AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,26

sur 274 notes
5
57 avis
4
18 avis
3
2 avis
2
1 avis
1
0 avis
Qu'est- ce qu'il est agréable de pouvoir dire , en tournant la dernière page d'un livre " qu'est-ce que c'était bien " ...Et bien voilà , c'est fait . Celui - ci , les amies et amis , ne le laissez surtout pas passer , vous perdriez un de ces grands moments de bonheur que seule la lecture peut nous procurer .Pas moins , c'est mon avis .
Inclassable , en tout cas pas polar , peut- être thriller psychologique d'une remarquable finesse . Peu d'actions . Tout en intelligence , en habileté , du grand art , vraiment . Peu d'actions disais- je , mais des confrontations perpétuelles entre des protagonistes marqués par le poids du passé, un passé qui s'immiscera tout en douceur dans le récit, une sorte de " drogue " qui va nous rendre " addict " , parce que, comble du bonheur , nous , lecteur ou lectrice allons nous immerger complètement dans cette histoire , jusqu'à en devenir " acteur " , nous sentir impliqués comme si nous faisions partie de cette famille Bright dont l'enfant du milieu , le préféré, Cameron , vient de décéder loin de son ranch , au coeur des contrées arides de l'outback australien , là où la transpiration fait "coller" sur les corps , une poussière rouge qui recouvre même les rares véhicules qui s'attardent dans ces contrées malveillantes . Cameron est mort dans des conditions dramatiques à quelques kilomètres de sa voiture en parfait état et garnie de provisions ....Débute alors une sorte de huis clos étouffant, oppressant mais vraiment bluffant . Il y a Liz ,la mère, Ilse, l'épouse , Lo et Sophie , les enfants ,Nathan et Bub , les frères, l'oncle Harry , Sander, le fils de Nathan, Simon et Katy , un couple de jeunes anglais embauchés pour quelques temps ...Parler d'eux , oh que non , pas envie ...de " divulgacher " ...Sachez que la ville se trouve à trois heures de route ....Prêt ou prête à vous laisser guider dans l' écrasante chaleur poisseuse ? Dans ce ranch où aucune route bitumée n'arrive ? Ce ranch où plane encore l'âme du père,Carl , et celle du mystérieux " stokman" , celui qui s'est égaré ? Bravo , c'est courageux mais , sachez que la récompense sera à la hauteur....On commence : que la parole se libère et .....
J'avais beaucoup aimé " Canicule " , j'ai adoré " Lost man " , l'une de mes " très belles lectures " de 2020 . Et même si les polars et les thrillers ne sont pas votre " tasse de thé " , laissez vous tenter . J'dis ça , j'dis rien , mais ...quand même.
Commenter  J’apprécie          9414
Sous un soleil plombant, au pied d'une tombe poussiéreuse, gît le corps d'un homme. Face à lui, ses deux frères, Nathan et Bub. Ils regardent, incrédules, encore sous le choc, la forme de la bâche qui recouvre le corps du cadet. Que faisait-il ici, au milieu de nulle part ? Pourquoi s'est-il aventuré par ici, lui qui connaissait parfaitement les dangers de l'Outback australien ? Nathan peine à cacher son incompréhension lorsque son jeune frère l'informe que la voiture de Cameron se trouve à 8 kms de là, non loin de la clôture qui sépare leurs terres. En compagnie de Bub et de Xander, son fils venu tout droit de Brisbane pour passer les fêtes de Noël, il retrouve la voiture de leur frère sur le sommet aplani d'une éminence rocheuse. La porte conducteur ouverte, les clés de contact sur le siège passager et un coffre rempli de nourriture, d'eau et de bidons d'essence. le sergent Ludlow, qui ne tarde pas à les rejoindre, évoque un suicide. Mais Nathan n'y croit pas. Dans la ferme familiale tenue aujourd'hui par Cameron, il va retrouver sa mère, la femme et les deux filles de son frère, oncle Harry et un couple de backpackers anglais. Il va alors tenter de chercher des réponses à cette mort tragique...


