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EAN : 9782130729938
592 pages
Presses Universitaires de France (17/02/2016)
3.46/5   37 notes
Résumé :
Ce volume regroupe deux livres parus originellement en anglais en 2006 (mise à jour en 2013) et 2013, sous les titres The Undercover Economist et The Undercover Economist Strikes Back. Le premier s'est vendu à plus d'un million d'exemplaires et a été traduit en plus de trente langues. Pourquoi les loyers sont-ils si élevés ? Les immigrés nous volent- ils nos emplois ? Qu'est-ce qu'un marché ? Quels sont les ressorts d'une vente aux enchères ? Pourquoi payez-vous vot... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (29) Voir plus Ajouter une critique
3,46

sur 37 notes
L'économie est un jeu d'enfant. Ah bon ? Mais pourquoi la crise des subprimes, alors ? Pourquoi la récession ? Est-ce parce que nos dirigeants s'orientent plus volontiers vers des études de droit que d'économie ? Voire de chimie (Ach ! Ich bin demaskieren) ?

Petite précision sur le titre qui est incomplet : "l'Economie de marché est un jeu d'enfant". Car Tim Harford ne cesse de le répéter ! En théorie, les marchés sont parfaits ! Farpaitement parfaits. Ce sont les vilaines entreprises qui ne jouent pas le jeux usant et abusant de monopoles artificiels, d'informations d'initiés...Que le pouvoir de la rareté soit avec toi, mon fils, ton banquier sera content.

Tiens, parlons-en des banques. Lisez juste pour rire, le chapitre sur le pourquoi du comment de la crise de 2007, ça rassure. Je n'ai peut-être pas fait Yale ou la London School of Economics mais je le vis bien, maintenant que je vois ou peut mener l'intelligence...

Blague à part, ce livre (qui, en fait en regroupe deux), à travers des exemples simples et un style très pédagogique, pourra vous apprendre pas mal de choses sur (dans la première partie consacrée à la microéconomie) les trucs et astuces des entreprises pour vous faire cracher plus...Attention, pas votre plombier, qui a recours a des méthodes traditionnelles d'enfumage, mais les grand groupes, ceux qui ont scientifisé la chose...

La deuxième partie, axée sur la macroéconomie, vous expliquera pourquoi ceux qui vous vendent qu'un pays ça se gère avec le bon sens d'un chef de famille sont, au mieux, des incompétents, au pire des escrocs. Et pourquoi, entre autres joyeusetés, l'économiste bute sur un truc con. Sa science ne peut expliquer qu'un infime partie du comportement humain...D'où, c'est une évidence, l'invention de l'économie comportementale...

Je vais vous laisser là parce que mes heures sup' ne sont pas payées...Money, money, money Must be funny In the rich man's world



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L'économiste et journaliste anglais Tim Harford nous éclaire sur les mécanismes de la micro et de la macro économie et leurs conséquences sur la vie de tout un chacun comme sur celle des Etats. A l'aide d'exemples inventés ou réels il analyse avec simplicité des situations de tous les jours comme celles plus complexes des crises financières et économiques.

De la persistance de la pauvreté à l'enrichissement de certains pays, des solutions bonnes ou mauvaises appliquées par les Etats pour se développer ou pour gérer une crise, c'est une brillante démonstration de l'implication de l'économie dans la vie de tous et donc de la nécessité de comprendre ses mécanismes pour ne pas " mourir idiot ".

Ce livre de vulgarisation (dans le bon sens du terme) presque simple, à mettre entre toutes les mains, est aussi la preuve que « la science » économique, n'étant pas une science exacte, réussit mieux dans l'analyse a posteriori que prédictive. Merci Babelio et aux Editions Puf pour cette lecture très éclairante.
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L'économie est un jeu d'enfant ... à tenir hors de portée des enfants. Encore faudrait-il bien en connaître les règles et avoir non seulement appris la théorie des jeux mais aussi en avoir acquis la pratique sur des cas bien concrets. Tim Harford, dans ce livre sérieux et facile à lire, se propose à tout le moins de démystifier cet important sujet qui nous concerne et nous impacte tous. Une bonne occasion de s'y intéresser d'autant que les deux disciplines micro & macro économies sont présentées avec pas mal d'exemples et d'explications sur des pratiques qui méritent d'être dévoilées. Un livre qui a donc pour ambition de nous rendre un peu moins naïf et peut, à condition d'en faire une lecture critique, nous aider à mieux comprendre le monde complexe dans lequel nous vivons.

