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EAN : 9782213720951
396 pages
Fayard (29/09/2021)
3.87/5   67 notes
Résumé :
Anaïs est une jeune femme à la dérive. Certains la disent éteinte. D’autres sans ambition. Les plus cléments la décrivent comme quelqu’un de triste. Quand elle perd successivement son emploi et l’homme qu’elle aimait, elle décide d’en finir et de partir à Limoges, dont on lui a vanté la grisaille. Au fil de ses errances, d’hôtel de luxe en petit appartement loué par une vieille Italienne qui a certes perdu la vue mais pas le goût de la vie, Anaïs va découvrir non pa... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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Me voici placé face à un dilemme assez particulier . Ce roman m'a été offert à Noél par ma fille qui a motivé son choix par le fait que l'action se déroule à Limoges , ville où nous vivons depuis plus de quarante ans . Très bon choix , donc sauf que Limoges , dans ce roman se résume aux clichés antediluviens , et particulièrement désobligeants. " ville de grisaille , ville où l'on va pour mourir , ville de vieux ...." Bon , trouver ça dans un roman , sans rien d'autre ,aucune description , aucune image , aucune illustration de ces propos , ça irrite un peu . Car l'auteure , rien ne prouve qu'elle a mis les pieds à Limoges puisque , de Limoges , elle n'écrira que deux ou trois phrases assassines. Mauvais départ, le Limousin a sa fierté. et n'est pas " plus con " que les autres . Un livre qui , d'emblée , sent le " parisianisme féministe méprisant et ...méprisable " . Avancer de tels propos ne peut qu'être le fruit des connaissances superficielles n'appartenant qu'aux nouveaux parvenus pédants .... "La culture , c'est comme la confiture...."
L'héroïne, c'est Anaïs. Dépressive. Virée son boulot pour absences répétées.
Larguée par Alex , son copain ...et qui prend le train pour Limoges , vous savez , là où on vient pour mourir ....Mais ...A Limoges , y'a des paumés qui attendent qu'arrivent les " cabossé( e ) s de la vie , qui viennent y mourir ....
C'est bien,... enfin ,pas mal écrit, avec des points de vue différents intéressants, sans plus . "La cour " se déploie autour des personnages principaux pour les " transformer " et en faire ....Oui , ça se devine...
J'avoue ne pas très bien comprendre ce genre de livre sans originalité, sans âme, sans vie , morne , triste , plat , banal . de la condescendance de bas - étage pour un roman sans grand intérêt, je suis navré de le dire , tant je me suis ennuyé, voire plus...Si j'ai poursuivi ma lecture , c'est par respect pour ma fille ...
Mettre une note ? Trop difficile ,les auteurs ont beaucoup de mérite et je les respecte tous et toutes . Par contre, merci de bien vouloir m'excuser ne pas aller au - delà dans mes propos . Certains lecteurs ont adhéré , je les respecte et j'ai lu leurs analyses avec intérêt , la moindre des choses Pour moi ,ce n'est pas mon avis qui n'a toutefois pas la prétention d'étre le " bon " . Babelio nous demande et nous offre la possibilité d'étre sincéres . Ne voyez donc dans ces lignes que l'expression d'un ressenti négatif , chose rare en ce qui me concerne .
Limoges est une ville à taille humaine , vivante , agréable qui évolue et offre des services de qualité. Je connais des gens dont le travail y a été délocalisé et qui ...ne veulent plus repartir. Il faut que les gens qui sont motivés y viennent , ceux qui ne le sont pas s'abstiennent . Après, rester sur les mauvaises ondes " du limogeage " relève d'un arriérisme bien désuet, il est dommage de le diffuser aussi " niaisement " .

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Vendeuse dans un "magasin de casseroles" depuis trois ans, en couple avec Alex, jeune cadre dynamique depuis un peu moins longtemps, Anaïs est une jeune femme effacée, terne, sans ambition, qui se laisse porter par la vie, qui se sent mal dans sa peau sans réellement oser se l'avouer.

A quelques mois d'intervalle, elle est virée de son boulot et larguée par son mec. Double coup de massue pour Anaïs, dont les blessures enfouies se rouvrent soudain, badigeonnées au sel de la perte d'auto-estime et de confiance en elle (dont le niveau n'était déjà pas bien haut).

