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Invisible Republic tome 1 sur 3
EAN : 9782811232795
128 pages
Bragelonne (14/02/2018)
3.75/5   16 notes
Résumé :
Le régime galactique Arthur McBride est tombé. Son histoire est terminée. C’est du moins ce que pensait son peuple, jusqu’à ce que le reporter Croger Babb découvre le journal de Maia, la cousine cachée du dictateur.
Au fil de ses pages est racontée l’ascension violente et audacieuse du plus grand freedom fighter de l’univers. Effacée de toutes les archives officielles, Maia est la seule à connaître les noirs secrets de son cousin, et compte bien faire connaî... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Ce tome est le premier d'une série indépendante de toute autre. Il contient les épisodes 1 à 5, initialement parus en 2015, coécrits par Gabriel Hardman & Corinna Bechko, dessinés, encrés et lettrés par Gabriel Hardman, avec une mise en couleurs de Jordan Boyd.

En 2843 sur la planète satellite Maidstone (autrefois appelée Avalon), le reporter Corger Babb enquête sur le régime politique Malory, aujourd'hui disparu. Il interroge les gens dans la rue sur le fait que cette gouvernance a connu une fin. Il se fait envoyer balader par tout le monde. Par le plus grand des hasards, il met la main sur une pile de papiers qui ne sont autres que le journal de Maia Reveron, cousine d'Arthur McBride, une figure politique controversée de cet ancien régime.

Ce journal commence 42 ans plus tôt, alors que Maia Reveron et Arthur McBride se nourrissent chichement sur une plage appelée Bright Rock, ayant fui la plantation dans laquelle ils travaillaient. Ils sont interpellés par un groupe de 4 soldats en maraude. L'affrontement est inéluctable et brutal. Ils deviennent des fuyards. L'un des soldats a survécu, Sasha O'Hand, et est capable de les identifier.

En 2015, Image Comics continue d'être un éditeur qui sort énormément de nouveautés, dans des genres qui évitent le plus souvent les superhéros. le lecteur voit ainsi arriver ce récit de science-fiction, essentiellement réalisé par un dessinateur dont le style évoque celui de Michael Lark, avec une mise en couleurs qui évoque celle d'Elizabeth Breitweiser. Pourtant dès le départ, le ton est spécifique. En surface, Hardman semble utiliser un trait un peu épais, un peu imprécis, conférant une bonne densité de noir sur chaque page. La mise en couleurs se base sur des tons un peu ternes, légèrement foncés (pas au point de masquer les traits), donnant une apparence un peu sombre, un peu cafardeuse.

À y regarder de plus près, Gabriel Hardman dessine de manière plus précise et plus détaillée que Lark. Une mention indique sur la première page que le récit se déroule en 2843. En regardant les dessins, le lecteur constate que les constructions ont un petit air futuriste, mais rien de clinquant, plutôt des constructions marquées par l'usure du temps. Les véhicules présentent des carrosseries assez semblables à celles d'aujourd'hui. Les tenues vestimentaires sont également passepartout. Il reste des satellites, des vaisseaux spatiaux, des drones et une moto de type futuriste. Cet aspect familier s'explique par le fait que la société sur Maidstone a été délaissée par la société d'Asan, la planète mère, et qu'elle fait avec ce dont elle dispose, c'est-à-dire une technologie bas de gamme.

Ce n'est pas pour autant des décors et des accessoires du pauvre. L'artiste construit et montre un environnement présentant une solide cohérence graphique, qu'il s'agisse des tenues vestimentaires adaptées à chaque endroit et au niveau de revenus des personnes les portant, de l'ambiance urbaine, ou encore de celle des faubourgs, avec le centre d'apiculture. le lecteur éprouve bien l'impression de se trouver sur une planète lointaine, à l'histoire inconnue, avec ce qu'il faut de décalage par rapport au quotidien terrestre pour assimiler que le récit se déroule dans le futur.

Le récit se déroule dans plusieurs sites de nature différente. le bord de mer est sauvage à souhait, avec des rochers râpeux, une mer légèrement agitée de vagues venant s'écraser sur lesdits rochers, et une faune extraterrestre, évoquant des crabes de par leur carapace, et leur mode de progression. Les déplacements de Croger Babb montrent une ville usée, sans être délabrée pour autant, avec une population fatiguée par une guerre civile encore assez récente, résignée à une forme de dictature économique due à une crise prégnante, et des traces discrètes des affrontements passés telles que des affiches de propagande à moitié arrachées.