Le livre se présente en deux parties bien distinctes : la première orientée sur la microéconomie à laquelle j'attribuerais une étoile (j'ai vraiment été à deux doigts d'arrêter) et la deuxième orientée sur la macroéconomie qui vaut à mon avis quatres étoiles pour sa clareté pédagogique et aussi pour son humilité (denrée rare donc précieuse). Au global je donnerai donc trois étoiles, ce qui montre que l'ensemble n'est pas forcémment égal à la moyenne des parties et montre aussi la difficulté d'agglomérer les données sur un indicateur qui est par ailleurs une des difficultés auxquelles se heurtent les économistes.

Ce que j'ai aimé dans la deuxième partie : le modèle hydraulique MONIAC de Bill Philipps, l'explication de la récession par la demande sur base de l'exemple de la Capitol Hill Babysitting Coopérative et celle de la récession par l'offre sur base de l'exemple de l'économie du camp de prisonniers de Robert A. Radford ainsi que la mise en évidence de leur interraction et de la difficulté d'identification de l'origine d'une récession, le rappel des trois rôles de la monnaie, le rôle de l'inflation et les éclaircissements sur le chômage structurel. Enfin la discussion sur les limites et difficultés des indicateurs tels les PIB, PNB et RNB a le grand mérite d'éveiller les consciences. Seul réel bémol la discussion sur le bonheur qui pour moi sort largement du cadre matérialiste de l'économie et pour laquelle je recommanderais de se référer de préférence au livre de Philippe Lenoir L'art du bonheur plus complet.

Ce qui m'a franchement irrité dans la première partie : Tout est bâtit sur cette illusion que chaque acteur sur le marché (vous, moi, ...) se comporte de façon parfaitement rationnelle et fait des choix économiques parfaitement rationnels dans son propre intérêt. le marché et rien que le marché parfait coulerait de source et résoudrait comme par la magie tous les problèmes. Ainsi donc, lorsque dans Zola le mineur de fond dépense en une soirée en beuverie sa paie de la semaine, il doit s'agir d'un comportement parfaitement rationnel dans son meilleur intérêt plutôt que d'acheter du pain, quelques légumes et un peu de lard pour une bonne soupe familiale. Autre vision étriquée : le manque d'éthique des dirigeants menant à une corruption généralisée expliqueraient à elle seule la pauvreté des pays africains comme le Cameroun. Cette thèse est purement scandaleuse : il existe bien d'autres facteurs dont les règles internationnales imposées par les pays riches aux pays pauvres passées ici sous silence. Sur ce sujet le remarquable livre, mais ô combien plus difficile d'accés, L'improbable équilibre de Guy Spitaels professeur d'économie à l'Université Libre de Bruxelles (ULB) est autrement plus fouillé et convaincant. Je pourrais aussi dénoncer des déductions hâtives p. 273 basées sur interprétation fautive d'une régression avec un très mauvais Rsquare et totalement biaisée par 2 pays, la Suisse et la Norvège, dont le poids dans l'agriculture mondial est tout sauf important.

Au total, malgré les défauts énoncés, un livre bien intéressant, pédagogique et d'un abord aisé mais, et c'est normal, qui demande une lecture critique. Et pourquoi pas un approfondissement avec une autre source, un fois votre intérêt aiguisé ? Je remercie Babélio et les éditions PUF pour en avoir pû prendre connaissance à travers une masse critique.
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J'ai reçu le livre de Tim Harford, l'économie est un jeu d'enfant dans le cadre d'une masse critique Babelio.
Un pavé dont la lecture est simple et agréable, mais sans surprises. Précisons que l'auteur, un américain, n'est pas Bernard Maris, qui lui, en plus de nous faire comprendre livrait avec ses livres, une série de clés de pinces de tournevis et de marteaux pour démonter après avoir démontré.

Ainsi, dans le premier exemple, qui paye votre café ?, Tim essaye de nous convaincre du génie des managers de la chaîne Starbuck, ou d'autres grandes chaînes, qui ont compris que les quelques centaines de milliers de piétons débouchant d'une station de Metro à Londres Paris ou New-York, après une heure abrutissante de transports en commun, se précipitent tête baissée dans le premier établissement venu, à conditions qu'il soit placé sur leur chemin, sans considération pour le décor, le prix, la qualité du café, l'aménité des serveurs, achètent boivent et s'en vont rejoindre leur bureau sans autre forme de procès.
Pour obtenir cet emplacement, la ou les dites chaînes, sont prêtes à payer n'importe quel loyer.

