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EAN : 9782956536161
96 pages
Monstrograph (19/08/2020)
4.1/5   502 notes
Résumé :
« Je vois dans la misandrie une porte de sortie. Une manière d’exister en dehors du passage clouté, une manière de dire non à chaque respiration. Détester les hommes, en tant que groupe social et souvent en tant qu’individus aussi, m’apporte beaucoup de joie – et pas seulement parce que je suis une vieille sorcière folle à chats.

Si on devenait toutes misandres, on pourrait former une grande et belle sarabande. On se rendrait compte (et ce serait peut... >Voir plus
Que lire après Moi les hommes, je les détesteVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (65) Voir plus Ajouter une critique
4,1

sur 502 notes
Un petit livre très instructif, au départ je ne pensais pas être le cible ( génération ?) . Mais quelle révélation, des vérités soulignés sans agressivité ( j'aime l'ironie du titre ) . Une très bonne explication du mot misandrie que l'on entend de plus en plus tout en restant flou . Un seul reproche, qui est un plus pour cette jeune auteure si talentueuse, c'est trop court, il y a tant a dire ,j'attends avec impatience son deuxième ouvrage .
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Avis:
Malgré le titre provocateur, le livre n'incite pas vraiment à la haine des hommes, il questionne l'intérêt, la possibilité – peut-être trop vite balayée – de rejeter les hommes en tant que groupe social (dominant le groupe social des femmes), d'accueillir la juste et saine colère du soi opprimé. L'autrice propose de cesser de répondre aux attentes des hommes, de cesser de composer, d'arrêter de renoncer (parce que « boy will be boy »), afin de pouvoir se trouver soi-même et de ne plus mâcher le travail aux hommes. Ce n'est pas un manifeste de haine envers les hommes, mais envers la différence de pouvoir, de chance, de valeur accordée, entre les groupes des hommes et des femmes et l'inégalité dans les rapports femmes-hommes. Ce livre prône plus d'égalité en proposant de se détacher de l'illusion du besoin des hommes qui mène à la soumission. L'autrice aborde aussi l'importance de la sororité.

le livre est bien écrit, très facile et rapide à lire. Je me suis reconnue dans certaines situations (la charge émotionnelle par exemple), et je vais d'ailleurs conseiller ce livre à mon mari.


Contexte et informations complémentaires:
Sans avoir lu l'ouvrage, fin août 2020, Ralph Zurmély, chargé de mission au ministère délégué à l'égalité femmes-hommes, a menacé l'éditeur du livre de poursuites judiciaires s'il ne retirait pas ce livre de la vente. À ce moment là, le livre n'avait été tiré qu'à 450 exemplaires lors de sa sortie le 19 août et on peut voir se profiler un bel effet Streisand puisqu'une seconde réédition est déjà écoulée en quelques jours. Il est intéressant de noter que le mail envoyé par ce fonctionnaire, et menaçant de poursuites judiciaires l'éditeur, est illégale et passible de poursuites pénales (pour l'entrave à la liberté d'expression). L'affaire a été retracée par un article de Médiapart du 31 août 2020 intitulé « Un livre féministe provoque un désir de censure au ministère de l'égalité femmes-hommes ».

le livre peut être acheté en version papier pour 12€, pour les personnes en difficulté financière, on peut l'acheter en version pdf pour 2€. Une version epub sera sûrement disponible ultérieurement. https://www.monstrograph.com/
Je l'ai découvert en version pdf de 98p (inclus la couverture et plusieurs pages blanches, avec de grandes marges). La police d'écriture met des fioritures sur les associations « st » et « ct », ce qui ralenti ma lecture.
Lien : https://www.monstrograph.com/
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[Chronique complète sur le blog].

J'ai déjà entendu dire que j'étais « misandre », c'est-à-dire que je détesterais les hommes, en reproche au fait que je sois assez radicale dans mes positions féministes. C'est quelque chose dont je me suis longtemps défendue et, quand je le clamais moi-même, c'était sous couvert d'ironie.