Au fil du récit, Gabriel Hadman réussit des séquences qui plongent le lecteur dans l'environnement, aux côtés des personnages. Il peut s'agir d'un affrontement physique sec, brutal, sans aucune forme de romantisme ou de glorification de la violence (Maia Reveron et Arthur McBride se battant contre les soldats), le lecteur ressentant l'âpreté des rochers, et les éclaboussures des vagues. Il peut s'agit d'une situation périlleuse, comme le journaliste Babb suspendu dans le vide, accroché par une main à une vitre brisée. Sans que l'artiste ne détaille l'aspect gore de la blessure, le lecteur ressent la coupure du verre s'enfonçant dans la chair, ainsi que l'élan vital du personnage le poussant à tenir bon.

Hardman est tout aussi convaincant quand il décrit des scènes de dialogues. Il conçoit des mises en scène dans lesquelles le jeu des acteurs évite qu'elles ne soient trop statiques. Ainsi quand Reveron et McBride se disputent à haute voix sous un pont, le lecteur apprécie le jeu des ombres générées par les caillebotis des grilles au-dessus de leurs têtes, et leurs mouvements vifs du fait de leur état émotionnel troublé. Quand Babb et Woronov (une journaliste avec de l'ambition) discutent dans l'appartement de cette dernière, le jeu des acteurs fait qu'ils bougent, se déplacent, vaquent à leurs occupations, donnant ainsi des informations visuelles complétant ce qu'ils se disent.

Ainsi immergé auprès des acteurs, le lecteur découvre une situation complexe. Il y a donc une sourde chape qui pèse sur la société de Maidstone en 2843. le lecteur remarque des indices qui laissent supposer une forme de dictature, ou du moins de société fortement policée. Au détour d'une conversation, il comprend que les habitants ont le choix de se résigner à vivre sur cette planète, dans des conditions de vie offrant un confort limité, des revenus peu conséquents, sans descendre en dessous du seuil de pauvreté. Il comprend à demi-mots que Croger Babb essaye d'expier une faute qui pèse sur sa conscience. Il voit que sa collègue Woronov voit en lui une possibilité de sortir de la routine sans gloire de sa position de téléreporter.

Les actes d'Arthur McBride montrent qu'il s'agit d'un individu aux abois, prêt à recourir à une violence létale pour conserver sa liberté. Les commentaires de Maia Reveron (dans les cellules de texte) indiquent qu'il y a quelque chose de pourri dans cette histoire. Arrivé à la fin de ce premier tome, le lecteur a pu apprendre à connaître les personnages. Il en sait un peu plus sur Croger Babb, pourquoi il est considéré comme un pestiféré dans la profession, pourquoi il a une piètre opinion de lui-même, et pourquoi il s'accroche tant à cette enquête nébuleuse. Bechko et Hardman ont fourni les informations de manière naturelle, sans recourir à un gavage du lecteur, et dans une forme qui participe à montrer le caractère de ce personnage. de la même manière, il comprend bien la motivation de sa collègue Woronov.

De la même manière, le lecteur voit Arthur McBride et Maia Reveron agir sous ses yeux. L'histoire personnelle de McBride n'est pas abordée ; il ne peut donc que constater sa capacité à se battre, et sa détermination que l'on peut qualifier de farouche. Les auteurs donnent plus de place à Reveron, permettant au lecteur de mieux la cerner. Il s'agit d'une jeune femme déterminée à exercer sa liberté de choix, avec une forme de conscience politique, ou tout du moins économique, qui lui permet de se rendre compte de l'étroitesse de la place que la société lui a réservée en son sein. le lecteur assiste à son éveil politique. Elle n'est pas une héroïne maîtrisant son destin. Elle plus un individu normal ayant décidé de refuser de capituler devant le système, avec des conséquences très concrètes et pragmatiques puisqu'elle devient SDF pour un temps.

Arrivé à la fin d tome, le lecteur s'interroge sur le fond du récit. Finalement il n'a pas appris grand-chose sur l'histoire politique de Maidstone, pas grand-chose sur l'ascension au pouvoir de McBride, et pas grand-chose sur les enjeux réels de l'enquête de Croger Babb. de ce point de vue, il reste même sur sa faim. le coeur du récit est donc à chercher ailleurs. En fait, les auteurs montrent l'engagement politique de Croger Babb et de Maia Reveron (42 ans plutôt). le lecteur voit comment les choix de ces 2 protagonistes en font des citoyens qui dérangent. Il y a un vrai engagement qui n'a rien d'héroïque, qui ne résout pas les conflits avec les poings, qui n'en fait pas des héros acclamés par tout un peuple. En fonction de ses attentes, le lecteur peut ressentir une forme de déception à la lecture d'un récit à la fois spectaculaire, à la fois très pragmatique, et à la découverte d'une intrigue qui n'en dit pas beaucoup.