Dépressive, perdue, se croyant seule au monde, elle décide de partir à Limoges, la "ville où l'on va pour mourir", une ville sans perspectives d'avenir tellement elle est grise, laide, morte. Avant d'en finir, Anaïs décide de dépenser ses économies, et loue un petit appartement à Madame Conti, une vieille dame italienne, veuve et aveugle, mais qui entend bien profiter de la vie jusqu'au bout. A force de se côtoyer, celle-ci parviendra-t-elle à ramener celle-là à la vie ? Et d'autres mains se tendent aussi vers Anaïs, sans doute maladroites, mais généreuses. Celle de Camille, sa grande soeur parfaite, et celle d'Hémon, sorte de neveu de coeur de Madame Conti. Mais le défi est de taille, tant Anaïs creuse son sillon de douleur, se renferme et se ferme aux autres par crainte de les faire souffrir, ou parce qu'elle est convaincue que personne ne pourra la comprendre.

Premier roman de Pauline Harmange, "Aux endroits brisés" est un texte sensible et assez fort, qui nous fait ressentir la souffrance d'Anaïs sans s'enfoncer dans le pathos. Les personnages féminins ont de la consistance, ceux des hommes un peu moins, mais l'ensemble est plutôt réussi. Malgré un thème de départ plutôt sombre, on chemine avec Anaïs, lentement, un pied devant l'autre, vers un peu plus de sérénité, en dépit des brisures. Après tout : heureux les fêlés, car ils laissent passer la lumière.

En partenariat avec les Editions Fayard via Netgalley.

#Auxendroitsbrisés #NetGalleyFrance
Lien : https://voyagesaufildespages..
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Lorsque Anaïs se fait licencier de son travail suite à des arrêts maladie répétés et que son compagnon Axel la quitte pour une autre, c'est tout le quotidien de la jeune femme qui est chamboulé. Elle va alors se souvenir d'une phrase prononcée un jour par un tatoueur au sujet de la ville de Limosges, et c'est là-bas qu'elle décidera de se rendre. La jeune femme est à la dérive, mais ce sera sans compter sa rencontre avec Tiziana, une vieille dame, et Hémon, un jeune homme, qui réussiront à lui redonner le sourire.

Je ressors tout simplement conquise par cette lecture. Ce roman est d'une grande tendresse et lumineux, malgré des thématiques qui de prime abord sont très dures. J'ai fortement apprécié de suivre l'évolution d'Anaïs, qui malgré les épreuves, ne va pas se laisser aller à la tristesse, mais bien au contraire, fera tout pour retrouver son caractère jovial.

Au commencement du roman, le lecteur rencontre Anaïs, une jeune femme en proie au désespoir, puisque tout son équilibre se retrouve ébranlé suite à divers événements. Elle pourra malgré tout compter sur sa soeur Camille. J'ai beaucoup aimé la relation entre les deux soeurs. Bien qu'elles soient très différentes, elles réussissent toujours à garder un point d'union.

Peu à peu, le personnage d'Anaïs évolue et s'affirme, notamment au gré de ses rencontres. La relation qu'elle va établir avec Hémon est d'une grande tendresse. Si j'ai apprécié le personnage d'Anaïs qui porte l'histoire, je dois dire que les personnages secondaires ne sont pas en reste, bien au contraire. J'ai trouvé que l'auteure avait su les esquisser avec beaucoup de justesse et de profondeur.

La plume de l'auteure est d'une grande fluidité. J'ai beaucoup aimé le schéma narratif, qui permet de passer d'un personnage à l'autre, afin d'avoir une vue d'ensemble sur les pensées de chacun. Je ne me suis jamais ennuyée et j'ai trouvé ce roman très réussi.

Un roman lumineux et tendre qui m'a conquise. Beaucoup d'émotions se dégagent de ce récit. À découvrir sans hésiter.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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Tout d'abord, j'ai aimé la forme plurielle de cette comédie romantique : chaque chapitre est écrit à la première personne du singulier, la plupart suivent Anaïs. Mais, de temps en temps, l'autrice nous place du point de vue de Camille, sa grande soeur, ou d'Hémon, l'homme qu'elle rencontre à Limoges. Ces quelques respirations nous permettent de mieux comprendre l'état d'esprit de chacun de ces personnages, en sortant de la vision biaisée qu'en a Anaïs. Cela nous offre aussi la possibilité de la découvrir d'un oeil extérieur.