L'Outback australien, une chaleur accablante qui peut s'avérer mortelle, des voisins éloignés à plus de 200 kms, des terres de 700 km²... C'est au coeur de l'Outback, véritable personnage à part entière, que Jane Harper plante le décor de ce roman suffocant. Une mort tragique et inexpliquée. Une famille meurtrie. Deux frères, Nathan et Bub, qui vont tenter de comprendre les circonstances de ce drame. Car, que pouvait bien faire Cameron, lui pourtant aguerri, au pied de la tombe du Stockman, loin de toute habitation et sous un soleil suffocant ? Nathan, logé pour l'occasion dans la ferme familiale avec son fils, va peu à peu lever le voile sur les quelques jours/mois qui ont précédé cette mort. de la veuve meurtrie à la maman éplorée, en passant par le couple de backpackers étrangement indifférent et les deux gamines jusqu'ici secrètes, chacun va redessiner le portrait de cet homme aimé et admiré. Ce huis clos à ciel ouvert, étouffant, au coeur de ces vastes terres inhospitalières et désertiques, sous une chaleur accablante, se révèle remarquable et captivant. Dans une ambiance pesante et un style acéré, Jane Harper déterre un sombre passé...
Commenter  J’apprécie          814
Le premier roman de Jane Harper était magistral, le second était magistral et le petit dernier est magistral...
Tout d'abord , il y a le décor... une claque !
L'Outback australien, ses fermes de 700 kilomètres carrés, la terre .. rouge qui s'infiltre dans les plis de tes vêtements, et la chaleur...
La chaleur qui nécessite, à chaque fois qu'on prend la voiture, d'avoir des litres de flotte dans le coffre , au cas où.. Au cas, où on se perdrait et que le seul flic de garde pour des milliers de kilomètres, mettrait une semaine à te retrouver .[ Ça y est tu visualises ? ]
Alors comment se fait-il que Cameron, fermier, ait été retrouvé mort de soif , au milieu de nulle part , sa voiture bien plus loin , lui qui savait tout ça ? C'est la question que se pose Nathan, son frère aîné, appelé sur les lieux avec le frère cadet, Bub.
♫ Ça cache kékchose , attends toi à des distorsions... ♫
Nathan , qui recevait son fils pour les vacances, va pour des raisons pratiques être hébergé dans la ferme familiale qu'avait repris avec succès son frère décédé et va chercher des réponses. Ceux qui peuvent y répondre se trouvent ici : la femme de Cameron, ses filles, leur mère, Bub, (le frère cadet) , un vieil employé qui fait presque parie de la famille et un jeune couple d'Anglais.
Une poignée de témoins, ou une poignée de suspects?
Il parait que depuis quelques temps Cam n'allait pas bien ... Lost Man ...
Une famille, neuf personnes au milieu de nulle part, sans aucune distraction, aucune visite, aucune possibilité d'évasion. Il y avait une publicité , il y a quelques années qui disait : "Le luxe c'est l'espace."..
Oui, mais chez jane Harper, l'espace , ça peut être une prison...
Les grands espaces: une solitude subie...
Et le soleil , un meurtrier...
Magistral, efficace, émouvant, puissant, et immensément dépaysant .
Lost man : un grand moment de kiff de lecture de ouf !

Challenge Mauvais genres

Commenter  J’apprécie          8011
L'outback australien. Son désert. Ses terres arides. Son soleil accablant. Sa chaleur insupportable. Ses kilomètres à perte de vue d'exploitation. Ses vaches, veaux et chevaux quasi redevenus sauvages. Ses humains en constante survie. Voilà le décor.
L'outback australien peuplé de ces hommes, de ces femmes, de ces familles isolées quand le plus proche voisin est à trois heures de route, travaillant dur et sans répit pour se construire une vie. Des gens qui doivent tout prévoir-nourriture pour des mois, essence, eau- des humains qui doivent être capable de se débrouiller seuls car il en va de leur vie. Voilà les personnages.
Et toujours ce désert que l'on doit, jour après jour, tenter de mâter sinon d'apprivoiser mais surtout de comprendre car il en va de notre vie. Ce désert qui fait peur et qui tue.
Alors comment expliquer que l'on retrouve Cameron Bright, mort de soif et de chaud, dans ce désert, sa voiture à quelques kilomètres de là (9 km très exactement) alors qu'il était un habitant plus qu'aguerri de ces conditions? Alors que dans sa voiture tout y était pour assurer sa survie pour plusieurs jours? Alors que ce n'est pas du tout à cet endroit du désert qu'il devait se trouver selon les registres de sorties des habitants de la ferme?
Alors que son plus jeune frère , Bub, l'attend ailleurs afin de réparer une tour de relais ?
C'est à toutes ces questions auxquelles Nathan , le frère ainé , devra répondre . Nathan exploitant seul la ferme voisine à des heures de route de là, ira rejoindre la ferme familiale et se surprendra à revisiter le passé familial et le sien. Passé aux effets insidieux sur le présent.
Jane Harper avec les mots justes et le ton pertinent nous sert plutôt qu'un polar, malgré le cadavre, un excellent thriller psychologique.
J'ai sué sous ce soleil implacable, j'ai mangé la poussière de cette terre rouge et je me suis sentie bien seule et isolée. Mais surtout, j'ai aimé cotoyé la famille Bright et tous ces hommes perdus .Une excellente lecture.
Commenter  J’apprécie          682
Bienvenue dans l'Outback australien.
Le grand rien.
Aussi grandiose que terrifiant.
Des touristes inconscients y ont laissé leur peau. Rien d'étonnant. Ne jamais jouer à Indiana Jones lorsqu'on a pas les épaules, ni la gourde salvatrice en peau de chamois.
Mais lorsqu'un enfant du pays est retrouvé sans vie, là, ça pose problème.
Comment se pusse-t-il qu'un type aussi rompu aux règles élémentaires de survie en territoire hostile ait pu se laisser piéger par la soif, retrouvé à des bornes de sa bagnole emplie ras la gueule de victuailles et de flotte?
Fan de Suicidal Tendencies ?
Peu probable. Y avait moyen de faire plus simple et moins douloureux.
Cameron n'est plus. C'est un fait établi.
L'amie suspicion vient de faire une entrée fracassante.
En effet, en de si vastes contrées, rares sont les étrangers à mêmes d'y pénétrer en échappant à la patrouille.
Fort de ce constat, il ne serait donc pas follement saugrenu d'imaginer un proche comme possible responsable de ce drame intime...