Depuis quelques temps, ma réflexion dans ce sens a évolué. Et le livre de Pauline Harmange, Moi les hommes, je les déteste, m'a permis de réfléchir plus amplement à cette question. Comme elle le dit si bien, la misandrie est un principe de précaution. Quand on sait que la quasi-totalité des auteurs de viols, d'agressions sexuelles et de violences conjugales sont des hommes, il faut forcément apprendre à se méfier. Il est en effet difficile de renoncer à ses privilèges et de déconstruire ce que toute la société apprend aux hommes.

Je pensais que ce livre allait me mettre en colère. Qu'une fois de plus, je me retrouverais confrontée au sexisme. Mais cette lecture m'a fait du bien. Pauline Harmange parle d'un problème et de la solution qu'elle a trouvée pour y faire face. C'est un peu moins de cent pages qui se dévoreront tant le propos est intelligent et brillant.

Ce livre a été pour moi une bouffée d'air frais et un moment de sororité face aux violences sexistes et sexuelles que nous, femmes, devons subir chaque jour de notre vie.
Lien : https://anaislemillefeuilles..
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ATTENTION : PAMPHLET.

D'autres que moi ayant décrit et décortiqué bien mieux que je saurais le faire, et avec bien plus de justification, l'ouvrage de Pauline Harmange, Moi les hommes, je les déteste, je me contenterai de préciser, à qui voudrait en faire lecture, à quel type d'ouvrage ce texte appartient d'un point de vue strictement formel.

Plus qu'un simple essai mais moins qu'un traité (il n'en a ni les envies, ni les vertus spécifiquement didactiques et, pour nombre d'entre eux, universitaires), ce texte d'une grande virulence, pour ne pas dire d'une violence certaine, relève de la catégorie du pamphlet.

Le terme n'est plus guère usité de nos jours et il semble parfois revêtir un caractère quelque peu dépréciatif mais c'est bien dommage. Nombre de très grand textes relèvent de ce genre, parfois des plus indispensables dans les temps où ils furent/sont rédigés et publiés.

Citons-en quelques uns pour mémoire : le plus célèbre d'entre eux est, sans nul doute le J'accuse d'Emile Zola qui lui vaudra même de sérieux démêlés avec la justice, puisqu'il écopera d'une condamnation à un an de prison ainsi qu'une très lourde amende. Citons encore l'indispensable de l'horrible danger de la lecture du tout aussi indispensable Voltaire. Il y a encore le Napoléon le petit de l'inlassable Victor Hugo. le Doit à la paresse de Paul Lafargue, qui demeure aujourd'hui encore essentiel, et moulte autres !

Cependant, il faut bien le reconnaître, les titres les plus connus dans ce genre littéraire bien particulier sont assez peu le fait de femmes. Est-ce parce qu'ils furent/sont souvent rédigés par des hommes au faîte de leur notoriété dans un monde majoritairement masculin au sommet de l'échelle sociale et du pouvoir, qu'ils sont des moments de "saine colère", qu'ils ont souvent les apparences d'une certain virilisme, autant de "qualités", d'attributs, que l'on estime généralement plutôt masculins, que ces ouvrages-ci émanent rarement de plumes féminines ? Est-ce parce que le genre tend aussi à être accaparé par les esprits les plus réactionnaires (souvenons-nous des horreurs céliniennes de Bagatelle pour un massacre et autres abjections du genre. Nous éviterons aussi ici de faire quelque publicité que ce fut à un certain Eric Z. dont certain titre violemment misogyne lui assura, il y a deux décennies, les prémices d'une célébrité aujourd'hui exaspérante, ignominieuse et étouffante) que ce genre-ci aura pu être boudé par des esprits plus libéraux, plus tempérés, voire progressistes ? Est-ce encore parce que les temps sont plus à la négociation, à la pacification, à l'écoute qu'à la diatribe ? Difficile de répondre avec précision et certitude.