L'autrice parsème également le récit d'échanges numériques (SMS, mails, etc.) entre Anaïs et ses proches. Cela lui permet de faire intervenir d'autres voix ou de faire avancer l'intrigue plus rapidement [même si cela a apporté un poil de frustration à la lectrice curieuse que je suis, qui aurait aimé “assister” à certaines scènes].

J'ai totalement adhéré à la plume et au ton de Pauline Harmange. Il y a beaucoup de poésie dans les images qu'elle convoque, une certaine musicalité dans ses phrases mais aussi beaucoup d'ironie et de sarcasme, ce qui me parle toujours [qui en doutait encore ?]. Elle glisse aussi de nombreux clin d'oeil à la pop culture reconnaissables pour des lectrices et lecteurs de notre génération, que j'ai pris beaucoup de plaisir à débusquer [bon pas sûre que mes voisins apprécient autant que moi les nouvelles séances de “et si je me remettais un petit coup de Céline ?!” que ce roman a déclenché…].
Pour ce qui est du fond, comme je l'ai dit, Aux endroits brisés est une comédie romantique. L'autrice emprunte donc certains clichés du genre : l'héroïne en détresse sentimentale après une rupture, les rencontres qui se font beaucoup trop facilement, le fameux schéma “enemy to lover”, … Mais n'oublions pas que Pauline Harmange est aussi une fervente militante de la cause féministe, ce qui infuse largement son récit. Elle nous propose notamment un nouveau type de protagoniste masculin sur lequel fantasmer loin des habituels clichés de la virilité [en vrai Hémon coche absolument toutes les cases de mes crushs potentiels de la vraie vie]. On entend souvent, dans les podcasts féministes actuels que pour que la révolution romantique ait lieu, nous devons construire de nouveaux récits qui racontent les relations telles que nous souhaitons les voir évoluer. C'est ce que nous propose ici Pauline Harmange : une nouvelle vision de la rencontre amoureuse.