À contrario, il peut aussi apprécier une narration qui accepte le spectaculaire, pour maintenir l'attention du lecteur par des séquences visuelles, et qui se situe au niveau de l'individu normal pour montrer ce que l'engagement politique peut avoir d'ordinaire, presque de banal quand on n'est pas un leader. La deuxième chose qui fait l'originalité de ce récit est que Maia Reveron et Croger Babb sont des individus constructifs, ils ne se contentent pas de partir en croisade pour dénoncer, dans une position de rebelle un peu facile. 5 étoiles pour un récit politique qui ne sacrifie rien au divertissement, et au genre de la science-fiction.
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Invisible Republic est une série co-écrite par Gabriel Hardman (Star Wars Legacy, Hulk) et Corinna Bechko (Star Wars Legacy, Angel Season 11), avec Hardman au dessin et Jordan Boyd (Deadly Class, The Astonishing Ant-Man) à la colorisation. Aux États-Unis, elle est éditée depuis 2015 par Image Comics avec une parution qui devrait se tenir entre 30 et 50 numéros. Elle est toujours en cours avec 3 volumes reliés, et dont le premier est paru en février dernier chez HiComics pour l'édition française.

Le récit débute dans un contexte de science-fiction en 2843, sur la planète Avalon la chute du régime Malory avec pour leader Arthur McBride. Si avant le renversement de sa politique dictatoriale la population la plus démunie était déjà mise à mal, depuis c'est pire. Parmi eux se trouve le journaliste Croger Babb, en manque de reconnaissance, va tomber sur des papiers appartenant à la cousine de McBride, Maia Reveron, retraçant les faits de l'ancien homme au pouvoir. le journal débute 42 ans en arrière, où rien ne prédestinait le destin de cet homme controversé. Débute alors une double narration alternant présent et passé.

La construction de ce récit se tient de par son côté thriller et politique, où le passé de Maia et Arthur joue le témoin d'une époque mais surtout celle d'un homme qui bouleversa plus tard la vie de milliers de personnes. La charte graphique permet de facilement comprendre à quel moment on se trouve dans l'histoire, puisque Hardman et Boyd donnent une teinte différente. Par exemeple, la partie prequelle à l'histoire a des couleurs chaudes et des visages moins sombres. Alors que pour l'Avalon de l'an 2843, les couleurs sont grises, ternes, et les visages sont marqués par les événements et la fatigue. Ainsi le binôme Gabriel Hardman et Jordan Boyd s'amuse à retranscrire deux ambiances à chaque fois, même si le but final reste le même : Comprendre qui était McBride, son ascension et ce qui précipita sa chute.

Au-delà du personnage de McBride, Maia est une femme habitée par les doutes à l'encontre des agissements de son cousin. C'est une femme qui nous apparaît forte et fragile à la fois, tout en montrant sa capacité humaine qui semble tant manquer à McBride. Sur la longueur, Bechko et Hardman arrivent à garder cette aura mystérieuse inspirant la révolte et la fascination de qui est McBride. Si le fait que deux temporalités avancent en parallèle, les auteurs offrent une lisibilité claire et propre au récit, en sèment des éléments liés à l'intrigue sans jamais précipiter les choses. Dans le présent, Croger Babb représente la figure même du journaliste qui tente coûte que coûte de percer la vérité, en profitant également de cette découverte pour essayer de relancer sa carrière au plus mal. Malheureusement je n'ai pas réellement réussi à m'attacher à ce personnage. Je l'ai trouvé froid et calculateur, alors que Maia m'est apparue plus chaleureuse, plus faillible dans son avancée aux côtés de McBride. Ce dernier est évidemment le point de ralliement, puisque c'est de lui que tout a débuté.

Le contexte politique et science-fiction donne lieu à un récit d'anticipation mélangé à du post-apocalyptique, où le lecteur est invité à réfléchir sur la morale et celle de la société actuelle. La critique politique se concentre sur les inégalités et l'exploitation de la population. le rythme est bon, soutenu par moment, donnant lieu à une lecture assez haletante dans sa globalité et honnête sur le fond. Bechko et Hardman forment un duo complémentaire, aussi bien sur le plan artistique que dans la vie de tous les jours.