Quoi qu'il en soit, il était sans doute plus que temps que le pamphlet change de sexe (si je puis ainsi m'exprimer). C'est donc désormais chose faite avec ce présent pamphlet qui, très certainement, fera date.
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« Je ne suis pas la seule à qui on reproche régulièrement de détester les hommes : nombreuses sont les féministes et les lesbiennes à avoir été accusées d'un tel affront. Remettre en cause le pouvoir des hommes et ne pas ressentir d'attirance pour eux, ça ne peut être que de la haine, n'est-ce pas ? » (p. 9 & 10) Sur ce constat s'ouvre le court et brillant texte de l'autrice. À l'instar de la misogynie, existe-t-il une haine des hommes, de la misandrie ? Oui, mais...« Ce n'est pas un système organisé à tous les étages pour rabaisser et contraindre les hommes. » (p. 10 &11) Contrairement à la misogynie et au patriarcat. OK, la misandrie blesse l'ego (décidément bien fragile) des hommes, mais cette atteinte est sans commune mesure avec les violences faites aux femmes, psychologiques et physiques, parfois jusqu'à leur mort. « On ne peut pas comparer misandrie et misogynie, tout simplement parce que la première n'existe qu'en réaction à la seconde. » (p. 36)

« En ouvrant les yeux sur la profonde médiocrité de la majorité des hommes, il n'y a plus vraiment de raison de les aimer par défaut. » (p. 21) Est-ce à dire que les femmes sont parfaites ? Absolument pas ! En revanche, il est certain qu'elles doivent se faire davantage confiance et cesser de se laisser plus longtemps aveugler par leur prétendue infériorité. « Ne pas accorder d'importance aux hommes nous permet d'embrasser du regard leur profonde incompétence, et d'oser leur passer devant. » (p. 60) Elles doivent également refuser de se soumettre au cliché de la femme douce et compréhensive : ce ne sont pas des qualités strictement féminines, mais imposées aux femmes pour les faire taire, les cantonner à un rôle d'écoute et de soutien, jamais d'action. « Notre misandrie fait peur aux hommes, parce qu'elle est le signe qu'ils vont devoir commencer à mériter notre attention. » (p. 42) Les femmes ont le droit d'être en colère et de se faire entendre aussi fort que les hommes. Non, ce n'est pas de l'hystérie. Et non, ce n'est la faute de nos règles (mais méfiez-vous quand même de la force du SPM...).

Je pourrais recopier ici des pages entières de la démonstration de Pauline Harmange. Son propos est simple et clair, efficace et tellement libérateur. Avec une ironie décomplexée, l'autrice remet les points sur les i et invite à une misandrie salutaire, même salvatrice. Et cette même misandrie mène à la sororité, puissance qu'il est largement d'exploiter et de faire fructifier pour le bien commun. « On ne peut pas être de bonnes amies pour les femmes de notre entourage en laissant les hommes sur leur piédestal immérité. » (p. 70)