Lost Man est une tragédie grecque.
Un presque huis-clos aux relents putrides de désintégration familiale prophétisée.
Peu d'action à se mettre sous le kangourou (expression typiquement australienne, de source tarie) mais une ambiance aussi oppressante que ce putain de climat qui y sévit.

Je découvre Jane Harper. J'ai été harponné. Direct. Sans coup de semonce.
Ce récit, c'est de l'ADN de bonheur en barres, petit coeur avec les doigts.
Intelligent dans son propos et sa construction, il s'appuie sur une cellule familiale éclatée évoluant au quotidien sur une terre particulièrement inhospitalière.
De quoi tisser sur les joies ineffables des petits secrets entre amis tout en faisant la part belle à un environnement atypique, l'Outback, et ses moult dangers. de ceux qui feraient passer notre dernière canicule pour une agréable brise printanière.

L'interaction entre les divers personnages et la tension qui en découle participent grandement à cette électricité, version courant continu, qui semble avoir pris ses quartiers au pays des Bright.
Jeu de dupes où chacun fait figure de possible pêcheur devant l'éternel, Lost Man se lit en apnée, ce qui est rarement conseillé par plus de 50° à l'ombre. Surtout lorsqu'on sait qu'il n'y a pas d'ombre !

Harper m'a happé.
C'est certain, un jour, j'y reviendrai.
Commenter  J’apprécie          589
Lost Man, troisième roman de l'australienne Jane Harper, mérite toujours aussi peu le qualificatif de roman policier. Certes, il y a un cadavre : celui de Cameron, « Cam », le deuxième d'une fratrie de trois éleveurs de bétail dans l'Outback australien. Certes, la mort de Cam est inexplicable : il connaissait le terrain comme sa poche, circulait dans un véhicule bien entretenu, avec des réserves d'eau suffisantes. Pourtant, il a été retrouvé mort, sans doute d'épuisement face à la chaleur qui règne dans ces parages vers Noël. 40 à 45°, un soleil de plomb, pas d'humidité, et la terre rouge qui colle aux vêtements. Et, surtout, pas un voisin ou un touriste à des dizaines de kilomètres. L'Outback, c'est vide et chaud la plus grande partie de l'année. Cam avait toujours vécu là, il en connaissait les dangers. Et il a pourtant été retrouvé à plus de six kilomètres de sa voiture prés d'une tombe datant du siècle dernier : celle du Stockman, à propos duquel se propagent plusieurs légendes locales.
Son frère Nathan, qui vit seul dans l'exploitation voisine, c'est à dire à plus de trois heures de voiture, tente de comprendre ce qui a pu se passer. Cam était il suicidaire ? Son caractère avait parait-il changé ? Qu'est-ce qui le perturbait ainsi ?
Avec son fils Xander qui l'accompagne pour un des très rares moments qu'ils passent ensemble, vu que l'enfant, devenu un grand ado, vit avec son ex-femme à Brisbane, Nathan rebaigne dans le contexte familial. Sa mère Liz, son deuxième frère Bub, rejeton tardif et peu fiable, et la femme de Cam, Ilse, un ancien amour de jeunesse de Nathan. S'y ajoutent l'employé-régisseur, les deux filles de Ilse, et le couple d'anglais engagé par Cam pour tenir la maison. Un micro-monde, isolé de tout.