A partir de cet exemple, il tresse une couronne de laurier à Ricardo qui dès le 19ème avait anticipé le phénomène grâce à son analyse sur le prix du loyer de terres fonction directe de leur rareté et de l'importance de la terre «marginale» (plus les loyer tendent à la hausse et plus la mise en valeur de terres de piètres qualités agronomiques peut s'avérer économiquement rentable...).
Situation qui confine à l'absurdité dans le cadre des terres primées par l'UE. Ce n'est plus le rendement agronomique de la terre qui compte mais son rendement en terme de primes européenne. de cette façon, des terres laissées jusqu'alors en friches, retournent à la culture.

Autre théorie démontrée, celle de l'avantage et de ses limites en terme de politiques publiques. Tim Harford s'appuie sur l'exemple du gouvernement britannique détaxant le fuel pour permettre aux retraités à faible revenu de se chauffer à bas coût. Ce faisant l'état se prive de recettes fiscales, alors qu'il serait mieux avisé de verser des prestations aux seuls retraités disposant de faibles revenus. Cette dernière solution : permettrait à ceux des retraités qui le souhaitent, de mieux se chauffer, éviterait de détaxer le fuel et de rendre attractif un combustible polluant, garantirait les recettes fiscales de l'état.

Rien de bien nouveau depuis mes cours d'économie où l'on nous expliquait, et cela nous paraissait alors lumineux, que pour financer une activité publique la plupart des gouvernements n'avaient à leur disposition que deux solutions, faire payer l'usager, mais le prix pouvait dans ce cas devenir prohibitif ou faire payer le contribuable, dans ce dernier cas le prix étant réparti sur un plus grand nombre de «cotisants» paraissait plus acceptable et l'on pouvait pincer la corde de la solidarité pour en tirer une douce musique.

Bières frites et mondialisation. Là encore, pas de scoop, splendeurs et misères de la mondialisation, pour Tim Harford, elle permet de boire de la bière belge à Washington...Je tire un peu sur le corde, mais c'est presque ça. Soyons sérieux, il nous propose une analyse en demi-teinte des effets de la mondialisation, pointant que le protectionnisme n'est pas une meilleure solution, et il a raison.
Toutefois, et c'est le principal défaut de l'ouvrage, il n'imagine pas l'économie autrement que dans le système mondial actuel, même s'il reconnait que le marché parfait n'existe pas. S'il se gausse des modes de régulations européens, il se garde bien d'émettre la moindre remarque sur les modes de régulations américains, notamment au niveau agricole. Il se contente de dire pudiquement que les primes aux agriculteurs sont fonction du niveau des prix agricoles sur le marché mondial. Ce qui in fine revient à aider l'agriculture...

Une lecture intéressante, mais il ne faut pas, si vous comptez en apprendre plus sur l'économie, vous arrêter à Tim Harford, qui reste au niveau de l'excellent ouvrage de Silem et Albertini, qui certes est plus classique dans sa forme, mais remplit la même fonction, j'ai parlé de Comprendre les théories économiques, éditions le Seuil 2014.
http://www.seuil.com/livre-9782757842058.htm

Allez Tim, sans rancune. Porte toi bine et fait nous encore rêver avec la mondialisation.
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En publiant The Moon is a Harsh Mistress en 1966 (Révolte sur la lune en français), Heinlein a participé de la diffusion et de la popularisation de l'expression "There ain't no such thing as a free lunch"* que l'on trouve également sous l'acronyme TANSTAAFL ou des variantes. Cette expression sera reprise et très largement popularisée par l'économiste Milton Friedman - dans sa version plus moderne, c'est le « « Si c'est gratuit, c'est que vous êtes la marchandise ».

Je savais bien que l'invitation reçue par mail pour participer à une Masse critique s'accompagnerait en échange d'une critique puisqu'un repas gratuit, cela n'existe pas. C'est une des raisons pour lesquelles je ne participe pas aux opérations de Masse critique - je préfère choisir et payer mes repas. Mais comme on est gentiment venu me chercher et que je réponds aux gentilles sollicitations, j'ai accepté d'autant que le livre est un livre d'économie, une discipline que je connais un peu pour avoir consacré quelques années à l'étudier avec plaisir.