Le dessin de Hardman s'ancre dans un style réaliste proche de l'artiste Lee Bermejo, grand nom des comics à qui l'on doit le one-shot Joker, Batman : Noel [mon avis ici] ou encore Suiciders. Toutefois, Hardman n'a rien à envier au trait de Bermejo, puisqu'il arrive à donner vie à des planches visuellement efficaces. Les détails sont à la fois nombreux et trop peu. On entend par là que dans le présent les décors nous semblent plus poussiéreux donnant un sentiment d'oppression, alors que dans les flashbacks le background est aéré tous du long, mais avec une sensation de liberté s'amenuisant au fil des pages. Les expressions des visages sont également importantes puisqu'elles transmettent toute la vivacité du trait de Hardman. le découpage et la mise en page se permettent quelques variantes agréables lors de la lecture. Concernant l'édition de HiComics, rien à reprocher. La traduction de Philippe Touboul est excellente. En fin de tome outre la galerie de couvertures, vous trouverez deux petits édito par Corinna Bechko parlant de colonisation dans l'espace, les enjeux, les répercussions mais aussi des parallèles entre la population des abeilles et celle de l'homme. C'est assez intéressant du point de vue sociologique, voire écologique, pour que l'on prenne le temps de les lire.

En conclusion, avec ce premier tome de Invisible Republic, le couple Bechko/Hardman propose une histoire riche dans un univers SF, où la politique vient nourrir de son double jeu une narration plaisante à suivre. Si le personnage du journaliste est le moins bien réussi, selon moi, il reste tout de même important pour faire le lien entre les flashbacks avec Maia/McBride et le lecteur. Une lecture ayant des similitudes avec DMZ ou le one-shot The Few [mon avis ici], et dont le cliffhanger promet, on l'espère, de bonnes surprises.
Lien : https://lireenbulles.wordpre..
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Cette critique porte sur les trois premiers volumes parus en France, qui suivent exactement la parution reliée US. Quinze épisodes sont actuellement parus, sur une trentaine envisagée à terme pour la série (environ cinq chapitres par volume). Chacun des albums comportent en fin de volume plusieurs textes sur les problématiques de la Hard-Science-fiction et sur l'univers d'Invisible Republic. Moyennement intéressants mais ils ont le mérite de donner des infos de la scénariste sur sa création et c'est toujours à saluer.

Sur la lune Avalon le régime dictatorial d'Arthur MacBride est tombé, laissant place à un gouvernement dont les moeurs démocratiques riment avec éloignement des centres du pouvoir martien du Commonwealth. Nous sommes en 2843, l'humanité a essaimé sur des exoplanètes grâce à des vaisseaux générationnels. Un journaliste va découvrir l'existence d'une proche du dictateur, dont le témoignage peut remettre en question toute l'historiographie officielle et secouer jusqu'aux fondements politiques du régime martien.

The invisible Republic jouit d'un sacré buzz au sein des blogueurs et dans la galaxie des comics indépendants. Ses très jolies couvertures et son étiquette de « SF politique » m'ont assez vite attiré… Première déception, les dessins. Je ne peux pas dire qu'ils soient mauvais, mais ils font partie d'une école graphique qui ne me plait pas, avec un style imprécis qui peut avoir un intérêt pour refléter une ambiance mais que je ne trouve pas joli esthétiquement. Pour les mêmes raisons que Lazarus, autre dystopie très politique, que Sheriff of Babylon, ce graphisme m'a empêché d'entrer dans cet univers pourtant riche, ambitieux, réaliste. En outre la colorisation donne un aspect « sale » certainement recherché mais qui accentue l'impression à la fois de zone de guerre, de documents récupérés et clandestins qui collent parfaitement avec le sujet, mais n'aide pas à la lisibilité. C'est très subjectif bien sur, certains aimeront.

La grosse qualité supposée de cette série est son réalisme et son côté politique. Là aussi j'ai été déçu par un scénario assez déstabilisant, qui semble fuir l'action et les scènes choc. On est dans une certaine normalité avec l'ambition des auteurs de déconstruire la mythologie que tout régime politique se construit. Sur ce point c'est très réussi et efficace. On a plus l'aspect d'un documentaire (le personnage axial est le journaliste) que d'un thriller politique. de même, l'histoire commence en suivant ce journaliste assez insipide alors que l'on réalise progressivement que le centre de l'intrigue est la cousine du dictateur, personnage très réussi pour le coup et que l'on retrouvera à différents ages de sa vie et de prise de connaissance par le lecteur de son journal et donc du déroulement de l'ascension du dictateur MacBride.

