ai tous lu très rapidement à l'époque…
Il y a quelque temps déjà, j'ai eu envie de me replonger dans ce genre qu'est le polar historique et surtout de retourner dans cette période si particulier qu'est le moyen-âge. J'avais fait une tentative avec L'assassin de Sherwood, histoire mettant en scène Hugh Corbett, héros récurrent de Paul Doherty alias Paul Harding. J'avais apprécié l'histoire, mais sans plus…D'ailleurs je me dois de reconnaitre que j'ai déjà bien oublié une partie de ce livre.
Ne voulant pas rester sur une demi-déception, je me suis donc lancée dans un autre livre de cet auteur (prolifique, il faut le dire ) mettant en scène d'autres héros. Et je reconnais, que cette fois-ci, avec le donjon du bourreau, je n'ai pas été déçue.
Il s'agit ici du deuxième volet de cette série qui se déroule en Angleterre vers la fin du quatorzième siècle. Nous sommes dans un Londres qui est évidemment loin de ressembler à ce que nous connaissons aujourd'hui.
J'ai beaucoup aimé les eux personnages principaux qui sont très complémentaires. le truculent, bruyant et bon vivant coroner de Londres, Sir John Craston, ainsi que son discret clerc qui est un dominicain ayant en charge une paroisse. Ce dernier, que je me plais à imaginer sous les traits de son homonyme de la série Vikings, est confronté à un problème assez inquiétant : on déterre des cadavres dans le cimetière de sa paroisse. Ce n'est cependant pas cette affaire qui va monopoliser les deux enquêteurs. En effet, on va faire appel à leurs services pour élucider le meurtre du gouverneur de la Tour de Londres.
J'ai beaucoup aimé cette plongée dans cette période de l'histoire, avec des descriptions très imagées qui permettent bien de se resituer dans le contexte de l'époque.
L'intrigue est bien menée, et même si j'avais deviné assez vite le mobile, pas un instant je n'ai pu deviner la clef du mystère et surtout le nom du coupable.
J'ai l'intention de m'attaquer assez rapidement au premier tome qui aura le mérite de m'éclaircir sur les premiers pas dans le monde des enquêtes de Craston et Athelstan

Challenge Pyramide
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The House of the Red Slayer
Traduction : Anne Bruneau/Christiane Poussier

Paul Harding, je l'ai découvert par un hasard vraiment comique. le bureau de mon mari se situant en sous-sol, il lui arrive souvent de voir les grandes poubelles désormais d'usage dans les immeubles, en attente dans le couloir menant aux caves. Or, sur ces poubelles, certaines personnes déposent parfois les livres auxquels elles ne tiennent plus.

... Et mon mari me les ramène puisque, avec moi, tout livre fait bibliothèque, si j'ose dire.

Au début, j'étais peu emballée : avec le roman de Harding, il y avait un Tremayne. Je ne connaissais ni l'un ni l'autre et une action qui se situe au Moyen-Age, franchement, cela me semblait douteux ...

Mais il ne faut jamais dire : "Fontaine, etc ..."

Si le style de Tremayne continue à me faire un peu tousser, en revanche, avec Harding, ce fut le coup de foudre. Certes, son héros est encore un religieux, frère Althestan, un frère-prêcheur de l'ordre des Dominicains, ayant fait voeu de pauvreté. Mais non seulement ce frère voue un amour platonique à une jeune femme (qui est veuve, foin des mauvaises pensées !), Bénédicta, mais il oeuvre comme "secrétaire" du coroner du lieu, le trépidant, époustouflant, rabelaiso-shakespearien Sir John Cranston.

L'action se situe à Londres, mais le Londres du XIVème siècle qui n'a encore qu'un seul pont, où les piloris fleurissent sur les places publiques, entretenus par les dizainiers (sortes d'officiers de police chargés de faire appliquer les sentences prononcées par le coroner), où les mendiants sont à pied d'oeuvre nuit et jour dans des rues mal pavées, où les ordures sont rassemblées en tas tandis que grouille autour d'elles tout un menu peuple d'artisans, d'ouvriers et de petits-métiers oubliés depuis des lustres.

Qui mieux est, Harding (accessoirement professeur d'histoire médiévale tout de même) est de ces écrivains qui parviennent, avec les mots, à vous dépeindre un lieu, une atmosphère, une époque et leurs personnages comme le ferait le pinceau d'un peintre. Ici, on pense à la fois à Jérôme Bosh, aux "Très riches Heures du duc de Berry" et même aux tarocchi du Moyen-Age qui préfigurèrent notre jeu actuel dit du "Tarot de Marseille" - je pense au fastueux Tarot Visconti et, bien sûr, à tous ceux qui s'inspirèrent des euvres de Pétrarque.

En un mot, c'est un Moyen-Age débordant de vie qui vous accroche avec ces "riches et navrantes aventures de frère Athelstan."

Dans "Le Donjon du Bourreau", nous sommes très précisément en 1377 et l'hiver est terrible. La Tamise est gelée et il est impossible de sortir de Londres (ou d'y rentrer). Comment, dans ces conditions, lorsque sir Ralph Whitton, gouverneur de la Tour de Londres, est retrouvé assassiné dans sa chambre fermée de l'intérieur, ne pas suspecter avant tout les membres de sa maison et les invités qu'il avait conviés pour la Noël ?