Je n'avais, par contre, pas prévu, vu que c'est une espèce de dépucelage critique pour moi, qu'un compteur me rappellerait le temps restant pour écrire la dite critique. Ecrire ma critique, répondre à un co-auteur qui attend depuis un mois mes commentaires, corriger mes copies dont les étudiants attendent depuis trop de mois leur notes ou lire quelques livres de ma PAL - que faire ? Comme l'écrivait Julian Simon dans son très beau livre, Man. The Ultimate Ressource (traduit en L'homme, notre dernière chance), l'unique ressource rare, c'est le temps. Ce compteur et cette critique donnent davantage de corps à mon portrait d'internaute en travailleur exploité.

Un livre est non seulement un bien matériel (en version papier du moins) mais également un bien d'expérience comme les « Lemons »** dont parle Tim Harford.

D'abord le Harford comme bien matériel. L'économie est un jeu d'enfant n'est pas un mais deux livres : il s'agit des deux livres de Tim Harford publiés en 2006 et 2013, The Undercover Economist et The Undercover Economist Strikes Back. le titre français est une traduction très approximative des titres initiaux que l'on pourrait traduire par L'économiste infiltré et L'économiste infiltré est de retour. le livre est un gros pavé à la couverture bleue*** avec une tirelire en forme de cochon rose dans laquelle une pièce est introduite. Oh my godness !!! Bon après tout comme Stiegler et Becker l'ont écrit, « de Gustibus Non Est Disputandum ». C'est une drôle de vision de l'économie*** que véhicule cette tirelire. Et pour le titre, l'éditeur**** et/ou le traducteur ont du penser qu'il conviendrait mieux pour le public français et ne dépareillerait pas avec des livres comme L'économie expliquée à ma fille ou L'économie pour les Nuls. Un point positif pour un tel pavé est un index mais celui-ci est incomplet. le livre en tant qu'objet ne m'a pas donné une envie folle de l'ouvrir, de le lire et donc de le critiquer.

Maintenant le Harford comme bien d'expérience. Au niveau des thématiques traitées, c'est du grand classique : on retrouve tous les grands thèmes de la science économique - avec une première partie orientée microéconomie et une deuxième partie macroéconomie - que sont les externalités, l'asymétrie d'information, la théorie des jeux, … Rien de nouveau dans ce domaine donc. Au niveau du style et de la façon d'expliquer l'économie, certes les exemples choisis diffèrent d'un manuel standard d'économie et le style est différent. Les chapitres/sections ont des titres comme « Amour, guerre et poker », « Bière, frite et mondialisation », « La récession des camps de prisonniers », « L'Indiana Jones de l'économie », … on comprend bien d'où vient le titre français : Harford prend des exemples accessibles pour expliquer l'économie. Sauf que ce n'est pas nouveau comme procédé et, dans ce domaine, je préfère largement lire l'Indiana Jones de l'économie, à savoir Levitt (et Dubner).

L'économie est un jeu d'enfant fait partie de cette vague de livres d'économie saugrenue qui ont été publiés mais pas nécessairement traduits lors des dix dernières années - Freakonomics, The Armchair Economist, Homer Economicus,… et bien d'autres - et qui présentent la chose économique de façon plus ludique, plus saugrenue qu'auparavant.

Je n'ai pas apprécié L'économie est un jeu d'enfant pas à cause de ces défauts intrinsèques - la deuxième partie sous la forme d'une discussion est très lourdingue - mais davantage parce que je ne lis plus de livres d'économie et que je n'y apprends rien désormais - et tant qu'à faire autant aller lire les auteurs dans le texte.

Comme le dit le proverbe arabe « Ne jugez pas le grain de poivre à sa petite taille, goutez-le et vous sentirez comme il pique ». Pour le Harford, ne le jugez-pas à sa couverture bleue, goutez-le et vous serez peut-être piqué pour l'économie.

* le premier traducteur français traduira par "Un Repas Gratuit est Supérieur à Tout", ce qui est évidemment un contresens total des idées exprimées dans le livre en particulier et par Heinlein en général ; par la suite TANSTAAFL sera traduit par "Un Repas Gratuit, Ça N'Existe Pas ».

** Que le traducteur a décidé de traduire par « épave ». Choix de traduction étonnant ! le terme "lemon" pour parler des voitures d'occasion dont l'acheteur contrairement au vendeur ne connaît pas la qualité vient d'une publicité de Volkswagen (http://www.writingfordesigners.com/?p=1731) datant des années 1960. C'est assez ironique vu les récentes turbulences connues par Volkswagen qui a donc vendu des espèces de lemons.

*** Et là j'ai pensé à ce strip de Schulz "Oui madame... J'aimerais emprunter un livre de la bibliothèque. Lequel ? Oh ça m'est égal... Un bleu, par exemple ?"