Je vous invite vivement à lire cet ouvrage. Vous n'en retirerez que du positif, que vous soyez femme, non-binaire ou homme.
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critiques presse (2)
LaLibreBelgique
04 mars 2021
"Moi les hommes, je les déteste", premier essai de Pauline Harmange: phénomène d'édition et œuvre utile.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
LaPresse
09 novembre 2020
Le titre est provocant à souhait, le propos, tout autant. Dans Moi les hommes, je les déteste, la Française Pauline Harmange témoigne de l’immense lassitude des féministes qui en ont marre de devoir « éduquer » les hommes à l’égalité entre les sexes, en plus de se charger de tout le reste. Basta !
Lire la critique sur le site : LaPresse
Citations et extraits (70) Voir plus Ajouter une citation
Tout en cultivant un entre-soi masculin néfaste et réducteur, les hommes nous privent de nous-mêmes et de nos semblables. Quand
ils s’indignent de nos réunions féministes en non-mixité, ce qu’ils nous reprochent vraiment, c’est de nous regrouper en un corps politique où ils n’ont pas voix au chapitre. Ce n’est en effet pas tant qu’on se rassemble entre femmes qui les choque : quand ce sont des
clubs de tricot, des associations de mères ou des réunions Tupperware, rien ne pourrait moins les intéresser. Ce qu’ils ne supportent pas, ce qui les effraie même, c’est qu’on s’organise, qu’on s’assemble et qu’on forme une masse politique d’où émergent des idées et des plans d’action. Et qu’on ne leur accorde
aucune importance. Nos moments « entre filles » sont rail-
lés et méprisés par les hommes, comme s’ils n’étaient que l’expression d’une frivolité féminine par essence – comme si boire du whisky en jouant au poker était, intellectuellement, plus impressionnant. Mais ces moments ne sont pas bêtes et sont loin d’être inutiles. Nos
clubs de tricot et nos soirées pyjama sont importantes et géniales.
Car la solidarité des femmes n’est jamais frivole, elle est toujours politique. On l’annonce maintenant haut et fort et on l’inscrit sur nos pancartes, non pas parce que c’est nouveau, mais pour sortir de l’ombre. Pour revendiquer ce qui se fait depuis aussi longtemps que les hommes nous excluent. Ils s’attachent à nous éloigner les unes des autres, et ce faisant, à nous écarter de l’espace public et de la sphère politique. Ils l’ont fait ouvertement par le passé, et continuent de le faire plus subrepticement. En se moquant de nos rendez-vous féminins, en tentant de diminuer la valeur que ces réunions ont à nos yeux, en essayant de nous faire croire que leur seule compagnie doit nous suffire et nous contenter. Dans nos espaces féminins, c’est la sororité qu’on cultive. On y est peut-être superficielles, légères, et peut-être qu’on y parle de
fringues, de cuisine et de couture. Ce n’est pas parce que ces centres d’intérêt sont considérés comme féminins qu’ils sont mauvais ni qu’il faut les abandonner. Ce n’est pas parce que les hommes pensent que les casseroles, c’est pour les gonzesses, qu’il faut cesser d’aimer ce qu’on aime dans l’espoir de se libérer. Derrière cette apparente superficialité, des actes forts sont à l’œuvre. Nous avons le pouvoir de créer des
espaces-temps au cœur desquels nous ne servons pas les intérêts des hommes. Où, hors de nos champs de vision, ils ne peuvent que flotter dans l’air, et seulement si on les invoque. Où on est libre de dire d’eux ce qui nous chante, et aussi de ne pas parler d’eux du tout : au contraire, de faire de la place pour tous les autres sujets du monde et de nos vies.
Il y a là la certitude de trouver la nourriture métaphysique dont on a si cruellement besoin, car ces no men’s land sont des zones
où nos craintes, nos joies et nos colères ont le droit d’exister. Il y a, surtout, le refus d’être divisées, dans un monde qui voudrait que les femmes n’existent qu’en opposition les unes
aux autres. Femmes, rassemblons-nous : nos forces conjuguées sont redoutables et redoutées.