Sir John Cranston est appelé à enquêter, entraînant dans son sillage frère Athelstan. Pourtant, les deux hommes, eux aussi, ont leurs problèmes personnels : l'un s'imagine que sa femme - qu'il adore - a un amant et l'autre doit faire face à une sombre affaire de cadavres profanés dans le cimetière de sa paroisse.

En ces temps où le Diable est une réalité vécue au quotidien par un peuple qui a du mal à faire la différence entre foi et superstition, l'affaire n'est pas mince.

Pendant ce temps, bien entendu, les assassinats sauvages se succèdent à la Tour de Londres, tous aussi mystérieux que celui de Sir Ralph. L'une des victimes se verra même décapitée et châtrée post mortem et le meurtrier aura l'obligeance de déposer le tout à la porte du coroner.

Un roman de bout en bout palpitant. Sauf si vous n'aimez ni L Histoire, ni le Moyen-Age, évidemment. :o)
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L'atmosphère londonienne en ce décembre 1377 n'est pas des plus gaies. La Tamise gèle, les mendiants meurent de froid, et Maître Doherty décrit tout cela de main de maître. La neige et le froid ont cependant l'avantage d'assainir l'atmosphère, lol.

J'adore ce duo d'enquêteurs totalement dépareillés, ce qui donne lieu à des scènes truculentes qui détendent entre deux passages bien glauques. Ils sont très humains, le coroner géant ventripotent bon vivant, qui apprécie trop l'alcool, qui rote et pète sans vergogne, gueulard à l'extérieur mais est pourtant singulièrement "sage" dès qu'il fait face à son petit bout de femme, lol, et le frère prêcheur (il y tient) bien plus modéré, mais pourtant bien perturbé par l'omniprésence d'une jolie veuve dans son église, ce qui l'amène à quelques réactions excessives pour lesquelles il se fustige aussitôt...

Bref, une lecture qui s'est fait dans la nuit de jeudi à vendredi, vu que j'ai très peu dormi, et c'était bien cool. :)
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
- Les hommes sont inquiets : ils parlent de démons et de spectres, et la Tour n'est guère un lieu de garnison très populaire.
Vous le savez bien, Sir John : les soldats sont encore plus superstitieux que les marins. Ils se répètent certaines légendes : la Tour aurait été bâtie sur un ancien lieu de sacrifice, on aurait mélangé du sang au mortier et enseveli des êtres humains dans les fondations.

- Billevesées ! aboya Cranston. Votre avis, mon frère ?
Athelstan haussa les épaules.
- Le sous-gouverneur a peut-être raison, Sir John.
Il existe plus de forces ici-bas que ne peut en concevoir notre esprit.
- Vous croyez à ces histoires de fantômes ?
- Bien sûr que non. Mais la Tour a un lourd passé. Des hommes et des femmes y ont péri de mort atroce.

Le dominicain parcourut la cour du regard et frissonna malgré le soleil éclatant.
- Le seul et vrai spectre, c'est la peur. Elle brise l'harmonie de l'intelligence et trouble l'âme. Elle crée une atmosphère de danger et de sourde menace.
Notre assassin se révèle à la fois extrêmement habile et subtil : il parvient exactement à ses fins.
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La Tour se dressa devant eux.
Remparts abrupts, tourelles, bastions, merlons et créneaux, tout était recouvert de neige. Masse de pierre taillée, l'imposante forteresse semblait avoir été bâtie non pour défendre Londres, mais pour la réduire à l'obéissance.
- Quel endroit sinistre ! marmonna Cranston. Le Donjon du Bourreau.
Il jeta un coup d'œil perplexe à Athelstan.
- Nos vieilles connaissances, la Mort et le Crime, y rôdent.
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Athelstan se hâtait de remballer plume, encrier et parchemin.
Le dominicain se félicitait : il avait des noms et une première idée des personnalités en présence.

En outre, le coroner, rusé comme un renard, avait joué à merveille son tour favori, celui de s'attirer l'inimitié de tous.

- Si vous rudoyez un peu les suspects, avait-il un jour proclamé, ils ont moins de temps pour concocter leurs mensonges. Car, comme vous le savez, mon frère, la plupart des criminels sont des menteurs.
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- Malheur à cette ville ! Malheur à ses officiers corrompus ! Malheur à ceux qu'ils servent, à ceux qui, vêtus de soie, se vautrent sur leurs couches luxurieuses, à ceux qui se gorgent de bonne chère et de vins capiteux.
Ils n'échapperont pas à la tempête qui se lève ! Comment peuvent-ils commettre le péché de gloutonnerie quand leurs frères humains meurent de faim ? Telle est la question à laquelle ils devront répondre !

Cranston fit un pas en avant, furieux, mais le dominicain le retint par la manche.
- Pas maintenant, Sir John !
- Qui est-ce ? grogna le magistrat.
- Le prêtre démuni John Ball. Un grand prédicateur, chuchota Athelstan.
Il est très populaire, messire.
Ce n'est ni l'heure ni l'endroit pour intervenir, je vous assure !

(...)
- Ce qu'il dit est pure vérité, Sir John !
Le coroner se retourna vers son compagnon. (...)
- Qu'y faire, Athelstan ? Comment pourrais-je nourrir tous les pauvres du Kent ? Je mange probablement trop, je bois sûrement trop, mais je me bats pour la justice et agis de mon mieux !
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La Tour se dressa devant eux. Remparts abrupts, tourelles, bastions, merlons et créneaux, tout était recouvert de neige. Masse de pierre taillée, l'imposante forteresse semblait avoir été bâtie non pour défendre Londres, mais pour la réduire à l'obéissance.
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