**** Merci à Marine des éditions PUF pour le mot manuscrit me souhaitant une bonne lecture.

**** Elle me rappelle une anecdote d'un de mes professeurs d'économie qui, disant à sa mère qu'il allait faire des études d'économie, s'était vu répondre « Toi? Mais tu n'es pas capable de faire des économies !"
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Citations et extraits (34) Voir plus Ajouter une citation
L'économie n'a pas grand rapport avec le PIB. L'économie, c'est qui obtient quoi et pourquoi. En ce sens, l'air pur et la circulation fluide font partie de "l'économie". Il est possible qu'une taxe sur les embouteillages augmente le PIB parce que les gens iraient travailler plus vite et produiraient plus, et parce que les prix dans les magasins seraient moins élevés, grâce à une distribution plus efficace. Mais il est très possible aussi que cette taxe diminuerait le PIB. En fait, cela n'a pas la moindre importance. Nous savons de façon certaine qu'elle nous enrichirait sur un point essentiel : beaucoup de choix nouveau s'offriraient à nous, avec de nouvelles choses à faire et de nouveaux endroits où les faire. La vie ne se borne pas à ce que mesure la comptabilité. Même les économistes savent cela.
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[A propos de la crise des subprimes] Pourquoi les réglementateurs n'ont-ils pas vu que les prêts à risque allaient nous valoir des ennuis ? Ils pensaient que les banques savaient ce qu'elles faisaient, et ils étaient bien trop confiants. Il y avait aussi la subvention implicite accordée aux banques par les gouvernements : les banques étaient sûres que les gouvernements ne les laisseraient jamais faire faillite, ce qui les encourageaient à prendre bien trop de risques. Pourquoi les risques ont-ils été sous-estimés ? Parce qu'il était dans l'intérêt de beaucoup de gens - emprunteurs, prêteurs, analystes bancaires - de dissimuler à quel point les prêts étaient douteux.
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La vérité, c'est que le protectionnisme lui-même peut avoir un coût écologique terrible. Le cas le plus évident est la très dysfonctionnelle Politique agricole commune de l'Union européenne (PAC), ensemble de barrières douanières et de subventions visant à protéger les fermiers européens. Pour ses défenseurs, la multifonctionnalité est censée permettre l'autosuffisance, la sécurité, la performance écologique et l'équité envers les agriculteurs pauvres. Au lieu de quoi les subventions accordées aux fermiers de l'UE représentent près de la moitié du budget de l'Union, un grand quart des fermes en recevant plus des deux tiers. Par exemple, le troisième homme le plus riche de Grande-Bretagne, le duc de Westminster, a reçu plus de 6,5 millions d'euros en subventions agricoles entre 1999 et 2009. La reine a reçu encore plus, et près de 800 000 euros rien qu'en 2009.
En général, la PAC encourage une agriculture intensive, avec pour résultat évident des aliments de mauvaise qualité et un fort recours aux pesticides et fertilisants, tout en imposant sa production au monde en développement, ce qui fait baisser les prix appliqués aux fermiers des pays pauvres. Par-dessus le marché, la PAC contribue à faire dérailler la libéralisation du commerce, même s'il y a d'autres coupables en cause. Comme l'a dit Martin Wolf dans le Financial Times, "c'est en effet une politique multifonctionnelle : régressive, dépensière, nuisible pour l'alimentation et pour l'environnement, et un obstacle à la libéralisation du commerce partout dans le monde".
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L'économiste Steven Levitt et le sociologue Sudhir Venkatesh ont réussi à se procurer la comptabilité d'un gang américain. Il s'avère que la "piétaille" ne rapporte parfois guère plus d'1,70 dollar de l'heure. Les chances de promotion sont médiocres, si l'on tient compte du renouvellement rapide des membres [...] malgré tout, le salaire moyen est inférieur à dix dollars de l'heure. C'est peu, dans la mesure où en quatre ans, le membre d'un gang peut s'attendre à se faire tirer dessus deux fois, arrêter six fois, et a une chance sur quatre d'être abattu.
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Les propriétaires terriens et les dirigeants d'entreprise ne sont pas les seuls à vouloir éviter la concurrence et à aimer les rentes de monopole. Les syndicats, les groupes de pression, les futurs membres des professions libérales, et même les gouvernements, sont pareils. Chaque jour, les gens qui nous entourent tentent d'éviter la concurrence ou de jouir des avantages de ceux qui ont su l'éviter. Ce comportement, les économistes l'appellent "création de rente" et "recherche de rente".
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