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Critique de viou1108_aka_voyagesaufildespages


Je me réjouissais à l'idée de lire « Le Jour des Morts », un polar ayant pour cadre Tijuana-la-dépravée, juste à la frontière du Mexique et des USA, avec pour personnage principal un (encore) jeune agent de la DEA (l'agence anti-drogue américaine), corrompu, accro au jeu et malade. Chic, me disais-je, un bon petit polar de derrière les fagots alimentant les feux de l'enfer, bien noir, amer et brûlant comme le café du matin, qui se déroule dans l'une des villes les plus pourries de la planète, près d'une frontière qui laisse tout passer (surtout le pire) si on sait s'y prendre (càd payer).
Eh bien... en fait de roman noir, c'est certes très sombre, mais c'est surtout psychédélique. En effet, Vince Calhoun, l'agent susnommé de la DEA en poste côté mexicain, gagne sa croûte en jouant les « coyotes », càd les passeurs, pour tout qui voudrait entrer illégalement aux Etats-Unis, ce paradis pré-11Septembre. Il enchaîne plusieurs passages par jour, et autant de fusillades, de courses-poursuites et de sauvetages héroïques in extremis, jusque là sans y perdre trop de plumes. Mais ledit plumage est de plus en plus menacé parce que Vince, accro aux paris sportifs (pauvres lévriers, quand j'y pense), est endetté jusqu'au cou et doit gérer un créancier pas exactement accommodant. Et qu'en plus Vince est atteint de dengue, qui pourrait devenir hémorragique et le tuer (ou pas), et dont les symptômes le handicapent de plus en plus lourdement. Et qu'en plus, en cette veille de 2 novembre, jour des morts, il retrouve par hasard son amour de jeunesse, la sublime Celeste, qui sort tout juste de prison. Arc-en-ciel, violons et bisounours car, même si jadis la lycéenne Celeste a laissé le professeur Vince se faire condamner pour détournement de mineure, il suffira d'une étincelle pour rallumer les feux de l'amour.
Bref, le Jour des Morts sera celui de la dernière mission de Vince, la fin de sa descente aux enfers, le jour (ou la nuit) où sa décadence se terminera par la mort ou la rédemption dans l'amour, à vous de lire.
Hum... Sinon, à part ça, beaucoup d'action, de drogue, de sexe, de violence, de castagne et d'escopette entre sales types corrompus jusqu'à l'ADN, au milieu de touristes en mal de folklore exotique. Pas fondamentalement mauvais mais rien de transcendant.

En partenariat avec les éditions AmazonCrossing via Netgalley.

PS#1 : pour un très bon roman noir dans ce coin-là du continent, lire « Tijuana Straits » de Kem Nunn
PS#2 : je déconseille totalement l'édition numérique de ce bouquin, dont la mise en page est ratée : les notes de bas de page, les en-tête et pieds-de-page avec titre, nom de l'auteur et numérotation se retrouvent dans la continuité du texte, càd en plein milieu de celui-ci, bonjour la lisibilité, sans compter les renvois à la ligne intempestifs. Peut-être est-ce parce que je n'ai pas la liseuse vendue par la plate-forme de l'éditeur ?
PS#3 : je ne suis pas sûre d'avoir lu la version intégrale du roman. Le Jour des Morts a en effet été édité en 2000 par Pocket, dans une édition comptant 282 pages. La version rééditée que j'ai lue (en numérique donc) en compte 186 (très aérées), et la future édition brochée en comptera 300. Je me pose des questions...
PS#4 : quant à cette réédition, il paraît qu'elle « comprend des révisions éditoriales ». Pourrait-on savoir lesquelles, svp ? Est-ce la postface du traducteur ? Celles qui consistent à indiquer toutes les 10 pages « en français dans le texte » (horripilant vu le mauvais confort de lecture, cf supra), alors qu'il aurait suffi d'un avertissement initial du style « les mots en italique suivis d'un astérisque sont en français dans le texte » ? Ou des notes de bas de page aussi édifiantes que celle qui nous éclaire sur les chaussures Hush Puppies : « sorte de mocassins très souples que portent les membres de gangs à Los Angeles et ailleurs ». Mazette, rappelez-moi de ne jamais emporter mes pantoufles rose bonbon de cette marque dans ma valise quand j'irai aux USA...
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