Comme l'explique l'auteure, ces exploitations agricoles de l'Outback couvrent des dizaines de kilomètres carrés d'une terre plate, asséchée, où des bovins quasi-sauvages traquent de quoi manger. Quand vient la saison des pluies, l'eau ruisselle sur le sol et les fermes situées sur les quelques hauteurs deviennent des îles pendant plusieurs semaines. Dans l'Outback, l'isolement est le quotidien. Les fermiers ne vont que rarement à la ville voisine à des dizaines de kilomètres. L'infirmier du poste de secours doit tout savoir faire. le policier local couvre un immense territoire. L'école se fait à distance. Les fermes vivent grâce des groupes électrogènes qu'on coupe la nuit par souci d'économie. le désert. le vide.

Jane Harper procède par petites touches. Elle explique le contexte singulier, puis la situation de chacun, avant d'attaquer ce qui fâche : les relations entre toutes ces personnes obligées de cohabiter. le désert est leur horizon. C'est aussi une prison.

La psychologie des personnages devient primordiale. Ce qui est arrivé à Cam passe au second plan. Lost man est un roman. Pas un policier. Une remarquable description d'un monde à l'autre bout de la terre. Brillant.
Commenter  J’apprécie          480
Outback, début d'été peu avant Noël, deux des frères Bright, Bub et Nathan se retrouvent près de la clôture de leurs ranchs, où le corps du troisième fils a été retrouvé, mort de soif et cuit par le soleil implacable de ce désert. Pourquoi était-il là ? Où était sa voiture ? Autant de questions que la famille et les autorités vont se poser, tout comme nous d'ailleurs. Et voilà je suis accrochée jusqu'à passer la nuit à lire sans interruption !

Cameron gérait le domaine familial où vivent sa femme et ses filles, sa mère, son jeune frère Bub et Harry, oncle par ancienneté dans le ranch. Nathan habite à trois heures de voiture et son fils en vacances restent séjourner dans le ranch et petit à petit Nathan revient sur sa vie, sur leurs vies, sur les silences, sur les interdits de cette famille, des habitants de la région et l'ambiance s'alourdit jusqu'à l'angoisse !

La poussière s'insinue dans nos pensées comme dans leurs vêtements et leurs poumons et nous fait imaginer peu de choses en regard de la réalité ! Que savons-nous de la vie dans de telles immensités inhospitalières ? de la solitude éprouvée ? de l'entraide obligatoire, des haines incontournables et de la violence invisible mais perceptible ?

Pas de gros événements, pas de grandes révélations, l'histoire se dévoile petit à petit comme on enlève un pansement en se disant que ça fera moins mal ! Et comme pour les autres romans de Jane Harper, avec peu elle fait beaucoup et bien. A chaque fois je finis épatée par une telle aisance à jouer de la psychologie. J'ai autant de remerciements pour la traduction, après tout je ne lis pas en VO et c'est via une autre personne que je suis touchée.

Challenge Plumes Féminines 2022
Challenge Mauvais Genre 2022
Challenge Pavés 2022
Pioche POLAR janvier 2022
Commenter  J’apprécie          442
Un homme est retrouvé mort, de soif. Il s'est traîné tout autour de la tombe du Stokeman, qui date de plus d'un siècle et on ne compte plus le nombre de légendes qui se racontent depuis des décennies à son sujet. En tout cas, notre homme a tenté de suivre la course du soleil, ou plutôt de l'ombre car en plein hiver en Australie, il fait plus de 45°.

On a retrouvé sa voiture, très loin, le coffre plein de boissons et de nourriture, il connaissait la région et savait qu'il ne fallait jamais s'éloigner sans emporter de l'eau avec soi.

Après vérification, il s'agit de Cameron Bright, le fils cadet de la famille, aimé de tout le monde, sympathique, rendant service etc. qui a repris la ferme et l'élevage à la mort du père.

Nathan, le fils aîné, a bien-sûr le profil du fils maudit. Il a épousé la fille d'un fermier voisin, qui lui a offert en cadeau de mariage une terre inculte sur laquelle il peine à survivre. Son mariage a capoté grâce aux manoeuvres de son beau-père et après une dispute, il croise la route de celui-ci qui malade lui demande de l'aide.

Évidemment, sur le coup de la colère, Nathan ne s'arrête pas et quand, pris de remord, il fait demi-tour, quelqu'un s'est arrêté pour lui porter secours (comble de malchance, quand on sait le nombre de voitures qui circulent dans ce désert !). sa réputation est faite, c'est un voyou, désormais, il n'a plus le droit d'entrer en ville et personne ne l'aide jamais….