Vous l'aurez compris, Invisible Republic est une série exigeante avec des auteurs qui (un peu comme Christophe Bec…) s'efforcent de brouiller la lecture, de densifier en poussant le lecteur à l'effort, par des croisements constants de narration (maintenant, le récit de Maïa, la vie passée de Maïa). Cela participe de l'ambiance complexe bien sur, mais cela rend la lecture compliquée, peu fluide en créant des énigmes artificielles. Ce comic est sans doute une série à lire en intégralité quand elle sera finie et l'attente des volumes n'aide certainement pas à rester plongé dans cette atmosphère de hard-science. La scénariste a écrit en fin d'ouvrages plusieurs textes de réflexions sur les problématiques que pose cet univers: le voyage inter-générationnel, la faune et la flore, la gravité, l'ascenseur spatial,…autant d'éléments passionnant pour tout amateur de SF. Il est dommage que ces thèmes soient finalement assez peu abordés dans la BD qui tourne autour de l'enquête de ce journaliste lâche et peu charismatique en laissant un peu confus le but recherché: chronique ethno-politique d'une lune ou description d'une révolution? Personnellement je suis plus intéressé par la seconde et la description SF n'est pas soutenue par des dessins qui auraient nécessité d'être plus précis, plus design.

Je ne voudrais pas laisser penser par une chronique trop négative que The invisible Republic est un mauvais comic. Il est certain que j'ai moyennement accroché et que le déroulé avance assez lentement. Mais la lecture du troisième tome a un peu remonté mon intérêt, avec des dessins que je trouve améliorés, plus nets et colorés et surtout une intrigue qui se simplifie, non dans son scénario mais dans son déroulement, plus linéaire. du coup l'attention gagnée par le lecteur peut se concentrer sur les détails et l'ensemble y gagne en qualité. On ne peut du reste que saluer l'investissement des auteurs dans une série atypique à tout point de vue et qui fait une proposition novatrice si ce n'est très créative. Pour les amateurs.
Lien : https://etagereimaginaire.wo..
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"Invisible Républic" de @gabrielhardman, Corinna Becko et ‏ @jordantboyd chez @HiComicsFrance

Synopsis : 

"Un régime renversé. Un reporter déchu. Une femme effacée. Un journal secret.

Le régime galactique d'Arthur McBride est tombé. La messe est dite.

C'est du moins ce que pensait la population, jusqu'à ce que le reporter Croger Babb déterre le journal de Maia, la cousine cachée du dictateur. Elle y raconte l'ascension violente et audacieuse du plus grand révolutionnaire de l'univers. Effacée de toutes les archives officielles, Maia est aussi la seule à connaître les noirs secrets de ce héros du peuple. Croger Babb tient là le sujet de sa carrière.

Sera-t-il prêt à tout risquer pour révéler la vérité ?"

Scénario : Gabriel Hardman et Corinna Becko ;
Dessins : Jordan Boyd ;
Éditeur : HiComics ;
Prix : 16.90 € ;
Commandez-le sur HiComics.

Les bonnes idées, un monde parfait, un monde juste et équitable, je devrais même dire, un univers juste et équitable, tout cela commence à chaque fois par la même chose : une révolution, une révolution engagée, importante, nécessaire et sanglante. Voilà, ce qu'Arthur McBride a voulu mettre en place, a voulu pour l'humanité et c'est ce qu'il a réussit à faire, en tout cas, jusqu'à ce que son régime galactique tombe, comme les autres. du moins, c'est ce que tout le monde a cru [...]

La suite de la chronique ici
Lien : https://wordpress.com/post/y..
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Ce premier volume d'Invisible Republic est très intriguant. On suit deux, histoire en parallèle, une dans le passé et l'autre 42 ans plus tard. C'est un thriller politique très prenant qui donne immédiatement envie de lire la suite.  
Graphiquement irréprochable ! 
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critiques presse (1)
BDGest
27 mars 2018
Après quelques tentatives manquées, pour sa nouvelle collection «HiComics» feu «milady graphics», Bragelonne, à travers Invisible Republic, réitère une tentative de mise en orbite. Et le lancement est réussi.
Lire la critique sur le site : BDGest

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Gabriel Hardman en interview sur PlaneteBD.com .
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