Je crois qu’il ne faut plus avoir peur de
dire et de vivre nos misandries. Détester les
hommes et tout ce qu’ils représentent est
notre droit le plus strict. C’est aussi une fête.
Qui aurait cru qu’il y aurait autant de joie dans la misandrie ? Cet état d’esprit ne nous rend pas aigries ni esseulées, contrairement à
ce que la société patriarcale veut nous faire croire. Je crois que la détestation des hommes nous ouvre les portes de l’amour pour les femmes (et pour nous-mêmes) sous toutes les formes que cela peut prendre. Et qu’on a besoin de cet amour – de cette sororité –
pour nous libérer.
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Nous sommes misandres dans notre coin. Quand nous détestons les hommes, au mieux nous continuons de les tolérer avec froideur, parce qu'ils sont partout et qu'il faut bien faire avec (incroyable mais vrai : on peut détester quelqu'un sans avoir une envie irrépressible de le tuer). Au pire, nous cessons de les inviter dans nos vies - ou alors avec une sélection drastique au préalable. Notre misandrie fait peur aux hommes, parce qu'elle est le signe qu'ils vont devoir commencer à mériter notre attention. Qu'être en relation avec les hommes n'a rien d'un dû, d'un devoir de notre part, mais que, comme toute relation équitable, elle nécessite que toutes les parties engagées fassent un effort pour traiter l'autre avec respect.
Tant qu'il y aura des hommes misogynes, des hommes qui s'en lavent les mains et une société qui les accepte et les encourage, il y aura des femmes qui lassées, refuseront de faire encore les frais de relations épuisantes et même parfois dangereuses.
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Depuis quelque temps, ma vie est guidée
par un adage d’une grande sagesse. « Aie la confiance d’un homme médiocre*. » Quand je doute, je repense à tous ces hommes médiocres**,qui ont réussi à faire passer leur médiocrité pour de la compétence, par un tour magique de passe-passe qui porte le nom
d’arrogance. Cette audace de l’escroc, antithèse de nos syndromes de l’impostrice, est avant tout l’apanage des hommes. Elle est rageante quand, en face, on est constamment terrorisée à l’idée d’avancer des arguments en se trompant dans les chiffres, de ne pas avoir assez lu sur tel sujet pour pouvoir en parler avec légitimité, de ne pas être assez instruite ou expérimentée pour travailler à tel poste. Ça fout en rogne, parce que ces hommes médiocres prennent la place de personnes plus douées qu’eux, avec leur bullshit et leur
ego surdimensionné. Si d’un côté on a été élevées à douter de nous sans cesse, les hommes ont grandi avec l’assurance qu’ils arriveraient souvent à faire passer des vessies pour des
lanternes – ou du moins, à camoufler leurs
lacunes. J’en veux pour exemple cette étude
réalisée par LinkedIn8, où on apprend que,
face à une offre de poste, les hommes auront
plus tendance « à tenter leur chance, et “on
verra bien” », tandis que les femmes, elles,
« n’y vont que si elles sont sûres d’être taillées
pour le job ».
Il y a une morale à cette histoire, un idéal
vers lequel on peut toutes tendre. Celui d’arrêter de nous dévaloriser, d’oser plus souvent, et de toujours, toujours se demander, quand on est submergée de doute : que ferait un homme médiocre ?
Honnêtement, avoir en nous la confiance
d’un homme médiocre, ça veut aussi dire être plus sympa avec nous-mêmes. Si tant de mecs peuvent se frayer un chemin dans le monde sans approcher même de loin la perfection dans aucun domaine, il est peut-être temps de nous autoriser à lâcher du lest aussi. Ils sont où, les hommes qui culpabilisent jusqu’à ne plus dormir parce qu’ils ont laissé leur enfant à leur partenaire pour un déplacement professionnel ? Ils sont où, les hommes qui ressassent pendant deux semaines une confrontation avec un·e collègue en craignant d’avoir été trop cash ? Je ne dis pas qu’on doit s’abaisser au niveau relationnel abyssal de la majorité des hommes. Juste qu’il est temps de ne plus culpabiliser d’échouer à être des Wonder Women doublées de saintes, qu’il est temps de nous laisser être des humaines avec quelques défauts. Les standards sont très bas pour les hommes, mais pour les femmes ils sont bien trop hauts. Réservons-nous le droit d’être moches, mal habillées, vulgaires, méchantes, colériques, bordéliques, fatiguées, égoïstes, défaillantes.
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Quand ils s'indignent de nos réunions en non-mixité, ce qu'ils nous reprochent vraiment, c'est de nous regrouper en un corps politique où ils n'ont pas voix au chapitre. Ce n'est pas tant en effet qu'on se rassemble entre femmes qui les choque : quand ce sont des clubs de tricot, des association de mères ou des réunions Tupperware, rien ne pourrait moins les intéresser. Ce qu'ils ne supportent pas, ce qui les effraie même, c'est qu'on s'organise, qu'on s'assemble et qu'on forme une masse politique d'où émergent des idées et des plans d'action. Et qu'on leur accorde aucune importance.
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Outre le fait qu’elle décrédibilise la cause des femmes, il paraît que la misandrie est très difficile à vivre pour les hommes : une violence insoutenable qui, à ce jour, totalise
l’intolérable forfait d’exactement zéro mort et zéro blessé.
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Video de Pauline Harmange (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Pauline Harmange
Venez avec moi à la rencontre de l'héroïne de "Lire est dangereux (pour les préjugés)", Clara - lectrice passionnée, bénévole au sein de la bibliothèque de son lycée - qui découvre le jour de sa rentrée en Terminale que le proviseur du lycée a adressé à l'ensemble du corps enseignant une liste de livres censurés au sein de l'établissement... Clara, convaincue du pouvoir des livres, va décider d'entrer en rébellion !
La censure est au cœur de cette vidéo, qu'elle soit fictionnelle, ou réelle, comme ce fut le cas à la sortie de l'essai de Pauline Harmange, "Moi les hommes, je les déteste", ou concernant certains albums jeunesses, jugés inappropriés...
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