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Critique de Mimeko


Elfride, jeune et ingénue, s'éprend du jeune Stephen Smith, un architecte en devenir mais qui, pour son malheur, n'est que le fils d'un maçon. le père de la jeune fille met son véto à cette union. Après un échange de promesse et la tentative échouée d'un mariage secret, Stephen accepte un travail à Bombay, espérant se faire une situation digne d'une tel mariage. Peu de temps après elle fait la connaissance d'Henry Knight, un parent de sa belle-mère et un ami de Stephen, ce qu'elle ignore, elle s'éprend de lui...Difficile alors de lui avouer qu'il n'est pas son premier amoureux...

Au delà du côté suranné de l'intrigue, qu'il faut replacer dans le contexte d'une Angleterre victorienne rigide qui assimilait un baiser échangé à une situation pratiquement scandaleuse si la jeune fille n'était pas épousée,
Thomas Hardy évoque avec Les Yeux bleus des situations humaines bien plus complexes, il analyse avec finesse et sensibilité tous les sentiments de la relation amoureuse : l'engagement sincère mais peut-être trop rapidement donné par idéalisme ou par amour de l'amour, l'attirance pour une personne que l'on pense supérieure intellectuellement et qui crée une infériorité et une dépendance de l'un sur l'autre, le fait pour un homme de vouloir être le premier ou encore l'affrontement des égos de deux hommes, affrontement qui leur fait perdre tout sentiment vrai, les laissant comme deux coqs au combat. C'est un roman essentiellement humain ce qui n'exclut pas les descriptions de la nature magnifique de l'ouest de l'Angleterre où je me suis perdue dans les chemins de traverse, au milieu des falaises...
Il faut également se remettre à l'imparfait du subjonctif et des tournures de phrases quelquefois complexes (j'avoue avoir dû relire certaines phrases plusieurs fois pour bien les assimiler).
Un roman d'amour où les tours du destin, à contre-temps, se jouent des êtres qu'il va rendre malheureux.
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