A travers les problématiques que rencontrent Anaïs et ses proches, l'autrice distille également tout au long du récit des réflexions sur des thèmes importants et que l'on rencontre peu fréquemment dans ce type de littérature [et même dans la littérature de manière générale]. Quelques exemples : la gestion de la douleur liée à l'endométriose, les questions de santé mentale, les difficultés liées à la maternité, l'image renvoyée par un statut professionnel “jugé en-dessous” de ce qu'une personne pourrait envisager, la condition des femmes de chambre dans les hôtels, etc.
L'autrice nous propose des personnages fouillés qui sortent des sentiers battus. On s'attache à Anaïs malgré son côté taciturne qui peut donner envie de la secouer. On rêve [pas si] secrètement de voir débarquer un Hémon dans notre vie ou de partager un café avec Mme Conti. Aucun n'est totalement rose ou noir, il y a pas mal de gris et pas mal de failles dans ce qu'ils nous laissent entrevoir et c'est ce qui les rend crédibles.
Alors d'accord, l'autrice cède à certaines facilités mais cela faisait un moment que je ne m'étais plus sentie en phase avec une lecture alors je suis passée allègrement au-dessus ! Je crois que c'est ce que j'avais besoin de lire en ce moment [pour rire, pleurer, rêver à d'autres lendemains] : une jolie histoire douce-amère de reconstruction. Alors merci Pauline pour ce beau samedi en compagnie d'Anaïs.
Lien : https://www.maghily.be/2021/..
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Anaïs est une jeune femme un peu discrète, sans grandes ambitions, qui mène une vie assez simple. Elle est vendeuse dans un magasin d'articles de cuisine, est en couple avec Axel qui n'est pas forcément l'homme idéal mais qui lui donne un peu plus d'envergure. Et puis un jour, cette tranquillité s'arrête. D'abord par la perte de son emploi, elle est souvent absente à cause d'ennuis de santé, puis Axel la quitte. Anaïs a alors besoin de tout quitter, elle part. Elle choisie Limoges, une ville où on va pour mourir lui a-t-on dit. Arrivée là bas, elle va rapidement faire la rencontre d'une femme de 80 ans, italienne d'origine, qui va l'aider à se recentrer sur elle-même.
J'ai au départ été désarçonnée par les changements de personnage qui parlent tous à la première personne, puis en fait j'ai été rapidement séduite par ce choix de l'auteur. La sensibilité des personnages est encore accentué et permet d'aller un peu plus loin dans leur introspection. L'histoire est jolie, elle sonne juste, on se laisse facilement séduire...Pour peu on irait voir la gare de Limoges...
Merci à Fayard et Netgalley pour cette lecture.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
"J'ai envie de te voir"
C'est sorti tout seul et il n'y a plus rien à rattraper. C'est si vrai que ça crève l'écran, ce n est plus possible de mentir, et tant pis pour la mosaïque de moi pas encore recollee, tant pis pour le mal théorique que je pourrais faire à cet homme que je connais si peu, mais que j'ai tant envie d'aimer. C'est simple et beau, ça sent le coton propre, la menthe poivrée et les draps froissés. Dans son silence, je tisse un filet d'espérance qui devrait me permettre de tenir le coup s'il avait décidé, entre hier et aujourd'hui ou même avant, qu'il ne fallait pas jouer aux funambules, qu'il serait plus sage de se retirer, de laisser couler les bateaux sur lesquels on n'avait posé encore qu'un pied.
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« Je vous le confie, pour vous inspirer, murmure Mme Conti, la main toujours posée sur mon bras dans un mélange poignant de tristesse et de légèreté. Mon mari était… un amoureux des bonnes choses. Vous comprenez ? »
Je m’arrache à la contemplation des étapes nécessaires à la réalisation d’un osso bucco alla milanese pour rencontrer les yeux de la vieille dame dans lesquels perlent des larmes nacrées.
« Je comprends. »
Elle acquiesce avec une gravité qui m’étreint le cœur. Ses doigts fins et légèrement tordus par l’arthrose me serrent encore jusqu’à me faire un peu mal.
Ce qui me fout à terre, vraiment, c’est la puissance de cet amour caché entre les pages d’un livre poussiéreux, qui survit même à la mort.
Puis elle se redresse et sourit bravement, je sens combien ça lui coûte de faire semblant que son cœur n’est pas vidé, terrassé de la même douleur depuis tant d’années.
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Le déjeuner se termine, lisse et chaud comme la peau de mon enfant sous le soleil du printemps. En observant chaque personne attablée, accaparée par son morceau de fromage avant qu’on passe au dessert, au gâteau orné de son unique bougie que Ninon ne parviendra pas à souffler, avec ses minuscules poumons, je me dis : faire famille, c’est aussi ça. Placer l’harmonie collective au-dessus des tensions qui troublent les relations en dehors de ces parenthèses où, tous réunis, nous essayons d’être moins rugueux, moins amers. Les efforts qu’on déploie me laissent songeuse. Pas pour la première fois, je me demande inutilement si toutes les familles sont comme ces lacs aux eaux dormantes dont il faut se méfier.
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La vieille italienne me conduit en chantonnant vers un espace gigantesque. Elle me montre le piano de cuisine - un vrai piano, avec six feux, deux fours et un tiroir à chaleur - et le frigo, délicieusement ancien et d'une couleur jaune citron dont je tombe immédiatement amoureuse. Il y a deux éviers tellement profonds qu'on pourrait y faire la plonge d'un petit restaurant, ainsi qu'un lave-vaisselle, et, ici aussi, les casseroles et les poêles sont suspendues au mur au-dessus de la gazinière. Ce sont des casseroles comme dans mes rêves les plus fous, en cuivre bosselé, qui ne tolèrent rien de moins somptueux que la préparation de bruyants festins.
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L’important, c’est que je m’étais trompée. D’accepter de voir les choses en face, à force d’avoir mis tant de soin à fermer des portes et à faire la sourde aux signaux du monde, j’ai oublié que je n’étais pas seule. Que j’étais quelqu’un, je crois, pas la femme la plus fascinante au monde, mais quelqu’un quand même. C’est tout ce qui devrait compter.
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Vidéo de Pauline Harmange
Venez avec moi à la rencontre de l'héroïne de "Lire est dangereux (pour les préjugés)", Clara - lectrice passionnée, bénévole au sein de la bibliothèque de son lycée - qui découvre le jour de sa rentrée en Terminale que le proviseur du lycée a adressé à l'ensemble du corps enseignant une liste de livres censurés au sein de l'établissement... Clara, convaincue du pouvoir des livres, va décider d'entrer en rébellion !
La censure est au cœur de cette vidéo, qu'elle soit fictionnelle, ou réelle, comme ce fut le cas à la sortie de l'essai de Pauline Harmange, "Moi les hommes, je les déteste", ou concernant certains albums jeunesses, jugés inappropriés...
+ Lire la suite
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