Amy Byler envoie tout valser

J'ai pris ce livre au rayon nouveauté de ma médiathèque et n'en attendais pas grand-chose, je n'en avais jamais entendu parler, et j'ai ressenti : pas grand-chose...
C'est une lecture dans laquelle je n'ai pas réussi à rentrer et pourtant , le sujet "mère débordée" , aurait dû me toucher.

Le mari d'Amy Byler est parti pour raisons professionnelles, à Hong Kong et n'en est jamais revenu (un burn-out de la famille, des amis, du pays, de la ville etc..)
S'est-il soucié de savoir ce que sa famille allait devenir ? Comment ils allaient manger, se soigner etc... Point du tout !
Amy , qui était alors femme au foyer, a bien dû relever le "défi "et trouver comment faire bouillir la marmite , fissa, fissa..
Depuis trois ans, elle jongle entre son nouveau métier de bibliothécaire, leurs deux enfants, les factures, la maison. Mais aujourd'hui, le déserteur est revenu et il compte bien rattraper le temps perdu, aussi propose t-il à Amy, une "mamancipation" , c'est à dire une semaine de vacances, sans aucune corvée , ni responsabilités.
Elle ira à un congrès de bibliothécaires à New York, dormira chez une ancienne copine de jeunesse qui se trouve être rédactrice d'un magazine féminin. La copine lui demandera de devenir l'égérie d'un article "relooking".
Et Amy de devenir le symbole d'un mouvement : la "mamancipation" (où l'art de prendre du bon temps sans ses mouflets...)


Alors, tant qu'à inventer ce concept "mamancipation", il aurait fallu que l'auteure y aille à fond.
L'histoire commence quand elle va prendre ses vacances, et donc on ne la voit pas trop galérer, surmenée dans son boulot de maman, ce qui fait qu'on saute cette "case" , laquelle aurait pu créer un contraste intéressant. Il ne suffit pas de résumer le surmenage en quelques lignes.
Le relooking physique est un marronnier éditorial, chaque année , on y a droit dans la presse féminine, et ça déjà été vu et revu dans pleins de comédies romantiques (et surtout, dans le cas de ce personnage ,on n'y croit pas trop.)
Avant : Amy arrive à séduire un "bibliothécaire sexy", puis, l'auteure nous explique qu' on partait de loin avec ce relooking. Mais si elle était si moche que ça , à la base , pourquoi le BG la choisit elle, parmi toutes les femmes du congrès ? Cette partie-là ( le relooking) ne m'a pas plue du tout.
Je n'ai pas accroché avec les personnages ( pas plus d'empathie que ça pour Amy), ce qui arrive à sa fille est traité bien trop rapidement...
La fille de Daniel est antipathique au possible sans que ça serve l'histoire,
Reste que l'idée de mettre en scène, une bibliothécaire, est sympa, mais les références littéraires sont très américaines ( je n'en ai pas lu la moitié) et donc je suis passée à côté des clins d'oeil.
Le côté "intello" du couple est lourd, pour moi, ils sont juste normalement cultivés!

J'aurais aimé que le côté social , les différences que nous avons avec les Etats-Unis en ce domaine, soient davantage exploitées, ce roman en aurait été plus profond : les littéraires qui gagnent moins bien leur vie que ceux qui se sont dirigés vers des carrières dans la finance , la couverture santé qui n'est pas automatique aux USA et qui fait qu'Amy ne peut pas se permettre d'envoyer sa fille à l'hôpital , les professeurs -documentalistes qui n'ont aucun budget mais qui doivent tout de même trouver des livres à faire lire...
Tout cela m'aurait davantage intéressée qu'un relooking, aussi "magnifaïk "soit-il ...

On reste dans le superficiel, aucun des thèmes ne ressort vraiment, ce qui fait que ce roman est plat et n'arrive pas à décoller .
Et une comédie romantique fade n'a pas grand intérêt, elles doivent pétiller comme des bulles de champagne...

Comme vous le savez déjà sûrement, je suis une grande lectrice de comédie romantique.
Elles prennent une place énorme dans ma bibliothèque et même après de longues années à ne lire quasiment que cela, je ne m'en lasse pas.
Alors quand j'ai vu que les éditions J'ai lu publiait cet été Amy Byler envoie tout valser, de Kelly Harms, je savais qu'il ferait partie de ma pile à lire très rapidement.

Amy est mère célibataire et bibliothécaire dans une école prestigieuse. Elle ne l'a pas choisi. Elle a été abandonnée par son mari . Parti pour un voyage professionnel à Hong Kong, il a décidé de ne pas revenir.
Mais trois ans plus tard, alors qu'elle faisait ses courses dans la supérette du quartier, elle le croise et n'en croit pas ses yeux.
Il est revenu ! Mais pas pour elle. Il veut juste renouer avec ses enfants.
Il lui propose donc de les prendre pendant une semaine durant les vacances d'été.
Mais que va-t-elle pouvoir faire pendant ce temps ? Voilà 3 ans qu'elle n'a pas pris de temps rien que pour elle...
Alors, elle décide d'assister à un séminaire à New York histoire de passer une semaine plutôt sage.
Mais tout ne se passera pas comme prévu.
Elle se retrouvera malgré elle, égérie de la « mamancipation » et profitera bien plus que prévu de ses vacances.

J'ai beaucoup aimé cette lecture qui se veut légère et drôle.
Les personnages sont très attachants.
Je me suis retrouvée dans le personnage d'Amy. Je ne suis pas bibliothécaire, je suis blogueuse littéraire, et comme elle, je suis une maman célibataire qui gère sa petite famille d'une main de fer et qui oublie souvent de penser à elle.
J'ai pris conscience grâce à ce roman qu'il est important de s'accorder du temps en tant que femme, que cela ne fait pas de nous une mauvaise mère. Au contraire, cela permet d'être plus épanouie et c'est une bonne chose pour tout le monde.
Je n'ai pas pour autant réservé de billet d'avion pour partir loin de tout pendant une semaine mais j'y pense fortement !

En attendant de sauter le pas, je vous invite vivement à lire ce roman qui vous garantira un moment de détente et vous décrochera plus d'une fois un sourire et vous vous surprendrez même à rire de bon coeur parfois

Un large thème est abordé dans ce livre la relation exclusive mère-enfants, les mamans solo qui s'oublient pour tout donner à leurs enfants. Cette maman nous montre que finalement c'est possible d'allier les 2 et c'est très touchant. Livre très agréable.