Un usurier est retrouvé mort, assassiné, dans sa chambre forte, ce qui en fait un meurtre en chambre close.
D'un autre côté, un clerc de la chancellerie de la Cire verte est assassiné et son corps jeté dans la Tamise.
Pour celles et ceux qui ne savent pas, pour quitter l'Angleterre, il fallait obtenir un visa, un sceau sur un papier. L'ancêtre du passeport, en quelque sorte.
On pourrait croire que des gens sont mécontents des services de la chancellerie, car ses employés vont tomber comme des mouches, assassinés par un mystérieux jouvenceau.
Comme d'habitude, Sir John Cranston et le frère Athelstan vont se retrouver face à trois énigmes à résoudre : celle de la chambre close, celle des meurtres de la chancellerie de la Cire verte et d'un Christ en croix qui pleure des larmes de sang, provocant l'émoi chez les paroissiens de Athelstan, ainsi qu'ailleurs. C'est un miracle, Salomon, un vrai miracle !
Les trois affaires s'emboitent parfaitement l'une dans l'autre et c'est toujours un plaisir de suivre les pérégrinations de nos deux hommes, que tout oppose et qui, pourtant, sont amis. Un
Sherlock Holmes et un Watson du moyen-âge.
Une fois de plus, le côté historique est présent, sans jamais étouffer le récit, tant l'auteur l'incorpore parfaitement bien à son enquête. L'écriture est simple, sans être simpliste, et les dialogues entre le coroner et le frère sont des petits bonbons à déguster sans modération.
Le régent est une fois de plus intransigeant avec nos deux enquêteurs, vu qu'il faut retrouver le magot qui se trouvait dans la chambre forte et qui a été volé. Ah, ces foutues têtes couronnées !
Frère Athelstan va encore avoir fort à faire pour démêler cet écheveau, tout en cherchant comment prouver que le crucifix miraculeux n'est qu'un faux grossier.
Rien n'est jamais simple dans ces romans, lorsque l'on pense que les ouailles de notre bon frère n'en font qu'à leur tête, dans le but de se mettre de l'argent en poche, on apprend, à la fin, que ce n'était pas aussi manichéen qu'on aurait pu le penser au départ.
Pour une fois, j'ai été plus forte que notre enquêteur en robe de bure… Une remarque innocente d'un protagoniste de l'affaire des clercs assassinés m'a mis la puce à l'oreille et j'ai compris qui était le meurtrier.
Attention, le mobile n'est pas si flagrant que cela, si on n'est pas mis en alerte par cette réflexion innocente, il sera impossible de comprendre avant les explications finales de notre homme de foi. Je vous rassure tout de suite, cela n'a pas gâché mon plaisir, que du contraire !
Par contre, je ne vais pas trop attendre avant de lire le tome suivant, car celui-ci se terminait sur un cliffhanger du tonnerre de Dieu !
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