Le troisième fils, Bud, un peu attardé, aidait Cameron à gérer la propriété, en traînant les pieds car il rêve d'autre chose.

Nathan, qui accueillait pour les vacances son fils, Xander, est bien obligé d'aller rejoindre sa famille qu'il n'a pas vue depuis au moins deux ans.

Dans la famille, il y a aussi la mère, et la femme de Cameron, ainsi que leurs deux filles. Tout ce petit monde va se côtoyer et cela va faire des étincelles.

J'ai beaucoup aimé ce roman, qui ne se résume pas à une enquête policière, mais raconte l'histoire de l'Outback, l'histoire de cette famille, où les secrets sont lourds, bien enfouis, mais finiront pas sortir. La violence des lieux, des liens familiaux, sont très intéressants, et le pervers narcissique, violent n'est pas forcément celui qu'on croit.

Jane Harper entretient le suspense, et on s'attache de plus en plus aux protagonistes, on arpente cette terre rouge, aride, où il est difficile de faire pousser des cultures, où quand il pleut, une fois par an, les terres sont inondées et il ne faut pas avoir oublié de faire des réserves pour pouvoir tenir le coup.

Seul petit bémol: le résumé de l'éditeur dévoile trop de choses… mais la couverture est tellement belle qu'il faut se précipiter sur ce livre!

J'ai choisi ce roman, car j'ai beaucoup aimé le premier opus de Jane Harper : « Canicule » et j'ai retrouvé ce rythme particulier qui m'avait alors tenue en haleine ….

Je n'ai pas encore lu son deuxième livre, mais c'est prévu au programme.

Un grand merci à NetGalley et aux éditions Calmann-Lévy qui m'ont permis de dévorer ce livre.

#LostMan #NetGalleyFrance
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
Commenter  J’apprécie          440
J'ai dévoré avec grand plaisir ce huis clos magistral où un homme questionne son passé et sa famille après la mort de son frère, grand propriétaire terrien, retrouvé déshydraté dans l'Outback à proximité d'une tombe, au milieu de nulle part. Ce décès inexplicable va contraindre notre héros et son fils à retourner vivre quelques jours dans la ferme de son frère, pour préparer l'enterrement de ce dernier en compagnie de sa mère, sa belle-soeur, ses nièces, son plus jeune frère et quelques employés. Ce retour ne va pas se faire sans mal et va être source de découvertes pour Nathan, le tout dans une ambiance aride comme le désert...Un récit passionnant et sans temps mort, où les sentiments exacerbés des différents protagonistes sont parfaitement rendus (jalousie, peur, solitude...) et où l'Outback s’avère un personnage à part entière. Pas sûre d'avoir envie d'y vivre. Du grand roman noir.
Commenter  J’apprécie          412
Un ami m'a prêté ce livre, très enthousiaste. Et je le comprends tout à fait, car j'ai trouvé ce thriller excellent!

Bienvenue dans l'outback australien, avec des températures de 45 degrés, un sol rouge aride et sableux, et des propriétés agricoles à une heure au moins les unes des autres...

Et voici Nathan, la quarantaine, solitaire mais qui rompt son isolement pour rejoindre son jeune frère Bub, afin d'identifier le cadavre de Cameron, leur autre frère , mort de facon horrible, de faim et de soif, près d'une tombe perdue au milieu de rien.

Nathan va ensuite retourner dans le domaine familial, pour l'enterrement. Certains détails de la mort de Cameron lui semblent bizarres. Il se pose beaucoup de questions. Suicide? Folie? Ou meurtre sous forme d'abandon volontaire?

Dans ce huis clos étouffant, chacun cache des secrets, chacun est coupable d'un délit, plus ou moins grave. Et les morts révéleront aussi leur véritable visage...Cette atmosphère délétère est très bien rendue.

J'ai beaucoup aimé le personnage de Nathan, les retours en arrière nous en apprennent de plus en plus sur les raisons de sa vie retranchée dans son ranch, sur ses chagrins profonds, ses regrets. Les circonstances dramatiques vont lui permettre de se libérer du passé.

Je conseille fortement cette intrusion dans l'arrière-pays australien , désertique, oppressant, où les sentiments refoulés se taisent et finissent par s'exacerber. Où la chaleur mène à la colère, à la violence... G' Day, mate! Attention aux dingos...




Commenter  J’apprécie          395




Lecteurs (641) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2864 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}